look me, choose me tonight. ((SOENN))

quelques heures avant la soirée. j’avais écouté waren pour le choix de la robe, enfilé les dentelles subtiles sous le long tissus. robe de velour, noir, l’obscurité comme thème. reflet de l’âme émiettée. fente qui laisse entrevoir le long d’une cuisse. ni trop ni pas assez. juste de quoi effleurer ton imagination. caresser tes pensées les plus obscènes. boucles d’oreilles et parure en argent. t’es à quelques mètres. suffisants pour faire battre le myocarde. j’sais plus ce que ça fait que de désirer un autre. phalanges qui cognent le bois. attends quelques secondes avant que t’ouvres. que ta silhouette s’dessine sous mes yeux qui t’dévores déjà. - pas mal westbury.. pire que ça même.

T'as pas cédé à l'envie de la voir avant, Soenn. T'as tenu bon. L'envie était là jeudi soir. T'as faillis changer d'avis une bonne dizaine de fois mais t'as gardé le cap. La tête froide. Une lueur d'esprit. De lucidité dont tu ignorais l'existence. La femme de ménage t'a repassé deux chemises. Vu la soirée qui t'attend, tu te doutes qu'une seule ne sera pas suffisante. En entendant taper à la porte, t'as juste le temps d'en enfiler une. Trop tard pour les boutons. Tu vas ouvrir comme ça, le torse visible, histoire de vous faire gagner un peu de temps. Et quand tu ouvres la porte, tu restes bien bête à la mater de la tête aux pieds. Sexy Castiglia ... J'me sens presque coupable. A cause de moi les autres n'auront pas l'occasion de te voir aussi fraiche. Elle est belle putain. Une beauté naturelle. Tu te décales pour la laisser entrer. Tes yeux la zieute passer devant toi. Tu sens déjà cette tension. Cette bestialité qui ne demande qu'à exploser. On a combien d'temps devant nous ?

w/ @Lena Castiglia

l’envie, le désir qui broie l’estomac. de ces pulsions rares qui deviennent dévastatrices. vile tentatrice quand je m’approche, fends le pas de ta porte. j’compte bien foutre en l’air tout ton monde soenn. faire tout basculer, jouer avec tes certitudes. parce que j’suis pas de celles qui vont m’contenter de t’avoir à peu près. pas d’celles qui veulent t’avoir qu’en surface. - Fais pas l’hypocrite.. j’vois aucune once de culpabilité dans ton regard. juste du désir pur et dur. ces envies féroces qui nous enivrent depuis quelques jours. - une heure et demie.. tu penses pouvoir me satisfaire dans ce laps de temps ? aucun doute en réalité. j’savais d’avance que oui. et je m’approche de toi, passe mes doigts sous le tissus ouverts. contre ta peau avant de lever les yeux jusqu’aux tiens. mes lèvres joueuses, s’approchent sans vraiment te toucher. - tu vas pas m’avoir si facilement, t’es au courant ? sourire narquois qui se dessine. manteau que je fais glisser pour le pendre juste derrière toi. - t’avais une visite à me faire non ? que je dis en me mordant la lèvre, relâchant ton corps pour entamer le pas en faisant claquer mes talons.

Ironie percée à jour. Tu ne te sens pas coupable, pas le moins du monde. Tu arques un sourcil à sa remarque. Tu tâtes le terrain, savoir combien de temps vous avez devant vous. Tu comptes toujours arriver à l'heure à ta soirée ? T'as pas prévenu qu'on aurait du retard ? T'es à moi pour deux heures minimum. Peut-être même deux et demi ou trois. J'ai pas décidé encore, lances-tu, un sourire un peu trop malsain sur les lèvres. Ta mâchoire se serre alors qu'elle pose ses mains sur ton torse. Premier contact physique. Ca ne va pas démarrer ainsi. Oh que non. Vous aimez jouer tous les deux. Que le jeu commence. Evidemment mais ce soir tu visiteras qu'une seule pièce. Choisis bien laquelle, Lena. Tu la laisses découvrir le salon, s'aventurer dans ta tanière. Toi tu sors deux verres et une bouteille d'alcool bien fort. Tu serres deux verres. En pose un sur la table basse et en garde un dans tes mains. J'me demande ce que j'ai préféré aujourd'hui. Le bain que t'as pris ou l'indécision pour choisir tes bas, t'amuses-tu à dire en apportant ton verre aux lèvres pour en boire une gorgée. Tu la provoques. Tu l'as maté sans son consentement. Mets moins de mousse dans ton bain la prochaine fois. J'voyais pas grand chose.

