she's in power — ashena

c'était pour réviser que j'étais venu ici de base, cherchant à rattraper les cours que j'avais manqué pendant mon absence de la semaine. mais j'avais vite oublié cette idée à travers nos échanges, désirant tant te retrouver après notre dernière rencontre de vendredi. installé tout au fond de la salle, loin des regards indiscrets, j'avais reculé mon siège pour pouvoir t'accueillir sur mes genoux dès que tu serais là. ce que je fis dès que ton visage apparaît dans mon champ de vision, t'attirant à moi avec un sourire en coin. salut princesse... je t'installe confortablement, prête à t'aimer de nouveau.

coeur sauvage, sombre déroute, les jours s’enchaînent et deviennent lourds. à vivre. à supporter. l’envie de se débarrasser de ce monde, refaire banqueroute ailleurs. se réinventer, se détacher de ce bordel de vie où les chemins s’dispersent. partent dans tout les sens sans savoir lequel entamer. lequel sera l’moins désastreux, désertique, celui qui donnera l’moins de maux à soigner. et puis merde ! d’toute façon, peu importe lequel, tout est déjà ruiné. puzzle énigmatique de l’âme et ses morceaux éparpillés. est ce que c’est toi ? toi qui est vraiment capable d’tout réparer ? non. personne pourra, tout est salement endommagé. mais tout s’envole, reste sur l’pas de la porte. là encore, vivent les souvenirs. l’amour à moitié mort, coeur qui se pince et oubli vite. ta main qui m’évite la noyade, remonte dans tes filets ces restes qui veulent être. encore. s’accroche à ce toi, apparut au milieu d’rien. d’un jamais prononcé. devenu spécial à ta manière, vitale pour mes jours furieux. jambe que je laisse glisser au-dessus des tiennes, assise sur tes genoux. on l’avait prédit. - putain.. j’en avais besoin. te respire. t’aspire. le regard sombre dans son addiction. ma main dans ta nuque, file entre tes mèches brunes dans lesquelles mes doigts se perdent. - serre moi fort, jusqu’à tout casser en moi.. et même la douleur devient délicieuse avec toi. mes lèvres te cherchent à peine, en caresse leurs bords. respire ton arôme.

mon corps vient accueillir le tien sans attendre, mes mains accueillant tes hanches dans une tendresse qui est devenue rituelle alors que je viens frôler tes lèvres des miennes. j'avais besoin de toi... j'ai besoin de toi. aveu sincère qui se glisse entre mes lèvres, file comme un serpent pour rejoindre ta peau alors que mes yeux se perdent dans la noirceur des tiens. poison que j'entretiens de mes doigts qui serrent fermement ton corps tandis que je me perds dans ton odeur. tu me rends fou... si fou que je viens saisir tes lèvres, que je me les approprie sans perdre un instant. je m'en fous si on se fait surprendre, je m'en fous si on nous vires d'ici. tout ce que je veux, c'est sentir ton corps contre le mien, sentir mon cœur s'accélérer sous ton contact. et je rompt l'échange pour venir t'embrasser sur la joue, remontant jusqu'à ton oreille où je murmure. tu m'as tant manqué, lena.

ressemblances qui rassemblent. le besoin d’être posséder. déposséder. inapte aux relations qui durent toujours, amants maudits. trouvent refuges dans ce cachot créé de toutes pièces. de nos mains destructrices, on crée une goutte de lumière dans l’obscurité sans fond. sans fin. affamé de nous, de se toucher, de se transpercer à coups d’caresses trop douces pour c’qu’on est. et j’me sens affreusement bien, entre tes bras possessifs. appartenance naturelle, on s’laisse aller dans ce beau mensonge. t’embrasse sans réellement le faire, entre coupe tes mots de ma bouche impatiente. sourire s’étend sur les lippes que tu viens voler. insolence imposé, là où les histoires se racontent. s’apprennent. écrivons la notre ash, laissons couler le sang en guise d’encre. lisons les lignes qui ne se disent pas. - fou comment ?.. murmuré contre ta chaire. ma main dans tes cheveux resserre sa poigne, te laisse vagabonder au quatre coins de mon corps. t’arrêter là où ta voix résonne plus fort. suspendu à mon lobe, tes mots cognent le palpitant qui s’emballe. - je veux te manquer encore. que tu me manques en retour, que ça devienne mortelle cette envie d’être ici. à cette même place. regard dans le vide, soupire lâché dans ton cou. - sois indispensable. ce détail que j’pourrais plus oublier. marquant. qui flotte dans l’esprit même quand on ne l’y invite pas.

