i don't have a dirty mind,
i have a sexy imagination
with @Diego Morales
warning : ràs
the 03.01.2023 city center, boston le passé trop ressassé,
mauvaise idée que c’était,
le bordel désormais déballé.
sans limite dans la bêtise, capable de remettre sur le tapis une histoire vieille d’un an sans trop le vouloir au fond. parce que tu sais ce que ça signifie de faire ça ; tu sais ce que ça pourrait te coûter. t’aurais préféré te taire et te laisser emporter, prendre ce qu’il avait à t’offrir sans les mauvais côtés. mais toi, t’as encore foncé dans le tas. remis entre ses mains le fait que t’as pu avoir de vrais sentiments pour lui, que tout ça t’a blessée sans trop l’avouer, à demi-mots tout juste. pourquoi tu l’as pas juste fermée ?
mais peut-être que ça changera rien. t’espères, du moins. fraîchement célibataire, bien que t’étais persuadée, peut-être par jalousie, que sa relation était vouée à l’échec, tu sais qu’il est pas près de remettre le pied à l’étrier. encore moins avec toi. t’es difficile vega. tu le sais. tu l’as toujours été. tu le seras toujours. mais t’as été plein de fois la petite-amie parfaite, t’as juste fini brisée. et pour te protéger, t’as préféré te mettre à ton tour à jouer. les cœurs entre tes doigts pour les faire exploser avant que le tien ne finisse dans le même état. pourtant, y a toujours des exceptions. et il en a fait partie, diego. peut-être que c’est toujours le cas.
revenue la veille de quelques jours en guadeloupe, happée par le froid bostonien, t’y serais bien restée. mais toute bonne chose ayant une fin, le soleil aussi, t’es retournée aux sources pour reprendre les cours comme une bonne étudiante. assidue. si tes plans de la semaine sont pratiquement tous tracés, la première journée lui est finalement réservée. si ce n’est ce soir, parce que t’as rendez-vous. un mec plutôt canon dont tu sais rien, ce qui suffit amplement à ta volonté de te glisser sous ses draps, à vrai dire.
rendez-vous fixé avec le latino au centre-ville pour commencer par manger, t’as pas trop réfléchi à la journée. gueule ouverte pour lui promettre pourtant des sensations et des menottes, t’as même pas pensé un instant à ce que vous pourriez faire à part vous empiffrer. le feeling fera tout, t’espères. du haut des marches du centre-commercial, tu surplombes la place qui se trouve en face. trop froid, emmitouflée dans ton manteau et ton écharpe, t’es pourtant pas frileuse habituellement. faut croire que le changement de temps t’aura eue pour cette fois.
(Anthea Oppenheimer)
— you'll be the ruin of me, won't you ?
— yes. does that scare you ?
— yes. does that scare you ?