bad decisions make better stories [ margault ]

nephilim, boston ( 21.02.23 )

@Margault Archambault ;

ça fait trois jours quasi que tu donnes aucune nouvelle à tes proches. aucune envie de les voir et de leur parler. et t'es pas prêt d'arrêter de faire ton boudin. disons que plus t'y penses, plus t'as qu'une envie, c'est de repartir. ça te manques les voyages. ça fait même pas un an que t'es de retour et t'as déjà l'impression d'être un lion en cage ici. pourtant, t'as un taff qui te plait, et malgré le fait que tu sois en froid avec tes potes, tu sais très bien qu'ils te manqueront une fois que tu seras loin. est ce que ça suffit pour te retenir ? non. t'es de service ce soir derrière le bar. la soirée bat son plein. un groupe amateur se produit à ce moment même sur scène, tandis qu'une femme s'accoude au bar pour prendre commande ― je vous sers quo- ah. je crois qu'on s'est déjà vu non ? et tu la pointes d'un doigt accusateur quand ça te reviens ― la mère indigne ! ouais, ça me reviens. hausses les sourcils, puis attrape un verre pour préparer le cocktail d'une personne qui a commandé avant elle.

nephilim, boston ( 21.02.23 )

@Mikke Fitzgerald ;

T’aurais pu appeler Arlo, mais t’as préféré contacter la nounou. Tu crains meuf. Maintenant que tu sais qui est le père de ton môme, tu pourrais lui donner un peu de place. Le truc, c’est que tu n’as pas encore confiance en ses capacités à s’occuper d’un enfant. Il y a trop de doute en lui. Il pourrait paniquer et alors adieu ta soirée entre filles. Ce soir, t’as préféré la sécurité. La babysitter a rappliqué dans l’heure, ce qui t’a laissé le temps de t’apprêter pour aller boire un verre sur Boston. Chignon défait, couche légère de framboise sur les lèvres, tu écoutes les gens qui se produisent tout en discutant avec tes potes. La conversation s’anime, mais tu t’effaces et rejoins le bar. Le coude se plante dans le comptoir avant que le type embauché pour remplir des verres se manifeste. Le coeur bat soudainement plus fort. Il te dit quelque chose ce mec et toi aussi tu lui dis quelque chose. C’est le gars du supermarché. C’est celui qui s’est interposé avec le fou qui voulait kidnapper ton fils. D’ailleurs, il a gardé une piètre image de toi. La mère indigne, super. « C’est ça. » Les sourcils se froncent et le regard se détache du sien quelques secondes. « T’as vraiment été engagé ou t’as tué le type qui travaillait à ta place ? Sérieux, on parle pas comme ça à ses clients, faut que tu prennes des cours sur la vie en société » C’est ça qu’il cherche non ? Il veut se faire un ennemi ? Il vit que pour être détesté ? C’est ça dont il raffole ? « C’est toi qui fait la vaisselle aussi ? » que tu lui demandes en prenant des airs supérieurs. Bordel, tu cherches quoi au juste toi ? C'est rare que tu l'ouvres autant.

nephilim, boston ( 21.02.23 )

@Margault Archambault ;

rictus qui se forme au coin de tes lèvres lorsqu'elle affirme tes propos. ok, donc vous êtes d'accord. c'est une mère indigne. d'ailleurs tu te demandes où est ce qu'elle a foutu son gosse pour venir ici. non, en réalité est ce que tu t'en soucies vraiment ? pas tellement ― mh, je serais toi je la ramènerais pas trop. j'ai déjà été cool de pas te dénoncer aux services sociaux la dernière fois. t'as réussie à te faire passer pour la victime au final. la prochaine fois, tu t'en sortiras pas aussi bien. hausses les sourcils tout en faisant passer la boisson à la cliente avant elle. tu prends l'argent et reposes ton attention sur la blonde ― je suis le seul barman ce soir. pas la peine d'en chercher un autre du regard. du coup ? je vous sers quoi ? ton humour piquant, ça passe rarement. surtout quand on te connait pas. tu retiens personne après.

nephilim, boston ( 21.02.23 )

