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16/10/2013

I built it from the ground up just to watch me burn it down

La soirée des enchères est terminée et la plupart des personnes présentes sont maintenant parties. Le bar est en train de fermer et je récupère quelques affaires que je dois ramener à la Dudley ce soir dans un gros carton posé sur le comptoir du bar. Assise sur le tabouret, la tête fatiguée tenue par la pomme de ma main, je regarde le propriétaire du bar faire la comptabilité de la soirée afin de pouvoir me faire un chèque de l'argent que nous avons récolté avec les boissons, en plus de l'argent misé sur nos chers Dudley. Ma main libre posée sur la cuisse de Billie à mes côtés, je suis réveillée par mon téléphone qui vibre sur le bois du comptoir, faisant un bruit pas possible. Je me redresse, interroge Billie du regard quand je vois qu'il s'agit d'une notification de Veritas qui semble m'avoir tagué sur un nouveau post avant de voir que ma petite amie aussi, a été taguée. Un soupire las qui s'échappe de mes lèvres, "On peut pas passer une bonne soirée sans que des gens viennent écrire des conneries sur nous ?", que je demande en grognant alors que mon regard commence à lire mon écran de téléphone. Plus je lis, plus je sens mon coeur qui s'accélère, la panique qui m'envahie. Elle m'envahie suite à la révélation postée sur ce torchon et ne s'améliore pas quand je lis le dernier paragraphe. Mes yeux s'agrandissent, le téléphone est reposé sur le comptoir et l'attention portée sur Billie. "Dis moi que c'est pas vrai", que je lui demande presque dans un murmure plein de supplice. Dis moi que t'as pas menacée Andréa, que tu n'es pas la cause de notre rupture amicale.

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(Eowyn Clark)

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18/06/2017

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J’sais pas si j’t’ai remporté, si j’t’ai laissé filer ; mais qu’importe. La fin de soirée, je sais que tu la passeras avec moi. Celle de demain aussi. Tu vois, j’ai des certitudes désormais. C’est ça le problème, quand t’es bien, quand tu fais confiance, t’en viens à te projeter au lendemain. Je ne vois plus les ombres au tableau ; pire, je les ai fait fuir volontairement. Y a un temps, qui me paraît très lointain, j’ai décidé que tu valais le coup que je m’assoie sur pas mal de mes principes. Sur mon ego, piétiné par veritas, par Gustin, Orphéa et toi. Vous vous y étiez mis à plusieurs, histoire d’être sûr qu’il ne se relèvera pas indemne. Que mon dos se ploie correctement. J’en ai encore quelques douleurs les jours pluvieux. Mais, quand je te regarde, je me dis que ça vaut la peine de ces écorchures. Y a tout un tas de choses, d’envies, que j’ai mis de côté, mais pour cette silhouette radieuse, je n’ai plus une once d’hésitation. Assister à cette mascarade d’enchères, facile. J’attend docilement que t’ai tout récupéré, et j’vais même t’aider quand il faudra soulever ce carton. Parfaite petite blonde. Si si, faut pas écouter ce qui se souffle. Ce qui se lit, quand tu regardes ton téléphone. J’ai arrêté ces conneries de notifications, ça fout trop de moments en l’air. La preuve, tes yeux qui s’écarquillent - et sous aucune caresse. Mes doigts, pressés, sur ta cuisse. Anticipent la fuite. J’en penche légèrement mon buste, pour tenter de voir ton écran. “Quoi ?” Un rire, léger. “Allez arrête, qu’est-ce qu’ils racontent encore ?” J’suis loin d’imaginer, trop loin. “Promis, j’te l’ai dis au moins dix fois, c’est pas moi qui t’ai piqué ton rouge à lèvres violet.” Aussi ridicule que ce que j’imagine. T’en fais encore trop Clark. Prends exemple sur moi, tout me passe au-dessus. “Même s’il me va mieux à moi.” Continue, dans une auto-persuasion qui se heurte à ta mine hallucinée. Flemme de chercher mon téléphone et lire. Ou, peur, j’en sais rien encore.

