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Le plateau tenu fermement entre les doigts, le regard fixé sur toutes les personnes qui étaient en train de s’agglutiner autour de la piste de danse, je ne pouvais m’empêcher de soupirer en constatant une nouvelle fois que j’allais devoir faire des coudes pour pouvoir atteindre le carré V.I.P où je devais déposer les boissons commandées avant d’enfin pouvoir mettre fin à cette soirée de travail qui me semblait interminable. Peut-être que cette impression était dû au fait que je t’avais remarqué du coin de l’œil quelques minutes plus tôt et que je ne désirais pas te faire attendre trop longtemps. Je n’en savais rien et je ne voulais définitivement pas me faire de faux espoirs. Finissant de servir mes client.e.s, c’est vers le comptoir que je revenais pour déposer le plateau et rendre mon tablier, leur rappelant que je n’allais pas tarder à revenir mais en tant que cliente cette fois. Rejoignant rapidement les vestiaires après t’avoir fais un rapide signe pour te prévenir que je t’avais vu, j’ôtais ma tenue de travail pour une plus adaptée au contexte de notre entrevue nocturne. Je ne savais pas vraiment si c’était prudent d’accepter de passer un moment avec toi mais je désirais en découvrir plus sur toi et cela me semblait être la meilleure façon de le faire. Finissant par revenir à tes côtés, alors que je me débattais encore avec l’élastique devant maintenir mes cheveux en une queue de cheval, je te souriais doucement pour cacher le fait que je n’étais pas à l’aise, bien que cela devait se voir. Ma veste, posée simplement sur mes épaules, me servirait sûrement plus tard dans la soJ'irée si je venais à vouloir rejoindre le coin fumeur le plus éloigné afin de me maintenir loin de la foule, mais je ne désirais pas le mettre tout de suite. Alors je finissais par la poser sur le tabouret à tes côtés, m’y installant en posant le regard sur toi. — J’espère que je ne t’ai pas trop fais attendre ? Parce que j’ai eu une table plutôt compliqué à la fin de mon service et ça m’a retardé un peu… Je ne parlais même pas des regards pervers que les hommes alcoolisés avaient portés sur moi, bien trop habitué à cela depuis que je travaillais ici. — En tout cas, c’est bien plus plaisant de te voir en vrai que de te parler à travers des écrans.
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