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ciel noir et mauvais présages pendus aux commissures de la voie lactée, yeong sent le néant en son bas-ventre le dévorer. et son cœur rime en une poésie torturée, les mots se cognent et se moulent comme pour que rien ne puisse dépasser. tout doit être carré, lui et son esprit que toute mélodie vient à censurer. il soupire, parce qu'en lui c'est le volcan, trop plein de fumée. et l'heure tourne alors que lui est déjà là, l'échine en peine, à se demander pourquoi. pourquoi est-il revenu ? pourquoi faut-il que ce soit maintenant ? maintenant que les nuits cessent de le mépriser. et puis finalement il se libère lorsque son oreille vient à se pencher, valse sur les vibrations de l'air qu'aucune chimère ne peut entraver. son monde à lui, son bout de paradis. il se concentre à tout en oublier, ses yeux pourtant ouverts ne perçoivent plus les halos colorés. et les minutes s'écoulent sans même qu'il ne puisse sentir le poids du temps tant lui-même est écumé. mais peut-être est-il l'heure pour lui d'affronter la réalité, celle que tout être humain représente pour lui un danger. et il le voit, l'autre, à bout d'iris. et ça le démange, son corps tout entier. comme marqué par une cicatrice si récente qu'elle ne peut être fruit du passé. et pourtant, malgré la lave qu'il sent à travers sa trachée, c'est un léger sourire qu'il dépose sur ses lèvres salées. à lui offrir le monde peut-être contre sa propre volonté. parce que c'est lui, parce qu'il est comme ça. parce que y'a des forces, physiques peut-être, qu'il est malheureusement incapable de contrôler. yeong peut bien rêver, il n'est pas cette âme froide et rigide qu'il se plaît à mimer. il est un aimant quand bien même il ne cesse de lutter. « c'est vraiment toi. » et les bonnes manières comme une punition viennent à le rattraper. il se lève et tend son bras pour l'inviter à s'asseoir à ses côtés. des manières qu'il est bien inapte à ranger. « tu n'as... » et sa tête en un mouvement brusque vient à pencher. « pas changé. » et si les mots n'ont de valeurs que celle qu'ont leur attribues, lui semble malheureusement savoir ce que sa conscience semble dégobiller. parce qu'il le sent se distiller, le poison que représente une affection incontrôlée.
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