christmas dinner. (ouvert aux Adams)

T'es loin d'être un cordon bleu. Il faut bien reconnaître que quand tu te mets derrière les fourneaux, c'est plutôt catastrophique. Tu fais souvent cramer des choses. Pourtant, t'as voulu faire quelque chose de cool pour la fin de l'année et t'as demandé de l'aide à quelques Adams pour préparer un bon repas pour chacun. Juste les temps de cuisson et un oeil attentif pour ne pas mettre le feu à la cuisine. Présente dans la salle commune, tu t'appliques sur la décoration de la table parce que c'est beaucoup plus facile pour toi de t'attarder sur les apparences. Tout est rouge et doré, des couleurs que tu affectionnes particulièrement en cette période. Tu es quasiment certaine que tes biscuits seront beaux, peut-être même bons par contre, en ce qui concerne le boeuf bourguignon et les tagliatelles qui mijotent sur le feu, t'en es moins certaine. En cas où, t'as prévu d'appeler un traiteur pour rattraper le coup. T'auras au moins le mérite d'avoir essayé. T'envoies un petit message dans la conversation des Adams dans l'espoir que quelques têtes viennent se joindre à toi. Tu serais ridicule toute seule au milieu de cette grande table et les proportions seraient beaucoup trop importantes pour toi seule. T'es dans un mood de fête, un mood de convivialité. Ça fait quelques jours que tu as retiré tes béquilles et tu ne peux t'empêcher d'en profiter de toutes les manières possibles et inimaginables. La magie de Noël qui t'habite ! @"Adams House" #AdamsHouse #adamscalendar  

Y a eu quelques echos -merci au fait de crécher à la Adams de temps en temps-, sur un repas, confirmé par un message sur le groupe. L'appel à quelques volontaires-commis n'était pas venu jusqu'à moi, ou peut-être que j'avais filtré, assez consciente du fait qu'être la seconde, surtout dans une cuisine, n'était pas pour moi. Besoin de décider, d'agir, de tout goûter. J'suis pas des masses intégrée, et j'sais que jouer au tyran dans une cuisine pour une soirée censée être conviviale, ça va pas m'aider. Le profil doit être bas, dans l'ombre, particulièrement quand on a tendance à grincer des dents. Mais, Léonie, elle est solaire. Je suis même persuadée qu'on ne peut pas, ne pas l'apprécier. J'observe de loin et j'vois que s'articule autour d'elle, une somme de bonnes intentions. Ce repas en est une, par exemple. Alors on se pointe, mon éternelle salopette, mon pull de Noël et moi dans la salle commune. Un fin sourire amusé s'invite, lui aussi, à l'odeur des mets et à la vision de tout ce que t'as préparé. Miss sans gêne, dont la première parole est, les doigts soulevant le couvercle du bœuf bourguignon : « T'as mis du sucre ? » J'en ai le visage qui se teinte en rose plus prononcé, par la chaleur du plat. Aucun rapport avec la réplique. Ca sent bon, mais j'ai la critique facile. « Je lis plein de livres de cuisine. » Justifié. Je cuisine trop, aussi. « Je lis plein de trucs, tout court. » Et je me rends compte qu'on s'en tamponne de ma vie. Couvercle remis, épaules haussées, légères. « Enfin on s'en fout. » Le sourire est davantage marqué, quand j'abandonne la cuisine pour m'approcher de la table et de toi. D'une mimique, j't'indique que c'est du beau boulot. Noël, ce n'est pas ma fête préférée. De manière habituelle, ce n'est pas une fête adorée par les familles dysfonctionnelles. Mais j'apprends. Comme mieux le faire, qu'auprès d'une fille qui se débrouille pour nous faire un repas parfait ? Presque rieuse, mais on ne peut plus sérieuse :  « On ira les chercher par la peau du cul dans leurs chambres, s'ils se dépêchent pas. » Considère-moi comme à ton service, au service de Noël toussa toussa.

