Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility(josh&becca) tell me everything about you
Le Deal du moment : -11%
Smartphone 6.36 ” Xiaomi 14 (12 Go / 256 Go
Voir le deal
641 €


(josh&becca) tell me everything about you

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
La journée avait été longue, j’étais fatiguée, mais j’avais prévu ce café avec Joshua. Un collègue que j’avais accepté d’aider. Je n’avais pas encore fais les recherches nécessaires pour le cas de son frère, mais j’allais m’y mettre très bientôt. Juste le temps de me remettre dans un bon rythme. Au vu de mon état de santé, je fatiguais très facilement. Alors que je le vis arriver, je me rendis compte que j’avais oublié de lui préciser que j’étais en béquilles, le temps de ma rééducation. Mais il y avait tellement de choses qu’il ne savait pas à mon sujet. Je rangeais mon portable dans la poche de ma veste, et le laissais venir à moi, afin de me fatiguer le moins. Instinctivement je lui proposais ma main pour la lui serrer, déformation professionnelle aussi. Je ris nerveusement, avant de poser ma main sur son épaule et m’avancer pour lui faire la bise. « Ca va ? » Je pris mes béquilles, et lui dis. « T’as une voiture ? » J’en ai une, mais il m’est encore difficile de conduire. Alors je reste simple passagère. « Je les ai, le temps de ma rééducation. » Je ne savais même pas ce que les collègues lui avaient dis à mon sujet. « Qu’est ce qu’on t’a dit sur moi ? » Osais-je alors lui demander.

@Joshua Olson
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Son papier sur les conséquences de l'emploi des drones dans les conflits modernes avait été bouclé dans la journée et envoyé à la correction chez les chercheurs du Belfer Center pour être à terme publié dans une revue universitaire. Les dernières lignes avaient été pénibles, parfois le doctorant avait du mal à trouver ses mots, son vocabulaire s'appauvrissait dans l'armée car tout y était mécanisé par des milliers de répétitions, formaté par des canevas pour gagner du temps. Alors il fallait arracher des mots éteints dans son esprit, que l'on pensait enfouis et perdus à jamais. Beaucoup de choses à gérer entre son escadron de la Delta qui lui demandait parfois conseil, dont des retours à Fort Bragg pour des entraînements et des stages, sa thèse, ses cours à préparer, ses articles. L'équipe de football de Harvard qu'il coachait et dont il sortait de l'entraînement. Il s'était déroulé un peu à l'éxtérieur de la ville car Joshua aimait alterner les lieux, faire courir dans des parcs, le long des jetées avant de retourner sur un terrain. Il avait supervisé les différentes phases de chaque team avait tenu à mener lui-même le circuit-training musculaire et cardio de l'ensemble de l'équipe. Lui-même ayant besoin de se dépenser, il avait chargé la dose et les athlètes avaient fini dans le dur. Mais sa journée, qui n'avait que 24 heures, ne s'arrêtait pas là. A peine douché, ses boucles blondes encore ruisselantes d'eau, Joshua avait enfilé son pantalon Levi's et sa veste en jean rembourrée à cause du froid – ce qui ne l'empêchait pas de la garder ouverte. Il s'était fixé pour mission au cours d'un repas de Noël, de venir en aide à son frère. David, qui avait était réputé mort pendant plusieurs années était de retour aux Etats-Unis et se trouvait dans une mauvaise passe, un peu perdu à tâcher de composer avec une femme remariée lui refusant l'accès à leur petite fille. Par chance, Joshua travaillait dans une fac spécialisée dans le droit et après deux, trois messages, avait pu être orientée sur une ancienne prof en droit de la famille. Au préalable, on l'avait un peu briefé sur la personne à laquelle il allait s'adresser, afin de minimiser le risque d'impair. Etait-ce le Seigneur lui-même qui avait interféré, toujours est-il qu'elle accepta de se pencher sur son dossier. Joshua jeta son sac de sport dans le coffre de sa berline en regardant sa montre, il ne voulait pas faitre attendre sa potentielle sauveuse du nom de Rebecca, à qui il avait proposé un café. Pour être honnête, la route fut vite avalée tant l'hypothèse intolérable d'un retard le hantait, elle attendait sur le parking. Merde. Perdu dans les messsages qu'il lui envoyait à mesure qu'il approchait, le militaire ne vit qu'au-dernier moment ses béquilles mais ne se démonta pas. Après un moment de flottement au moment de se serrer la main, les deux s'embrassèrent