(Sarah & Jessica) Sur les pelouses ensoleillées

Sarah & