(walson) neon lights look good on you

Cela faisait déjà plus de deux jours que je n’avais pas vu Joshua. Cela ne devrait pas me faire réagir, et pourtant cela me faisait quelque chose. Nous, qui nous étions dit, surement pour rire, que nous nous verrions tous les deux jours. Mais ces derniers jours, nos emplois du temps avaient fait que nous ne nous étions pas vus. J’étais donc heureuse de le revoir, et pour « célébrer » ces retrouvailles, je lui avais proposé un petit restaurant. Se voir un peu et discuter, avant de baiser toute la nuit. Parce qu’on savait tous les deux que la nuit allait surement être blanche. Et bien que j’adore nos parties de jambes en l’air, j’aime tout autant discuter en sa compagnie. J’ai surtout envie qu’il me raconte ces derniers jours. Une fois au restaurant, accompagnée d’une seule béquille, je lui faisais cette surprise. Ma rééducation se passant très bien, je n’allais bientôt plus avoir besoin de cet accessoire. Je m’assis, après avoir pu choisir une table un peu à l’écart de tous. Et alors que je le vis arriver, je me levais pour lui faire un signe de la main. Une fois face à moi, je le pris dans mes bras afin de l’enlacer fort. Le sentir là me faisait bien plus de bien que je ne l’aurais imaginé. Une fois l’étreinte terminée, je le regardais. Il avait l’air d’aller bien. « Tu as faim ? » Demandais-je, tout en pensant que moi, j’étais affamée, de lui. D’ailleurs, je me mordis la lèvre inférieure alors que mon regard était dans le sien. Je ne me lassais pas de lui, et j’avais déjà hâte de rentrer chez lui pour retrouver son corps. « Regarde, je n’en ai plus qu’une ! » Rajoutais-je tout en lui montrant la dernière béquille qui me restait. Fière de moi, je l’étais. Mais il pouvait aussi l’être. Car il jouait énormément dans mon rétablissement. Physique comme morale.

@Joshua Olson

Un album des Red Hot avait bercé son voyage depuis Fort Bragg, sa tête avait dodeliné d'avant en arrière pendant tout le trajet. Plus de dix ans dans l'armée et il conservait cette habitude dangereuse de conduire en somnolant. L'envie de retrouver le monde extérieur de faisait pressante à chaque fois qu'une activité militaire se terminait. Lorsqu'il était dedans, Joshua ne voulait être nulle part ailleurs, lorsque la mission, l'exercice, l'entraînement était fini, il sautait les deux pieds dans des fringues civils pour voir autre chose et parfois en prenant des petits risques. Enchaîner quasiment une semaine de combats à pieds et d'infiltration dans la nature à deux heures de sommeil par nuit, par un petit trajet de dix heures, on avait connu plus prudent. La sieste avait attendu son retour à l'appartement et encore avait-elle était brève. Sa dette de sommeil n'avait pas été remboursée pour l'heure et il n'avait pas prévu de payer ses créances cette nuit. Rompant avec son style vestimentaire des dernières semaines, Josh opta pour un chino, un col roulé assez serré sans lunette trop, et des chaussures de ville. Lui qui était soigné et détendu voulait être plus raffiné. Il voulait être beau et présentable pour un restaurant – bien qu'il ignorat dans quel type il se rendait. Rebecca était sa seule certitude de la soirée, du moins qu'il la verrait, il ignorait encore si elle allait souhaiter rentrer avec lui.
À son arrivée, après avoir garé sa voiture, le commandant pénétra dans la salle du restaurant et aperçut la ravissante femme avec laquelle il entretenait des rapports intimes depuis quelques temps maintenant. À sa grande surprise, celle-ci parvenait à se tenir plus facilement debout et avait délaissé une de ses béquilles. Elle avait une santé de fer pour se rétablir aussi bien avec la gravité de son accident. Et elle se tenait là, le soldat jalousait presque sa force. Il répondit chaleureusement à son étreinte et la garda contre lui comme pour être sûr qu'elle ne tomberait pas, avant de la relâcher à son tour. Ses yeux la regardèrent en détail de haut en bas alors qu'un sourire se dessinait sur ses lèvres, comme s'il allait dire quelque chose de malicieux et flambeur à bas prix. « Je meurs de faim et je dis pas ça car je mange des trucs lyophilisés depuis plusieurs jours... Mais dis moi, tu es au menu ? Car je te prendrais bien pour mon dessert...». Joshua découvrit largement ses dents blanches à la remarque de Rebecca, ce qui ne l'empêcha pas de passer derrière pour l'aider à s'asseoir avant de faire de même. « Oui oui, je te félicite mais ne force pas trop il y a déjà assez de folies prévues ce soir...» Au fond, le militaire n'en savait rien mais il était joueur. Les yeux passant de la carte qu'il dévorait presque autant du regard que sa partenaire en face – tant il avait une faim de loup, au visage de Rebecca, Joshua continua la discussion. « Alors dis moi, ces-derniers jours, hormis remettre ton corps sur pied, ce qui est en soi génial, comment ça s'est passé Becca ? »