sur les joues pour évacuer toute forme de gêne. « Ma foi, moi ça va mais toi ? Que t'est-il arrivé ? Pas de soucis, je vais rouler, tu as ça pour longtemps ? » Instinctivement, Joshua prit un rythme de marche plus lent pour permettre à Rebecca de suivre jusqu'à sa voiture, et surtout il la devança légèrement pour préparer sa voiture à l'accueillir, il ouvrit la porte en grand et recula le siège passager à coté de celui du conducteur assez pour qu'elle ait énormément d'espace afin de s'étendre. Joshua lui prit ensuite la main, pour l'aider à s'asseoir, tandis que l'autre tenait les béquilles qu'il posa sur les sièges arrières une fois qu'elle fut grimpée. Une fois à l'intérieur avec elle, Josh répondit à la question qu'elle lui avait lancé avant de monter. « Ca m'a été donné par un prof homme donc forcément j'ai eu un commentaire sur ton physique, mais je suppose que ce n'est pas ce qui t'intéresse. Et on m'a dit que tu étais très compétente dans ton domaine, voire la meilleure. On m'a aussi dit que tu avais pas une vie facile. De mon côté je pense pas que tu aies entendu parler de moi avant ces messages donc je suppose que je pars avec l'avantage de la surprise. » La voiture démarra à nouveau pour rejoindre un petit café déniché dans la zone du port.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Sa demande à l’aide n’était pas tombée dans l’oreille d’une sourde. Même si je n’exerçais plus réellement, je n’allais pas dire non à un collègue. Encore moins si je lui avais été conseillé. J’espérais juste ne pas être trop rouillée et réussir à lui trouver les réponses qu’il cherche, pour son frère. D’autant plus qu’il ne s’agit pas là d’une situation des plus simples. Il s’agit même de la première fois que j’entends une telle histoire. Il allait falloir que je m’y mette. Quand je me sentirais assez en forme, car je me connaissais : une fois que je serais dedans, je ne lâcherais pas aussi facilement. Quitte à tout oublier à côté. J’allais m’y donner corps et âme. Parce que je suis comme ça dans le travail. Je ne lâche pas. « C’est une longue histoire… » Je le regardais, tout en souriant. « Je te raconte ça une fois dans ta voiture. » Je me mis à marcher à ses côtés. « Encore trois mois… normalement. Si tout va bien. » Si je suis régulièrement mes séances de rééducation. Si mon corps réagit bien aussi. Ça pourrait même être avant, ou après. Seul l’avenir me le dira. Quand je vois que Kassim semble aller mieux que moi, j’ai espoir. En même temps, il était déjà bien plus baraqué que moi. A côté de lui, j’ai l’impression d’être une petite personne fragile. Alors qu’on arrivait dans sa voiture, une fois installée, je lui demandais ce qu’il savait sur moi. Afin de ne pas lui dire des choses en doublon. Mon histoire est déjà assez longue, alors si je peux couper des petits morceaux, je ne dirais pas non. Lorsque je l’entendis me dire qu’il avait eu des commentaires sur mon physique, je levais les yeux au ciel. Ah ces hommes. Seulement, Joshua ne me paraissait pas comme ça. J’hochais de la tête, avant de commencer mon récit. « Une vie facile… ma vie était parfaite avant que je ne perde mon mari et mon fils dans un accident de moto… il y a de cela deux ans, déjà. Il ne me reste que ma fille. Et puis depuis, j’ai l’impression que la vie s’acharne sur moi. Un déni de grossesse, la mort de ce bébé, moi qui y passe de près. L’alcoolisme… et dernièrement un accident de moto que j’ai causé, le coma de mon ami… des problèmes avec la police, une balle perdue, ils ont dû me mettre dans le coma aussi. Je me suis réveillée il y a peu. » Je n’aurais jamais pensé réussir à dire tout cela à voix haute. Mais il faut croire que mes séances avec mon psychiatre me fait du bien. S’il y a bien une chose que j’ai compris c’est que je ne dois pas avoir honte de ce qui m’est arrivé, de ce par quoi je suis passée. Parler ça peut faire du bien. Tout garder pour soi, ça ce n’est pas bon. « Mais parle moi un peu de toi maintenant. » Lui dis-je tout en le regardant. Espérant que mon histoire ne plombe pas trop l’ambiance. Je ne voulais pas non plus qu’on ne fasse qu’en parler. Ce n’était pas le but de cette rencontre. Bien que je ne savais pas trop où on allait avec ce café. Mais ça me faisait du bien de sortir un peu. De voir de nouvelles têtes. De laisser le passé derrière moi et tenter d’aller de l’avant. Et quoi de mieux pour cela en se faisant de nouvelles amitiés ?