je me sens affreusement bien entre tes bras, ton corps collé au mien tandis que je me retrouve à désirer encore et encore tes lèvres contre les miennes. et j’ose un léger rire à ta demande, comme si je ne t’avais pas déjà dis à quel point je peux être fou de toi. est-ce que je dois te le dire pour de vrai… ? je te taquine doucement, venant trouver ton cou avec mon visage, mes lèvres non loin de ton oreille pour pouvoir murmurer. je t’ai déjà dis qu’on deviendra accro l’un de l’autre, bébé… que tu ne pourras plus te passer de moi. et je frissonne à la sensation de ton souffle contre mon cou, venant embrasser le tien en douceur avant de remonter vers tes lèvres que j’effleure. t’es magnifique, princesse. si belle que je pourrais te dévorer ici même, me moquer du fait qu’on est en public pour te faire mienne.

les effets indésirables de l’amour laisse des séquelles. irréversibles. confiance en soi devenue fragile, j’sais plus ce que j’vaux. c’que j’suis. j’ai jamais vraiment su dans le fond. jamais trouvé celui qui me donnerait l’envie de me trouver. d’apaiser les cris des fantômes. soulager la rage qui coule des canines. comme le besoin de refouler, d’être exécrable au point de les laisser partir d’eux même. et je veux savoir ash, jusqu’où t’es prêt à rester. à quel prix. combien tu pourrais endurer. hochement de tête, sourire calme devenu rarissime. - j’en ai marre de te lire.. je veux l’entendre de ta voix. voir comment ils résonnent, tout ces mots, quand ils sont tout droit sortis de ta bouche. s’ils sonnent creux, s’ils sonnent vrais. si pour une fois, j’serais capable d’y croire un peu. et je ramène ton visage face au mien, t’oblige à pencher légèrement la tête. ma main autour de ta gorge, pouce enfoncé dans ta carotide. s’invente une analyse de tes battements. mes yeux se baissent dans ton regard, papillonne entre tes lèvres et lui. - et toi ash ? tu peux te passer de moi ?.. est-ce que tu vibres encore ailleurs ? est-ce que c’est à moi que tu penses quand tu les vois ? dis moi que les rôles s’inversent. que j’suis plus l’objet pour tes oublis. bassin qui se déhanche, sans réfléchir, sans le contrôler. je m’en rends même pas compte, absorber par tes lippes que je reviens goûter. mieux. sulfureux. - non. j’suis loin de l’être, y’a rien de réellement beau chez moi.

