(leya) maintenant ou jamais.

Pourquoi je me suis lancée là dedans putain. J’ai envie de me frapper parce que ouais je me soucis de toi et de ce que tu ressens. Je viens pas pour ton cul, mais pour te prouver que y a des gens qui agissent au lieu de parler. Pour te montrer que les mots qu’on a échangé c’est pas que du vent Lena. Toi qui aurait pu resté un mirage, un doux rêve passager auquel je m’accroche quand je te vois passer près de moi. Fantasme trop de fois combler dans mon sommeil. Là c’est réel. C’est la troisième adresse que je fais et je lâche rien pour toi. Je sais que j’ai rien à gagner et pourtant je m’obstine. Je sors du taxi je lui demande d’attendre dix minutes et de partir si je suis pas revenue. Dire que j’ai demandé à facilement trente personnes de me filer son adresse et j’en ai six différentes. Une fois devant la porte et je tambourine. Je suis sure les nerfs entre notre discussion et la chasse ouverte. J’espère que c’est toi qui va ouvrir, que tu vas lever ton cul pour aller jusqu’à la porte.

@Lena Castiglia

déclarations acidulées. mal à digérer. déceptions sur déceptions. l’amitié en chute libre, désert de sentiments. même le jeu n’a plus de saveurs, même les mensonges ne servent plus à rien. la sensation que plus rien n’est efficace et que la noyade surplombe. tire un peu plus vers le bas, s’voit accueillir les restes de chaire et les ossements. avaler le dernier bout de coeur restant. et toi, naïve. tu penses pouvoir rattraper ça. t’auras que le vent entre tes doigts, qu’un vide profond pour t’remplir. j’vais être ta plus mauvaise décision, t’faire payer le prix d’autres. te sacrifier à leurs places. parce que toi t’es là, tapant à la porte avec un espoir irréaliste. pousse le drap sur le côté après avoir hésité quelques secondes. à t’ouvrir. à te laisser entrer. parce que ta présence est encombrante c’soir, que j’étais pas d’humeur à t’faire rêver. et je tourne la poignée, ouvre d’un coup sec. - bien joué, t’as trouvé. tu peux repartir maintenant. t’as gagné. ça s’arrête là. noirceur qui rencontre la lueur, dans tes cheveux dorés, tes yeux à la couleur mitigés. comme si même eux, n’avaient jamais su choisir. se trouver.

Pourquoi je fais ça ? Pourquoi je suis prête à me taper la honte du siècle en dormant devant ta porte ? Tu es une nana insupportable, têtue et lunatique. Tu ne sais pas ce que tu veux et d’ailleurs moi non plus. Je suis juste comme envoûté à cause de toi. Toi qui t’obstines à me rejeter parce que c’est beaucoup plus facile comme ça. J’sais même pas ce que je vais te dire si tu l’ouvres cette porte, je sais pas ce qu’il faut faire pour te captiver Lena. J’ai pas le mode d’emploi, je m’en fou enfaite parce que moi ça me plait quand tu lâches ton venin. Quand tu es mauvaise ça te rend plus belle encore. T’apparais quand la porte s’ouvre et je te fixe du regard. Mon regard qui glisse sur ta peau, tes formes. T’es finalement réel. Remarque cinglante de ta part le contraire m’aurait étonné. Ma main qui se pose sur la porte pour la bloquer alors que je te regarde dans les yeux. « Je ne vais nulle part Lena. » Un pas qui avance vers toi pour que tu recules, puis un autre jusqu’à ce son. Porte qui claque je suis à l’intérieur face à toi et ce que t’es belle. « Je suis prête à encaisser la merde que tu vas me sortir pour me faire fuir. J’irais nulle part sans toi » Tu la vois maintenant que je suis fasse à toi ma sincérité.