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
A peine avait-il démarré que l'avocate passait aux aveux sur toute son existence. Cela aurait pu prêter à le faire sourire, voire rire. Entrer et dérouler toute sa vie devant un inconnu, c'était une façon de faire originale. Hélas à la teneur des propos, Josh n'eut absolument pas envie de rigoler, ni même sourire. Cette femme, Rebecca, venait de lui mettre une claque d'humilité et de lui apprendre la vie en vingt-cinq secondes. Lui qui s'était cru fort au moment d'affronter l'annonce de la mort de son frère, en venait à penser qu'il était en réalité le dernier des chialeurs. Cette femme, à côté de lui renfermait dans son silence le potentiel tragique de plusieurs pièces de Racine ou Shakespeare se dit-il. Face à de telles annonces, il n'y avait pas de mots en réalité, car personne ne pouvait imaginer. Tout paraissait futile et hypocrite à dire. Et en même temps, on ne pouvait ignorer ce qui pouvait être dit. Joshua n'avait pas été démuni en Irak lorsqu'une voiture avait explosé à proximité de lui en lui fichant du métal dans la cuisse, pas plus qu'il ne l'avait été en tombant face à des combattants armés au milieu d'un village rempli de civils. Pourtant, à cette annonce, il l'était.  Ce qu'il fallait éviter c'était une réponse du genre : « Bonjour, je m'appelle Joshua, j'ai trente ans, j'aime le foot. » Elle aurait été en droit de sortir de la voiture en éclatant la portière avec ses béquilles. « Ecoute, j'avais entendu un peu des bribes, mais j'ai jamais voulu demander des détails à d'autres. J'ai pas grand chose à dire, il n'y a rien à relativiser, rien qui ne serait-ce qu'effleure ce que j'ai pu vivre tant ma vie est douce à côté. Donc je peux que tenter de compatir, tout en sachant que j'ai pas connu le tiers de tes malheurs. Maintenant je me doute que la dernière chose dont tu as envie en allant prendre ce café, c'est de replonger dans tes galères. Je vais essayer de te faire passer une agréable soirée si tu es prête, maintenant sache que si à tout moment tu veux parler d'une chose qui te pèse, ça ne me pose aucun soucis. »  Joshua  analysa après coup ses propos, il y chercha une faille, quelque mot qui aurait pu être mal interprété afin de le corriger immédiatement. Sur le moment il ne trouva pas. La nuit tombait et bientôt, la lumière des lampadaires se mêlait aux dernières lueurs du jour qui s'éteignait dans un souffle hivernal. La voiture baignait alors paradoxalement dans une lumière un peu plus chaude. Néanmoins, Joshua ne savait pas quoi enchaîner suite à ça. Il ne pouvait faire aucune concurrence tragique à Rebecca, et ça n'aurait eu aucune allure, alors autant jouer l'honnêteté. « Ecoute, pour ma part je suis chanceux pour le moment. Je suis un jeune commandant de l'armée américaine assez récemment promu. J'ai eu un rythme de déploiement assez intense ces-dernières années. J'avais besoin de lever le pied. Comme l'armée semble compter sur moi pour des fonctions plus hautes plus tard, plutôt que de me foutre au placard, on a décidé d'anticiper mon passage à l'enseignement militaire supérieur, tous les officiers doivent y passer s'ils veulent progresser, avant de retourner commander en opérations. Par conséquent, comme j'étais pas trop mauvais j'ai pu passer par Harvard pour pousser jusqu'au doctorat. Et comme mes profs n'avaient pas à se plaindre de moi ils ont obtenu que je sois chargé de TD. C'est pas forcément bandant dit comme ça, mais c'est plutôt sympa. » Joshua asséna ses propos d'un grand sourire chaleureux qu'il espérait pouvoir transmettre à sa passagère, s'il n'y arrivait pas, il tâcherait de provoquer ce sourire autour du café. Le lieu se rapprochait. Une fois arrivée, il ne trouva pas de place handicapée à proximité, le militaire accéléra légèrement sur l'accélérateur pour devancer une voiture qui cherchait à se garer sur la place devant l'entrée. Et il y parvint, les leçons de conduite sportive des unités spéciales avait du bon. A nouveau, le soldat devança sa passagère pour l'aider à sortir. « Allons vite à l'intérieur Rebecca, que tu puisses t'asseoir. » Etait-il trop prévenant ? Peut-être, sans doute.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité



