last dance — mev #1

And dance for the last time *:･ﾟ

La fumée montant doucement vers le plafond où elle finissait par se stocker, venant rendre l’air un peu plus irrespirable qu’il ne l’est déjà, mais cela ne dérangeait sûrement personne dans cette pièce. Ou, du moins, cela ne me dérangeait pas et je ne pensais que cela était ton cas. Il faut dire que tu étais habituée à me voir rôder avec une clope, ou un cône, entre les lèvres et que cela ne te dérangeais sûrement plus autant qu’au début. Finissant par m’installer dans le canapé trainant au milieu de la pièce qu’on occupait, mes pupilles s’attardaient sur le plafond afin de contempler encore et toujours les motifs provoqué par mon expiration, ce qui me permettait d’oublier tout le reste. Mais je savais bien que je devrais reprendre contact avec la réalité, surtout en sachant que ce serait sûrement la dernière fois que je pourrais me permettre de me tenir ainsi à tes côtés. Alors je basculais la tête vers le côté, cherchant ton regard du mien avant de sourire doucement, laissant ma fumée finir sur ton visage. Comment est-ce que tu te sens aujourd’hui, Mev ? La question se fait plus douce que je ne l’aurai cru alors que je finissais par passer une main dans mes cheveux, remettant en place les quelques mèches rebelles qui peuplent mon front. Peut-être devrais-je prêter attention au pincement qui vient de se faire ressentir au niveau de mon coeur ? Ce n’était sûrement rien, juste une preuve que je faisais possiblement une bêtise et que je finirais par te perdre, tout comme les autres. Mais tu étais différente des autres et j’en avais bien assez conscience.

And dance for the last time *:･ﾟ

Cette sensation agréable avait prit possession de son corps après avoir déglutie une moitié de bière en bouteille dont le récipient trônait encore entre ses mains graciles. La douceur et le moelleux lui faisait presque croire être en train de se reposer sur une mer de marshmallows que l’on étire à sa guise. La fumée qui sortait du cône brûlant n’aidait pas réellement Mevolie à revenir à la surface néanmoins. Comme si elle était prisonnière de cette état second. Elle tenait l’alcool pourtant, mais ce que les autres n’avaient peut-être pas remarqué, c’était la quantité de liquide qu’elle avait descendu alors que son estomac grognait et tordait ses tripes douloureusement tant la faim était grande. Affalée là, aux côté d’Ashton, elle était silencieuse, le regard fixe, scrutant le mur en face qui pourtant n’avait clairement rien d’intéressant. Un tableau étrange y était positionné mais rien de plus, pourtant, Mevolie le regardait comme si sa vie en dépendait. Ce n’est seulement quand les mots délicats du garçon arrivèrent à ses tympans qu’elle finit par pivoter la tête dans sa direction, l’air quelque peu perdu. Papillonnant les paupières pour tenter de concentrer sa vue sur lui, ses pupilles se mirent à fixer alors, ses lèvres charnues qui se pinçaient par moment autour de la tige blanche. — Ca va ? Je pense ? qu’elle lui avoua sans trop vraiment savoir si ce qu’elle disait était vrai. Ses pensées étaient brouillées et son jugement l’était tout autant. Le culot de la bouteille finit par retrouver ses muqueuses rosées, quittant quelques secondes son regard. — Et toi ca va ? Tu racontes quoi ? la main qui passe dans sa chevelure pour en tirer la majorité vers l’arrière, elle inspire et soupire fortement, attendant une réponse qu’elle quelle soit.

And dance for the last time *:･ﾟ

C'était plaisant de n'être obligé de ne rien faire, de pouvoir se reposer et profiter simplement de ce que l'on avait auprès de nous, entre les doigts. Je me sentais bien, à tes côtés, Mev. Et j'étais certain que tu étais au courant de ma paix quand je suis à tes côtés. Te questionnant sans introduire mes pensées, je sourirais doucement en entendant ta réponse avant de hausser les épaules lorsque la question est retournée. Le regard s'était attardés sur les doigts puis les lèvres de la jeune femme, alors je n'avais pas vraiment eu l'occasion de réfléchir à une quelconque réponse. Ça va, je crois aussi ? J'ose un léger rire alors que je viens m'amuser à te décoiffer de ma main libre, finissant par passer mon bras autour de toi et le poser sur tes épaules. T'en veux ? Je te tends le cône après avoir tirer une taffe. J'ai tellement de choses à te dire, Mev. Tellement d'aveux, de sujets que tu ne connais pas, dont je ne t'ai jamais parlé. Savais-tu que tu avais réussi à refaire battre mon cœur ? Je ne le pensais pas et je ne cherchais pas spécialement à te le faire comprendre.