Le coeur a toujours raison [Pv Kari]

J’étais enfin dehors, je me demandais bien si Kari allait venir. De toute façon, je ne me faisais pas non plus trop d’espoir même si je savais au fond de moi qu’il viendrait. Il voulait me voir autant que moi, je voulais le voir. Je prenais mon paquet de clope, j’entendais partout des gens qui me demandaient une cigarette, je leur en passais. Deux, trois, quatre ou cinq : à tous j’avais refusé. Mon porte cigarette en main, je mettais enfin la cigarette dessus. Je faisais vraiment dandy mais j’aimais ça. J’aimais faire un dandy cela montrait un peu mon côté féminin aux autres mais si je ne montrais pas que j’étais gay, il fallait bien que ma gestuelle le montre un petit peu. Il commençait à faire froid, mon cœur devenait toue gelé et j’avais besoin de le réchauffer en faisant un câlin à quelqu’un mais il était toujours pas là. Enfin je ne le voyais toujours pas. « Je me demande bien ce qu’il fait quand même ». Je parlais même tout seul, je mettais enfin mes gants en cuir. Je faisais de petites fumées autour de moi. Je regardais les alentours, le bal était bien réussi quand même.

« Ah te voilà ! » je l’avais vu non loin de moi, il m’avait aussi cherché dans ce froid. Je le regardais de haut en bas, il était toujours aussi beau. Je lui fis un sourire et je fis un petit rapprochement. Je ne pouvais l’embrasser avec ma cigarette en main. Je pris donc mon mal en patience et je le regardai avec tellement d’amour. Je le regardai comme dans les films romantiques. J’aurai tellement voulu avoir un bouquet de fleurs pour lui mais je n’y avais pas pensé. En même temps, je ne savais pas qu’il viendrait au bal. Moi non plus je ne savais pas si j’y allais ou non.

Kari était au bal de la Saint-Valentin, seul. Déprimant ou non, il ne savait pas ce qui allait se passer pendant cette soirée. D'autant plus qu'il avait participé à un jeu du Valentin Secret. Mais, ce n'était pas ce jeu qui rendait curieux Kari (bien que ça y contribue beaucoup). C'était surtout Silas. le beau Silas Welingstone. L'ancien petit-ami de Kari, avec qu'il a rompu l'été dernier et entretient depuis une relation basée essentiellement sur le sexe. Ce dernier était venu au bal de la Saint-Valentin, mais il était resté à peine cinq minutes. Le temps que Kari le voit et qu'il lui propose d'aller dehors, sans l'attendre. Dans le Gymnase, Kari était resté surpris, ce qui explique qu'il n'a pas suivit de suite le beau brun. Puis, il a salué une amie à lui et se retrouve finalement dehors. Sauf que la température avait bien baissée depuis son arrivée et que son corps s'était habitué au chaud de l'intérieur qu'il vient de quitter. Kari chercha Silas de vue et finit par le trouver, un peu plus loin ... en train de fumer. Le blondinet alla vers son ex, mettant ses mains dans ses poches et tentant de lutter contre la fraicheur nocturne. Arrivé face à lui, il lui sourit et l'observa. Il avait mit sa cigarette sur un porte-cigarette et ne put s'empêcher de penser à Audrey Hepburn. Kari ne fumait pas, il détestait ça d'ailleurs. Il ne voit pas, non plus, de l'alcool. Mais, il ne va pas faire de reproches à Silas, car ce ne sont pas ses affaires. Ne sachant pas trop quoi dire, le jeune Owens tenta quand même un : « Sympa le bal, la décoration est pas mal je trouve cette année. »

Je me retournais vers cet homme avec qui j’avais eu tellement de rapports sexuelles sauf qu’en ce moment c’était vide, je voulais me marier avec lui mais personne ne le savaient réellement sauf peut-être lui. Il savait peut être au fond de lui qu’il m’attirait vraiment et que j’avais besoin de lui pour vivre une vie digne de ce nom. Il me regardait, je l’avais attendu encore une fois. Je l’attendais tellement, j’avais besoin de lui pour ressentir quelque chose. Les autres relations que j’avais avec des hommes étaient des coups d’un soir ou des passades. Lui c’était plus que sexuel, c’était de l’amour mais pas d'un amour niais comme on peut voir dans les films romantiques. Je fumais, et refumais encore : cette fête me blasait un petit peu de plus en plus et c’est lorsque je le vis arrivé un peu plus tard que je m’étais rendus compte que je ne l’avais même pas attendu, j’étais parti comme ça presque comme un voleur. Je le vis donc réfléchir un peu, je sentais qu’il était gêné, je me demandais pourquoi d’ailleurs… « Ouais c’est vrai que pour une fois, ils se sont surpassés mais ça ne vaut pas les décorations de l’Eliot House en fait donc c’est juste passable mais pas si beau que ça. » J’étais obligé de faire une comparaison avec l’Eliot House en même temps, j’étais habitué à voir des dorures partout, des tableaux d’une valeur estimable et des canapés digne du 17ème siècle. Tout dans la maison des Eliots semblaient avoir appartenu aux grands hommes de l’Histoire que ce soit d’Europe ou même d’Asie. « Il fait froid en ce moment je trouve pas toi ça manque de chaleur » Oui il faisait froid mais pas que dehors…

Kari aime Silas, ça ne fait pas le moindre doute là-dessus. Lorsqu'ils sont sortit ensembles, le blondinet a passé de très bons moments, et ça n'avait pas forcément avoir avec le sexe. Silas possède un caractère qui fait craquer et plait beaucoup au jeune Owens. Silas est, pour ainsi dire, son idéal masculin. Puis, bien sûr, sexuellement, c'était le paradis. Ils ont vécus des moments ensembles très chauds, n'hésitant pas à réaliser leurs fantasmes les plus malsains même. Ou bien encore à le faire dans des endroits insolites. Certaines salles de classes ou bien encore les vestiaires du Gymnase s'en souviennent encore. En regardant le beau brun, Kari se rendit compte qu'il n'avait plus couché avec lui depuis la veille des vacances de Noël ... au mois de décembre donc. Presque deux mois sans avoir eut affaire au sexe et aux fesses de Silas. Un record ! Dire que, lorsqu'ils étaient ensembles, ils pouvaient le faire deux à trois fois par jour en semaine (donc plus en week-end). « Ouais c’est vrai que pour une fois, ils se sont surpassés mais ça ne vaut pas les décorations de l’Eliot House en fait donc c’est juste passable mais pas si beau que ça. » fit remarquer Silas. Ce dernier était fier d'être membre de cette confrérie d'étudiante et n’hésitait pas à la mettre en avant. L'un des petits jeux favoris de Kari était de dire que sa confrérie, les Winthrop, était la mieux. Les deux hommes pouvaient donc rester une heure à dire que leur propre confrérie est meilleure sur tel point ou tel autre point, dans le but avant tout de s'amuser. « C'est vrai, c'est mieux que Eliot House. » dit alors Kari, avec un petit sourire sur son visage. Les mains dans les poches, il regarda Silas. Bon sang qu'il était beau et qu'est-ce qu'il avait envie de lui ! S'il s'écoutait, il serait déjà en train de défaire son pantalon et de sortir sa partie intime afin de lui faire une gâterie. « Il fait froid en ce moment je trouve pas toi ça manque de chaleur » dit ensuite Silas, sur un air à peu près similaire que celui employé par Kari lui-même quelques minutes avant, pour parler de la décoration du bal. « Ce qui est assez normal, car nous sommes dehors, en plein hiver. » Souriant, le blondinet rajouta ensuite : « Ta cigarette ne te réchauffe pas ? », en montrant justement la cigarette.