NIRVANA K-GRANT ► katie mcgrath.

“ Yeah, You could be the greatest. You can be the best.You could beat the world. You could beat the war. You could talk to God, go banging on his door. You can throw your hands up.You can be the clock. You can move a mountain. You can break rocks. You can be a master. Don't wait for luck. Dedicate yourself and you can find yourself. Standing in the hall of fame + the script "Eva ! Hé Eval! Putain attends moi merde !" Elle courait loin devant. Elle te devançait à présent de pas mal de mètres. Ses jambes interminables semblaient te narguer, alors que ses bensimons foulaient le goudron défait. Paris, 2007. "Eva tu vas me répondre oui ou merde ?" L’exaspération remplit son visage "Merde ! Voilà ce que j'en pense" Elle te lève son majeur vernis d'or et continue sa course. Tu souris, plus rien ne t'étonne. Elle ralentit sa course, semble enfin s'apaiser, trouver ce qu'elle cherche indéfiniment. A petites foulées, tu la rejoins et vous êtes côte à côte. Elle sourit, Dieu qu'elle est jolie. Face à vous le géant de fer. Elle te prends par la main, aucune pudeur et te force à courir encore, jusqu’à que vous soyez dessous. Sa sacoche noire ballotant, elle sort son appareil photo. Tu souris. "Alors on les commence ces photos ?" "Ok l'anarchiste." L'anarchiste. C'est son surnom. Pseudonyme tout sauf implicite, pourtant véridique. La brunette à un sourire aux lèvres. Tu profites, hypnotisé par ses yeux verts. Tu profites car tu sais qu'au fond d'elle, ce sourire cache un désarroi. Et que demain elle pleurera sans arrêt, en attendant que ses crises s'arrêtent.


“ Many a hand has scaled the grand old face of the plateau. Some belong to strangers and some to folks you know. Holy ghosts and talk show hosts are planted in the sand. To beautify the foothills, shake the many hands + nirvana Elle avance Nirvana. Ses pieds foulent le trottoir, ses yeux parcourent les rues bondées. Elle sourit, elle regarde le ciel. Un pas, deux pas, trois pas, sa destination se rapproche. Elle sourit, elle hume l'air rempli de nuances de café amer. Clic clac, fait le bruit de son sac. Tic toc, retentit l'horloge qui trotte dans sa tête. Là-bas, y'a lui. Lui le beau, Lui la bête, Lui tout ce que vous voulez. Mais surtout, lui l'ami, lui l'intelligent, lui l'imbécile. Son meileur ami depuis toujours, sans compter sa demi-soeur. Habillée d'un jean bleu marine, et d'une chemise blanche, ses converses rouges soulèvent des gouttes d'eau fines et grises. Le mois de mai est encore gris, les beaux jours se font attendre. Elle a une veste cintrée, rouge également.Elle a toujours ses cheveux bruns impénétrables, ce regard perçant. Elle approche, trouve son but, tel un boxeur qui scrute un point faible, un angle mort. Elle compare tout à la boxe, la vie est une cible, un jeu, un ring. Elle se plait à vibrer au rythme des coups, sent son esprit dériver ailleurs une nouvelle fois. Il ne lui reste qu'un parc à parcourir, elle aperçoit le café derrière la rangée d'arbres déjà verts. Elle avance et fixe ses pieds. Son cerveau torturé ne cesse de lui implanter d'autres images dans la tête. Jamais rien n'est fixe pour elle. Ses converses muent en pieds nus, son jean en maillot de bain. Le vert et le gris deviennent bleu et noir.. Le silence devient bruit. Et elle se noie Nirvana, elle se noie comme la première fois, elle se noie en suffoquant. Lui, le deuxième "lui", celui qui la regarde battre des bras. Lui le bars dur, le tortionnaire. Et elle coule et elle meurt, elle inspire l'eau. Et elle meurt, le chlore la tue, l'eau lui brulent les jambes, et elle hurle, devant le colosse qui la laisse là. Il lui dit qu'a six ans il faut savoir nager, et elle croie, seule, tandit qu'il croise les bras. Les images flashent et arrivent, puis repartent. Les images repartent et la laissent désemparée dans un silence assourdissant. Arrête ça, Nirvana, se murmure t-elle à elle-même. Tentative désespérée de reprendre un contrôle quelconque sur ses pensées. Et elle avance et dégaine sa clope. Son psy lui avait dit que ce n'était pas bon pour les médocs. Que si elle continuait, jamais la noyade ni la bipolarité ne disparaitrions. Mais elle envoie tout valser Nirvana, elle envoie en l'air les cachets. Elle préfère mourir de douleur, plutôt que laisser ses cauchemars disparaitre, sous un coma médicamenteux.