unexpected rainstorm (Q.T)

unexpected  rainstorm ☾

\\ convoquée par lune dans les ruelles infréquentables de boston avec le risque prometteur d'y croiser quelques loups. poupée qu'on envoie récupérer une dose de remède parce qu'on est trop occupé à trembler au fond de son lit. perles de sueur sur le front ont le parfum de la pitié ; insoutenable sevrage. il lui avait demandé comme on réclame un antidote, comme une question de vie ou de mort. la vérité, c'est qu'elle allait juste lui offrir un peu plus de poison. putain de camé(s). les pans de la veste qu'elle resserre sur la poitrine pour éviter que l'hiver vienne lui rajouter quelques morsures. peau hâlée déjà bien assez lacérée. et elle respire, tina, à s'enfoncer un peu plus dans les méandres de la ville. chaque pas pour la rapprocher un peu plus du pire, de ce qui se fait de moins bien. du bancal, du nocif. du sale. bitume foulé sous la seule lumière des étoiles pour venir jusqu'à toi. elles répéteront rien. il avait laissé une description approximative de son vendeur mais, sûrement suffisante. il avait donné le rendez-vous et c'était elle qui s'y collait. délicieuse ébauche d'un plan foireux, elle le savait avant même d'accepter. la faute au frisson qui, dans la foulée, est venu redessiner l'échine. rien à foutre de sa came, c'est pas cette substance qui la fait décoller tina, c'est l'adrénaline. être au bord du gouffre et regarder tout en bas. le claquement des talons au dernier carrefour, le dernier avant toi. silhouette dans l'obscurité se révèle un peu plus à chaque mètre de distance qu'elle efface de ses escarpins et puis; elle se plante, audacieuse tina, juste là. devant toi. offerte au loup. moment d'hésitation pour tenter de s'rappeler des derniers balbutiements de l'épave qui convulse sur l'oreiller. —  c'est toi.. alter ? un prénom à la con, dans ce genre là. — j'suis là pour steeve. pour l'éteindre encore un peu plus. et moi avec.

@Quincy Adler & @Antonia 'Tina' McKenna code by (c) lovebug
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tu sentais le froid s’infiltrer entre les pans déchirés de ton pantalon, les frissons envahissant ta peau. dans les tympans résonnent le son de qui rythme tes soirées de doses, en attendant que ton habitué se ramène. dans ton coin, loin du faible pinceau de lumière que dessinait le lampadaire, loin des flux constants de la rue, du grouillement permanent. c’était la règle d’or, la plongée dans l’obscurité, le faciès mangé la pénombre, et la ponctualité. les défauts se bousculaient dans tes nombreux talents mais l’intégrité pour l’job qui te mettait un toit sur la tête restait et resterait ta plus grande qualité qui envoyait valser ces défauts. et tes clients te connaissaient, savaient jouer avec tes limites, ne pas les franchir, pourtant les minutes défilaient, les secondes s’envolaient et aucune silhouette ne vient mordre à l’hameçon. l’impatience se profile, bientôt remplacée par l’exaspération, voire le courroux. l’manque de respect, c’était pas ton compagnon de voyage. dernière veine pour steeve, trois tours de cadran de la grosse aiguille et c’en était fini. les sourcils se froncent, l’énervement s’accroît - jusqu’à ce qu’une proie ne s’invite dans le cercle de l’obscurité à tes côtés. voix fluette qui te tire de tes pensées, tu te retournes pour lui faire face. « C’qui Steeve ? » tu joues l’ignorant pendant que tu détailles d’elle c’que la faible lumière des étoiles te permettait de jauger. petite chose fragile loin de se confondre avec ton client. « J’crois que tu t’es égarée sur ta route.. » aucun risque, quand bien même elle passait le premier test sur l’identité de l’originel steeve, tu ne trahis pas ton business. ceci dit, rien n’empêchait un peu d’amusement pour la soirée. « Mais j’peux t’aider à retrouver ton chemin.. »

unexpected  rainstorm ☾

\\ à s'humidifier les doigts avant d'les glisser dans la prise. foutue gosse éprise de l'interdit ira laver ses péchés demain à l'ombre d'une église. menton qui avait gentiment acquiescé la quête, comme si c'était bien à steeve qu'elle rendait service,, connerie. c'était pour elle, c'est toujours pour elle. pour s'écorcher encore un peu plus, sentir le froid de la lame remuer langoureusement ses plaies. s'offrir au pire pour oublier qu'elle a déjà bousillé tout ce qui restait du meilleur. et quand le loup se retourne, c'est l'épiderme qui s'hérisse, frisson du danger pressenti. désiré. à en juger par le sang qui fait pulser ses tempes, elle s'est pas trompée. c'est toi, le fournisseur qui s'impatiente. roi de sa jungle qui fait la pluie et le beau temps dans les mœurs des misérables. tous dépendants de c'que tu caches dans les poches de ta veste, gourou du poison a l'pouvoir de transformer les alphas en larves gémissantes pour une dose supplémentaire. “ ok. ” le sourcil hautain a l'audace de se relever avant de laisser les prunelles noires rouler vers les étoiles, les doigts froids qui s'engouffrent dans les poches de sa veste, comme si elle avait le temps de te laisser lui raconter tes histoires. “ t'as pas l'air d'attendre le bus et il est un peu tard pour nourrir les oiseaux. ” les épaules se haussent, les traits feintent de dessiner une moue embarrassée. “ steeve c'est le t'type avec qui t'avais rencard, mais il a eu un léger contre-temps et surprise ; j'suis sa remplaçante. ” à piquer la carcasse du canidé, se languir de sa morsure. encore une. “ j'ai la thune, t'as la came. on échange. y'a pas d'formation dans ton domaine ? ” pauvre petite égoïste qui se fout bien des âmes croisées, pourvu qu'on l'aide à saigner.

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