Un restaurant pour se retrouver, après tous ces jours sans s’être vus, ni même forcément parler. Choses à prévoir en ayant un militaire en face. Petit entrainement à faire je ne sais quoi, j’imaginais bien qu’il devait avoir faim. Faim de vraies nourritures. Je ne prétends pas être une experte de l’armée, mais je l’imaginais avoir peu mangé, et ce qu’il avait pu se mettre sous la dent, être de la petite nourriture. Juste de quoi les faire tenir debout et ne pas les tuer. Cette idée me paraissait donc bonne. Meilleure que sortir danser, alors qu’il devrait être fatigué. J’avais choisi notre petite activité en fonction du militaire. Je préférais l’avoir en « pleine » forme ce soir, plutôt que juste un zombie. Alors, on allait bien manger, avant d’unir de nouveau nos corps. Je ris à sa remarque, même si celle-ci était cliché. Moi-même ayant eu l’idée. « Ouais mais c’est un menu spécial, le genre de menu avec un happy end à la fin… » Je lui lançais un petit clin d’œil. « J’en prendrais bien de ce menu aussi. » S’il y est aussi. Et voilà que nous étions ensemble depuis à peine quelques minutes qu’on se cherchait déjà. Il semblerait que nous soyons tout simplement en manque, tous les deux. « Oh t’en fais pas, je suis en pleine forme. » J’hochais de la tête. J’avais surement passé de meilleures nuits que lui de son côté. Je m’étais donc bien reposée, comparé à lui. J’avais même plutôt hâte de voir qui allait mener la cadence ce soir. « Ca s’est plutôt bien passé. J’ai bien avancé sur l’affaire. » De son frère. Mais je n’avais pas forcément envie de le mentionner. « Et je suis en train de penser à ouvrir mon cabinet. » Mais c’est un projet auquel bien réfléchir, et qui prend du temps. « Et toi, tu peux me dire ce que tu as fais ou c’est top secret ? »

Un soupir d'aise s'éleva de la bouche du militaire alors qu'il prenait place face à celle qui aimerait sa soirée et sa nuit. Il savourait presque honteusement le retour du confort. À chaque fois, il était partagé entre le malaise de retrouver les grandes villes et leur bourdonnement perpétuel, et le bonheur de savourer un lit douillet, une douche chaude, un bon repas en bonne compagnie. Déjà les oeillades aguicheuses entre eux faisaient monter la température, de même que leurs sous-entendus. « J'espère que tu as de l'appétit car c'est menu à volonté ce soir. » Il parlait bien entendu de lui et de son corps, totalement offerts ce soir.
Le commandant écouta ses paroles avec attention, un sourire sincère et pur sur ses lèvres le temps d'un long instant car elle évoqua un sujet sérieux. « Merci encore pour tout ce que tu fais, je suis heureux qu'on t'ait mis sur le chemin de ma famille. Tu sais que... En parlant de cabinet d'avocat, il me reste quelques heures de libre dans la semaine pour faire secrétaire d'une avocate... » Le militaire scruta avec attention la carte du menu non sans lancer des petits regards en coin pétris de luxure à Rebecca. « Ce serait pas très intelligent de ma part de tout te révéler sans que tu n'aies eu à me travailler au corps pour me soutirer des informations Becca. » Joshua retourna à sa carte pour arrêter son choix de menu.

