pas là pour lui, ça il pouvait bien l’croire. opales qui s’attardaient sur sa silhouette à la recherche du moindre indice. avec qui, pourquoi, comment, maintenant. trop de questions, pas de réponses. c’était mieux ainsi, mioche qui vivait dans le déni peur de laisse place à ses émotions. place à cette nostalgie qui lui bouffait les lèvres. peur de ce qu’ils avaient été, peur de ce qu’ils devenaient. deux putains d’inconnus.—ouai pourtant t’es là. gamin qui énonçait les faits. voix complètement vide. l’impression d’avoir déjà vécu cette scène encore et encore. histoire qui n’arrivait jamais à prendre fin. et c’est à chaque fois un peu plus dur de se dire au revoir, comme si les mots n’arrivaient plus à sortir de sa bouche , parce qu’il en avait déjà trop dit, trop fait cette scène ils la connaissaient que trop bien. à savoir déjà comment elle se termine —de te parler ou d’jouer au con ? tu préfères quoi qu’on s’ignore quand on s’croise ? j’peux l’faire aussi j’suis un mec au multi talent. qu’il articulait froidement, le sarcasme puant dans chaque mots qu’il prononçait. le premier qui vient parler à l’autre à perdu. c’était au jeu qu’ils jouaient. ils étaient pas très bons, jouant avec les règles. c’est comme ça qu’ils s’étaient ( p e r d u s ) .
(Baer Sadler)
éternel recommencement. jour sans fin. à voir les minutes défiler on se demande à quoi ça sert de vivre si notre temps est compter. à ce moment là , autant attendre non? attrendre quoi j'sais pas ( exactement ). que quelque chose se passe. n'importe quoi.