Today's good mood is sponsored by coffee || ft Edie

@Edie Reuben || Je sais pertinemment que le changement est inarrêtable. Que ce soit en nous, autour de nous, que ce soit par l’âge, la maturité, les changements professionnels, de cadre de vie, de relations, tout est sujet à évoluer, à se transformer. Pourtant, je crois aussi qu’il y a une ou deux choses qui ne changent jamais vraiment, comme gravée en nous pour l’éternité. Pour moi, ces choses-là seraient ma maladresse et ma capacité à être distrait par tout et n’importe quoi en l’espace seulement de trois secondes. Pour Edie, ça serait sa capacité à voir le meilleur chez chacun d’entre nous, et dans toutes les situations que la vie la pousse à affronter. Et je la crois sans difficulté sur ce point. Elle est solaire la londonienne, et elle le fait ressentir autour d’elle. Elle voit chez les autres ces rayons de soleil qu’on peine parfois à montrer comme si elle pouvait les sentir, tout simplement. Et ce n’est pas pour rien si je décide aussi de lui parler de ce qui me trouble, là où je garde le silence avec d’autres. C’est parce que je sais qu’elle ne verra pas seulement le meilleur de moi, mais aussi qu’elle me donnera envie de le montrer. « Je peux les comprendre, parce que je pense qu’ils s'inquiètent seulement pour toi mais… Ça fait aussi de toi une amie formidable, parce que je pense qu’inconsciemment, tu donnes aussi aux gens l’envie de devenir meilleur. » En tout cas, à moi elle me donne envie. Non pas d’être parfait, mais simplement d’essayer de faire de mon mieux, comme elle le fait avec sa fille, comme elle l’a fait avec son ex, et comme elle le fait quotidiennement dans sa façon de vivre sa vie. C’est donc sans détour que je me confie sur ce qui me tiraille, avouant même ne pas avoir de raison légitime d’être aussi méfiant envers la française qui venait de bouleverser la vie de mon petit-ami, et par ricochet, la mienne. Déjà parce que je ne me sens pas suffisamment responsable pour veiller sur un enfant, même occasionnellement, mais aussi parce qu’il y a toute une jalousie, toute une crainte qui se répandent doucement dans mes veines.« En vrai, c’est ce qui me rassure parfois, de me dire que toi au moins tu pourras toujours me conseiller quand je saurais pas quoi faire. »« Je sais bien qu’il n’y a pas de schéma. J’ai moi-même deux mamans, alors c’est pas tellement ça qui m’inquiète. C’est juste… Que je sais pas ce qu’Arlo attend de tout ça. » Parce qu’il est toujours sous le choc, et que comme moi, se questionne encore beaucoup de ce qu’il adviendra par la suite. Mais je ne peux m’empêcher de me demander si la situation lui conviendrait, si ce schéma familial serait acceptable pour lui. Et surtout, je me rendais compte qu'on n'avait jamais évoqué ce genre de choses, alors que je me voyais pourtant passer le reste de ma vie avec lui. Mais sûrement parce que c’était encore trop tôt dans notre relation. « C’est déjà fait… » Parce que oui, dans la panique de l'annonce, je m'étais mis à réagir comme un imbécile. « Mais pour autant, j’ai pas envie que les choses s’arrêtent entre lui et moi. Et j’essaye vraiment de faire des efforts mais des fois, je réagis juste de façon bête et impulsive. » De quoi montrer combien je peux encore être capricieux et puéril. « Et c’est surtout contre ces “réflexes” que je dois lutter. Parce que c’est eux qui foutent le bordel. » Parce que c’est de là que commencent généralement les problèmes.

Parfois ce coté généreux et tolérant de ta personnalité est perçu comme une faiblesse de la part de certaines personnes. Pour autant, tu ne cesses d'avoir cette conviction que ce n'est pas le cas et les propos du jeune St.Laurent te font chaud au cœur et tu souris timidement, presque gêné lorsqu'il les énonce. « Tes mots me touchent c'est gentil ce que tu dis là ... ». Tu ne fais aucunement cela pour avoir des compliments, la preuve étend que tu as bien souvent du mal à les accepter. Agir et réagir de cette manière est pour toi comme une seconde nature, c'est inné tout simplement. Vous en venez rapidement à échanger sur la situation personnelle du jeune homme. Tu sais qu'il est dans une posture où il tente de trouver sa place, d'agir au mieux alors que tout un tas d'interrogations tourbillonnent dans son esprit. Tu lui fais part de ta propre expérience, lui exposant qu'il n'y a pas réellement de mode d'emploi pour être de « bons » parents. Ta main attrape la sienne en signe de confirmation de ton soutien sur lequel il pourra tout compter quoi qu'il arrive. Les craintes d'Antoine sont fondés sur l'espérance que pourrait nourrir son compagnon avec le retour de la mère de son fils. Un retour qui s'accompagne d'un grand questionnement sur de nombreux points et qui interroge également l'avenir. « Et tu penses qu'il attend quoi ? ». Tu veux essayé de l'aider au mieux mais surtout d'apaiser ses craintes qui brouille la clarté de leur situation à tous les deux. Et il te confirme que l'angoisse est déjà en marche depuis un petit moment. « tu réagis avec la peur de le perdre lui mais également ce que vous avez construit … tu trouves cela imbécile mais c'est juste humain, on réagit tous de manière différente, Antoine. Je sais que je ne t'apprends rien … mais le meilleur conseil que je puisse te donner durant ces instants là, c'est de croire fortement aux sentiments qui te porte Arlo. ». Souvent c'est le meilleur vecteur pour réagir de manière plus clair.
@Antoine St-Laurent