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(Billie O'Malley)

used to be young ☽ take onе, pour it out, it's not worth cryin' 'bout, the things you can't erase like tattoos and regrets, words I never meant and ones that got away, left my livin' fast somewhere in the past and took another road, turns out crowded rooms empty out as soon there's somewhere else to go, oh – miley cyrus

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16/10/2013

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Pourquoi je continue à avoir les notifications de cette merde ? Je pense que je vivrais beaucoup mieux si je ne lisais pas ce torchon et pourtant, il y a cette espèce de curiosité malsaine quand il s'agit de Veritas. Bien sûr, c'est plus facile quand le compte anonyme parle des autres, mais pas de nous. Parce que Veritas nous a déjà un peu abîmées et a crée des insécurités qui nous ont suivi pendant longtemps pendant le début de notre relation. J'ai enfin l'impression qu'on a réussie à trouver un équilibre plutôt sein et depuis que Billie a rencontré mes parents, j'ai la sensation qu'on est indestructibles. Jusqu'à ce que je lise ce post. Ne se rendant compte de rien, la blonde se penche pour essayer de lire sur mon écran de téléphone, avec une légèreté qui m'agace presque sur le coup. "Mon.. rouge à quoi ?", que je lui demande en levant le regard de mon téléphone pour la regarder. Je secoue la tête et je pose mon téléphone sur le comptoir du bar, poussant l'appareil électronique vers elle pour qu'elle puisse lire. Bien sûr, y'a le passage avec Gustin qui m'incrimine moi, mais ce qui attire le plus mon attention, c'est cette histoire avec Andréa. "Tu m'as vu me mordre les doigts d'inquiétude parce qu'Andréa voulait plus me parler et depuis le départ, c'était de ta faute ?", que je lui demande en me redressant, faisant presque tomber le tabouret sur lequel j'étais assise en me levant brusquement. "De quel droit tu fais du chantage à mon amie pour qu'elle arrête de me voir au juste, mh ? Dans quel monde c'est normal, Billie ?", que je demande. Le ton est monté, la colère gronde. Je me sens furieuse et triste en même temps. Triste qu'elle soit capable de faire un truc aussi dingue.

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(Eowyn Clark)

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18/06/2017

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Rouge à lèvres. Tu sais, le truc qu’on se met sur la bouche avant de s’embrasser. J’comprends même pas qu’elle n’en tire même pas un sourire. Parce que tu l’as dis/pensé, nous sommes solides. Vraiment, depuis tout ce qu’on a traversé, c’est indestructible qu’est notre cuirasse commune. Alors, une application et un article, même si j’avais compris tout de suite, ça n’m’aurait pas effrayé. Ma hantise première, celle qui porte un G, a été acceptée, presque entièrement digérée. Les orbes regardent, ne lisent que le début, presque, la suite entamée n’ayant que peu d’importance. Vois-tu, nous ne sommes pas d’accord sur la partie la plus intéressante du message. “On va vraiment parler d’Andréa là ?” Les phalanges repoussent le téléphone qui bute contre un verre abandonné. Tu te lèves, et le bar aux folies tarifées devient ring. Je ne suis pas sûre d’aimer la boxe, surtout quand c’est toi qui donne les coups. “Mais j’apprécie le fait que tu ne prennes même pas deux secondes pour me demander si c’est une vraie info.” La bouche irradie d’ironie. Veritas l’emporte toujours sur la raison, même sur la confiance. Disons que pour une fois, c’était à raison. Le cul vissé sur le tabouret, j’refuse de jouer aux catcheuses. “Et que t’évites genre.. la vraie putain d’info de ce torchon.” GUSTIN. Toi, et tes sentiments ? Sérieusement ? Y a pas des promesses, des infos qui ont été oubliées ? “C’est ça ton monde à toi ?” Un rire qui se coince dans la gorge. “C’est une plaisanterie. Gustin, sérieusement ? Tu veux pas changer un peu ?” Choisissez n’importe lequel dans la rue, que je reparte à zéro sur mon seuil de tolérance. [/color][color=steelblue]