A peine rencontré que je me livrais à lui. Chose que je n’avais pas faite depuis longtemps. Mon mari étant mon confident. Il était celui à qui je me confiais, qui connaissais mes moindres secrets, mes faiblesses. Préférant rester la femme forte aux yeux de tous, je ne me livrais que très peu. Mais lorsque mon mari était là, j’avais une épaule sur laquelle pleurer. Quelqu’un à qui je pouvais faire des confidences sur l’oreiller. Ce qui n’était plus le cas depuis des mois maintenant. J’avais tout gardé pour moi. Ne voulant pas emmerder les autres avec mes histoires. Me pensant surtout assez forte pour tout garder en moi, pensant que j’irais mieux avec le temps. Pensant qu’il y avait pire dans le monde que ce que j’ai pu vivre. Si les autres s’en sortent, pourquoi pas moi ? Mais j’ai appris qu’on réagit tous d’une manière différente et que je n’étais peut-être pas aussi forte que ce que je ne le pensais. Je travaillais là-dessus. Evidemment, je ne savais pas si c’était une bonne approche que me confier aussi rapidement à un quasi-inconnu, mais je l’avais fait. Plus de retour en arrière possible. Et au pire des cas, on prendrait ce café et on ne se reverrait plus par la suite. Mais à ses paroles, je compris que je ne lui avais pas fais peur. Je souris, apaisée par ses mots. Je ne savais pas trop ce que je souhaitais avec ce café ; penser à autre chose, me changer les idées, ou me confier. Car c’est bien beau de parler à un psychiatre, c’est différent de se confier à une personne lambda. J’étais tout de même fière de moi d’avoir pu en parler. Et il est vrai que ça m’avait soulagé d’un poids. Au moins, l’homme savait à qui il avait affaire. Il savait qu’il avait une femme avec des fissures en elle. « C’est gentil Joshua. » Je le regardais tout en souriant, et je ne sais pas pourquoi ma main se posa sur sa main qui était présente sur la boite de vitesse. Juste le temps de quelques secondes, avant que je ne la retirer, car c’était un geste bien trop étrange que je venais de faire là. Légèrement gênée, je regardais face à nous, tant en lui jetant des petits regards alors qu’il se livrait à son tour. « Et bien dis donc, tu en as des choses à raconter aussi. » Je n’avais pas affaire à un petit militaire qui suivait des ordres. Il en avait des choses à dire, et des choses dans la tête. Surtout s’il passait un doctorat. J’étais impressionnée, oui. Je n’aurais pas imaginé cela en le voyant. Comme quoi, il ne faut vraiment pas juger au premier regard. Heureusement pour lui, je ne le faisais jamais. « C’est de famille l’armée ? » Demandais-je, me rappelant qu’il m’avait parlé de son frère, militaire aussi. Alors que nous arrivions sur place, je m’accrochais à la portière de la voiture suite à la manœuvre du jeune homme. Il savait ce qu’il faisait, mais j’avais encore cette boule au ventre sur la route. Bien que les accidents arrivés autour de moi s’étaient tous produits en moto, cela restait un traumatisme : la route. Mon cœur retrouva son rythme normal alors qu’il stoppa la voiture. Je le laissais m’aider, tel un gentleman. J’en souris, car encore une fois avant je ne l’aurais pas laissé faire. Prétextant pouvoir tout faire par moi-même. Mais assumer ses blessures et accepter l’aide des autres fait partie de la thérapie. Puis, ça fait toujours plaisir que l’on s’occupe de soi. Surtout lorsqu’il s’agit d’un bel