papillon de nuit. ((levy))

éventail de couleurs habille la peau. rends beau les corps jetés en pâturage sur le devant de la scène. entre deux échos de musiques battantes, volume qui fait trembler l’intérieur. secousses agréables, habituelles à force de trop les avoir fréquenté. comme moi, tente de fuir quelque chose. quelqu’un. un quotidien trop organisé, des yeux déchirants, un sourire vivant, une relation sans amour. cherche ici de quoi vivre, d’quoi mourir. lèvres aspirent encore la boisson, meilleur allié des soirées vides. tourne autour des dépouilles, s’attarde un peu avant de m’envoler complètement. dans la foule, passe à travers eux pour trouver de quoi me rassasier. heurte une cambrure, lève les yeux vers ta nuque dévoilée avant que tu t’retournes. levy. derniers mots font naufrages dans un coin d’ma tête avant de retrouver un semblant d’esprit. - t’es seul ou y’a ton maître quelque part ? sarcasme quand j’me hisse sur la pointe des pieds, feintant de regarder au-dessus de ton épaule.

papillon de nuit

@Lena Castiglia & @Levy Ray-Fowler

débauche tardive. t'as enchainé les verres, les shoots. plus vraiment frais. l'heure qui passe mais l'alcool qui redescend pas. ça monte en flèche, ça t'tourne la tête. tu t'amuses avec tes potes et t'as même pas la tête a aborder des meufs. y'a des soirs comme ça, où la compagnie féminine est pas utile. où t'as pas envie de t'prendre la tête avec leur glousseries, leur caractère de merde et leur bavardise à toute épreuve. mais cette nuit de tranquillité est sûrement terminée lorsque tu percutes lena. p'tain. tu râles intérieurement. tu sais qu'elle va sûrement être de mauvaise humeur puisqu'elle est l'incarnation de la mauvaise humeur. pourtant fût un temps, tu l'a trouvait cool, mais ces derniers temps, elle t'avait plus fait chier qu'autre chose. t'approches pas trop, il mord lui lance-tu sur le même ton avec lequel elle t'avait abordé.

l’esprit déjà imbibé par les spiritueux, regard illuminé, fluorescent couleur vermeil par les vaisseaux en effervescences. te retrouve, au royaume des oubliés. de ceux qui dansent jusqu’à s’épuiser. s’anéantir contre des corps inconnus. qu’on ne retrouvera jamais demain. qu’on aura oublier au petit matin. se sauver, sous les notes qui tambourinent, attise les sensualités. et c’soir, c’est toi que je croise parmi la foule d’étrangers. visage familier. autant déchiré qu’moi. appréhende de voir qui t’accompagne, crainte de voir ce même visage. celui qui revient trop souvent, explose à la gueule. - et si c’est moi qui mords la première ? sourcil arqué, mots mâchés rapidement. aucune barrière. l’éthanol avait déjà tout détruit. - t’as trouvé quoi c’soir ?

@Lena Castiglia & @Levy Ray-Fowler

corps lourd. gestes lents, en décalage complet avec la pensée. des secondes de perdues. les heures qui défilent sous la musique et la danse. effluves d'alcool qui embaument la boite pleine à craquer. tu joues des coudes pour te faufiler au bar. mais tu percutes bien trop fort une âme perdue. brune désabusée, déboussolée. te sautes dessus sans répit, pas une seconde pour souffler. plus de corps qui ondule. plus de gestes non calculés. tu mors toi? pas impressionnante avec son corps tout frêle. t'hausses un sourcil en la regardant. elle s'remet à te poser des questions, tu souffles. t'es pas d'humeur à débattre. trop imbibé d'alcool pour réfléchir. personne, ma propre compagnie et celle là dis-tu en levant le verre que tu tiens en main. pas besoin d'filles pour toujours être bien accompagné. et toi alors? t'as trouvé un nouveau cavalier qu'tu pourras emmerder?

réalité altérée, reste quelques bribes de conscience encore présente quelque part. dans un coin de l’encéphale. serpentine qui ne connaît plus la retenue, les mots qui sortent sans les contrôler. les remanier à ma guise pour jouer encore et toujours ce même rôle. libre sans l’être vraiment. seul l’alcool arrive encore à détacher les sangles, à cracher un semblant de sincérité. l’excitation dilate les pupilles, poudre qui fait encore grincer des dents. - tu veux tester ? pousse le vice. joue toujours en volant la même mimique. sourcil arqué. baisse le regard vers ton verre, plastique teintée par le liquide encore dedans. - ça dépend.. t’acceptes de l’être ? que j’demande. mes doigts attrapent ton verre pour le monter au niveau de mes lippes. - t’as rien mis dedans ? je prends pas la peine d’attendre de réponse, lèvres qui trempent déjà dans le verre.

@Lena Castiglia & @Levy Ray-Fowler

t’avais prévu une soirée tranquille, à boire, fumer et peut être rencontrer une fille avec qui t’aurais passé la nuit. mais au lieu de ça, tu t’retrouves nez à nez avec la castiglia. l’ex de ton pote. putain. manquait plus qu’ça. tu sais à quel point elle peut être joueuse mais là t’as quelques grammes d’alcool dans le sang, et va falloir te concentrer. non réponds-tu sans t’étaler sur le pourquoi tu comment t’as pas envie qu’elle te morde. elle attrape ton verre et tu la regardes faire sans rien dire. t’façon, y’avait plus qu’un fond de liquide. tu veux quoi lena? tu lui tends une perche pour qu’elle soit honnête et te dises les choses. si j’te paye un verre, tu vas voir ailleurs si j’y suis? tu t’dis que peut être un bon moyen de la faire déguerpir.