happy fuck-day (adriels)

feat. @Niels Rosenhoff — tw ; propos vulgaires.

Le moment aurait pu durer des minutes, des heures, des années, des siècles. Une danse éternelle entre tes mains de géant où toute ta passion m'enflamme. Feu ardent qui me consume, brûlures de peau si rudes que la douleur anesthésie tout sauf le coeur. Puis un bruit retentit dans la pénombre non loin. Nos corps s'immobilisent, nos yeux se dirigent en sa direction avant de se retrouver. Je ne pipe pas et prends mon sac à mon tour, te suivant aussi discrètement que possible, le coeur battant à m'en écorcher l'intérieur. La peur que quelque chose t'arrive, que je te perde me revient soudainement, et sur ta bécane, je m'accroche à ta taille comme si je pouvais te perdre. Puis le son de la machine couvre tout, m'effraie à me dire que quelqu'un de mal attentionné puisse être derrière, ne nous coupe dans notre élan mais le vent prend vite place autour de nous alors que nous sommes lancés. Sauvés. Le chemin me semble si bref tant mon esprit part ailleurs, s'envole, et nous nous retrouvons devant chez nous, puis chez nous. L'âme peut enfin se reposer. ❝ J'ai eu si peur, putain... ❞ clame-je alors que je te tourne le dos, respirant du mieux possible pour me calmer avant de te faire face. Sans crier gare, j'avance vers toi d'un pas décidé, la mine presque énervée, saisissant ton visage à pleine paumes pour t'embrasser comme pour te tirer l'air compris dans tes poumons. Si quelque chose était arrivé, je me serai mis en danger bêtement pour toi. Et je le ferai sans hésiter une seconde comme tu le ferais aussi, et nous perdrons tous les deux. Mais plutôt perdre à deux qu'un seul d'entre nous. Je sens la chaleur de tes lèvres réchauffer doucement mes tripes, calmer mes nerfs encore à vif.