homme comme lui. N’ayant discuté que par messages, avant de le voir sur ce parking, je ne savais pas à qui j’avais affaire. Et je n’avais pas cherché non plus. J’aurais pu pourtant le chercher sur les réseaux, mais ça ne m’avait pas traversé l’esprit. C’était donc une agréable surprise que de voir apparaitre un si charmant homme dans ma vie. Une fois dans le café, nous nous asseyons, face à face. Croisant mes bras sur la table, je regardais Joshua dans les yeux, petit sourire au coin des lèvres. « Parle-moi de ton doctorat. » Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu de conversations profondes, intéressantes. Ce genre de conversation où tu dois te concentrer et réfléchir.


@Joshua Olson & @Rebecca Walsh-D'Arcy
mise en page par (c) lovebug
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Les yeux rivés sur la route, sa conduite était douce, on l'avait trop formé à la conduite sportive sur des théâtres de guerre et sur des sols cahoteux, routes défoncées pour que le commandant cherche à s'amuser sur les routes de Boston avec sa berline. Même lorsqu'il prenait son pick-up pour se promener dans la campagne autour du ranch familial, avec les labradors de ses parents, sa conduite était plutôt calme. Et puis cela collait avec l'esprit de leur rencontre, chacun s'était ouvert très tôt et avait fait confiance à l'autre. Aussi, fut-il surpris de sentir la main de Becca mais pas scandalisé, au contraire. Il ne broncha pas au contact, une douceur inattendue qui n'était pas pour lui déplaire. Du moins, il n'avait pas le coeur à la repousser, ni l'envie. « Je ne parle pas autant au premier rendez-vous d'habitude. » Joshua rétorqua en plaisantant, sans se rendre compte qu'il avait utilisé le mot "rendez-vous” et son cortège de symboles, pour désigner leur entrevue. Il s'en était joué à peu pour qu'il emploie le terme rencard. À une déconcentration près, ça sortait.
Une fois assis, Joshua savoura la vue de la femme en face de lui. Même si la nature de leur sortie était avant tout professionnelle : l'affaire avec son frère David. Et si leurs échanges avaient simplement été cordiaux et polis, l'officier ne pouvait s'empêcher de penser qu'il était en compagnie d'une femme ravissante. Elle cachait un lourd passé, parsemé d'événements douloureux, que lui malgré toutes les guerres écumées, ne pouvait qu'imaginer. La voir s'ouvrir a lui si vite, si facilement en somme, n'avait pas eu pour effet de l'inquiéter ou de le faire fuir au contraire. C'était plutôt une fierté, lourde de conséquences certes car il devait se montrer à la hauteur des confessions qu'on lui avait faites, de savoir qu'on comptait sur lui pour apporter une aide même modeste. « C'est ça, tous mes freres sont militaires, mon père était amiral dans l'US Navy, mes grand-pères étaient militaires. Que veux-tu on est forcément marqués par nos parents. Je serais pas étonné que ta fille devienne avocate ou juge. Imagine devoir l'affronter en procès ! » Joshua termina sa phrase sur un rire franc et chaleureux puis commanda son chocolat viennois à la serveuse. Le café était réservé aux missions, aux exercices, les situations qui le plongeaient dans une grande fatigue, mais en dehors de ça il protégeait son corps de cette boisson – qu'il ne trouvait pas très bonne au demeurant.« Alors globalement ma thèse s'intéresse à l'influence de l'outil militaire dans l'élaboration de la politique étrangère d'un pays. Ça interroge à la fois les hommes, la sociologie des organisations, les concepts stratégiques, les capacités techniques et technologiques. Enfin voilà je voulais bosser là-dessus et j'ai eu quelques sommités du domaine, professeurs à Harvard, Allison, Walt et d'autres qui m'ont pris sous leur aile. Enfin bon j'arrête avec ça c'est pas le truc le plus sexy à vendre.»