on joue à un jeu dangereux, toi et moi. tu te fais poupée entre mes bras, objet si fragile que j’ai peur de casser mais que je maltraite pourtant si souvent. tandis que je me fais pantin de bois, prêt à être tout ce que tu désires obtenir de moi. parce que je te suis dévoué corps et âme, lena, mais tu n’en as pas encore conscience je crois. tu me rends fou au point que c’est à toi que je pense quand j’ai besoin de me faire du bien, que c’est ton corps qui apparaît dans mon imagination… que j’ai envie de te rejoindre aussi vite. je souris en coin, fier de ce que je te dis. me laissant faire, ma tête se penche machinalement sur le côté alors que je te fixes du regard. lena… je marque une pause avant de répondre. je vois encore des gens mais pas comme toi… y’a que toi qui me fais vibrer autant que cela, y’a que toi qui me rends dingue. y’a que toi que je veux voir. même si mon corps s’abandonne entre les doigts d’autres personnes. mais t’es la seule que je veux. je peux pas me passer de toi, princesse. mes doigts glissent lentement, viennent s’approprier tes fesses que je serres sans hésiter. et je fais avancer la chaise vers la table pour cacher ce qu’on fait. mes lèvres goûtent les tiennes avec plaisir, ma langue s’acharne contre la tienne avant qu’un léger grognement ne se fasse entendre. tu mens, lena… tu mens si bien que je pourrais sûrement le croire si je te voyais pas comme je te vois maintenant. tu es tellement belle, si magnifique… je murmure contre tes lèvres ces douces paroles, ces compliments qui sont sincères, alors que je t’encourage à bouger contre moi.

effets secondaires d’ton syndrome. maladie incurable, s’installe, infecte les particules encore saines. les miettes d’une âme égarée, exilée dans les abysses d’un cercle vicieux. - pourquoi tu l’fais pas ? à chaque fois que t’en as envie, que ça te tords l’estomac.. pourquoi tu cours pas taper à ma porte ? prendre c’qu’il reste encore ? même si c’est un bout de rien. même si ça vaut que dalle. parce que je ne suis plus certaine de réussir à donner une autre fois. de me damner à nouveau. de prendre ce même risque qui ne connaît pas de retour en arrière. pas de remède. juste une fievre qui rend amorphe. mon doigt caresse ta lèvre pendant que les paroles coulent. volent toute mon attention. et j’arrive pas à cesser de sourire. - c’est ouf.. détachée, ailleurs quand je repense. nostalgie qui scintille dans la voix un peu brisée. - on m’a déjà dit tout un tas d’trucs du même genre avant.. à moitié inconsciente, ma main caresse ta joue. - mais j’crois que c’est la première fois que je les sens aussi sincères. constat amer. - quand ils sont sortis de cette jolie bouche. tiré un peu sur ta lippe avant de la relâcher. la laisser se recoller à ton inférieur lentement. - qui a demandé de s’en passer ? pas moi. t’es ce pansement sur mes plaies vives. l’antidote à quand tout me lâche. ce truc qui donne envie de s’accrocher encore un peu. les yeux brillants, lumières foudroyantes allument les iris quand le bois crispe contre le parquet.

ta question sonne comme un constat, presque comme un reproche, alors que je hausse les épaules, ne sachant pas vraiment pourquoi je me ramène pas chez toi en pleine nuit quand je crève d'envie de te serrer entre mes doigts. si je devais venir à chaque fois bébé... tu dormirais jamais. je rigole doucement avant de répondre à tes questions, de me monter sincère pour te plaire, pour te montrer que je pense réellement tout ce que je dis. si un sourire étire mes lèvres à ta remarque, mon cœur se serre à l'idée que tu aies jamais eu la chance d'être aimée correctement. et je me promets presque d'aller casser la gueule à tous les hommes qui t'ont fais du mal dans le passé. mais je l'oublie quand tes dents malmènent mes lèvres, que ta bouche emprisonne la mienne et que je t'attire encore plus contre mon bassin.

habituée aux brûlures internes. à me froisser les ailes contre les attentions invisibles. d’abord papa, à qui la douceur manque. puis il y a eu lui, même défaut de fabrication. incapable d’trop montrer, comme s’ils en crèveraient. comme si c’était plus facile de frapper fort. et toi, tu me donnes l’attention réparatrice. celle que j’connais pas encore. les mots qui font du bien, les gestes qui consolent. - j’dors déjà pas beaucoup. ça changerait rien. les nuits perturbées, tourmentées, tu ferais qu’les rendre moins insipides.