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16/10/2013

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S'il y a bien une chose qu'on ne peut pas me reprocher, c'est de ne pas aimer Billie pour qui elle est. Je pensais avoir toutes les cartes en main quand il s'agissait de ma petite amie. J'ai vu le plus beau - et je ne parle pas quand elle fait des efforts à se mettre du maquillage sur le visage ou qu'elle porte une tenue soigneusement choisie pour me faire plaisir, non. Je parle de sa vraie beauté, celle que je vois dans ses sourires au réveil le matin ou au détour d'un baiser volé quand on se croise par hasard quelques part ou qu'elle me fait la surprise de venir me voir à la Dudley. La beauté des mots qu'elle a écrit sur sa peau pour mon anniversaire, ceux qui ont la plus belle des significations. Je pensais avoir vu le pire, aussi. Quand elle a rayé la voiture de Gus sous la colère, quand elle était en guerre ouverte contre lui l'année dernière, faisant ressortir le pire. Je pensais avoir tout vu. Rayer une bagnole, c'est une chose. Menacer, faire du chantage, m'isoler de mes amis, c'est autre chose. "Bien sûr qu'on va parler d'Andréa !", que je lance presque immédiatement. Je me lève, difficile de cacher ma colère et bien sûr, elle, ce qu'elle retient, c'est lui. Veritas sait exactement quoi écrire pour foutre la merde dans notre couple, c'est quand même incroyable. Ma main passe sur mon front, je tourne sur moi même en l'entendant parler, je ris nerveusement, "Je suis plus la seule à ne pas laisser à l'autre du bénéfice du doute maintenant, mh ?", que je demande avant d'ajouter "Comme si l'information aurait été plus facile à digérer si ça avait été Pierre Paul ou putain de Jacques", que je lance avant de prendre une grande inspiration. "J'suis désolée. D'accord ? J'aurais dû t'en parler. Mais c'était y'a.. méga longtemps. Quand j'ai eu mon accident de voiture, Gus est venir me voir à l'hôpital, on a eu un.. moment" Je pointe le doigt vers elle, anticipant la réaction ou même la question : "Il s'est absolument rien passé qu'on soit bien claires. Mais ça m'a fait comprendre que t'avais raison, Billie. T'avais raison, c'était pas que de l'amitié, de mon côté du moins" Comme j'en avais pas parlé à Gus à l'époque, on saura jamais si ce sentiment aurait pu être partagé mais je pense qu'il était encore dans son obsession pour la tarée de Théodora à l'époque. "Sauf que je savais que je t'aimais. Je savais que je t'aimais et que je voulais ce qu'on avait toi et moi et j'ai arrêté de le voir, pendant des mois pour que ces sentiments à la con partent." C'est probablement en partie pour ça que ça allait mieux entre nous aussi, tu crois pas ? Il était plus du tout dans les parages. "J'suis désolée, j'aurais dû t'en parler. Mais c'est du passé, tu sais que j't'aime, j'veux dire j't'ai présenté mes parents Billie.. je refuse que tu doutes des sentiments que j'ai pour toi, c'est clair ?", que je lance. Toujours debout, je m'accoude sur le bar en la regardant, "Andréa ? T'as demandé à Andréa de plus me voir ? Ou non, t'as fait chanter Andréa pour qu'elle arrête de me voir ?", que je demande dans un souffle. S'te plais, dis moi que c'est faux. Dis moi que c'est faux parce que ça me ferait tellement mal que ça soit vrai, Billie.

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(Eowyn Clark)