@Edie Reuben || J’ai toujours trouvé Edie d’une douceur et d’une bienveillance exceptionnelle, de celle qui donne envie de faire pareil. Elle n’est ni niaise, ni naïve et comprends parfaitement le monde, avec pourtant ce petit quelque chose. Comme s’il y avait quelque chose de beau dans chaque situation, quelque chose qu’elle seule peut voir. Une “ex” qui revient après trois ans en déclarant que son petit-ami est le père de son enfant, et elle, elle serait loin de trouver cela si terrible. Elle verrait surement le bon côté des choses, encourageant son petit-ami à découvrir les joies de la paternité, faisant une place à ces nouveaux arrivants dans sa vie tandis que moi, j’essayais de les garder partiellement à l’écart. Pas l’enfant, mais plutôt sa mère donc l’attitude me laissait sceptique. C’était pour moi inconcevable qu’elle revienne après trois ans, sans raison particulière, juste pour que son enfant ait la chance de connaître son père. On pouvait très bien vivre sans, et je le savais très bien. Et si ce n’était pas lui qui avait demandé à connaître Arlo, alors ça voulait dire que c’était elle qui avait cherché à le retrouver. Mais pourquoi ? La question tourne en boucle dans ma tête, sans qu’aucune réponse ne mette réellement fin à la réflexion. Elles sont toutes vraies autant que fausses tant que je n’aurais pas moi-même confronté Margault pour connaître la vérité. Une confrontation que je repousse, pas encore prêt à me retrouver seul avec la jeune femme, notamment pour lui demander si elle avait des vues sur mon amoureux.

La main d’Edie sur la mienne me sort de mes pensées, m’offre quelque chose à quoi me raccrocher. Je sais que je peux compter sur elle pour me soutenir, ainsi que d’autres personnes à qui j’avais pu me confier ces derniers temps. « Je ne sais pas trop… » Parce qu’au final, il ne m’a jamais donné d’éléments pour penser qu’il désirait autre chose Arlo, ne m’a jamais fait douter sur la possibilité d’un avenir avec lui. Le voile qui se trouve devant mes yeux, c’est moi qui l’entretenait, pas lui. Les mots de la londonienne deviennent alors plus pertinent que jamais, parce qu’elle a raison sur toute la ligne, et pour une fois, j’accepte de l’entendre. « Tu as raison. Encore une fois. » Je laisse s’échapper un petit rire. Ca devrait presque être une habitude pour la jeune femme. « Il n’a jamais rien fait qui puisse me faire douter. Il n’arrête pas de me faire des déclarations. Je crois que je vais essayer de me concentrer là-dessus. De me rappeler que c’est moi qu’il a choisi, que c’est à moi qu’il dit ‘je t’aime’ tous les jours. J’ai pas très envie de laisser quelqu’un entrer dans nos vies, mais j’ai pas non plus envie qu’il passe à côté de tout ça. Si c’est vraiment son fils, il a le droit de le connaître et d’être là pour lui. On va faire en sorte que ça fonctionne. J’espère. » Parce que je sais que je ne me le pardonnerais pas de priver Arlo de cela, même si ça impliquait de devoir me mettre un peu en retrait.

Sans réellement être trop similaire, la situation dans laquelle se trouve Antoine te rappelle un peu la tienne. Une période où Elias était en couple avec une demoiselle que tu ne pourrais détester de toute manière. Poppy était attendrissante, généreuse, belle et très épanouie dans sa vie de tous les jours. Un peu ton opposé sur certains points mais elle était bien pour le père de ta fille et cette dernière. La situation était difficile à l'époque parce que tu avais masqué tes sentiments pour ne blesser personne … Tu dérives dans tes pensées alors que ce n'est pas de toi que l'on parle mais bien de ton camarade. La main dans la sienne, tu lui demandes ce que son petit ami pourrait bien attendre du retour de la mère de son fils. À sa réponse, tu comprends qu'il est un peu perdu et chamboulé par ce retour qui reste un peu difficile à cerner. Tu peux comprendre également que la pilule ait du mal à passer. Tu secoues la tête à la fois humble et amusé par la réponse que t’apporte le jeune St. Laurent. « Je ne dirai pas ça car si jamais « toujours » raison, je n'aurais pas fait des erreurs … même si j’apprends de ces dernières. ». En effet, tu es de ceux qui apprennent de leurs erreurs pour mieux avancer, pour mieux vivre une existence paisible mais la vie est malheureusement loin d'être un fleuve tranquille. Tu es très émue par les paroles de Antoine, des mots d'amour mais aussi de passion que tu en as presque les larmes aux yeux. « Ce que tu dis est fort Antoine, vraiment. Croit fort en ce que tu penses et en votre couple c'est le plus important. ». Lui dis-tu en exerçant une dernière pression sur sa main pour l'encourager et lui rappeler que tu le soutiens. « Eh au fait, tu as songé à une reconversion dans la comédie ? Parce que je te jures, tu transmets toutes tes émotions réelles c'est dingue ! ». Tu es sincère dans tes propos, il a un vrai don pour ça.
@Antoine St-Laurent