(tw) people come and go but you stay.

people come and go but you stay.
with @Charles L. Davies and @Haley Stryder
warning : anorexie, séjour en hôpital psychiatrique, dépression/anxiété.
17.02.2022 Café, Near the Campus.

C’est sans aucun doute idiot d’être aussi nerveuse mais il y a des choses dans la vie qui ne se contrôle pas, et cela fait donc trois fois que tu changes de hoodie. Poussant un profond soupir, elle se regarde dans le miroir et passe sa main sur son visage. Elle grimace légèrement ; si elle est plus que consciente d’avoir pris du poids lors de son séjour dans l’hôpital psychiatrique, le sentir en s’effleurant est toujours désagréable. Elle secoue la tête et se force à se détourner du miroir et à prendre la poudre d’escampette : “Evie, je pars. A tout à l’heure !” crie-t-elle pour sa colocataire avant de fermer la porte derrière elle. Elle descend les marches d’un pas pressé, parce qu’elle sait qu’elle ne tardera pas à s’inquiéter de mettre les pieds dehors et de devoir être confrontée au regard des gens. Celui de Charles sera bienveillant, elle le sait - et c’est sans préjuger de ce qu’il pensera réellement, mais cela ne sera pas forcément le cas de tous. Au-delà même de ce que les gens auront à redire sur son apparence, Charles est la première personne que Haley a accepté de retrouver en dehors de son appartement ou d’un lieu “familier” depuis qu’elle est sortie du centre de soins. C’est étrange et terriblement angoissant mais les psychologues avec qui elle a pu échanger lui ont conseillé de le faire dès que possible - sans non plus se rendre malade - pour éviter qu’il ne soit trop compliqué de se remettre en selle. C’est ainsi que d’un pas déterminé, elle se rend dans un café de Boston - elle a rejeté l’option dîner, il ne faudrait pas en plus lui demander de manger un vrai repas devant quelqu’un - et sourit en voyant que Charles est déjà installé. Immédiatement, les mots aussi tendres que généreux qu’il lui a écrit lui reviennent en tête et c’est sans y réfléchir que la jeune femme vient le prendre dans ses bras, les yeux humides. “Hey…” souffle-t-elle, se sentant désormais un peu bête d’avoir fait preuve de temps d’entrain. “Désolée, je suis juste contente de te voir.” Il ne reste plus à espérer qu’il parvienne à reprendre là où ils en étaient, sans trop de difficulté.

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17.02.2022 Café, Near the Campus.

Ca fait un bout de temps que j'attend ce moment. Celui où, assis sur ma chaise dans ce café, je n'aurai qu'à lever les yeux pour te voir y pénétrer. Et alors, j'avais compris. Il me passait un afflux d'émotions dans chaque parcelle de corps, et jusque dans le dessous de la peau ; nerfs et veines soudain submergés d'un trop-plein d'énergie, quelque chose qui perçait à travers mes yeux plissés comme un faisceau lumineux, comme une flèche adroite et sans pitié. À l'instant, je me terrifiais de moi-même. Cette clarté de vision était une chose terrible, elle me montrait ce que les yeux ne pouvaient voir. Ce plaisir de te retrouver, cet attachement à ta personne et la peur que je revivais de te savoir là-bas. Je me redresse et à ma surprise, tu es la première à te jeter dans mes bras. Je te serre contre moi quand tu t'excuses de ce geste, une main derrière ton crâne tendrement je te souffle Sois pas désolée, si tu ne le faisais pas, je le faisais. Ce câlin qui te souffle comme ma voix que J'suis content de te retrouver. Entière? Je ne peux pas le parier. Malheureusement, il faut terminer l'étreinte et revenir mettre son corps dans ce siège. Mes yeux ne te quittent pas, comme si ils ne voulaient pas croire que tu étais réellement là, juste devant moi. Aussi idiot soit-il je te demande Comment tu vas? Comment tu te sens? Est-ce que tu domines ce combat intérieur? Moi je suis prêt tu sais, à grimper sur le ring pour t'accompagner, t'aider, te soutenir,... C'est comme ça que je considère l'amitié, comme quelque chose à toute épreuve peu importe la difficulté.

