nobody is coming to save you (graziella)

Le couvre-feu t’a totalement paniqué. Rester coincé dans ta cage, c’était une vraie horreur. T’as dû piquer quelques bouteilles dans la réserve à mamie, faudra remplacer tout ça dès que tu pourras. La liberté rendue aux citoyens, tu suis le mouvement d’un groupe de ta promo qui a décidé d’se retrouver au Navigator 22. Aucun effort vestimentaire, tu traînes ton corps décharné jusqu’au bateau. La fête n’a pas encore démarré. Les festivités se déroulent encore au bar, avant que le dancefloor ouvre au premier. Tu multiplies les verres et essaies de te fondre dans la masse. C’est pas facile de paraître heureux quand on ne l’est absolument pas.Il y a des sourires, mais ils ne reflètent pas ce que tu ressens. T’es perdu au milieu de ces étudiants. Ils n’ont rien vécu d’aussi fou que toi. Tu te sens en marge, comme toujours. Tu trouves pas ta place, tu tâtonnes, maladroitement. T’écoutes les autres, sans jamais te confier. La fête se poursuit à l’étage supérieur. Les platines tournent. La musique fait vibrer le plancher et les atomes de ta chair. Tes organes vibrent dans ta carapace. Paniqué, tu restes au bar, sirotant un cocktail plus fruité que d’habitude. Et il y a toujours cette culpabilité qui te ronge. Elle aurait dû être là, à ta place, à célébrer le bordel qu’est devenu ce monde. Alors qui pourrait bien te décrocher de ton rocher aka le bar ? Qui pourrait venir éloigner tes démons ? Qui ? #rplibre

Tête qui cogne contre celle d’un mec, d’une fille, de toutes les personnes présentes. Je ne suis plus du tout maîtresse de la situation comme j’aime l’être. Mais nous sommes tous en coeur, dans une symphonie. Les voix hurlent, les paroles semble synchronisées à chanter, pas très justes avouons-le les paroles d’un vieux tube à la mode. Les pieds qui bondissent ensemble, sur le rythme de la basse. L’alcool coule à flot. Elle se renverse partout. Mon coeur qui manque de fuir, de tout lâcher. Des rires. Si libre ce soir. Libre d’agir comme j’en ai envie. Mon corps qui titube, essayant de me faire un chemin parmi les personnes dansant sur la piste et ailleurs, bien décidé à aller rejoindre le bar. J’ai besoin d’un autre verre, décompresser, souffler un peu avant d’aller danser à nouveau. Tout est beau, tout est magique ce soir. C’est drôle. C’est puissant. Je m’assieds sur un tabouret et me retourne vers toi, t’offrant un sourire. « Bonsoir ! » Tout sourire, je remarque que ça n’a pas l’air d’aller pour toi et mon sourire s’efface légèrement. « Ça n’a pas l’air d’aller… Ce n’est pas mes affaires, pardonne-moi. » Le barman arrive vers moi et je passe commande, plus qu’il ne faudrait. Je suis d’humeur généreuse ce soir. « À la tienne, oublies ton chagrin l’espace d’une soirée. » te dis-je poussant vers toi un shooter, de saveur aléatoire. Plusieurs heures traînent devant nous. Accepteras-tu de lâcher ton fou avec moi ce soir? @Melchior Lindberg

La foule est en délire, mais toi, tu suis pas le mouvement. T’es en dehors de tout ce boucan. Loin, très loin. Tu repasses en boucle les événements de ton passé. Il y a tes potes qui cherchent à t’ramener sur la piste, mais tu refuses. Tu te réfugies derrière l’alcool. Tu bois pour trouver l’apaisement. Tu veux éteindre l’anarchie de tes pensées. Mais ça court toujours dans ton esprit. Les yeux branchés sur le fond de ton verre, une bouffée d’oxygène vient s’incruster à tes côtés. Ton regard se braque vers elle. Elle est splendide. Une poupée que tu pourrais ranger dans une case. Un malheureux raccourci qu’aimerait prendre ton cerveau pour annuler sa présence. Tu pourrais l’ignorer, continuer à te morfondre, mais une de tes amies t’épie et lance ses deux pouces vers le haut, comme pour t’encourager à lui répondre. Verre offert, tu fais glisser ton index sur le pourtour du shot. « Toi t’es de bonne humeur » Est-ce que tu peux ? Est-ce que tu peux vraiment oublier ton chagrin et le reprendre dès que tu auras éliminé tout ce que tu as bu ? Est-ce juste pour celle qui n’est plus ? La mélancolie poussée vers un gouffre imaginaire, tu affiches un sourire qui chasse ta sale gueule d’enterrement. « Melchior et toi ? Je me demande comment font les gens pour être toujours heureux, tu as un secret ? » Tu portes le verre à tes lèvres et t’enfiles l’entièreté du contenu. Le liquide arrache ta tuyauterie et emporte un peu plus tes résistances. « Fais attention à tes consommations, garde l’esprit clair, il y a des prédateurs partout » Melchior ou l’inquiet de base. @Graziella Juàrez

