new romance (judexis)

new romance

Jude + un rencard ? J’pense être pas loin d’être encore plus excitée que lui. Après avoir débriefé le tout à Quito, qui, commère oblige, demande des détails que je n’ai pas ; j’en viens à enfiler ma veste en cuir. A m'apprêter comme si c’était moi, qui allait à ce rencard. Comme s’il fallait être suffisamment apprêtée pour recevoir les confidences à venir. Ou juste que j’avais besoin de voir ce reflet amélioré dans le miroir. Le rouge à lèvre carmin, la bouche marquée sur la joue de l’homme et une bouteille de champagne gardée au frigo à partir de la seconde où les sms avaient été échangés avec l’allié. Ca fait beaucoup trop longtemps que je n’ai pas ressenti le frisson d’une première fois. Le flirt, le suspens d’une soirée qui peut se terminer dans un lit, ou sur le palier de la porte. Par procuration, je me prépare. Débarque devant chez toi, Montgomery, un sourire éclatant et l’alcool brandit avec une fierté qu’on ne devrait plus avoir à nos âges. “TOI !” J’rentre comme si j’étais chez moi. J’ai fait une partie des peintures, j’ai le droit. Mes doigts qui poussent légèrement ton torse pour me laisser la place de passer. “J’te déteeeeeste de m’avoir laissé dans le suspens !” J’ai pas relancé, la faute au quotidien. Dans la vraie version, celle que j’te balancerais si tu me contredis, je voulais pas te brusquer toussa. La vérité ? On sait que je n’ai pas cette délicatesse.

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(Invité)

28/01/2012

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Ça faisait longtemps aussi que je n'avais pas ressenti cette excitation d'une première fois. Faut dire que cette histoire avec Erika m'est un peu tombée dessus sans que je ne cherche vraiment à ce que ça n'arrive. Pas franchement sûr de où ça va me mener, je suis assez confiant pour dire que ça me fait tout de même un bien fou. Cette fille me plait et ça s'est confirmé après notre rendez-vous. On se parle quasiment tous les jours, on a des points communs et je ne ressens pas notre différence d'âge comme un problème et elle non plus. Etonné que mon dernier message soit laissé sur un "lu" de la part de Lexie, je la retrouve sur le pas de ma porte avec de l'alcool dans la main, bien décidée à recevoir la moindre petite information qui pourrait nourrir ses fantasmes face à ma mystérieuse rencontre. Je ris en reculant, levant les mains d'un air innocent, "Non mais je rêve", que je dis avant d'aller fermer la porte d'entrée derrière elle. "Tu veux aussi que j't'envoie un message quand j'baise ou le suspense est pas trop insoutenable si tu dois attendre le lendemain ?", que je demande en levant les yeux au ciel. On va vers la cuisine pour sortir des verres afin de déguster le bevrage qu'elle nous a amené et je les pose sur le comptoir, les poussant vers elle pour qu'elle nous serve. "Tu veux savoir quoi exactement ?", que je demande en la regardant, conscient qu'elle va me sortir un... "Et dis pas 'tout' s'te plais" Je ne la connais que trop bien.

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(Jude Montgomery)

With every sundown, I feel alone. These hands are strangers, they ain't my own; my eyes are lying to me with every comedown, nowhere to go, this simple silence is all I know.

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Clairement, le quotidien assez répétitif de mes dernières semaines - certes agréable et reconfortant - certes en compagnie du mec le plus canon de la planète, me faisait dériver la pente de la légère hystérie. Déjà bien présente d’ordinaire, elle s’accentuait dans ces circonstances. Puis, la dernière fois qu’on s’était vu, Jude et moi, il était résigné à l’idée de finir seul avec une flopée d’animaux, ou de travaux, ou d’enfants qu’il aurait subtilisé à droite à gauche. Ca m’inquiétait, j’dois dire. Montgomery n’était pas l’être le plus optimiste, et les murs qu’il érigeait entre lui et un futur radieux commençaient à s’épaissir suffisamment pour que je galère à les fissurer. Et voilà que débarque cette fille, sortie d’on ne sait où. Alors évidemment que je débarque, le verbe trahissant mon état d'ébullition. L’index accusateur, à deux doigts de percuter ton nez d’innocent mal joué. “Je veux une putain de visio quand tu baises, Montgomery.” J’exagère. A peine peut-être, mais j’exagère. Dans les faits je finirai surement pas trouver ça étrange une fois le premier vêtement ôté. “Evidemment que je veux savoir TOUT !” J’parle trop fort, vraiment trop. J’en mets un peu de champagne à côté. “Nom, prénom, âge, comment, où. Et une photo.” Balancé d’un souffle, ma bouche récupérant le breuvage qui se barre du verre. “Ensuite, on parlera de la rencontre.” Et j’veux tellement de détails que ça sera comme si j’le vivais. Le volume sonore s’apaise. Je pousse doucement le verre rempli vers toi, et m’installe sur une chaise du comptoir. “Sauf si ça s’est fini avec un “restons amis”, là tu peux abréger.” J’ai quand même un peu de conscience, et le couteau dans la plaie, je n’aime le tourner que dans le dos des autres. Mais ton fin sourire, j’le reconnais.