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17.02.2022 Café, Near the Campus.

C’est facile avec Charles, ça l’a toujours été. Haley en a douté en revenant le joindre parce que cela fait trop longtemps qu’ils n’ont pas parlé mais maintenant qu’elle est dans ses bras et qu’il la serre contre lui, elle se dit que c’était vraiment ridicule. Elle tâche de s’empêcher de penser qu’elle est ridicule, appliquant les conseils qu’on lui a prodigué en thérapie et reste un peu contre lui, ses bras autour de son buste à profiter de l’instant. Cela fait des mois qu’ils n’ont pas vraiment échangé mais la déclaration d’amitié qu’il a pu lui faire en apprenant son hospitalisation et l’une des plus belles qu’on a jamais dû faire au monde, et Haley regrette ses silences. Elle a géré les situations dans lesquelles elle se trouvait, de la meilleure façon dont elle était capable de le gérer et si ce n’était pas idéal, ça ne l’était surtout pas pour elle. “Et moi dont…” Elle aimerait lui faire promettre que plus jamais ils ne se séparent, mais ils n’ont eu aucune vraie raison de s’éloigner cette fois-ci et Haley préfère ne pas être présomptueuse. Elle n’a de toute façon pas beaucoup plus confiance en la longévité de ses amitiés que ses amours, ne parvenant à se référer à autre chose qu’à la dernière interaction qu’elle a pu avoir avec quelqu’un. Si tout s’est bien déroulé, alors elle n’est pas inquiète mais si, au contraire, la conversation a été tendue ou simplement les échanges un peu moins naturels que la fois précédente, elle ne peut s’empêcher de s’inquiéter sur l’avenir de leur relation. C’est dommage et elle essaie de lutter contre, maintenant qu’elle en a conscience mais il est parfois difficile de changer d’anciennes habitudes, aussi nocives soient-elles. Quand leurs corps se séparent, Haley s’asseoit en face de lui et tâche de lutter contre la sensation de vide qui s’empare d’elle. Dans ses bras, elle était comme dans un cocon et maintenant… c’est le retour à la vraie vie. Elle tâche comme elle peut de chasser ses pensées et se concentre sur leur conversation.
Haley ne peut s’empêcher de soupirer doucement en entendant Charles lui demander comment elle va. C’est une question qu’elle aimerait rayer de son vocabulaire tant on lui pose avec attention désormais. Elle va comme quelqu’un qui sort d’une maison de repos : mieux qu’en y entrant, mais ça ne suffit pas à dire qu’elle va bien. Alors Haley humidifie doucement ses lèvres, sourit légèrement et hausse les épaules, comme si rien de tout ça n’avait d’importance : “Ca va, je suis contente d’être dehors.” Et ça, c’est vrai. Elle ne retravaille pas encore - n’a plus d’emploi, de toute façon - mais sa vie retrouve un semblant de normalité, malgré l’absence criante d’une personne, et c’est toujours ça de pris. “Et toi, comment tu vas ?” lui retourne-t-elle, sincèrement intéressée par la question. Elle guette le moindre signe sur son visage qui lui permettrait de dire s’il va répondre honnêtement ou non. Haley n’oublie pas ce qu’il lui a dit, lors de leurs échanges par sms, et c’est tout naturellement qu’elle s’inquiète pour lui. Comment va-t-il, vraiment ?

