Cela faisait environ 3 semaines que j’étais sorti de l’hôpital où j’avais subit une intervention un peu flippante puisque je m’étais fait retirée le kyste que je pensais jusqu'alors être un enfant. Autant dire que cette intervention, suivit du voyage des lowell pour le festival Coachella m’avait énormément fatigué. La danse qui avait toujours été ma passion première avait pas force, était relégué au second plan. Même si j’adorais danser je ne pouvais danser qu’une petite demi heure et j’étais par la suite épuisée. J’avais cherché de quoi combler ce manque, mais mon autre passion la chanson n’avait fait que l’agrandir. Je n’arrêtais pas de chanter des chansons tristes, des chansons qui me faisait penser à tout ce qui c’était passé…Mon ex qui était parti, ce bébé que j’avais cru attendre, cette opération et puis ma connerie avec Ethan et les garçons en général. Moi qui étais la fille la plus romantique du monde je n’avais pas la force des choses eu l’impression de devenir une fille facile. Je m’en voulais tellement, je ne me reconnaissais plus et c’est pour cela que je m’étais promis que le prochain garçon avec qui je coucherais serait rien d’autre que mon futur petit-ami. Bon c’était plutôt ambitieux dans un monde où tout le monde couche avec n’importe qui mais moi, je n’étais pas comme ça, j’étais une fille bien et je comptais le rester. Ce n’est pas parce que je m’étais fait plaquer par un mec que les choses allaient changer maintenant. Après avoir essayé de composer et de chanter rien n’avait trouvé grâce à mes yeux…Rien sauf la cuisine. Depuis que j’étais sortie de l’hôpital et vu comment j’avais mangé là bas j’avais pris quelques bouquins à la bibliothèque pour me documenter sur le sujet. Je n’avais jamais été ce que l’on appelle une grande cuisinière, comme tous les étudiants j’avais toujours essayé de me débrouiller pour manger convenablement sans payer trop cher mais lorsque j’avais eu ce livre entre les mains ça avait été comme une révélation. J’avais d’abord tenté des plats puis par la suite des desserts, toute sorte de dessert : tiramisu, fondant, cake, charlotte, macarons. Autant de petits délices qui m’avaient poussée à rejoindre le groupe des cordons bleu à Harvard. Je pensais m’éclatais au sein de ce groupe, ayant trouvé des gens avec qui partageait ma passion mais les rares membres de ce club semblaient complètement mous et démotivés. C’était presque pathétique, mais au lieu de regretter mon choix je préférais faire une grande campagne de pub. J’étais sûre que bientôt tout le monde rejoindrais ce club pour faire des gâteaux et de la cuisine pour les autres étudiants, bientôt on pourrait même faire des ventes, gagner de l’argent et devenir multimilliardaire. Multimilliardaire, il ne faut rien exagérer, cela n’allait pas se faire en quelques jours mais qui sait peut être qu’un jour on finirait dans top chef ! Bon ce serait peut être un peu dommage de quitter Harvard pour faire top chef mais cela pouvait être une solution de repli pour ceux qui ne valideraient pas leurs années. Bien décidé à faire de ce club le nouveau truc à la mode, j’avais pris comme résolution de tester quelques recettes dont l’une me faisait particulièrement envie : une charlotte aux fraises. Une recette assez simple, sans forcément de cuisson qui allait certainement ravir ceux pour qui je voulais la cuisiner, si bien sûr une demi douzaine de lowell ne passait pas par là avant. J’avais ainsi posé tous les ingrédients devant moi et piocher dans les sacs selon ce qu’il me fallait. Cuisiner me procurer un bien fou et j’avais l’impression de tout oublier, même si j’avais certainement un accoutrement ridicule à cause de ma toque et de mon tablier blanc. Alors que j’étais en pleine opération délicate durant ma recette un bruit détourna mon attention, je me demandais qui pouvait bien venir m’interrompre et je fis vite déçu de voir Ulysse. Attention, il était très mignon mais il était juste insupportable. Peut être parce que nous avions un caractère très fort tous les deux et qu’il m’avait récemment envoyé un message en critiquant les lowell alors que les lowell, c’était ma maison et ma vie. Je levai les yeux au ciel en le voyant arrivé, tout l’apaisement que j’avais gagné en cuisinant venait de se perdre rien qu’en apercevant son visage….
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