[ alierra ] nobody gets me, you do

j'ai tenté d'appeler le chef d'Ilan pour avoir des infos sur sa couverture, savoir si tout se passait bien mais faut croire que même en étant de l'élite des renseignements, il y a certains passes droits que je ne peux pas avoir. je raccroche donc le téléphone un peu saoulée, espérant que tout allait bien pour lui. je sors de chez moi, passe au Donovan's pour nettoyer et ranger quelques trucs et sur le chemin du retour, je me demande si c'est une bonne idée d'aller faire un tour au bal des pompiers. c'était le rituel qu'on voulait instaurer ensemble. on avait fait deux bals ensemble et on s'étaient bien amusés. on s'étaient alors jurés de le faire chaque année, ensemble, jusqu'à ce que la mort nous sépare... ça c'était dans la théorie où on passait notre vie ensemble, qu'on restait marié, que tu ne me quittais pas après m'avoir trompée. je prends quand même la route du bal, histoire de me dire inconsciemment que j'aurais fait ma part du marché, alors que techniquement je ne te dois plus rien. je me balade autour de la caserne avant d'entrer et de te repérer au loin, bonnet de père noël sur la tête. t'es beau. c'est indéniable. le sourire de cette petite fille et ton air mi concentré mi amusé qui se dessine jusque sur tes lèvres me rappelle le petit quelque chose que tu as toujours eu de plus que les autres. « j'ai rien dit encore » que je lâche sérieusement. je me penche à ton oreille pour que la petite n'entende pas. « ta licorne est horrible Brekker » je souris à la petite qui a l'air heureuse et me met à rire doucement. à ta demande, j'allais répondre par un gros tacle, comme j'ai l'habitude de le faire, un truc méchant, piquant mais je me ravise. tu sais quoi ? ce soir j'ai pas envie de me battre. « mh un chat. je voudrais un chat s'il te plait » que je te demande doucement, souriant, me calant contre le mur à côté de toi.