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Les originesphilippines, écossaises, anglaises
feat. TANNER BUCHANAN
le 16 juin 1999 à Gladstone, Australie. entre barrière de corail et nuages de déprédation.
australienne
inconnu.e
sixième année de droit, spécialisé en droit de la famille
boursier
Le caractère
Tu étais un enfant capricieux Nathan, succombant parfois à des crises subites et intenses. Exister à proximité de ton frère n’a pas toujours été une évidence, la lumière particulièrement attirée par son égocentrisme. Toi, le petit timide, demeurant dans son ombre docilement. Tu as toujours suivi ses directives sans broncher, acceptant d’être l’autre jumeau, facilement influençable par ses idées et laïus téméraires. Candide dans les moindres détails, la méfiance n’appartenant pas à tes atomes. Usant d’une bienveillance toujours plus importante pour soutenir Colton dans toutes les situations, étendant cette empathie à l’ensemble de tes rencontres. Votre séparation a été une respiration profonde, te découvrir toi-même loin de double… Néanmoins l’oxygène était vicié, elle a ravivé cette nervosité monstrueuse, cette anxiété cachée sous le lit. Être sensible peut être une sacrée tare génétique. Parfois, essayer de trop chercher un sens à l’existence, comprendre pourquoi les autres s’infligent autant de maux peut conduire les individus à la solitude. Pas toi Nate, tu as toujours eu dans le cœur un optimisme suffisant pour avoir confiance en la finalité des choses. Pour considérer davantage les aspects positifs et abandonner les plus fâcheuses tendances de la vie.
Les anecdotes
- ( 01 )La Nature et sa Lande. Les enjôleuses d’enfants, où la terre est humide et fraîche, les aiguilles des conifères cousent sur le sol de curieux itinéraires. Tu attendais patiemment le printemps et ses couleurs volatiles, les premiers boutons de végétations dans la verdure et le rivage se réchauffant aux rayons du soleil. Nathan. Le danger se réfugiait dans la courbe des rochers, dans la couleur orange et jaunâtre du lichen, dans les fourrés épineux. La vie vibrait partout. Allongé parmi les touffes d’herbe, tu écoutais les murmures de l’eau, enfonçant tes doigts dans la terre rougeâtre, observant les nuages défilés dans le bleu. Il y avait aussi le mauvais temps et les brouillards épais dans lesquels vous vous perdiez avec Colton. Les flaques immenses creusées par la pluie et l’orage déchirant le ciel. Un immense terrain de jeu.
- ( 02 )Le soleil. Les poux. « La Maison » avec ses quatre roues et ses chaises en plastique blanc. Les mouches sur les débris et les ordures aussi. Les quintes de toux et la fumée. Le parfum du cannabis, réminiscence enfantine. Les braves gens qui rigolent, déambulent, la musique et les éclats de voix parfois. Les longues cordes qui soutenaient le poids du linge et les étoiles dans le ciel quand le feu crépitait. Colton et toi qui grimpiez sur la butte pour observer les autres. Tu appelais effectivement cet endroit « la Maison ». Vous ne connaissiez jamais véritablement l’heure ou la date, préférant à ces données abstraites l’écoute attentive de vos besoins et envies.
- ( 03 )Les parents. Eux ignoraient également l’heure mais semblaient encore s’attacher aux dates. Dernières entraves à une ancienne vie, celle avant « Le Maison ». Exaltés par l’errance, échappant à leurs histoires, à l’oppression certaine, à la loi et aux diverses tracasseries. La liberté absolue pour chaque instant. Singulière déités aux pupilles dilatées, le blanc de l’œil rougi par quelques consommations excessives. Maman s’occupait toujours soigneusement des plantations. Papa était le meilleur guitariste du camp. Ils jouissaient du privilège de formation et de destruction, déformant le monde et le recréant selon leurs idéaux et… C’est le monde que vous découvriez Colton et toi. C’était le seul monde. Incapables de déceler et comprendre qu’il puisse exister autre chose.
- ( 04 )Les services sociaux. Tu as les genoux égratignés par une vilaine chute et une trace de boue barre ton front. Un sourire immense sur les lèvres et les poumons amplis de l’air salin. Un tailleur noir épousseté vainement pour chasser les tourbillons de sable et une vieille voiture dans le chemin. Maman parle. Papa est silencieux, une cigarette rigolote coincée dans la bouche. Tu ne comprends rien et t’accroche désespérément à ton frère. Madame conduisait la vieille voiture. Le capot composait la moitié du véhicule. L’énorme moteur grondait sur l’asphalte alors que les sanglots déformaient ta gorge. L’habitacle ronronnait alors que ton petit poing serrait le tee shirt de Colton. Ses poings à lui cognaient rageusement contre la fenêtre. La voiture ne semblait pas vouloir s’arrêter avant d’avoir consommer toute l’essence du monde malgré tes supplications. Tout ira bien. Ta signification du mot « maison » était bien loin de la réalité une fois devant le seuil.
