under the influence (vega)

@Vega Pedraza | l'alcool qui empoisonne ton être, pas assez pour sentir le monde se presser de tourner trop vite, bien trop pour garder pour toi ces inhibitions. si la soirée bat son plein, tu te sens un peu trop à l'étroit dans cette foule dense et dansante, sous le volume assourdissant des basses qui cognent dans les tempes. verre d'alcool qu'un corps bouscule sur toi, raison de plus de t'écarter de cette mascarade de bonheur artificiel. gagner la salle de bain à l'étage, retirer ce t-shirt à l'odeur de vodka et profiter du pseudo calme que cet endroit t'offre. cul posé sur le rebord de l'évier, tu masses ta nuque, yeux fermés, à moitié fringuée, quand une présence fait son irruption. vega. poison tentant. attirante dans toute la haine qu'elle t'insuffle parfois. tu redresses ta carcasse avec ce sourire rempli de provocation. deux comètes qui menacent d'entrer en collision. aucun mot, juste ce visage qui défie la brune, diriger ton corps jusqu'à la porte que tu verrouilles. tu veux que ça explose à huit clos. imposer tes règles, ton temps de jeu, tirer sur la corde de sa patience. « un vrai face à face... il était temps. »

provocation qui se joue de part et d'autre de cet espace confiné, lutte des lionnes qui se tournent autour, à jauger qui sautera à la gorge de l'autre en premier, qui des deux aura l'ascendant sur l'autre. jeu dangereux, qu'importe l'issue, qu'importe l'ivresse, personne n'en sortira indemne. carcasse qui bouge lascivement devant ta proie, tu la toises, sourire carnassier que tu ne veux aucunement dissimuler. « absolument tous mes voeux, n'est-ce pas ? » tu approches bien près, trop près peut-être de cette zone de danger imminent. tu presses ton être contre elle, cherchant le conflit physique, ou peut-être autre chose, t'en sais rien. sans détourner tes prunelles sombres des siennes, trop fière de l'avoir enfermée avec toi pour ce duel. « surprends moi, j'ai envie de voir ce qui peut sembler fou à tes yeux. ».

under the influence
with @Kahena Malacki
warning : violence
the 10.12.2022 near the campus

vivre au rythme de la douleur,
admirer sur ta peau les couleurs,
persuadée que ce soir est venue ton heure.

se lancer tête baissée dans la confrontation, sortir crocs et griffes, la langue acérée, le venin prêt à être balancé. foncer dans cette pièce en la sachant là aussi, sans trop te poser de question, laisser ton instinct te guider au travers des émotions. ça fait des mois que ça dure, ce petit jeu. vous tourner autour, vous observer, comme des lionnes en cage affamées. alors elle est là, ta nourriture. face à toi. porte fermée à double tour, le corp de l’une offert à l’autre pour le meilleur et pour le pire. surtout pour le pire.

le rictus sur les lippes donne le ton, elle l’a bien compris, toi aussi. provocation avant de passer à table, quelque promesse envoyée à la volée, t’es prête à tout ce soir. ce qu’elle souhaite. le moindre de ses désirs. pourvu qu’il soit fou. les pulpeuses s’étirent en coin à sa question qui attend confirmation ; pas un mot de plus, seul ton regard qui détaille ses courbes, celles-ci mêmes qui viennent se presser contre les tiennes. et elle te demande de la surprendre ; toi, ça a le don de te faire rire. de ces rires agaçants, de ces rires qui font grincer les dents. « je te pensais plus intéressante que ça, kahena. tu me ferais presque regretter d’être venue là. » que tu lances. la main qui se pose sur sa poitrine, d’un coup sec une pression exercée pour la faire reculer. parce que tu peux lui offrir ce genre de corps à corps comme un tout autre. a sa guise. les deux peut-être même. les billes ne se défilent pas, en les siennes ancrées, l’air trop moqueur sur les traits.