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Abygaëlle & Sateen
Ça n'allait pas du tout, depuis que j'ai appris la mort de Winnie, je ne cesse de pleurer et de me rétracter sur moi-même. Et maintenant j'avais peur, de plus en plus peur de faire du mal à quelqu'un, de replonger inévitablement dans une de ses crises qui anéantissent ma vie lentement mais durablement. J'avais peur de devoir m'éloigner à nouveau de tous les gens que j'aime alors que je commence enfin à me rapprocher des personnes les plus importantes de ma vie. Je me dirige alors vers la salle de bain pour trouver une boîte de médicament...VIDE... je cède à la panique, il ne faut pas que je cède j'essaye de souffler, de me calmer, je cherche encore plus frénétiquement dans mon placard en ne cessant pas de me dire qu'il ne faut pas que je replonge. Je repars en courant dans la chambre et m'assoie sur mon lit en prenant ma tête dans mes mains, c'est là qu'à ma grande surprise je pense à elle...
Abygaëlle, je lui en ai fait voir de toutes les couleurs, avant d'essayer enfin de la comprendre et finalement me rendre compte qu'elle me ressemble plus que je ne me l'imaginais et qu'une confiance naturelle naisse entre nous, j'aurais pu appeler Jude, ou Valentin ou Casey, ou d'autres personnes qui sont au courant de mon secret, mais Valentin savait déjà que j'avais peur et en l'instant toutes mes pensées se focalisaient sur Aby, je me remets de nouveau alors à chercher, mais cette fois si c'était mon portable. Puis je m'asseyais sur mon lit, essayais de m'apaiser en soufflant et j'essuyais mes larmes avant de composer son numéro.
Mes mains tremblaient alors qu'elle venait enfin à décrocher :
-Aby ! C'est Sateen, ça ne va pas du tout, j'ai besoin de ton aide... tu sais Winnie est morte, ça fait tellement mal de m'imaginer que je ne la reverrais plus du tout et, et... j'ai plus de cacher, je déprime complètement et j'ai plus mes médicaments, Abygaëlle, j'ai peur, j'ai tellement peur ... je me remets à pleurer sans le vouloir et je réussie à finir entre deux sanglot ... peur de replonger dans une crise... je ne veux pas... je ne veux pas...
J'étais complètement paniquée et je n'imagine pas la réaction que je devais déclencher chez elle, j'espérais qu'en cet instant elle n'appelle pas Valentin, je ne voulais pas qu'il me voit dans cet état et elle était la mieux placée pour le savoir. Et puis Valentin sait que je ne vais pas bien, que je suis au bord de la dépression, on en a parlé hier, mais il ne m'a jamais vu au bord d'une crise.
(c)lili
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