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17.02.2022 Café, Near the Campus.
Il n'est plus nécessaire, de faire parler de cette blessure, de cette entaille, si profonde qu'elle fait encore mal. Tu le sais, personne ne la guérira. Personne ne pourra recoudre, là où la vie s'est déchirée. Il y a bien trop de culpabilité, quand tu parles. Il y a bien trop de regrets. Je te vois lever la tête, penser à ces jours, qui sont si sombres. Qui sont contraints à ton bonheur. J'aurais voulu te rendre heureuse. Te rendre ce que le temps t'a prit. J'aurai voulu être ce petit ange, qui puisse veiller sur toi, et te dire que tout finira par s'arranger. Que j'ai vu la paix dans un avenir proche. Que l'avenir est certain. Mais ça n'est pas le cas. J'ai vu ce visage impénétrable aux méfaits. J'ai vu cette lueur d'espoir s'éteindre. J'ai vu la guerre sur ton corps. Ton corps tatoué de douleurs. A l'encre indélébile. Ces marques qui te rappellent, ce que tu voudrais oublier. Parce-ce que, à quoi cela sert-il, de se rappeler d'un poignard dans le dos, qui fait encore mal ? Pourquoi s'en rappeler, alors qu'en oubliant, on le sent à peine ? J'ai beau te retenir de mon bras, j'ai l'impression qu'il est trop menu, trop faible pour te démontrer que tu as tort. Que tu as tort de ne pas déterrer ta tête de cette terre trop noire. Je sais que tu ne te confies plus qu'au mutisme, et que seul le silence te répond. Je sais que tu regardes cents fois les mêmes films, tout ça parce que tu connais la fin. Mais je sais que peu importe, le souvenir qui ronge, le souvenir qui hante, celui qui abîme au plus profond de soi, malgré lui, il ne faut pas le laisser te détruire. Ni laisser tout ça ravager, et le souvenir te ronger. Ne te laisse pas bouffer par la nostalgie, le manque, parce que l'on ne peut pas oublier. Je crois qu'au bout d'un moment, après l'attachement, il arrive que l'on ne peut changer le disque, que l'on ne peut changer la disquette, même si ce n'était que la dernière fois. Crois moi, je le sais, même si ça anéantit parfois de se dire que rien ne sera plus jamais comme avant, que rien ne pourrait valoir ce qui nous précède dorénavant. Ne laisse pas le souvenir s'abattre sur ce qu'il en reste. Mais je serai là, toujours, et je ferai au mieux pour que jamais tu ne puisses retomber aussi bas. Il est dur de te lâcher, de t'abandonner de contre moi. Mais je le fais, parce qu'il faut aussi te pousser à te raccommoder avec le monde extérieur. Si la question est conne, l'intention est bonne. Je sais que la réponse est la plus simple possible parce que c'est compliqué pour toi de dire comment tu vas, mais j'ai essayé. Et je sais que tu ne mens pas, quand tu souris parce qu'on se voit. Ca va. Normalement. Pas mieux que ces derniers temps. J'ai juste une expérience à partager qui va peut-être te faire rigoler. J'sors d'une expérience particulière. Boston a décidé de faire son love is blind... Je ne sais pas si tu regardais ça à la télévision dans ta maison de repos. Ni même si tu avais la télévision pour dire vrai. Tu vois ce que c'est? Et machinalement ma main attrape la carte pour regarder un peu ce qui va me tenter.

