(libre) never give up

#rplibre

trop de pensées depuis la perte de ton cousin Kale. des choses que tu aurais préféré ne jamais voir au boulot. le souvenir de ce braquage encore marqué sur ta peau, que tu détestes de plus en plus chaque jour. ne pas vouloir inquiéter quiconque. ni ton frère, ni Elsie, ni Keelan qui a bien eu assez à gérer ces derniers mois avec son frère dans le coma. personne vers qui tu veux te tourner, estimant qu'ils ont bien assez à faire de leurs côtés. songer parfois à reprendre les combats illégaux, te rappeler que ça peut blesser ta copine, balayer ceci du revers de la main. opter pour la facilité. te battre contre ce sac, déverser toutes ces pensées négatives, donner des coups remplis de rage, de frustration et de tristesse entremêlées. te battre contre un démon qui ne répond pas vraiment, sans gants, à mains nues, pieds nus. tant pis si ça laisse des traces à terme. tu veux juste tout relâcher, sans prendre attention à la personne qui t'observe dans ton dos.

J'étais venue, en tenue de sport, prête à essayer un nouveau sport, me défouler. Peut-être que ça me ferait du bien, que ça m'occuperais un peu l'esprit. Trop de choses négatives s'étaient passés et me défouler m'avait été conseillé. Je suis là, dans un coin de la pièce, et j'observe aux alentours, jusqu'à ce que mes yeux tombent sur elle. Elle est là et ne donnerait envie à personne d'être à la place de ce sac. Quand moi je sais même pas où frapper ni par où commencer, elle s'y donne de bon cœur. Quand c'est un sac face à moi, je sais pas. Donner moi quelqu'un qui m'a fait du mal et là je suis une tornade. Je l'observe, sans même me rendre compte que je la fixe depuis un long moment.

HJ : je me suis permise !

les coups s'abattent sans une once de relâchement, comme si depuis le début du mois, tu avais fait en sorte de tout engranger au fond de ton être et que c'est désormais lui qui a le pouvoir, comme si tu n'étais plus maîtresse de ton propre corps. gauche, droite, uppercut, crochet, jab, front kick, tout y passe, dans un visage de haine que personne n'a jamais vu de toi, qui a l'honneur de rester digne dans toutes circonstances, te voilà accablée par tout ce que tu as contenu. le corps finit par se relâcher, le besoin d'eau se faisant ressentir, tu stoppes les mouvements du sac en appuyant ton corps dessus, avant de te retourner et de voir cette petite brune qui t'observe. un mince sourire que tu lui adresses avant de récupérer ta bouteille d'eau pour en vider une bonne partie du contenu. « nouvelle venue ? »

hj : tu as bien fait !