Ça me déplaît de voir quelqu’un morose, parmi bien d’autres qui font la fête et s’amuse. Ça me pousse à vouloir lui rendre le sourire, simplement un tout petit instant. «  C’est une mauvaise chose d’être de bonne humeur ? J’espère, dans tous les cas, que ça sera contagieux. » Je te souris toujours, sourire qui s’agrandit en voyant un sourire, bien que légèrement crispé, apparaître sur ton visage. « Enchantée Melchior, moi c’est Graziella, mais appelle-moi Grazi. Dans mon cas, c’est que j’ai l’alcool joyeux, mais chut, c’est mon secret.  » j’apporte mon index à mes lèvres pour ponctuer ma phrase. Shot pris, je fais une grimace alors que le liquide coule le long de ton oesophage. « T'inquiètes-tu pour moi? C’est charmant. Mais, je n’ai plus besoin de faire attention, t’es en ma compagnie. » Parce que oui, tu ne le sais pas encore, mais je risque de rester un moment avec toi. « Sauf si bien entendu, tu me repousses. » Je ne suis pas du style à obliger quelqu’un à faire ce qu’iel n’a pas envie. J’aimerais néanmoins apprendre à le connaître. Pas découvrir tous ses secrets, mais lui tenir compagnie jusqu’à ce qu’il ne soit plus seul? « Alors, acceptes-tu ma compagnie pour la soirée? » dis-je attrapant un nouveau shot et en poussant un autre vers toi. Si tu préfères rester seul, dans de tel cas, je disparais.

Tout est allumé ici, toi, t’es éteins. C’est comme si on avait recouvert le soleil et que tu errais dans les ténèbres. Pourtant, t’es habitué à afficher ce masque de l’homme joyeux, mais ce soir, t’y parviens pas. T’es bien taciturne, enfin, jusqu’à ce qu’un petit bout de femme vienne s’accouder au bar. Le débit est rapide. Tu jongles entre son regard et ses lèvres qui remuent. Elle va t’hypnotiser et tu vas t’mettre à piquer du nez. Ce serait con de roupiller alors qu’une demoiselle vole à ton secours. Une demoiselle diablement sexy. Elle parle vite, tu décodes comme tu peux, loupant peut-être quelques mots. Dans l’ensemble, tu saisis l’essentiel et la mets en garde contre les loups qui rôdent dans le coin. Sa réponse te piège. Elle t’a eu, bien comme il faut. Un rire débile accouche de ta bouche. Elle est belle et intelligente, ou manipulatrice. « Je ne vais pas refuser une offre pareille, mais tu risques de t’ennuyer un max » Le nouveau shot qui glisse sur le comptoir, tu l’attrapes au vol et avales d’une traite le liquide ambré. C’est quoi la suite ? Il n’y a pas un protocole comme en médecine ? Tu dois faire quoi au juste ? Comment on .. drague ? Dois-tu draguer ? Les questions sont innombrables et abondent à ta conscience « Tu fais un sport pour être aussi bien euh .. » Bien roulé, c’était ça que tu voulais dire. « Est-ce que tu pratiques une activité physique ? » C’est quoi cette interrogation, c’est d’la merde bb Melchior. « J'suis pas habitué à .. à pa-pa-parler aux filles dans ton genre. » De un, arrête de bégayer, de deux, qu'est-ce que tu voulais dire par dans ton genre ? C'est risqué poussin, très risqué.  

Je suis prête à passer une bonne soirée, et toi? C’est bien ce dont j’ai envie de savoir et crois-moi, je ferai mon possible que tu t’amuses. Hors de question de rester dans ton coin à boire toute la soirée alors que tous s’amuse près de nous. « M’ennuyer? Et si tu me laissais juger à la place? Si c’est le cas, on s’ennuiera à deux. » C’est aussi simple que ça. Je ne suis pas du genre à m’apitoyer sur mon sort et je ferai en sorte d’animer ta soirée. Je me mets à rire face à ta question, non pas un rire jaune ou pour me moquer, mais bien un rire légèrement charmé. « Un footing tous les matins, ça compte? J’aime bien me dépenser physiquement, repousser mes limites. J'essaye aussi de me motiver aux sports de combat, sauf que je ne suis pas la meilleure disons.  » J’en ai bien besoin, ça m’aide à passer outre mon complexe, c’est-à-dire cette longue cicatrice qui longe ma cuisse droite. Cadeau d’un accident de voiture il y a bientôt deux ans. « Mais… une fille dans mon genre. Que veux-tu dire par là? » Est-ce que je te trouble Melchior?  

Le DJ s’éclate derrière ses platines. Le tempo est rapide. Les sardines dansent sur le dancefloor, mais toi, t’es dorénavant avec une brune qui s’est probablement pris de pitié pour toi. En fait, tu ne vois que ça. Pourquoi elle s’attarderait sur toi ? C’est qu’elle doit avoir le coeur sur la main. La pauvre, elle devrait profiter au lieu de broyer du noir avec toi. Quoique, peut-être qu’elle est entrain de te faire basculer vers la lumière. Elle est plutôt maline, sachant jouer avec la langue que vous employaient tous les deux. Sa finesse d’esprit pourrait te séduire, ses courbes tout autant. Les verres se suivent. L’alcool réchauffe le corps, mais engourdi ta cervelle. Tu l’interroges sur des trucs absolument cons, mais faut bien commencer par quelque chose aussi. « Ça compte, tu dois avoir un bon cardio » Il n’y a rien de sexuel dans ça, non, tu ne t’imagines pas taper un sprint infernal sous la couette avec elle, non, vraiment pas. T’es un saint, auréole en haut du crâne. Petites ailes dans le dos. « Je veux dire que t’es drôlement jolie, j’attire pas les belles filles, seulement les sorcières avec leur nez crochu » Tu grimaces, essayant d’afficher une expression terrifiante et puis tu rigoles tout doucement, comme si tu ne voulais pas que ton Dieu entende ta joie momentanée. « Donc tu fais un jogging le matin et ensuite ? C’est quoi ta routine ? Moi je veux connaître une journée type pour Grazi »