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Haley ne doutait pas une seule seconde que Charles saurait lui changer les idées mais le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle ne s’attendait certainement pas à ce qu’il le fasse aussi vite. Lorsqu’il mentionne le Love is Blind, le visage de la jeune femme s’illumine. Elle n’a même pas demandé à ses amis qui participait ou non à l’événement organisé par la ville mais la jeune femme l’avait repérée avant de décider de s’enfermer. Trouver l’amour fait partie, comme pour beaucoup de gens, de ses rêves les plus fous mais Haley a enchaîné déception sur déception, tromperie sur tromperie et si elle n’a pas eu de relation depuis plus d’un an et demi maintenant, cela n’empêche pas son petit coeur de s’être amourachée de quelqu’un qui, une fois de plus, ne l’aime comme elle voudrait être aimée. Qui ne l’aime peut-être pas tout court d’ailleurs, si elle écoute ce que son cerveau lui dit. Peu importe, elle voulait essayer de rencontrer quelqu’un d’une façon un peu plus originale, la vie en a décidé autrement mais elle préfère nettement se concentrer sur Charles et ce qu’il a pu y vivre ; le positif avant tout. “Mais non! T’es pas sérieux ?” demande-t-elle, retrouvant son naturel. “Je voulais m’inscrire aussi mais… enfin, bref, j’ai pas pu. Raconte, comment c’était ?” dit-elle, riant encore du fait qu’il lui demande si elle connaît. “Evidemment que je connais, on ne loupe pas un seul épisode avec Evie. On les regarde en replay le dimanche soir.” C’est le rituel qu’elle a avec sa coloc et il arrive parfois qu’elles regardent les saisons précédentes, qu’elles n’avaient pas encore vus ensemble. “J’ai hâte de savoir comment ils ont organisé ça !” Est-ce qu’ils ont respecté les principes fondamentaux de l’émission ? Est-ce qu’ils ont été filmés et que cela sera diffusé, ou était-ce vraiment une initiative indépendante de la ville ? “Attends, ça veut dire que tu vas passer à la télé ?” demande-t-elle, en réalisant. Et rien que pour ces quelques minutes, prendre sur elle et sortir rejoindre Charles aura valu la peine. Cela aurait valu les heures d’inquiétude qui auront précédé ce moment, la crainte de ne pas trouver quoi lui dire (comme s’ils avaient jamais manqué de choses à se dire), même si la discussion tarit ensuite, même si Haley s’inquiétera, sans nul doute, de ne pas avoir été assez bavard, ou de l’avoir trop été, ces quelques minutes d’enthousiasme sont exactement ce dont elle a besoin pour réapprendre à vivre normalement, c’est l’essence dont elle a besoin pour continuer. Parfois, le meilleur moyen d’avancer vers la guérison, c’est aussi d’oublier qu’on est malade.

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Mes yeux se promènent un peu sur la carte tout en laissant mon esprit s'échapper un peu sur les souvenirs de cette aventure. Je crois qu'il faut le vivre pour le croire, que même si je donne mon âme pour raconter l'expérience, il y aura toujours une pièce manquante. Je repose le bout de papier pour te regarder à nouveau, toi qui semble fortement intéressée par ce que je viens de t'avouer. Ô si je le suis! J'affirme grand sourire, à la limite du rire même. Un peu triste d'apprendre que c'est un truc que tu aurais été prête à tenter mais que ta vie a rendu cela impossible. Ce ne sera que partie remise, c'est comme ça que je le vois. Et je me console par ton engouement, ton débit de parole à augmenté et ton visage est illuminé. Il y a beaucoup de questions et d'informations à la seconde, je ne sais pas par où commencer mais je suis totalement amusé Normalement oué ça va être diffusé. Sauf si j'ai rien compris ou si y'a un truc qui annule la diffusion. Je ne sais pas ce qui pourrait faire ça, mais je sais qu'il existe des programmes qui sont nés mais ne sont jamais sortis du nid. Tu vas pouvoir dire que tu connais un participant maintenant. Faussement entrain de crâner, parce qu'en plus, il y a surement plus d'une de tes connaissances qui s'est lancé dans cette folie. On pouvait choisir entre trois ou cinq dates. Moi j'ai décidé d'en prendre que trois parce que je voulais vivre ça profondément. Et pas enchainer les rendez-vous. J'avais ce besoin de connexion, d'apprendre mieux plutôt que beaucoup. Pour chacun d'entre eux, j'étais dans une capsule. Une petit pièce avec un canapé au centre et un énorme mur aveuglant. De l'autre coté il y avait la personne avec qui j'échangeai. J'espère te décrire au mieux l'ambiance, l'environnement, mais tu es une adepte alors tu connais C'est comme ça aussi dans c'que tu as regardé? Est-ce que le fonctionnement te semble respecté? Pis ben il fallait parler... c'était perturbant mais en même temps, j'osai parler de choses que je ne sortirai pas dans un date normal. Comme parler de mon père, des traumatismes du passé. Et si on voulait poursuivre en dehors, il fallait poser la question fatidique... et comme une illumination Ha et j'avais un pseudo pour garder le secret des identité. Les lèvres pincées, sur le point de te délivrer ce sobriquet que je trouve risible Triopikeur. Soufflé avant de pouffer de rire, la bouche dissimuler derrière ma main. J'aurai adoré que tu puisses vivre ça et encore mieux, qu'on se retrouve dans une capsule. Penses-tu qu'on aurait réussis à se deviner?

