C’est à la fois simple et enivrant d’être aux côtés de monsieur Dumas. C’est du moins ce que Carolina pense, tandis qu’elle se trouve à ses côtés, un immense sourire ornant son visage aux billes scintillantes.
— « C’est bel et bien moi. » Elle répond en retenant un petit rire, avant de secouer sa tête de gauche à droite, par leur facilité à communiquer ainsi en plaisantant, toujours avec bienveillance.
« Hum… Tu n’as pas tort. Il faudra que je t’appelle à l’aide. » Ses lèvres sont pincées et étrangement, s’il lui arrivait quelque chose, la psychiatre a immédiatement songé à lui afin qu’il la rejoigne, ce qui la perturbe. Puisqu’après tout, ils se rencontrent seulement aujourd’hui, ayant passé tout leur temps à échanger via la messagerie du réseau social de la ville.
« Je te promets de me reposer davantage. Je n’ai pas encore pris toutes mes marques au travail. » Être sincère avec lui n’est en aucun cas un problème, de toute façon, il sait par quoi elle passe.
« C’est une jolie manière de vivre sa vie. Tu es positif et obstiné, tout comme ta reine. » Elle lui offre un clin d’œil complice, avant de se saisir de son bras, dans le but qu’ils avancent ensemble, sans se perdre l’un l’autre.
« Ah oui ? Comment ferais-tu ? Je suis de taille moyenne, tu pourrais perdre ta reine dans la foule, prends garde. » De la malice s’installe dans son regard alors qu’ils avancent, cherchant le stand du chocolat chaud.
« J’ai testé et j’ai détesté venir en plein weekend. » Un rictus s’affiche même sur son visage en y repensant.
« Je crois que je suis restée dix minutes, histoire d’essayer de trouver quelque chose… » Fronçant les sourcils, elle reprend :
« Ah ! Non. Une jeune étudiante m’a accosté et m’a proposé de m’aider afin de dénicher un cadeau pour ma mère. » Carolina en lève les yeux au ciel.
« Ça n’a pas été un moment évident, mais j’essaye de brandir le drapeau blanc. J’en ai assez de lutter avec elle. » Raphaël connait les grandes lignes de sa relation avec cette dernière, du moins, il lui semble qu’ils en ont brièvement discuté via messages.
« Où est-ce que je mets toute la nourriture que j’avale ? » La psychiatre se met à rire.
« Je suppose que c’est grâce aux sports ainsi qu’au stress, dû au travail. » C’est moins amusant d’aborder cet aspect-là. Puis, elle rougit à ses mots, croise son regard et retient sa respiration tandis qu’elle sent son souffle chaud contre son visage. Son cœur à même un raté avant de se mettre à battre à la chamade dans sa poitrine.
« Oui. Tu as raison. » La brune essaye de se ressaisir.
« Aucune révérence mon roi, pas tout de suite en tout cas. » Tirant légèrement sur son bras en remarquant le stand, elle lui souffle :
« Regarde là-bas, à droite. Il me semble que c’est celui aux chocolats chauds ! » Montrer du doigt est impoli, alors elle lui désigne dans un mouvement de tête afin qu’il regarde dans cette direction.
« J’espère qu’ils en préparent toujours ou qu’il en reste. Autrement, je ne réponds plus de moi ! » Elle plaisante, se met à rire et l’incite à s’y rendre, puisqu’il s’agit du meilleur qu’elle n’ait jamais bu.