Marclan x last night.

Le décès de ton proche, l’enterrement, puis finalement le ski, tu n’avais pas vraiment eu le temps de te poser et souffler un coup. Et finalement, tu ne cherchais pas à te poser, car dès que tu te posais chez toi, tu repensais à tout ces moments. Alors, tu préférais enchainer entre tes études, tes boulots et surtout les soirées. Ce soir, tu devais sortir avec des amis, un peu de sport avant d’aller picoler, histoire de garder plus ou moins ton corps d’athlète. Une heure de course, la musique à fond dans les oreilles, ça te permettait d’évacuer, d’oublier absolument tout. Une bonne douche, un repas assez basique et tu rejoignais l’équipe dans un bar, puis finalement ça se terminait dans un autre pour aller en boite. Ce n’était pas trop ton délire, mais tu suivais simplement, trouvant finalement la compagnie d’une charmante personne. Tu la suivais jusqu’au campus, tu supposais que c’était une étudiante, à vrai dire tu ne savais rien d’elle et tu ne voulais rien savoir. Fumant tranquillement en marchant, chose plutôt difficile vu comme tu étais bourré. Tu laissais échapper la fumée de ta bouche, regardant à moitié devant toi, bousculant quelqu’un. Ton regard se posa directement sur elle, cette petite blonde, tu ne pouvais que la reconnaitre. Margault, tu n’avais pas eu beaucoup de ses nouvelles depuis ce moment au parc d’attraction, chose qui t’avait peiné dans le fond. Tu l’aimais bien cette demoiselle, mais trop fier pour l’avouer, tu gardais tout pour toi. « Oh salut toi ! » un grand sourire sur tes lèvres. Oubliant à moitié l’autre demoiselle qui t’accompagnait.

L’alcool, le mauvais refuge, celui qui permet d’oublier le temps d’une soirée et qui dès le lendemain, te rappelle la connerie que tu avais pu faire. Pourtant, tu ne faisais pas attention à tout ça, même si tu savais que demain, tout reviendrait en pleine gueule, que tu en souffrirais toujours autant. Car oui, ce n’était pas simple d’accepter le départ d’une personne proche, d’une personne avec qui tu avais grandi. Non, et pourtant tu gardais toujours ce sourire sur tes lèvres, disant que tu vas bien, alors que ce n’était pas le cas. Tu te refermes sur toi, tu parles beaucoup moins à tes amis et tu sors de plus en plus, enchainant l’alcool et même de la drogue. Ce n’était pas la première fois, mais tu essayais d’en prendre au minimum, seulement de temps en temps. Mais ce soir, tu n’avais aucune limite, rien ne pouvait t’arrêter et tu ne voulais pas qu’on te freine dans cet élan. Tu marchais tranquillement, avec cette demoiselle, très peu couverte, au vu de la température et pourtant, tu ne lui donnais pas ta veste. Ta cigarette que tu grillais le long du chemin, tu en avais déjà marre de marcher, alors que ça ne faisait que quelques minutes que tu avais quitté la boite de nuit. Finalement, tu étais peut-être mieux dans cet endroit, auprès de tes potes ? Mais c’était sans compter cette jeune femme que tu venais de bousculer, même pas tu t’excusais, l’alcool jouait beaucoup trop sur ta politesse et ton caractère. Mais, c’est surtout que tu te retrouvais face à elle, Margault. Cette jeune femme que tu pensais ne jamais revoir, malgré ces quelques messages dernièrement… Un grand sourire sur tes lèvres, car oui, tu ‘étais content de la voir. Ravi qu’elle te reconnaisse, ce n’était pas donné, enfin tout de même … Mais elle n’avait pas si l’air enchanté de te voir, surtout avec cette demoiselle à côté de toi. Tout le monde le savait, surtout elle, tu n’habitais pas ici, alors qu’est-ce que tu viendrais faire, à cette heure-ci et dans cet état avec cette femme ? Certainement pas enfiler des perles … Tu faisais signe à cette femme de partir, enfaite tu n’avais pas envie de passer ta soirée avec elle, mais avec Margault. « Oui, tu as raison, une bonne pêche vu que je t’ai toi. » tu finissais ta cigarette, l’écrasant dans un cendrier à côté. L’attrapant par le coude « Bon c’est trop loin chez moi, donc on ira dans ta chambre. Depuis le temps qu’on s’est pas parlé et vu. » tu regardais la jeune femme et sans savoir pourquoi tu lâchais un « Tu m’as manqué. » c’était l’alcool, impossible que tu balances ce genre de choses, sans quelques grammes.