@Mikke Fitzgerald ;

il est désagréable. amer. pas le genre de type avec qui tu aimerais traîner. il est même corrosif. il n’a pas de sympathie pour ses clients ? pas même un peu ? il s’adresse à tout le monde de cette façon ? la psy qui est en toi cherche à comprendre. il a eu des échecs. des blessures. son passé ne doit pas être rose. le pauvre. tu le plains. vraiment. il peut pas continuer à vivre comme ça, heureusement pour lui, il est tombé sur toi. « tu crois que j’aurais perdu la garde pour un moment d’inattention ? ça craint d’être parent, je te le souhaite pas, surtout pas avec un caractère pareil » il s’en sortirait pas. sa petite-amie ou son mec se chargerait probablement de tout. c’est clair, tu le vois pas changer les couches et passer des nuits sans fermer l’oeil. le couple volerait en éclat avant le premier anniversaire du gamin. le regard qui flotte vers l’ouest, le brun anéanti tes espoirs. il n’y a que lui. LUI. ce gars fracassé. « amuse toi, je te laisse carte blanche » tu le connais pas, mais soit il va t’infantiliser et te servir un coca light, soit il va charger le cocktail pour que tu divagues dans l’heure. « c’est pas mal ici, tu y travailles depuis longtemps ? » on va le caresser dans le sens du poil, t’obtiendras peut-être un peu plus que des attaques. « alors m.. mikke, on reprend pas ses études sur harvard ? il te manque le fric ou les neurones ? » petite blague, qu’il le prenne pas mal, c'est pour détendre l'atmosphère.

nephilim, boston ( 21.02.23 )

@Margault Archambault ;

tu ricanes doucement, puis arques un sourcil ― oula ouais non je me le souhaite pas non plus. si ça vient de moi, ça m'étonnerais qu'un gosse arrive. au pire, je l'aurais pas choisi. elle aura donc comprit que tu ne veux pas d'enfant, que tu n'aimes pas forcement les gosses et que si ô grand malheur t'en avais un, ça serait surement pas voulu de te part. quant à ton caractère, tu l'aimes comme il est. il convient à certaines personne et quand bien même ça conviendrait pas, tu t'en remettrais. t'as carte blanche. donc c'est un cocktail à base de rhum, ton alcool préféré, mais on s'en fout, que tu vas lui concocter. tu l'as découvert pendant un de tes passages au Mexique durant ton tour du monde. et évidemment tel un adorateur de rhum que tu es, t'as goûté tous les cocktails à base de cet alcool. un peu d'avocat, du sirop d'agave, jus de citron, tout ça mélangé dans le shaker. et pendant que tu prépares le cocktail, tu réponds à sa question, ça tue le temps ― je bossais ici ya deux ans, puis j'suis parti pour faire le tour du monde, donc j'ai démissionné pendant un an, et quand j'suis revenu il y a quelques mois, ils m'ont reprit.. tu marques une pause en terminant le cocktail, puis le glisse devant elle en poursuivant ― parce que je suis super doué. et tu lui fais signe de goûter le cocktail, sourire légèrement fier, aux lèvres. ― je suis bien derrière ce bar. c'est pas l'endroit rêvé, mais je regrette pas du tout d'avoir quitté la fac. t'aurais même du le faire avant. m'enfin...

nephilim, boston ( 21.02.23 )

@Mikke Fitzgerald ;

Il se décoince enfin. Il fallait pas lui rentrer dans le lard. Il est bougon cet homme. Ce qui est étonnant, c’est qu’il sait parler et construire des phrases. Tu le croyais abonné aux réponses succinctes, mais non, il sait verbaliser. Mikke, c’est pas vraiment un sauvage. Il est humain et il doit forcément ressentir tout un panel d’émotions. Il te confie qu’il ne se voit pas père et bon dieu, t’es bien d’accord. Mais peut-être que tu te trompes, peut-être qu’il serait un papa formidable. Peut-être qu’il est une personne géniale, mais qu’il ne s’ouvre qu’après des heures et des heures de discussion. C’est un diesel Mikke. Il faut le mettre en confiance et ne pas être trop piquante. Le cocktail sera choisi par lui-même. Tu le laisses faire et le regardes avec admiration. Il s’agite derrière son bar et ajoute un à un les ingrédients. C’est exotique comme mélange, tu risques d’être surprise. Chanceuse, il accouche des réponses à tes questions. C’est incroyable, il peut vraiment communiquer. L’alcool qui roule encore dans le verre, tu attrapes ce dernier et le portes à tes lèvres « C’est ton choix, certains ne sont pas faits pour les grandes études, même moi je porte le doute. » Tu marques un arrêt et pouffes de rire « C’est une potion magique ton truc non ? J’espère que ça ne fait pas rapetisser, je suis déjà bien petite » Tu louches devant le verre et te décides finalement à avaler un peu de ce breuvage. C’est excellent. Tu sens le rhum qui brûle ton oesophage. Il a raison, il est super doué, mais ça te coûterait trop de le lui avouer. « Tu rêves d’avoir ton propre bar ou tu te vois enchaîner diverses carrières ? Je te dis ça parce qu’on finit tous par vieillir et je me doute que ce métier n’est pas vraiment fait pour les vieux grisonnant. Il faut toujours de la chair fraîche. Quelqu’un d’attirant tu vois » Wow, tu lui as fait un compliment, applaudissements please.