- ( 05 ) La nouvelle famille était différente bien qu’également nombreuse. Vous fourmilliez entre les murs prisons, cherchant une échappatoire pour retrouver l’extérieur. Lorsque vous étiez allongés dans l’obscurité de votre chambre. Tu migrais silencieusement dans le lit de Colton pour entretenir quelques longues conversations, pour rechercher sa proximité rassurante. Parce que c’était ton frère, le pilier dans ce désordre étranger. Parce qu’il était là dans la nuit, ton protecteur. Votre nouveau tuteur grimaçait et grommelait depuis son canapé. Parfois il criait bien qu’il reste généralement silencieux devant la ribambelle de gamins. Pendant tes années dans cette maison, tu as cru qu’un baptême étrange avait été organisé et que ton prénom avait été changé en hé toi. Il ne s’encombrait pas de vos identités et spécificités.
- ( 06 )Dans le Vrai Monde, l’espace est étriqué en de multiples bâtiments, en de multiples pièces. La ville entière ressemble à un réseau interminable de minuscules cellules, polluant les paysages naturels. Les gens changent de lieux comme de chemises et ils pullulent sur les trottoirs. Beaucoup d’inconnus, fixés à jamais dans une fine couche de béton, ravivant ta curiosité. Tu n’entendais plus les oiseaux mais les vrombissements et les coups de klaxons. Continuellement. Tu n'appréciais pas ce bruit. Une tension insoutenable et creuse du trafic autoroutier, sans âme. Sans beauté. Tu aurais offert beaucoup Nate pour retourner à « La Maison », vivre à nouveau dans l’insouciance, sans peur aucune. Néanmoins, il semblait impossible d’obtenir une telle chance et il ne subsistait de ce souvenir heureux que la présence de Colton près de toi. Seul son sourire goguenard semblait pouvoir combler ce manque mélancolique. Les jours meilleurs seraient bientôt là, c'est certain. Ne jamais perdre espoir.
- ( 07 )La Séparation. Vous aviez quatorze ans et Madame n’avait aucune parole réconfortante à vous servir. Cette fois-ci aucun [/i]tout ira bien[/i] dans sa bouche. Rien. Tu étais incapable du moindre mot, tu te souviens demeurer immobile les yeux rouges dans cette nouvelle chambre. Une pression sur l’épaule et ton visage s’affaissant en une grimace d’apitoiement. Quelque chose partait en lambeaux dans ta poitrine et le bruit de la déchirure était assourdissant. Est-ce la pire sensation ? Être arraché de cet être si constitutif à ton identité ? Oui. Sans Colton… Il est connu que le bonheur n’est appréciable que lorsqu’il est partagé et vous aviez tout partagé. C’est le drame de l’adolescence. Elle dissimule quelques cruautés, notamment de ne jamais percevoir que les mauvais moments ont une fin. La séparation était un instant terrible aux airs d’éternité. Néanmoins, une voix apaisante susurrait qu’il ne faut jamais perdre espoir et que vous vous retrouveriez bientôt. Tu ignorais encore que cette distance imposée réservait quelques aspects positifs. Les premières semaines, tu ne voyais que sa perte acerbe avant de comprendre que la dépossession pouvait s’avérer une forme de libération. Devenir quelqu’un, sans obligatoirement être son ombre blafarde.
- ( 08 )L’Amour. La Passion. La Luxure. Le Désir. Tant de mots dont la signification t’échappe allégrement. Tu poursuis des plaisirs qui supplantent aisément les instincts sexuels. Tes aspirations bien trop importantes pour être comblées par les contacts humains. Folie de croire que la joie de vivre se tient principalement aux rapports humains. Aucune femme, aucun homme, aucun être ne semble suffisamment intéressant pour accélérer les battements de ton corps, pour créer la moindre étincelle. Parvenir à retrouver Colton, être accepter à Harvard, défendre des causes humanistes… Voilà des passions bien suffisantes pour enrichir une vie.
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<div class="card-user-bottin-dudley"><dudley class="text-s-bebas text-upper">TANNER BUCHANAN</dudley><span class="c-uno text-upper text-bold">@"Nathan Stone"</span></div>
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