the worst crime is faking it (kosmo&gigi)

Bien que le climat soit étrange, je continue le recrutement de l'équipe qui fera vivre le Nirvana pour les semaines, mois - et je l'espère - années à venir. C'est un projet qui me tient à coeur et je compte bien tout faire pour que l'image ternie du Nirvana disparaisse. Les couleurs sont plus claires, les jeux de lumières plus accentués et même si j'ai pris le parti de retirer pas mal de choses que je trouvais dégradante, il y en a qui sont restées pour ne pas trop bousculer. Je veux y aller en douceur, le but n'étant pas de couler le club de striptease le plus connu de la ville. Et si le club était essentiellement composée de femmes avant, je décide d'ouvrir le recrutement aux hommes. Ce sera une sécurité pour tout le monde mais je sais aussi que cela fera venir une clientèle bien différente. C'est ce que je recherche tant que tout est fait dans le respect d'autrui. Debout en salle, tournant entre les tables et m'assurant que tout se passe bien avec le peu de clients que nous avons, je souris lorsque l'on me prévient que @Kosmo Cesarini est arrivé. Je recentre ma jupe et mon chemisier et me dirige vers le jeune homme, prête à l'accueillir et le guider jusqu'à mon bureau pour quelques discussions avant une soirée d'essai. Meilleur moyen de savoir s'il vaut le coup, n'est-ce pas ?

Tu ne sais pas du tout comment tout se passera. Kosmo Cesarini travailler dans une boîte de strip-tease, du jamais vu. Si on parle de préparer les commandes, ça va le faire, les servi aucun problème, mais jouer les allumeurs de ces dames ? Il est là le hic. Pas que tu sois gêné ou que tu aies hontes de ton corps, très loin de là même, mais la danse et toi, vous n’êtes pas très bons amis. Par chance que tu es bourré d’atout pour la boîte et que t’es beau garçon, ça insistera les meufs à venir consommer. Et qui dit meuf, veut également parler de mecs. C’est une roue qui tourne. Tu arrives sur place aussi confiant que jamais, connaissant le charme que tu peux avoir. Lorsque tu vois arriver Gigi, un sourire s’étend jusqu’à tes pommettes, laissant apercevoir une fossette. « Salut j’suis Kosmo. » lui dis-tu venant lui serrer la main en guise de salutation. T’as l’allure fier. Peut-être que l’argent fait un peu défaut chez toi, mais il n’y a pas de raison que ton style vestimentaire en fasse autant. Non, t’as fier allure ce soir.

Même si je ne peux pas embaucher à la gueule, au look et à l’aura qui se dégage d’une personne, je dois avouer que Kosmo coche toutes les bonnes cases lorsque mon regard se dépose sur lui. Un sourire en coin, un coup d'œil furtif sur le corps du jeune homme, je retourne rapidement vers son visage. Il a ce look simple et tellement charmant. Et c’est un charmeur, ça se voit rapidement à cette façon qu’il a de déambuler, de se présenter aussi. Nos mains se serrent, de manière très professionnelle et je garde la sienne quelques secondes de plus dans la mienne quand je souffle Enchantée Kosmo, moi c’est Gigi. Je ne supporte pas que l’on m’appelle Madame Desrosiers, j’ai l’impression d’avoir cent quinze ans alors que ce n’est pas du tout le cas. Ici, on se tutoie tous alors pas de vous qui tienne. C’est souvent ce qui sort le plus facilement, la politesse et tout ce qui va avec. Mais ici, je veux que l’on soit tous égaux, qu’il n’y ait pas de différences autant que possible. Voici donc le club. Tu es déjà venu ? Que je demande en présentant rapidement les lieux - la scène où il y a déjà une danseuse, les salles privées un peu plus loin et le bar où il va passer une bonne partie de son temps.