Invité
est en ligne
Invité
TW : guerre, attentat, armes.
Flashback : il y a dix ans
Flashback : il y a dix ans
Le soleil décline à l’horizon privant de ses derniers rayons les derniers pionniers encore debout. Terre désolée, calcinée des affres de la guerre qui sévit dans ce Mali où le paysage devrait tout englober plutôt que les armes tout défrayer. Hostile envahisseur dans ce combat mêlé entre armées. Le palpitant au rendez-vous dès l’annonce de cette mission. Elle n’a la prestance d’un soldat Tessa et ne défend la veuve et l’orphelin mais ses mots ont un poids pour l’humain qui, de l’autre côté de l’Atlantique, se nourrit des lignes qu’elle rapporte pour rapporter la réalité de ce monde déjà englouti par la voracité humaine.
Le vol aux secousses incessantes, l’arrivée en trombe avec l’accueil habituel. Traducteurs et militaires pour mieux sécuriser son chemin. Elle est certes donzelle mais pas en sucre. Néanmoins, au fur et à mesure de ses diverses expéditions, la journaliste a appris la résilience et préfère laisser le soin à d’autres de gérer sa sécurité plutôt que de risquer sa vie. Téméraire mais pas suicidaire. L’accalmie est donc seulement passagère mais ce soir-là, ils ont posé leur camp aux abords du désert malien. Arabesques serpentant à perte de vue lorsque la poudreuse dorée se dresse, naissance de bien des chimères prennent vie dans ces étendues sauvages. Contes déposées au creux d’oreilles attentives par la magie diffuse des royaumes dépeints. Pour l’heure, l’air s’est fait plus frais et les astres commencent à baigner autrui de leur lumière acidulée. Synonymes de protection pour certains, elles appellent les iris de la reporter à les contempler, assise à l’extérieur des tentes dressées, les bras croisées, son corps reposant sur une caisse rendue siège improvisée. Son calepin à la main, le stylo court sur le papier essayant d’organiser ses idées du mieux qu’elle le peut. Du bruit s’élève enfin, des pas peut-être qui parviennent à la tirer de sa contemplation. Bâillement las, elle déclame : « Je veux bien avoir des toutous tout le long de la journée collés à mes baskets mais là, on est en terrain neutre non ? Mon article va jamais s’écrire à ce rythme-là. »
@Joshua Olson
(Invité)