Tu rigoles à ses paroles, même si tu es bourré, tu comprends ce qu’elle insinue et tu regardes la jeune femme, un léger sourire sur tes lèvres. « Une truite arc-en-ciel, c’est génial ça ! » tu avais en tête ce formidable poisson et autant le dire, tu le préférais dans ton assiette. Tu étais un gros mangeur, ce n’était pas une nouvelle, tu adorais manger un peu de tout, et les poissons malgré leur odeur était quelque chose que tu appréciais. Tu n’avais pas l’image de toi, à l’heure actuelle mais tu ne devais pas être bien beau à voir. L’alcool était ton ami en ce moment, même si tu savais parfaitement que ce n’était pas bon pour toi. Heureusement que tu n’étais pas ce genre de personne, totalement accroc à ce breuvage et que tu en prenais seulement lors de tes weekends ou une à deux fois durant la semaine. Tu n’étais quand même pas prêt à mettre toutes tes études en l’air, même si la douleur était bien présente. Tu chassais rapidement l’autre dinde avec qui tu ‘étais arrivé ici, tu n’avais plus envie de poursuivre la soirée avec elle, l’envie était redescendu au moment où tu avais croisé cette belle blonde. Et finalement, tu lâchais ces quelques mots, plutôt normal, comme si tu lui disais tous les jours. Alors que non, tu ne la connaissais pas suffisamment, mais pourtant, ça venait de ton coeur, tu l’avais dit si facilement et sur de toi. L’alcool aidait un peu, mais dans le fond … Tu haussais les épaules, plantant tes iris dans les siennes « J’ai bu certes, mais je pense ce que j’ai dis. Je t’aime bien, Margault. » laissais-tu glisser entre tes lèvres. Tu levais les yeux au ciel, laissant un soupire s’échapper de ta bouche, levant les yeux au ciel. « Merci, tu ne disais pas la même chose la dernière fois, en tout cas. » tu marches à ses côtés, montant les marches sans trop de difficulté « Je ne suis pas non plus aussi épave que ça. » tu la suivais dans les différents couloirs pour arriver dans sa chambre. Il n’y avait personne d’autres, à part elle et toi, tu déposais ta veste sur le rebord de la chaise. Posant tes fesses dessus, regardant la pièce du regard. « C’est simple, mais propre. » soufflais-tu. « Tu étais très occupé pour ne pas me parler ? » et oui, dans le fond, tu lui en voulais un peu … Elle aurait été au courant pour ce décès, elle aurait compris que tu étais très touché.