Une bonne soirée se profilait devant nous. De bonnes retrouvailles. On se retrouvait tout naturellement, comme si on ne s’était jamais quitté. Comme s’il n’y avait pas eu ce silence entre nous durant la mission de mon ami. C’était comme si on s’était vu hier et que l’on reprenait une discussion. Des plus normales, entre nous, soit dit en passant. Parce que même si on peut être sérieux, ce serait mentir de dire que tout ne tourne pas autour de la séduction, et du sexe. « A volonté ? » Lui demandais-je, petit sourire sur le visage. « J’ai toujours les yeux plus gros que le ventre. » J’en veux toujours plus, juste parce que justement c’est à volonté. Je n’hésiterais pas à en demander toujours plus à Josh. Jusqu’à ce qu’il me dise qu’il n’y a plus rien. Que le service « à volonté » prend fin. « Je suis heureuse que tu m’ais envoyé ce message… et il faudrait définitivement que tu me dises qui t’as parlé de moi… pour le remercier. » Je souris, tout en regardant le menu, je tentais de me concentrer pour choisir mon repas, mais face à Joshua c’était difficile. « Toi ? Du temps libre ? Laisse-m’en douter. » Je ris car je compris très bien où il avait souhaité aller en me disant cela. « Mais promis, je réfléchis à ta proposition, et peut-être que je pourrais te prendre à l’essai, un jour. » Mes yeux sur le menu, il m’était impossible de choisir quoi prendre. Je ne savais plus si c’était une bonne idée d’être venue au restaurant avec lui. « Te travailler au corps ? » Tout en lui posant cette question, je retirais une de mes chaussures, pour venir lui caresser une de ses jambes avec, tout en remontant petit à petit. A ce moment-là, la serveuse vint nous demander si nous avions choisi. Je regardais Joshua d’un air coquin. « A toi. » Et à ce moment-là, mon pied vint au niveau de son entre-jambe.

Spoiler:

« À volonté, jusqu'à ce que tu sois rassasiée.» Répondit aussitôt Joshua en veillant à ne pas laisser un laps de temps trop long entre la suggestion et la réponse. Il voulait lui signifier à quel point il avait envie de coucher avec elle toute la soirée, toute la nuit jusqu'au petit matin. Il avait encore en tête, vifs et brûlants, les souvenirs de leurs premiers ébats sexuels, où ils s'étaient donnés l'un à autre sans relâche, jusqu'à ce que leurs corps soient exténués et recouverts de sueur, pour que la douche censée les calmer finisse par les faire redémarrer.« Ça fera beaucoup de monde à gratifier puisque beaucoup de collègues ont fait ton éloge.» Alors que ses yeux dévoraient encore la carte pour choisir ce qui allait accompagner son plat principal, une jambe étrangère vint se frotter lascivement à la sienne et fit naître aussitôt une barre fière et rigide dans son pantalon. Son regard se plongea dans celui de Becca qui remontait sa jambe jusqu'à la zone sensible du militaire. Dans détourner les yeux de leur cible, le soldat répondit à la serveuse et demanda un morceau de viande rouge saignante avec des légumes de saison. « C'est dangereux ce que tu fais là Becca, tu sais, » fit Josh. Son regard était intense mais cachait le feu intérieur, celui qu'elle était en train d'attiser avec son pied provocateur.

Spoiler:

« Ca va prendre du temps. » Pour que je sois rassasiée, mais il allait le comprendre. Joshua me fait cet effet inexplicable. Ce quelque chose qui me donne toujours envie d’en avoir plus. De le revoir, encore et encore. De le découvrir de nouvelles façons, dans de nouveaux endroits. « A ce point ? » Je savais que j’étais appréciée, mais s’en rendre compte de cette façon, me faisait tout drôle. Mais nous n’étions pas là pour parler de mes collègues. Nous étions là pour nous retrouver, et je fis vite monter la température en venant le caresser de mon pied, alors que la serveuse venait. Je le regardais, innocemment, baladant mon regard entre Joshua et la serveuse. Tout en me mordant la lèvre, excitée de mon côté, je posais plus longuement mon regard sur Joshua, sentant que je lui faisais de l’effet. Je commandais un poulet fermier avec ses légumes. Même si nous savions tous les deux ce que nous avions réellement envie de manger. « Et qu’est ce que je fais ? » Puis tout en lui posant la question, je vins sucer mon index, tout en ne quittant pas le regard de mon amant.

« A ce point oui Becca. » Même si leur relation s'était très vite placée sous les auspices de la séduction, Joshua tenait à lui faire comprendre qu'au-delà d'être désirée, Rebecca était également appréciée sincèrement. Et ce pied coquin n'y était pour rien en l'occurrence, même s'il faisait de l'effet au soldat qui devait prendre de grandes inspirations – lentement – pour garder toute sa contenance et sa figure. La situation était d'autant plus frustrante, au point d'en devenir une torture, qu'il n'avait lui aucun moyen de rétorsion. Si son érection gonflait sous la pression du pied de Becca, l'action restait sous la table et il ne pouvait pas tomber en chaleur devant la serveuse. Et lui n'avait en l'espèce rien sous la main pour faire chavirer son amante, simplement soutenir son regard de ses iris clairs pour lui montrer à la fois sa résistance et son désir grandissant. La voir sucer son doigt sensuellement sans une once de gêne demanda un effort supplémentaire et lui imposa de se mordiller la lèvre. « Tu sais très bien ce que tu fais, et on risque de pas avoir le temps d'arriver chez moi avant que ça ne dégénère. » Il savait qu'il aurait du mal à encaisser ces provocations durant tout le repas et le fumet délicat des plats qui venaient d'être servis ne suffirait pas à le distraire complètement. « C'est ce que tu veux ? » s'enquit le commando en plantant sa fourchette dans un morceau de viande. Sa machoire broya la chair comme pour évacuer la frustration et la sensation d'emprisonnement provoqué par ce pied.

C'est parfait parce que je ne comptais pas attendre qu'on arrive chez toi. Je lui souris, accompagné d'un grand sourire. Il devait s'y attendre que j'avais planifié certaines choses. Et faire quelque chose dans ce restaurant était une idée. Ce n'était donc pas pour seulement le frustrer que je le chauffais maintenant. Je voulais qu'il soit prêt, quand je le déciderais. Tout en commençant nos plas respectifs, mon pied continuait, lui, son petit chemin vers son intimité. Je pouvais le sentir durcir de plus en plus, ce qui me fit avoir la chair de poul, des frissons tout le long du corps, juste à l'idée qu'il puisse me prendre quelque part dans cet établissement.

Un sourcil se arqua aux mots de l'avocate. Instinctivement le militaire pensait que cette-dernière sous entendait de se perdre volontairement sur le chemin du retour. Par chance, sa voiture était suffisamment confortable pour accueillir leurs ébats. Il n'avait pas encore pris la mesure de toute la machination pleine d'érotisme ourdie par son amante. Nul doute que, l'aurait-il su, il aurait sauté pieds joints dedans. Rebecca lui faisait découvrir maintes choses et, au même titre qu'il pouvait suivre ses chefs sous le feu, il suivrait sans sourciller Becca dans toutes ses aventures coquines. « Mmh tu vas vouloir faire ça sur la banquette de ma voiture, sur un parking ou dans une ruelle sombre ? Je savais qu'on pouvait démarrer vite mais pas à ce point. » Une barre tendait la toile de son pantalon pour signifier qu'elle y était totalement à l'étroit et qu'il fallait y remédier. Pourtant, Joshua ne faiblissait pas malgré un regard ardent de désir, il continuait de mastiquer viande tendre et légumes croquants sans baisser les yeux. « Tes jambes et tes pieds retrouvent vite leur sensation à ce que je vois. »