(scott) échappatoire

ECHAPPATOIRE
@Scott Guerin & @Juliet Wright

Tu es en retard pour aller en cours, c’est une habitude chez toi. T’as encore fait la fête hier soir, t’as trop aimé ton lit pour le quitter de bon matin. Tu as fais ce que tu pouvais pour en sortir et maintenant tu sais que tu vas encore devoir te trouver une excuse. Ton bouquin contre toi, tu essaies de te frayer un chemin parmi les étudiants. C’est là que tu le vois marcher dans ta direction à quelques os seulement et tu veux juste l’éviter toi. Tu le surveilles du regard et tu vois pas la porte ouverte devant toi. Tu fonces dedans et te la prend en pleine face. — " Putain ça fait mal ! “ Tu finis par terre, la main sur le visage et bien sûr au pied de Scott. T’aurais pas dû quitter ton lit.

Mardi.Deuxième jour de la semaine et déjà les nerfs à vif. C’est du moins, ce qu’il se dit. Qu’il est en colère. Comme si ça pouvait atténuer sa rupture avec Lena. Enfin, si on pouvait vraiment parler de rupture. Veste sur le dos, sac en bandoulière, le brun se mêle à la foule des étudiants, après un cours sur son option en archéologie amérindienne. Il ne fait pas tout de suite gaffe. Il ne la voit pas encore. Juliet. Si familière. Et puis, leur regard se croise. Quelques secondes, jusqu’à ce qu’elle se prenne une porte en pleine face. Sur ses lippes, flotte un sourire narquois. Le regard abaissé vers elle, il la regarde. Le cul par terre. Sans faire l’effort de tendre une main pour l’aider à se relever. « C’est m’voir qui t’perturbe. »

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Double choc, le premier de voir Scott et le second cette porte qui l’assomme. Main qui se pose sur le front et grognement qui s’échappe de tes lèvres. Tu as envie de disparaître, Scott te regarde et tu peux lire la moquerie dans ses yeux. Ça t’exaspère un peu plus. — " Va pas t’imaginer quoi que ce soit. Tu peux continuer ta route ! “ Tu essaies de te relever, essayant de ramasser ton livre. Tu titubes, la tête qui tourne légèrement et tu t’accroches au corps de ton ex. Tu es encore sonner et en même temps t’as juste envie de fuir. — " J’ai la tête qui tourne. “ que tu justifies après t’être rendue compte que tu es accroché à lui.

Regard noir sur sa carcasse. Elle lui en veut toujours Juliet. Lui le mec pas présent qui l’a délaissé du jour au lendemain, lui préférant ses potes. Pourtant, c’était bien partie tous les deux. Elle était plus jeune que lui et quelque part, ça ne l’avait pas dérangé. Son côté sans prise de tête, lui avait apporté une forme de paix. Elle qui était toujours partante pour sortir. Qui ne réclamait pas spécialement d’attention particulière. Seulement ça, c’était au début.   « Je m’imagine rien. J’constate que c’que je vois. » Il la surplombe la gamine. Se joue d’elle. Elle qui étrangement, le distrait.  Se redressant, la brune en vient à s’accrocher à lui. Et ça le fait sourire Scott.   « T’es pas obligé de mentir. » De sa poigne, il enserre son bras pour l’aider à se relever définitivement.

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Est-ce qu’elle vient de là ton erreur Juliet ? T’as juste voulu un petit peut plus de lui. De vous. T’as demandé à vivre des moments à deux, et t’as perdu tout le reste. Tu lui en veux encore aujourd’hui, vous étiez sur la même longueur d’onde, vous aimiez les mêmes choses et aviez le même train de vie. Tout c’était si vite fini par une place vide dans ton lit, un dîner avec toi même et des soirées chacun de son côté. Il est là dernière personne que t’as envie de voir. Pourtant cette fois tu n’as pas pu l’éviter. Tu cherches à le fuir et fini accroché à lui. Ce sourire qui te faisait craquer, t’agace aujourd’hui. T’as envie de lui faire avaler. — " Rêve pas, c’est loin de toi que je suis le mieux. “ Tu sens son bras te presser contre lui et tu ne bouges plus pétrifier par ce contact physique. — " Tu devrais me relâcher, je veux pas de problème. Tu es l’homme le plus convoité d’Harvard. “ Tu n’avais pas manqué les articles sur Scott dans Veritas d’ailleurs bien agaçant.