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18/06/2017

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Il en faut peu pour réveiller les ombres et les faire susurrer à mes oreilles. Me rappeler combien j’suis isolée là-dedans. Combien le sens profond, le vrai et le juste, se laisse enterrer au profit d’un jugement facile. Je sais qu’il est facile de prendre le parti de la prétendue innocence; De la candeur. De la rédemption, aussi. Les œuvres regorgent d’odieux qui se guérissent au contact d’une plus pure. La pourriture était tellement profonde chez Il, qu’il avait dû puiser dans deux âmes. Et moi je tente de les protéger. Par bêtise, visiblement. J’aurai dis par amour vous voyez, mais apparemment ce n’est pas comme ça qu’on aime. Parce que, si, Eowyn, Jacques, tous les prénoms que tu trouveras dans la bible et ailleurs, tous, c’était mieux que lui. Trop de rancœur, et un bouquin entier d’un passif qui m’écorche à chaque fois un peu plus. Pour une fois que j’n’ai pas envie d’avoir raison. T’entendre le confirmer, c’est pire que le lire dans un post. Carcan compressé dans la poitrine, boule de papier de sang qu’on froisse. Ca fait presque le même bruit. Pas suffisamment pour que tu cesses et adoucisse ta poigne. “J’suis pas la seule que t’as présenté à tes parents.” Grace aussi non ? Finalement, Gustin était peut-être le prochain sur la liste. Un rite de passage pas si rare que ça, visiblement. Une esquisse de sourire, bref. La main à plat sur le bar et le vert fixe. “Du coup je suppose que vous ne vous parlez plus ?” Poser des questions dont je connais les réponses. “Je veux dire, comme t’as pris son parti contre moi déjà une fois.. comme t’as eu un « moment », comme t’as eu des sentiments, je suppose qu’en toute logique il ne fait désormais plus partie de ta vie ?” Comme moi j’en ai viré Wade, alors même que j’avais peur du charnel. Comme moi j’évite tout ce qui pourrait nous abîmer. Toi qui tombes amoureuses d’un autre, je suppose que ça mérite au moins la même peine ? Ou dans ce jeu, je suis la seule à sacrifier des pions pour qu’on gagne la partie ? “Tu sais, par respect pour moi et tout ça.” Mais, comme le mensonge quand il s’agit de lui, tu le pratiques plutôt bien, je suppose qu’on n’est plus à ça près ? Tellement plus, que t’enchaines. Tu renvoies la balle alors que j’n’ai même pas finis de la projeter. “Non mais Eo..” Un espèce de rire, et la tête qui se secoue. “J’ai pas encore une mafia à mes ordres, on est pas dans un film.” Tu m’prends pour qui, sérieusement ? “Je lui ai pas mis un couteau sous la gorge et j’ai pas menacé sa famille.” Cliché de film d’action. “T’étais pas le sujet premier, c’était Orphéa.” Et, si t’es pas capable de comprendre pourquoi, j’peux rien pour toi. “Je lui ai juste demandé de pas t’envoyertoi aussi à l’hosto.. apparemment, pour en être sûre elle devait couper les ponts.” Pour une fois que la Davenport prenait une décision sage ; j’allais pas la contredire. Quand aux remords, ne compte pas sur moi pour en inventer ou les feindre sur mes traits.

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16/10/2013

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Je veux bien prendre quelques blâmes parce que oui, clairement, j'aurais dû en parler à Billie. Je ne voulais juste pas l'inquiéter et je voulais attendre que tout ça soit du passé avant d'en parler. Le truc, c'est que les sentiments se sont dissipés et que ça allait tellement bien entre nous que je n'avais pas envie de remettre Gustin sur la table. C'était un erreur de ma part et je suis capable de m'en excuser, mais je refuse qu'elle remette en doute mes sentiments pour elle à cause d'un truc qui date d'il y a bientôt un an. Les sourcils se soulèvent quand elle rétorque que j'ai présenté Grace à mes parents. "Mes parents connaissaient déjà Grace avant qu'elle vienne à Noël, c'est ma meilleure amie ça n'a absolument rien à voir" C'est vraiment pas comparable du tout. Quand elle me demande si Gustin fait encore partie de ma vie, je soupire doucement. "On a recommencé à se parler à la rentrée, en septembre. Honnêtement, je lui parle beaucoup moins qu'avant et les rares fois où on se voit, c'est parce qu'on se croise à la Dudley." Forcée de constater qu'il ne se confie plus à moi comme avant, qu'on est moins proches. Bien entendu, je vire la conversation sur Andréa parce que si elle fait une fixette sur Gus et moi, à l'heure actuelle, c'est son comportement envers Andréa qui me mets hors de moi. "Tu la connais même pas, Billie !", que je lâche d'un coup, presque en criant. "Tu connais pas sa vie, tu la connais pas. Tu crois que t'as besoin d'avoir une mafia derrière toi pour faire peur ?", que je demande sur le même ton. "Même un gars putain de baraqué comme Gustin a peur de toi tellement tu peux te montrer menaçante. Tu savais que quand on s'est mise ensemble toi et moi il a refusé de me voir pendant des semaines parce qu'il avait peur de comment tu pourrais réagir si tu savais que lui et moi étions encore amis après ce qu'il s'était passé au Summer Camp ? " C'est marrant, non ? Ce pattern. Comment tu expliques qu'autant de gens aient si peur de toi ? "Tu l'as menacée de la balancer sur son petit business, si j'ai bien compris, tu te rends compte des répercutions que ça peut avoir sur sa vie, bordel ? Bien sûr que tu t'en rends compte, mais tu crois qu'elle croule sous la thune et que ça n'a aucune importance ? Attends, comment tu pourrais savoir, tu sais rien d'elle ou de sa vie" Je soupire et je secoue la tête, "Ce qui est arrivé à Orphéa était dangereux et elle a clairement merdé, mais c'était entre elles deux, t'avais pas à t'en mêler et t'avais encore moins à t'immiscer dans mon amitié avec elle" Les larmes montent, je retiens, parce que j'en ai marre de passer pour la petite chose fragile. "J'ai pas besoin que tu me sauves de la grande méchante Andréa, j'ai perdu une de mes meilleures amies avec tes conneries et ça m'a fait putain de mal, tu réalises ça ? Pendant des mois j'pensais que c'était moi qui avait merdé et qui avait fait quelque chose de mal pour qu'elle me tourne le dos comme ça, tu sais ce que ça fait ?!", que je demande en me redressant, tournant sur moi même pour lui faire dos et essuyer une perle salée en roue libre sur ma joue. Le pire, c'est que je comprends, qu'elle pense avoir fait ça pour me protéger. Mais j'ai pas besoin qu'on me protège. Surtout pas de cette manière.