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28/01/2012

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C’est vrai que le quotidien commençait à être un peu répétitif pour moi aussi. Il consistait principalement en boulot enfants dodo et pire, quand Leandra avait les enfants, il ne consistait qu’en boulot dodo. Faut croire que le cœur du Montgomery a été trop abîmé ces dernières années pour y croire encore. Une surprise, quand on me connait, car j’aime l’amour, j’aime les relations, j’aime cette sensation d’excitation qu’on ressent quand on rencontre quelqu’un qui s’avère être spécial. La peur d’être encore blessé ? Peut-être. Je sais pas. Mais visiblement, ça nous tombe toujours dessus quand on s’y attend le moins : la preuve. En même pas quelques semaines, mon quotidien a complètement changé, rythmé par mes échanges avec Erika. Je savais que Lexie allait en faire tout un plat et je ne peux m’empêcher de grimacer quand elle me parle de visio à chaque fois qu’une femme passe dans mon lit. Je la regarde verser les bulles dans les coupes et je ris, posant ma main sur la sienne, ”Lexie calme toi, t’en fous partout” Ça me fait rire de la voir aussi.. excitée pour moi comme ça. Ça pourrait même être un peu effrayant. Je l’écoute parler, sourire en coin, alors que j’attrape le verre qu’elle pousse vers moi. ”Okay, alors elle s’appelle Erika, elle a 25 ans et elle est étudiante” Je lève le verre vers elle pour trinquer et je bois une gorgée. ”Quand elle m’a arboré sur Meetsa elle avait un profil qui disait qu’elle s’appelait Ashley, qui avait 33 ans et qui était vétérinaire. En gros son ex l’a trompé et elle voulait le troller avec un faux compte, elle est tombée sur le mien et on a commencé à discuter, elle s’attendait pas à ce qu’on s’entende aussi bien et elle s’est retrouvée un peu coincée avec son faux profil.” Je sors mon téléphone pour chercher une photo tirée de son réel profil et je le montre à Lexie, ”Quand on s’est vus elle m’a expliqué la situation et honnêtement.. je m’en suis foutu parce qu’elle est putain de canon et que ça change pas le fait que pendant deux semaines on parlait genre.. tous les jours” Je grimace un peu, ”Désolé d’avoir loupé le visio..”, que j’ajoute en haussant les épaules, pour lui faire comprendre que oui, on a couché ensemble.

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(Jude Montgomery)

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Surexcitée, clairement. J’ai du mal à gérer ce côté là de ma personnalité ; quiconque me connaît sait que les émotions me consument plus qu’elles ne m’habitent. Positives ou négatives, ça me traverse et ça secoue mes nerfs, tous reliés comme une chaîne si facilement inflammable. Il y a la nouveauté, il y a surtout le fait que j’te voyais baisser les bras sur le futur. Tu le regardais, et tu le peignais de noir à chaque fois qu’on en parlait. Puis moi, tu sais, j’ai cet anneau autour de l’annulaire ; je ne peux plus être cette option superbe et magnifiquement habillée. Sauf que j’suis bien incapable de te laisser sur le bord de la route, sans vouloir t’embarquer avec moi. J’galérais à te relever ; voilà qu’Erika se met à m’aider. Illustre inconnue en alliée. J’en hausse un sourcil, les lèvres à la rencontre des bulles, quand tu commences à décliner sa description. La bouche pincée, pour retenir quelques commentaires trop rapides. Comme une réplique sur son âge. Sur son statut d’étudiante. Sur cette histoire de poursuite d’un ex avec un faux profil. Sur tout, en fait. J’pince vraiment fort, j’inclus le verre dans cette lutte, pour dissimuler le tout. Un œil sur la photo. C’est ton truc, les blondes ? Une gorgée, deux. J'ai l'entrain qui se casse la gueule de plusieurs étages. “Du coup… on s’en fout qu’elle mythonne, parce qu’elle a un beau cul ?” Oups, c’est passé. J’en grimace légèrement, comme pour m’excuser de sortir ce genre de réplique. M’enfin, tu me connais, tu sais que ce n’est que la surface de l’iceberg que je te sers. Parce que j’sais que t’es pas comme ça. Un léger rire, à saupoudrer au-dessus, pour rendre les mots plus digestes. “Enfin je veux dire.. bien joué, elle est canon.” Reboire un coup, pour donner le change. “Mais c’est.. pas vraiment sérieux, si ?” J’ai pas suffisamment vieilli pour être choquée d’un plan cul, et, si ça peut te faire vivre dans l’intensité, c’est tout ce que je te souhaite. T’écorches plus, fait gaffe à ton coeur déjà brûlé.

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(Invité)

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