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17.02.2022 Café, Near the Campus.

Tout se bouscule rapidement dans l’esprit de Haley et pour une fois, ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose. Elle ne sait pas tout à fait comment Boston avait prévu d’organiser son édition de Love Is Blind, si les modalités seraient les mêmes qu’habituellement ni même si c’était la ville ou l’émission en elle-même qui organisait un tel événement. Charles va pouvoir répondre à toutes ses questions, et si elle ne se rend pas vraiment compte qu’elle est en train de l’assaillir de questions, Charles ne semble pas en être dérangé. Elle s’interrompt pour le laisser répondre, acquiesçant d’un signe de tête lorsqu’il lui parle de la diffusion de l’émission. Ils ne se rendront compte que quelques mois plus tard que la diffusion n’a pas été à l’ordre du jour mais peu importe, l’idée est pour l’instant plaisante. “Wow, tu vas créer un compte instagram et faire des partenariats pour des boissons hyperprotéïnés, maintenant ?” demande-t-elle, taquine. Elle ne voit pas vraiment Charles faire ça, mais après tout, on ne sait jamais ce genre de choses avant d’y être confronté - surtout s’il y a beaucoup d’argent à la clé. Haley sourit en entendant Charles préciser qu’il n’a choisi que trois rendez-vous plutôt que cinq. Elle acquiesce d’un signe de tête : “Ouais je suis d’accord avec toi, ça fait un peu trop supermarché et ou collection de rendez-vous comme on collectionnait les Pokemon gamins quoi cinq rendez-vous !” dit-elle, spontanément sans imaginer une seconde que le pseudo de son ami ait pu être celui d’un Pokémon. Prenant une gorgée de son thé, elle l’écoute attentivement lui décrire la sale dans laquelle il se trouvait et comment ses rendez-vous se sont déroulés en acquiesçant une fois de plus quand il l’interroge sur la réalité de l’émission : “Attends, mais tu y es allé sans avoir jamais regardé l’émission ?” Haley est épatée, elle aurait au moins regarder un épisode avant de s’inscrire – ou moins de s’y rendre - à sa place, mais Charles n’est sans doute pas quelqu’un d’aussi angoissé qu’elle, à la réflexion. Il se laisse sans doute porter par les choses plus facilement que Haley ne l’aurait fait. Elle aurait sûrement pu développer un ulcère avant de se rendre à l’émission tellement son tempérament est nerveux. “Ouais, j’imagine que c’est un peu comme boire de l’alcool. Ca doit libérer la parole de pas avoir la personne en face de lui… Ca donne pas un peu l’impression de parler à un psy ?” Haley est sincèrement curieuse et finit par rire en entendant le pseudo de Charles pour l’événement. “Bon, au moins, t’es pas tombé sur Topikeur qui est presque aussi inutile que Magicarpe !” Ces Pokémon deviennent plus intéressants une fois qu’ils ont évolués. “Bon… tu m’as pas raconté, le plus important. Tes rendez-vous ont donné quelque chose ? Tu as trouvé quelqu’un qui t’a plu ?”