Tu laissais tes émotions prendre le dessus et ce n’était pas ce que tu voulais de base, mais l’alcool avait cette force de pouvoir faire dire, même les choses les plus profondes. Ton regard se promenait sur la jeune femme, gardant ton calme à ses côtés et devenait une autre personne. Sous l’alcool, tu n’étais pas une personne bien méchante, bien au contraire, un peu chiant, mais attachant. Tu marchais à ses côtés avec un léger sourire sur tes lèvres, le regard qui se promenait sur la jeune femme et les alentours. Il fallait bien l’avouer, elle était sublime cette femme, elle t’avait fait de l’effet dès la première minute, cette journée au parc avait été si agréable. Tu aurais aimé en avoir plus des journées comme ça, finalement, chacun avait pris son chemin différemment. Elle était certainement bien trop occupé avec son enfant, et toi, tu avais eu des emmerdes et ce décès dernièrement. Rien de bien simple a accepter, et tu comptais bien lui dire, que dans le fond tu avais été blessé. Tu l’avais relancé quelques fois par message, mais tu ne voulais plus le faire, étant donné que tu avais toujours l’impression de déranger. Tu la suivais jusqu’à sa chambre, elle était basique, il n’y avait pas grand chose venant d’elle, ici. Et tu comprenais pourquoi, elle venait de t’expliquer, qu’elle venait ici seulement de temps en temps, elle ne dormait pas souvent. « D’accord ! » laissais-tu glisser entre tes lèvres. Tu avais le cul assis sur une chaise, ce n’était pas confortable, mais bien assez pour toi. Croisant les bras sur ton torse, fronçant les sourcils. « Oui désolé, tu es une mère et je peux pas comprendre, et tu n’as pas le temps pour un mec. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, léger soupire s’échappant de ta bouche. Finalement, qu’est-ce que tu foutais là, tu détournais la tête. « D’accord. Je suis content pour toi que tu as réussi à le retrouver. » tu ne savais pas quoi dire, tu ne prenais même pas en compte ce qu’elle disait, qu’elle ne voulait pas t’éviter. « Tu n’as pas le temps, je le comprend. » haussant les épaules, te relevant, glissant la chaise de nouveau sur le bureau. « Il n’y a rien à faire. » soufflais-tu doucement. « je ne vais pas te déranger plus, c’est plus ton délire tout ça. » tu remettais rapidement ta vestes, près à quitter cette pièce.

Tu es rapidement déçu et finalement ça te permet de décuver plus vite que tu en l’avais imaginé. Tu n’avais pas pensé que ça serait si compliqué, tu avais besoin de te vider l’esprit et finalement, tu te retrouvais dans sa chambre et tu lui fais comprendre que tu avais été déçu. Tu avais réussi à lui faire gagner une belle peluche et depuis, tu n’avais plus eu de ses nouvelles. Si tu n’avais relancé une ou deux fois la conversation, ça aurait été pareil, jusqu’à son dernier message, quelques jours après l’enterrement. Ton regard se perdait plus ou moins, tu partais dans tes pensées, repensant à cette journée que tu avais passé avec elle. Puis, là, tu étais assis sur cette chaise écoutant ce qu’elle pouvait te dire, tu comprenais très bien qu’elle était beaucoup trop occupé. Qu’elle ne pouvait pas t’accorder un peu de temps, ce n’était pas possible. Tu écoutais ses propos, elle avait trouvé le père de son enfant, c’était une merveilleuse nouvelle pour elle et son enfant, ça ne pouvait pas être plus agréable. Mais pourtant, tu n’arrivais pas à te réjouir de tout ça et tu préférais prendre tes affaires et disparaitre et rentrer chez toi. C’était certainement ce qu’il ya fait de mieux à faire, tu replaçais correctement la chaise sous son bureau, te levant pour aller jusqu’à sa porte et te volatiliser. Mais elle se met à crier et se place devant la porte. « Je ne suis pas con. » tu lèves les yeux au ciel, tu n’aimes pas qu’une personne t’affronte comme ça, mais tu gardais ton calme, restant face à elle. « Mais parce que je le vois bien Margault. » laissais-tu glisser entre tes lèvres. « Tu as retrouvé son père et c’est merveilleux pour ton fils, il a vraiment besoin de ça. » tu réfléchissais un peu à ce que tu pouvais dire, pour ne pas la blesser. « Par contre, tu n’as pas de temps pour moi et j’ai pas envie d’être un poids lourds supplémentaire. » finissais-tu par avouer. Ton regard se perdait dans le sien durant quelques instants. « Tu sais que je peux très bien te soulever, te mettre sur ton lit et partir ? » elle ne faisait pas le poids.