w/ @Lena Castiglia

- une heure et demie.. et ça c’est si t’es doué. si je ne me lasse pas de toi avant. je provoque. toujours. j’ai pas envie que tu décelle qu’en un touché tu pourrais me foutre à ta merci. t’es exactement ce genre de mecs qu’il faut pas dans ma vie. celui qui m’attire inlassablement et j’sais que tu le sais quelque part. pivote, fais demi tour au milieu de ton salon en t’entendant déboucher une bouteille. regarde brièvement autour de moi, flash-backs de ce que je pourrais te faire un peu partout ici. de ce que toi tu pourrais me faire. indécise. - et si j’veux toutes les pièces ?.. on fait comment ? surprise dans le regard me traverse quelques secondes. oubliant tes talents pour t’incruster dans mon téléphone. - fallait te déplacer si tu voulais mieux voir. faut croire que la vue te suffisait puisque t’es pas venu. et je reviens vers toi. aimantée. je viens prendre place sur ton canapé alors que mes doigts attrapent la coupe sur la table basse. - on trinque à quoi ? regard perçant, s’enfonce dans tes billes sombres. ongle qui claque le verre fin.

On sait tous les deux que tu resteras jusqu'à la fin et une heure et demi sera trop juste... T'es venu jusqu'à moi, hors de question que tu fasses ta diva à écourter le temps juste pour avoir raison. Tu laisses ton égo à la porte. Elle est chez toi. Dans ton repère. Sur ton terrain. Tu la laisses découvrir ton appartement, avancer dans le salon. Tes yeux sont inévitablement attirés par elle. Par la robe qu'elle porte et l'aura qu'elle dégage. T'as ce petit rictus sur les lèvres qui ne te quittent pas. Tu reviendras pour découvrir les autres. Le temps s'arrête déjà. Les minutes vont défiler à une vitesse folle. Tu le sais. J'tai laissé venir jusqu'à moi, c'était le deal de ce soir. Mais compte sur moi pour me déplacer à l'avenir. Elle prend son verre et te demande à quoi vous pouvez trinquer. Tu t'avances vers le canapé et viens t'asseoir à côté d'elle. Haussement de sourcil. Tu tends ton verre vers le sien. Sauf si tu veux trinquer à autre chose ?

w/ @Lena Castiglia

- j’ferais ce que j’veux soenn. comme toi quand t’as laissé ton ego parler pour jeudi. frustration qui reste encore coincée au fond de la gorge. j’te déteste encore un peu de m’avoir laissé dans ce manque. d’avoir résisté autant. - je pourrais même te laisser en plan si l’envie me prenait.. provocation qui illumine mes iris. je croise les jambes, laisse l’ouverture de ma robe dévoiler le haut de ma cuisse un peu plus. geste calculé, l’envie de jouer avec toi c’soir. avec tes nerfs. - c’est un moyen de t’assurer que j’revienne ? tripes qui se tordent, mâchoire qui se crispe inconsciemment. tes mots frappent de plein fouet. exquise torture. te laisse tremper tes lèvres dans ton verre avant de venir goûter à tes lippes sauvagement. pourpre de mon rouge à lèvre qui teinte ta bouche, je tire légèrement sur ta lèvre. la mordille. un peu trop fort. - il a meilleur goût ici.. que je susurre à quelques centimètres de ton visage.

La provocation est de rigueur entre vous. C'est ce qui vous anime et ce qui risque de vous consumer. Ne te retiens pas Lena, je t'en prie, pars... On se verra tout à l'heure, avec les autres, lui proposes-tu avec un mince sourire sur les lèvres. Tu sais déjà qu'elle va rester. Ce ne sont que des mots. Des paroles. Tes yeux dérivent sur ses cuisses qu'elle dévoile à moitié. Lena est ultra sexy, tu le constates de tes propres yeux. Elle est là, face à toi, prête à trinquer au sexe. Tellement d'ambition dans tes paroles... T'as intérêt à être à la hauteur. T'as pas le temps d'avaler ta gorgée d'alcool qu'elle vient se jeter à tes lèvres. Tu peux à peine réagir qu'elle s'est déjà reculé. Provoqué.

w/ @Lena Castiglia

tu me testes en sachant d’avance mes réactions. tu m’cherches alors que j’ai qu’une envie, c’est te trouver ce soir. - j’en ai pas envie là.. égoïste. je reste pour moi pas pour toi. parce que j’ai plus aucune conscience, si t’existe là, face à moi c’est parce que j’ai balancé toutes mes limites au fond d’un esprit macabre. meurtri. guidée par les pires émotions, le besoin de remplacer chaque souvenirs encore corrosifs qui hante le myocarde abandonné. et tant pis si j’vends mon âme à ce demon qui porte ton nom. tant pis si tu bafoues tout le reste qui vit encore un peu. - je l’étais déjà loin alors imagine quand j’suis réellement là.. te renvoie à toutes ces vidéos échangés. ces messages révélateurs de nos pires côtés.

w/ @Lena Castiglia