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité



Les mots sortaient naturellement. Nous ne semblions pas avoir peur de nous confier, l’un à l’autre. C’est tout simplement ainsi avec des gens. Sans que l’on ne comprenne pourquoi, on se sent bien en compagnie de certaines personnes, moins avec d’autres. Et Joshua me faisait bonne impression. Mon regard dans le sien, je lui avais sorti le petit résumé malheureux de mes dernières années. Comme si ma vie ne tenait qu’à ça. Pourtant, ce n’étaient que deux années sur plus de quarante. Mais ce fut surement les années les plus dures auxquelles j’avais dû faire. Mais surtout, c’était encore assez récent. J’en étais encore marqué. C’est comme si je sentais qu’il devait être mis au courant, pour savoir à qui il avait affaire. « Ah oui ? » Demandais-je, légèrement surprise. Je souris, légèrement intimidée par cette petite confession. Nous semblions tous les deux sorties de nos habitudes. Mais j’étais plutôt heureuse de voir qu’il arrivait tout autant à se confier que moi j’avais pu le faire.

Une fois dans le café, face à face, je l’écoutais me conter l’histoire de sa famille. Et je ris lorsqu’il suggéra que ma fille termine elle aussi avocate. « Alors pour le moment elle semble plus être intéressée par le journalisme, mais elle a encore le temps de changer, en effet. » Et je m’imaginais la scène qu’il avait suggéré. Elle contre moi lors d’un procès. « Mhh, ça serait surement un procès interminable. » Parce que pour le coup, elle était aussi têtue et mordante que moi. « Tu aimerais voir tes enfants dans l’armée ? En connaissant le milieu ? » En sachant qu’il peut mourir lors d’une quelconque mission. Car s’ils suivaient l’héritage familial, les futurs Olson devraient eux aussi s’enrôler dans l’armée. C’était là une réelle question que je posais. N’aurait-il pas peur ? De ne jamais les revoir ? Est-ce que ses parents se sont eux-mêmes posés la question ? Surtout en ayant autant de garçons. Alors qu’il commandait un chocolat viennois, je souris et demanda la même chose. Puis je l’écoutais m’expliquer son doctorat, les yeux rivés dans les siens, tout en descendant de temps en temps sur sa bouche, afin de l’observer parler, j’étais concentrée. Je buvais ses paroles. D’une concentration intense, je tentais de comprendre tout ce qu’il me disait, n’étant pas dans le milieu. « Si tu as besoin de quelqu’un pour relire ta thèse, je me porte volontaire. » Ca avait l’air intéressant, et j’avais envie d’en savoir plus. Toujours curieuse d’en connaitre davantage et d’apprendre de nouvelles choses. « Et de quoi pourrions nous parler qui soit plus sexy ? » Demandais-je tout en riant. Moi je le trouvais plutôt sexy à parler de toutes choses au sujet de l’armée, de sa thèse. Il avait l’air passionné, motivé, et j’aimais ça. Ca me faisait quelque chose.


@Joshua Olson & @Rebecca Walsh-D'Arcy
mise en page par (c) lovebug
(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)