@Léonie Burgess

@Billie O'Malley est la première a arriver sur les lieux alors que les petites mains qui t'ont aidé cette après-midi s'enfuient à grandes enjambées pour aller se préparer dans leurs chambres respectives. Elle te parle de sucre alors que tu te retournes, bûche de Noël en mains. Cette dernière vient d'être terminée. Elle n'est pas magnifique mais, t'es persuadée que ça sera bon parce que c'est au caramel. Tu t'apprêtes à la mettre dans le frigo quand tu te rends compte qu'elle ne parle pas du dessert mais bel et bien du plat. Tes yeux s'écarquillent alors qu'elle continue son discours. Pardon ? Du sucre ? Non, j'ai pas vu qu'il fallait mettre du sucre...? Tu déglutis difficilement en essayant de mettre la main sur la recette. Forcément, c'est le bordel en cuisine. On ne peut pas dire que tu sois la nana la plus organisée qui soit. Tu laisses tes fesses se poser sur une chaise tout en soupirant, prenant ta tête entre tes mains. Billie doit voir à quel point tu es désespérée puisqu'elle rigole en disant qu'elle pourra toujours aller les chercher par la peau du cul si personne se pointe. Je crois qu'il n'y aura personne... Tout le monde sait que je ne suis pas très bonne en cuisine... Moue désespérée qui se colle à son visage même si tu esquives un petit sourire par la suite.

Noël, c'est à la fois compliqué et simple. Simple, parce que c'est magique, que ça ramène en enfance, et que ça permet de ressouder des liens de la façon la plus naturelle possible. Compliqué, parce que c'est beaucoup d'organisation, de stress, et que c'est pas toujours simple de faire face à la famille et de se montrer des plus avenants. En tout cas pour moi, c'est compliqué, mais peut-être que ce Noël ci allait tout changer. Pas vraiment grâce à moi pour avoir été un fils modèle pendant toutes ces années, mais grâce à Anaé qui arrivait à regrouper plus facilement ses grands-parents ainsi que tantes autour d'elle. Et moi par extension. Toujours est-il que cette année, Noël s'annonce un peu plus doux que les années précédentes, et ce, également grâce aux Adams. La confrérie ne manquait pas d'idées ou d'animations en cette période de fête, et ce soir le démontrait encore. Prévenu par la conversation de groupe et profitant de ne pas avoir Anaé ce soir - quoique cette fois, sa présence n'aurait rien changée au programme - j'étais revenu à la Adams après les cours, révisant mes derniers examens dans ma chambre en attendant de rejoindre les autres dans la salle commune. Une salle commune très joliment décorée que je découvre à mon arrivée sur place, et déjà occupée par deux demoiselles que je connais plus ou moins bien. « Billie Billie Billie ! Qu'est que tu lui as fait comme vacherie pour qu'elle est l'air si désespérée ? » Je me moque à moitié lorsque j'interroge la blonde, @Billie O'Malley, habitué à charrier. Possible qu'elle n'y soit pour rien, mais en tout cas, @Léonie Burgess semblait trop consternée pour que ça paraisse normal.

J'ai la malice à la bouche et les orbes qui se délectent du spectacle. Tout ce truc de faire plaisir aux autres, de le faire sans contrepartie, j'crois que ça me dépasse un peu. Pas suffisamment tournée vers autrui. Mais j'apprends au contact des étudiants notamment, et surtout des adams, qui ont ce truc qui les élève. J'espère au contact de leur lumière, capturer quelques rayons. Ce n'est pas pour rien que mes alliées les plus proches sont les plus candides d'Harvard. Alors j'accroche un rire léger quand tu cherches. « Non non.. c'est.. » J'essaye, de mon index qui désigne le plat salé, mais échoue à expliciter avant que ta silhouette ne s'affaisse. « C'est pas grave, j'suis sûre que ça va être très bon. » Et, au pire, mon palais est habitué à mes expérimentations ratées, il peut tout endurer. Ca ne pourra pas être pire que les mélanges sucré/salé que j'ai tenté l'année dernière. Ton désespoir, et les couleurs que je peux saupoudrer, parfois : « Attends, tu veux dire que j'suis personne ? » Les lèvres pincées dans une grimace vexée – exagérée. « Et que... » La voix d'Anders qui s'pointe, provoquant un rire. Tu vois, mes mondes qui s'entrechoquent car tu fais parti de cette confrérie désormais, ça me va. Ca me rassure, presque. Retour de regard vers la cuisinière. J'suis entre vous deux, et j'expose ma main ouverte vers Il pour écarter l'homme, l'air espiègle aux lèvres. « On va trouver mieux comme invité, j't'assure. » Une si belle table pour une experte culinaire en carton et Anders ; paye ta déception. Idée qui en fait hausser les sourcils. « Quoiqu'il peut être notre goûteur. » J'suis trop critique, je connais mes failles. Et, je vois surtout que ce n'est pas ce dont a besoin l’hôtesse. Voyez, j'apprends.


@Léonie Burgess  @Anders H. Wellington