De ses iris elle sonde la vieille silhouette qui n’est pas si loin que ça, prête à disparaître dans une nouvelle allée, chose qui n’en fini pas de la désespérer. Il n’a clairement pas envie d’être là, elle est d’ailleurs convaincue qu’il se fiche totalement des courses qu’ils ont effectué. Plus encore lorsque Sheng se penche sur le charriot afin de le jauger, après tout, rien n’est de première nécessité.
« A défaut de retrouver le vieux débr… » Oh mais si elle sait où il est… Si bien que pour s’en assurer, elle en jette une œillade sur le côté, à la recherche de la carrure voutée. Mais tout ce qu’elle vient constater, c’est qu’à l’évidence, la poudre d’escampette, il l’a à nouveau utilisé. Si bien que l’amérindienne en crache un soupir dépité. Elle est maudite cette activité.
« Si on ne le retrouve pas, t’as qu’à laisser çà là. » Le regard noisette se replonge sur Sheng et elle hoche dubitativement la tête. Elle qui est si obéissante… Elle éprouve face à cette idée, un sentiment réticent. Sauf que d’un autre côté, c’est vrai que ce serait plus simple si elle le faisait.
« Et l’abandonner ? » Non pas le caddie, mais bel et bien le papi.
Et si elle s’en devient inquiète pour le fuyard, l’étudiant quant à lui se met en quête du dernier artéfact afin de compléter la liste de courses donnée en début de cette épopée.
« Ça vous va, agrumes ? » Et celle qui est toujours à leurs côtés hausse les épaules d’une nonchalance qui fait sourciller la Haiwee. Mais ce qui la turlupine d’autant plus, c’est le fait qu’avec cette énième bouteille d’eau de Cologne, il vient de signer la fin de leur petit jeu. Ce qui la chagrine, juste un peu. Elle avait déjà en tête, de la soirée, tout le reste.
« Fanfaronne pas, » une demande lasse mais aussi amusée,
« les dés étaient pipés. » mauvaise perdante qui ne peut pas se retenir de râler. Mais quand elle retrouve son vieillard, elle ne peut que s’approuver, oui, c’était pipé.
Cela dit, elle se résigne, levant les yeux au ciel,
« Allez, en caisse. » directive pour la fin des emplètes. Sur le chemin, elle attrape un autre paquet de piles, histoire d’achever sa propre liste. Une fois leurs courses payées, c’est à l’extérieur qu’ils finissent par se retrouver. En marche en direction de l’appartement de l’étudiant, la brune vient, maligne, lui souligner,
« Il me semble qu’on avait dit… Tout ce que je voulais. » comme si elle avait gagné, mais la vérité, c’est que c’est tous les deux qu’ils l’ont fait. Car leurs désirs et volontés savent si bien fusionner.
- JOURNAL: 1/1 REUSSI
- PILES: 2/2 REUSSIS
- DENTIFRICE: 1/1 REUSSI- POMMES: 1/3 REUSSIS
FIN DU RP