Feels like home ▬ ♪♫♪
Arrivés la veille, alors que la nuit commençait à tomber, ils n’ont pas fait grand-chose, si ce n’est passer la nuit dans leur chambre, et elle, elle a ruminé, même s’il a cherché à lui changer les idées. Malgré la fatigue du voyage qu’ils ont réalisé, elle s’est levée aux aurores, l’esprit toujours autant tourmenté. Pour aller passer trop de temps sous la douche, à se brûler la peau et à vouloir éteindre certains de ses maux. Et sur le fil du réveil de Sheng, elle s’est équipée, habillée de plusieurs couches de vêtements, consciente de combien le froid ici ne plaisante pas.
Puis elle est sortie de la pièce en articulant en un faible sourire qu’elle allait prendre l’air le temps qu’il finisse de se préparer. De toutes les façons, ici, il ne vaut mieux pas dévoiler leur proximité, ce choix de relation encline à l’impiété. Une fois dehors, elle se heurte à la beauté des paysages, à tout ce qui en son intérieur, fait rage. Le manque en premier, parce que c’est une chose qu’elle n’est plus capable de nier…
Lorsque ses yeux se posent sur les monts enneigés, en elle, il ne reste qu’une seule et unique émotion, c’est ici, chez elle. C’est la moindre des parcelles, qui l’appelle. C’est le vent, c’est l’éclat de la rivière dont elle porte le nom. Elle ne peut lutter contre cette impression, malgré tout l’amour qu’elle porte à sa vie sur Boston. A l’orée de l’entrée de la réserve qui l’a vue naître, elle entrevoit tout ce qu’elle est aujourd’hui, tout ce qu’elle aurait pu être. Ce qu’elle souhaite, et ce qu’elle regrette.
L’air souffle en une bourrasque sur son visage, fait valser ses boucles ébènes, sur lesquelles elle va placer, un bonnet de laine. Et quand elle entend derrière elle la porte de leur chambre s’ouvrir, elle laisse son regard glisser en sa direction, l’observe tandis qu’il referme et amorce une marche afin de la rejoindre. Durant cette brève attente, elle tortille entre eux, ses doigts, elle a beau avoir contacté l’un de ses cousins pour signaler qu’elle comptait venir fouler à nouveau leur terre, elle sait combien c’est délicat, à quel point, elle n’en a pas le droit.
Alors dans un effort pour ne pas lui montrer l’étendue de son anxiété, elle s’essaie à la légèreté à l’instant de lui demander, « Tu te souviens du chemin ? » puisqu’il est déjà venu jusqu’ici. Parce qu’il a été la dose de courage nécessaire pour qu’elle tienne tête à son père. Parce que cela fait déjà une année ou presque, qu’il est venu la récupérer dans ce tipi où elle tissait la couverture dont il lui a récemment parlé, et qu’elle n’en revient pas elle-même de tout ce qu’ils ont traversé. Surprise par l’équilibre étrange qu’envers et contre tout, ils ont réussi à se trouver. Pour la durée de cette escapade, son allié avant qu’il ne lui offre probablement une énième raison de vouloir, de sa personne, s’éloigner.
Puis elle est sortie de la pièce en articulant en un faible sourire qu’elle allait prendre l’air le temps qu’il finisse de se préparer. De toutes les façons, ici, il ne vaut mieux pas dévoiler leur proximité, ce choix de relation encline à l’impiété. Une fois dehors, elle se heurte à la beauté des paysages, à tout ce qui en son intérieur, fait rage. Le manque en premier, parce que c’est une chose qu’elle n’est plus capable de nier…
Lorsque ses yeux se posent sur les monts enneigés, en elle, il ne reste qu’une seule et unique émotion, c’est ici, chez elle. C’est la moindre des parcelles, qui l’appelle. C’est le vent, c’est l’éclat de la rivière dont elle porte le nom. Elle ne peut lutter contre cette impression, malgré tout l’amour qu’elle porte à sa vie sur Boston. A l’orée de l’entrée de la réserve qui l’a vue naître, elle entrevoit tout ce qu’elle est aujourd’hui, tout ce qu’elle aurait pu être. Ce qu’elle souhaite, et ce qu’elle regrette.
L’air souffle en une bourrasque sur son visage, fait valser ses boucles ébènes, sur lesquelles elle va placer, un bonnet de laine. Et quand elle entend derrière elle la porte de leur chambre s’ouvrir, elle laisse son regard glisser en sa direction, l’observe tandis qu’il referme et amorce une marche afin de la rejoindre. Durant cette brève attente, elle tortille entre eux, ses doigts, elle a beau avoir contacté l’un de ses cousins pour signaler qu’elle comptait venir fouler à nouveau leur terre, elle sait combien c’est délicat, à quel point, elle n’en a pas le droit.
Alors dans un effort pour ne pas lui montrer l’étendue de son anxiété, elle s’essaie à la légèreté à l’instant de lui demander, « Tu te souviens du chemin ? » puisqu’il est déjà venu jusqu’ici. Parce qu’il a été la dose de courage nécessaire pour qu’elle tienne tête à son père. Parce que cela fait déjà une année ou presque, qu’il est venu la récupérer dans ce tipi où elle tissait la couverture dont il lui a récemment parlé, et qu’elle n’en revient pas elle-même de tout ce qu’ils ont traversé. Surprise par l’équilibre étrange qu’envers et contre tout, ils ont réussi à se trouver. Pour la durée de cette escapade, son allié avant qu’il ne lui offre probablement une énième raison de vouloir, de sa personne, s’éloigner.
LE 25 12 2022
WindRiver Réserve
WindRiver Réserve
(Haiwee Wind River)