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18/06/2017

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Tout n’a rien à voir. Mais moi, j’mets tout dans le même bocal et j’secoue. Tu sais ce que je vois ? Que c’est plus aussi clair que ça l’était y a quelques heures, minutes, secondes même si on veut s’amuser à compter. J’étais parvenue à chasser les nuages, et maintenant ça m’entoure, ça m’étouffe, ça appuie sur chaque fébrilité. Je me refais le film et je capte tous les faux raccords. Ca méritait un prix tout à l’heure, désormais, j’en viens à me demander ce que je fais dans la salle. Grace, je laisse filer, y a plus grave derrière. J’entends la suite, Gustin et toi, votre distance à laquelle je ne crois qu’à moitié. Puis tes éclats de voix, ta colère qui me frappe. J’encaisse sans bouger. La mienne est sourde, profonde, elle s'implante dans le sol et mes os. J’retiens mal une ironie qui perce : “ Oh non.. Et du coup comme t’étais amoureuse de lui ça t’as brisé le cœur qu’il ne veuille plus te parler ? “ Pas de mouchoir pour votre histoire papier. Me dit pas qu’on fragilise le métal de la nôtre pour ce loup. “ Putain mais désolée pour ça vraiment. “ Le visage éclairé d’une folie rieuse, qui souhaite déferler mais se retient dans un sourire trop appuyé. “ Arrête de croire des conneries comme ça. Comment tu peux gober qu’il ai peur de moi Eo ? Je dois te rappeler qu’il était venu me provoquer dans les fleurs de St Valentin ? “ On a jamais vu si mauvaise victime. Ca se fissure, d’une voix qui s’affirme, barrage à rage plus si efficace. “ C’est un truc de fou quand même hein ! Ton pote Gustin peut humilier ta meuf, tu peux éprouver des sentiments pour lui, mais nooooon faut que ça soit moi qui m’excuse et qui m’dise « ok j’ai confiance, après tout c’est pas comme si elle m’avait pas déjà mythonné sur lui. ». Et maintenant on aborde le chapitre de « mon amie en carton a failli faire crever ta meilleure amie, mais soit cool elle est trop mignonne ».” Vous disséminez le pardon comme si c’était une chose sans valeur. Les épaules sont haussées, et je suis vraiment désolée que ça te blesse. Sauf que tu me demandes une empathie que je n’ai pas, et surtout pas quand on s’attaque à Orphéa.“ J’en ai rien à foutre de sa vie Eo, mais vraiment, je m’en tamponne de pourquoi elle fait ça. Parce que j’sais ce que c’est que de pas avoir de moyens, et je me suis jamais retrouvée à vendre de la merde. » J’te fais face ; c’est recommandé comme posture pour les combats. “ Comment tu peux la défendre ? Elle aurait pu envoyer Orphéa A-LA-MORGUE. Évidemment que je lui ai dis de plus jamais s’approcher d’elle. Sauf que cette petite conne fait constamment la maline. Alors je fais quoi ? Je la laisse terminer tous ceux que j’aime ? “ Dommage que j’te l’ai déjà dis, ça aurait eu de la gueule, balancé comme ça. “ Je suis désolée que ça t’ai fais mal, vraiment. “ Sincère, ça, comme tout le reste.“ Mais me demande pas de m’excuser ou de regretter de l’avoir fait. “ Ou même de lever ma menace, d’ailleurs. Tout ça, ça change rien. Ou peut-être, si, ca change qu’elle n’a absolument plus aucun moyen de pression de son côté. Un pas de recul, et la tristesse qui perce sur les lèvres. “ Décidément, le monde entier plutôt que moi, hein. “Tu prends toujours parti pour ceux qui fautent, et dans les rôles, c’est toujours moi qui ai le mauvais. Alliée des jours fériés, après les aliénés-favoris.