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17.02.2022 Café, Near the Campus.
Faire l'émission est une action de dernière minute, ma candidature devait être l'une des dernières, si ce n'est la dernière. J'ai donc eu des multitudes d'informations qui sont passées dans mon esprit et celle sur la diffusion est peut-être floue ou faussée. J'obtiendrai la réponse d'ici quelques temps, mais le plus important c'est d'avoir participé à une expérience que je ne suis pas prêt d'oublier. Oué j'vais avoir des codes sur un tas de produits inutiles, je t'en ferais profiter en première! Faussement enjoué à l'idée de devenir un influenceur. Je ne suis pas timide mais je n'ai clairement pas envie d'être étalé sur la toile à la moindre des mes actions. Et encore moins d'en faire payer mon entourage qui n'aurait rien demandé. Tu t'imagines, là, l'instant qu'on passe sans cesse interrompu par des journalistes ou des admirateurs? Je collectionne assez dans la vie de tous les jours. Prononcé dans un rire, même si la vérité n'est pas située très loin. J'enchaine les coucheries et je ne m'attache pas. Je bois une gorgée de ma boisson et toi tu sembles surprise que je sois allée à ce truc sans me renseigner avant. Je bats un peu des paupières le temps d'avaler Ben oui pourquoi? ca donne de l'adrénaline, de la surprise et ce petit truc dans le ventre. Je voulais une totale découverte, faire la chose à 100% et tirer parti de ma personnalité qui n'est pas anxieuse face à ce genre de situation. C'était pas encore pareil. Un psy tu batailles avec ton intérieur pour lâcher des secrets. Le sourire qui ne disparait pas, les yeux qui ne partent pas des tiens, tu m'amuses avec ton affirmation sur les pokémons. Ou la banalité comme Pikachu. celui que tout le monde peut citer même sans avoir vu un épisode de l'animé. La question qui tue, mon torse qui se bombe pour prendre une grande inspiration que je relâche quasiment immédiatement T'es prête à rire? Parce que je te jure que c'est risible Deux sur trois étaient bien. Celui qui ne l'était pas, j'ai recalé la proposition de se voir. Et le karma est venu me frapper aussitôt Et celle qui me plaisait le plus, avec qui c'était fluide, naturel, complice... Ben elle a prit peur. C'était tellement intense, qu'elle a flippé par tant de comptabilité et elle s'est barrée de la capsule en me laissant comme un con. Mais si tu trouves que c'est drôle, attend la suite tu ne vas pas être déçu.

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17.02.2022 Café, Near the Campus.

Haley rit en l’entendant parler des codes promos inutiles des influenceurs et secoue la tête en l’entendant. “Hey mais je croyais qu’on était proches !” le taquine-t-elle, en lui donnant une tape amicale sur le bras. “Moi, je veux profiter des cadeaux qu’on t’envoie. Les codes promos, ça sera pour tes fololo”. Le mot est ridicule à prononcer et si Haley ne juge pas les créateurs de contenu, elle a du mal à respecter les influenceurs qui ne sont pas là pour proposer du vrai contenu mais uniquement des partenariats à tout va dans l’espoir de se faire un maximum d’argent sur le dos des gens. D’une manière générale, elle exècre les profiteurs et encore plus quand ils s’en prennent à des gens vulnérables qui ne voient pas clairs dans leur jeu. “Charles !” répond-elle, un peu gênée de son affirmation sur la collection de pokémon dans la vraie vie… “Et ça n’a rien à voir. C’est des plans culs.” Ca ne la choque pas que son ami en est autant, il fait bien ce qu’il veut mais elle n’en est pas moins étonnée de la confiance en lui qu’il a sur ce sujet. Probablement parce qu’il n’accorde pas la moindre importance à autre chose que du sexe… Haley, elle, préfère quand il est accompagné d’émotions.
“Bah… tu aurais pu t’inscrire à un truc qui ait un concept totalement différent! Avec des trucs qui te mettent mal à l’aise, et tout…” Haley secoue doucement la tête. Elle est beaucoup trop nerveuse et a beaucoup trop besoin d’être préparée sur ce qui l’entoure pour se lancer dans ce genre de choses sans avoir de quoi il en ressort. “mais bon, toi t’es téméraire !” précise-t-elle, sincère et un peu admirative aussi. “Ouais, j’avoue… mais tu vois l’idée, quand même.” Haley ne tarde pas à l’interroger sur les sujets plus passionnants et lui demande s’il est reparti bredouille ou non. Elle acquiesce d’un grand signe de tête quand il lui demande si elle est prête à rire. De justesse, elle se retient de demander s’il est tombé sur Gigi, car elle n’est pas sure que cela l’aurait tant fait rire… “Mais non !” Haley le regarde, les yeux écarquillés quand elle entend que l’une d’elle a pris la fuite. Elle se demande une seconde si elle serait capable de faire une telle chose, mais se ravise : Haley serait plutôt du genre à s’accrocher comme une huître à son rocher plutôt qu’à fuir une telle situation. “Je suis désolé, c’est trop naze… Du coup, tu t’es rabattue sur la deuxième ?” demande-t-elle. “T’as aucun moyen de retrouver celle pour laquelle tu as eu un coup de coeur ?”

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17.02.2022 Café, Near the Campus.Ha! Donc je bosse et c'est toi qui ramasse? Que je m'exclame dans un faux jeu d'homme outré. Moi aussi j'croyais être ton ami mais tu veux profiter de ma future notoriété! La main qui se place sur ma poitrine, emplacement du coeur pour mimer qu'il vient de se briser. C'est surtout une manière de retourner la situation quand je te laisse penser que tu seras traiter comme n'importe quel follower. Te voir gênée ne peut pas me laisser de marbre, je laisse un rire sortir à l'entente de mon nom que tu prononces comme pour me réprimander Ô j'suis sur que certains sont venus a Love is Blind juste pour trouver de quoi.... Je ne termine pas ma phrase parce que je ne veux pas que tu termines rouge pivoine mais tu me comprends. Oué pas faux... Ca aurait pu me jouer bien des tours de plonger dans quelque chose que je ne connais pas mais Heureusement c'était pas le cas! La lèvre inférieure pincée pendant que remonte la rigolade. Mon visage fait alors un mouvement de haut en bas pour confirmer que je vois bien où tu veux en venir, alors que j'apporte ma boisson à ma bouche pour en reprendre une gorgée avant de te raconter mes aventures. Je débite alors comment s'est déroulés les événements, certain que tu ne verras jamais les suites venir. Impossible que ce soit prévisible! Mais si j'te jure! Planté comme un con alors que j'avais l'impression de pouvoir m'intéresser à une autre femme que ma colocataire avec qui c'est mouvementé et mal barré. Attend, justement.... La moue malicieuse de connaitre l'après alors que toi tu vas devoir attendre que je décide de la délivrer. Du coup, j'ai terminé seul. Comme je suis venu Mais j'avais des informations sur celle qui a prit la fuite et elle m'avait comme demandé indirectement de la retrouver... Ce que j'ai tenté de faire. Mais nous ne vivons pas dans un village de cent personnes. Et hier soir, je l'ai retrouvé. Tu vas vouloir savoir comment donc, je vais anticiper et te raconter Gigi a un club t'es au courant et parfois j'y travaille pour aider... En fin de service je discute avec l'une des danseuses. Au fur et a mesure de la conversation pendant laquelle on apprend un peu à se connaitre je me rend compte que c'était elle, dans la capsule. Digne d'un film ce retournement de situation nan? Le destin c'est pas un putain de connard? Parce que forcément, tout devient alors compliqué.