Comme à chaque fois que tu n'avais rien à faire de particulier, tu t'ennuyais. Ce n'était pas comme si tu n'avais rien â faire du tout, les examens commençaient la semaine prochaine et tu devais réviser mais justement tu en avais ras le bol d'avoir le nez dans les bouquins. Tu voulais prendre un peu l'air et profiter des illuminations de Noël. Depuis les événements d'halloween, tu avais pris l'habitude de te balader un peu, ayant pour objectif de te débarrasser au plus vite de cette canne que tu te traînais partout comme un boulet. Ton état de santé impliquait que ta guérison était plus lente que la moyenne. Quand bien même tu savais que ta maladie pouvait fragiliser tes articulations - à plus forte raison que depuis l'accident tu n'avais plus du tout pratiqué d'activité sportive régulière - la simple idée de devoir marcher avec ça alors que tu n'avais que vingt cinq ans te tuait à petit feu. Aujourd'hui, tu t'étais mis dans la tête d'aller faire un tour à la patinoire. Danser te manquait, et le patinage c'était un peu pareil, non? C'était juste de la danse sur glace, rien d'insurmontable en somme. Tu ignoras cette petite voix qui te sussurrait que c'était une idée à la con, parce qu'en ce dimanche après-midi la patinoire allait être blindée. Il était fort probable que les bostoniens viennent en famille, tous âges confondus. Peu importe. Tu étais très peu sorti depuis Halloween, la perspective de te retrouver potentiellement coincé dans une foule te donnait des sueurs froides mais tu ne comptais pas pour autant rester enfermé chez toi. Tôt ou tard tu allais devoir affronter tes craintes. Pour le moment, il n'y avait encore personne. Tu pus choisir ta paire de patins presque sans encombres. Puis, plus tu t'approchas de la glace et plus ça se compliquait. Il y avait beaucoup de trafic, et tout à coup, tu sentis l'angoisse te prendre aux tripes. Les sons te parvenaient quelque peu déformés. Tu voyais flou, alors que tu t'accrochais à la rambarde comme si ta vie en dépendait. Tu te sentais comme paralysé, incapable de faire un pas de plus sur la glace.
@Alyssia Domingues
HJ : Merci à qui voudra sortir mon bonhomme de sa galère
(Rainier de Danemark)
PRINCE RAINIER
(THE PHOTOGRAPH)And I find it kind of funny, I find it kind of sad. The dreams in which I'm dying are the best I've ever had. It's a very mad world.