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16/10/2013

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Quand je l'entends dire que j'étais amoureuse de Gustin, je ne peux m'empêcher de secouer la tête et de la couper immédiatement, "J'ai dit que j'avais des sentiments pour moi, j'ai jamais dit que j'étais amoureuse. J'suis amoureuse de toi et c'est bien pour ça que y'a jamais eu de doute sur le fait que c'était avec toi, que je voulais être" Pas une once d'hésitation. j'avais hésité oui : hésité à en parler à Gustin, hésité d'en parler à Billie mais jamais je n'ai hésité entre les deux. Je soupire quand elle minimise le fait que les gens ont vraiment peur d'elle et je ne sais pas quoi dire de plus, parce que moi je n'ai jamais eu peur d'elle. Mais c'est quand même un pattern qui se répète, je ne peux rien faire à part le souligner. Mes sourcils levés démontrent ma surprise quand elle me fait comprendre qu'elle ne me fait pas confiance. "Je t'ai pas demandé de t'excuser de quoi que ce soit en rapport avec Gustin, qu'est-ce que tu racontes ? Je me suis excusée de pas t'en avoir parlé, j'ai aucune excuse là-dessus. J'veux juste que tu comprennes que j't'ai pas caché ça parce que j'suis la putain de copine infidèle en qui tu peux visiblement pas avoir confiance, mais parce que tout allait tellement bien entre nous que j'ai pas voulu risquer de tout faire merder pour des conneries" Parce que oui, tu vois Billie, mes sentiments pour Gustin je les mets sur le compte de la connerie et toi, nous, j'nous mets dans la case des choses trop précieuses pour que je les abîme. "Mais putain arrête de dire que je défends tout le monde Billie ! Arrête de parler pour moi, arrête de vouloir avoir le contrôle !", que je lance encore une fois en gueulant. "Tu sais pas ce que je dis à ces gens quand t'es pas là, alors ARRÊTE" Je parle de Gustin, je parle d'Andréa. Toujours à me faire passer pour la méchante qui les défend mais qu'est-ce qu'elle en est, de ce que je leur dis à eux ? Comment elle peut savoir, quand elle place les mots dans la bouche, que pendant leur gue-guerre à deux balles l'année dernière j'm'engueulais autant avec Gustin qu'avec elle parce que je la défendais elle, auprès de lui ? Le pire, c'est que quand elle décide de partir à la guerre, elle me met toujours au milieu. Involontairement, mais c'est ce qu'elle fait et j'me retrouve toujours le cul entre deux chaises et putain c'que cette position est inconfortable. Dos à elle, je l'écoute parler en étouffant les larmes du mieux que je le peux, mais ça devient compliqué. J'ai toujours été comme ça. Eowyn qui ressent les choses trop fort, Eowyn qui chiale pour un rien. Je secoue la tête à ses derniers mots et je me tourne vers elle, "C'est ce qui arrive quand on se lance toujours en guerre avec les gens, Billie", que je réponds dans un murmure, étouffé par la voix qui tremble et ce trop plein d'émotion. "Tu te lances dans une guerre avec quelqu'un que j'apprécie, j'me retrouve en plein milieu d'un champs de bataille alors que j'ai rien demandé et quoi que je fasse, j'm'en prendrai toujours plein la gueule" Si j'prends parti j'suis injuste, si j'prends pas parti je prends des deux côtés. Le dos de la main sèche les larmes, je m'approche du comptoir pour récupérer mon téléphone le glisser dans ma poche, "Contente de savoir que t'as aucun regret à m'avoir fait du mal" Ça fait toujours plaisir, de voir que dans son entêtement elle peut tout emporter sur son passage sans même le regretter. Je prends le carton, "Je comprends que t'aies fait ça en pensant faire bien.. mais crois-moi, dans ce cas précis, t'as fait plus de mal qu'autre chose" En tout cas à moi, tu m'en as fait et je sais pas comment je sus censée prendre le fait que tu n'éprouves absolument aucun regret.