La rage dans ses prunelles. L’ombre la laisse cracher. Patientant jusqu’à ce que ce soit son heure. Emprise toujours marquée, il se rapproche très légèrement. S’abaisse pour ramasser son sac sans la relâcher. Et alors que les regards se détournent d’eux, il vient murmurer près de son oreille. Sa carcasse se déroulant à nouveau. « Alors pourquoi t’es toujours là ? » Les opales à nouveau en contact. « Tu pue la rancœur Juliet. » Sa voix est basse. Rauque. Tandis qu’en façade, ses lèvres n’expriment qu’un sourire taquin. Il ne sait pas très bien à quoi il joue. Ses comportements ont toujours été incontrôlables. Même pour lui. Il se laisse consumer par son impulsivité.

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Corps contre corps, tu sens son emprise toujours présente à la fois au tours de ta taille et sur toi. Tu le laisses ramasser ton sac. T’as un sacré mal de crâne là et pourtant tu voudrais avoir la force de le repousser. Seulement, il a ses pupilles ancré dans les tiennes et tu ne bouges pas. Tu le regardes en essayant de comprendre ce jeu auquel il joue avec toi. Tu laisses un sourire planer sur tes lèvres en répondant : — " Ça n’a jamais été moi celui qui fuyait de nous deux. “ C’est vrai que tu n’as même plus la force de lui faire ce cadeau. Qu’il disparaisse comme il l’a déjà fait. Et ces mots, l’intonation dans sa voix te fait frémir. Tu resserres ta prise contre lui et lâche d’une voix suave. — " Et toi les regrets Scott. “ Il devrait pourtant te laisser la, continuer à faire sa route comme il l’a fait jusque là. Seulement dans ses yeux, tu vois qu’il ne veut pas te lâcher pas maintenant.

Toujours cet air narquois sur l’ovale. Il flotte. La nargue. Face à lui, elle garde contenance. Expose sa colère refoulée. Encore une fois, il ne dit rien. La laisse parler. Là. Au beau milieu du campus. Camouflé par leur apparente façade. Un masque. A lui, elle s’accroche. Tente de jouer. De reprendre le contrôle. Et lorsqu’enfin, il parle, c’est d’un ton mêlant sarcasme et froideur. « La preuve. » L’endroit se fait presque désert. La foule bien à l’abri dans leur salle de classe. « T’es encore là.» La main maintenant toujours son bras, il caresse du pouce la pliure. « A ramper. » Sonne le glas. Les mots abattus sur son esprit, il la délivre. La repousse. « Les regrets c’pour les faibles. » Jeter contre elle, il savoure la saveur du son de sa réponse. Droit, il tend vers elle son sac.

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Scott. Vos regards ancré, chacun mène son combat. Lutte pour tenir le cap, ne rien céder. Tu restes forte et digne face à celui qui t’as le plus atteinte, brisé sûrement. Tu ne l’avoueras jamais. Pourtant l’emprise est toujours là, torture les boyaux comme un rappel sur le passé. Il joue avec toi. Se languit de ta douleur et se réjouie de ces actes. Mots qui glissent dans le couloir à présent désert. Mots qu’il lâche tel un serpent venimeux. Son pouce sur ton épiderme et tu ne montres rien aucune émotion bien qu’il ne fasse qu’accentuer le trouble de ces retrouvailles. Tu lâches un rire glaciale, foudroyant. ramper — " Ça c’est ce que tu aurais aimé que je fasse quand tu m’as ghosté.“ Tu lui offres un sourire rayonnant. Il te lâche et tu attrapes ton sac. Touché sa réaction le prouve. Tu fais un pas vers lui, mettant fin à cette proximité entre vous et glisse à son oreille dans un murmure : — " Mais c’est ce que tu es, Scott. Tu parles oh ça oui, mais quand faut être un homme, s’engager tu fuis comme un faible. “ Ta voix est neutre sans émotions alors que tu recules pour le fixer du regard, contemplant son visage inexpressif et pourtant tu sais qu’il ne fait que dissimuler.

Il se vide. Le couloir. Le bruit de la foule n’est plus. A la place, se dresse un silence qui résonne contre ses oreilles. Résonne soudainement, le rire empli d’une rancœur qui se répercute contre lui. Néanmoins, il reste de marbre. La juge de sa dominante hauteur. Elle qui s’approche. Réduit à néant la distance qui les sépare. Hissée jusqu’à lui, elle murmure. Elle balance son acide, avant de se reculer. Espère-t-elle que ses mots la touche ? Eux qui glissent sur sa carcasse sans aucun impact. Un rictus moqueur prend forme sur ses lèvres. « Avec toi Juliet. » Nonchalance dans sa froideur. Un pas. Il résonne sur la pierre. « C’est seulement avec toi. » Il amplifie. Déforme. Pour piquer. « Donne le nom qu’tu veux. De la faiblesse. » A présent à quelques centimètres d’elle, il la surplombe. « Rassure toi comme tu peux, mais la vérité reste la même. Et tu la connais. Au fond de toi. »