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(Eowyn Clark)

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18/06/2017

I built it from the ground up just to watch me burn it down

C’est déjà compliqué de comprendre les sentiments, alors si tu commences à jouer avec le curseur, à m’dire que l’amour là-dedans, c’est encore autre-chose. Qu’importe le degré après tout, peut-être que ce n’était que les prémisses de quelque-chose qui allait ressembler à ce qu’on a nous. Peut-être que ce n’était que la première étape dans ta chute. Avant les chapitres de Gustin chez tes parents, de Gustin au ski et de Gustin scotché à la vie. Il commence juste par la fin. Agglutiné à ton existence. C’est marrant tu vois, c’est toujours dans nos pires moments que son prénom ressort. Comme une évidence que j’suis la seule à voir ; et qui même après confirmation, continue à te berner sous son costume d’agneau. Le pire là-dedans, c’est que j’doute pas vraiment de ce que tu ressens quand tu me regardes. Mais je doute de tout le reste. Quand tes yeux ne me regardent plus. Quand tu me décris et que tu te plantes ; quand c’est eux que tu choisis à ma place. “Sauf que ça y est, le risque tu l’as fais rentrer dans notre couple.” J’avais fermé les portes, les fenêtres, calfeutré toutes les sorties. Toi t’as tout ouvert pour aérer. Je t’aiderai pas à te battre avec la tempête que t’as fais rentrer volontairement. Elle est là désormais, entre nous, dans notre dos, et elle n’attend qu’une faille. J’n’en ai que trop. Le vert se relève. “Tu m’as fais passer pour cette fille qui se faisait des idées alors que j’avais raison. Tu m’as laissé à nouveau dans cette situation où j’étais celle qui abusait avec sa colère contre Gustin, alors que finalement toi de ton côté tu développais des sentiments pour lui. “ Le problème c’est que tu m’as laissé là-dedans, avec mes démons, et t’as même pas cherché à me soigner alors que t’avais le remède. ” Et je crois que le pire c’est que tu le gardes encore près de toi.” Incapable de l’oublier, hein ? Te poses pas de question sur tes sentiments disparus, j’peux te dire qu’ils sont encore quelque part. Les épaules se haussent. “Mais d’accord, après tout c’est peut-être toi qui a raison, faut pas trop nous protéger.” Et cette boîte que t’as ouverte, elle nous fera du mal. J’ai gommé tous les risques possibles pendant que toi tu l’installais à ta droite. Parce que si moi je connais trop la guerre, tu t’enfonces dans une paix ridicule, avec les pires d’en face. Drapée dans ton drapeau blanc, tu sembles incapable d’abimer sa virginité ; me laissant les mains sales. “ Je me suis lancée en guerre contre un type toxique et une toxico, je crois pas que les portes de l’enfer vont s’ouvrir à moi pour ça.” Je demanderai aucune médaille, ma récompense c’est que vous alliez bien, Elle et toi. “ Et encore. Gustin, j’ai arrêté. J’ai arrêté parce que j’ai décidé que je devais te faire confiance et te pardonner de ne pas m’avoir préservé. J’estime que tu méritais que je fasse une croix sur tout ça.” Un sourire amusé, clown triste. “ Bon, maintenant quand on voit la situation, on dirait que je suis encore un peu la bouffonne de l’histoire.” Qu’importe, hein ? Tant que tes alliés sont préservés, je pourrais bien reprendre un peu de culpabilité sur les épaules. J’vois que t’amorce un départ, et je peux pas te laisser partir comme ça. Avec cette fausse idée que l’eau salée sur tes joues ne me broie pas le cœur. “ Tu ne m’écoutes pas.” S’approche, un peu, les mains sur ce carton que t’emmènes. “ Je suis désolée que ça t’ai blessé, c’était vraiment pas ce que je voulais. Je ne lui ai jamais dis de te repousser et d’arrêter de te parler. Je voulais pas que t'en souffre. ” Pas comme ça, pas de cette manière. “ Je suis désolée mais je regrette rien, parce qu’Orphéa et toi vous allez bien, et c’est tout ce qui m’importe.” Les phalanges relâchent le carton, et j’amorce un léger recul, comme pour te laisser partir. J’suis pas sûre d’avoir grand-chose à dire d’autre. Nos discours s’entrechoquent et ne se comprennent pas. Chute inévitable.

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(Billie O'Malley)

used to be young ☽ take onе, pour it out, it's not worth cryin' 'bout, the things you can't erase like tattoos and regrets, words I never meant and ones that got away, left my livin' fast somewhere in the past and took another road, turns out crowded rooms empty out as soon there's somewhere else to go, oh – miley cyrus

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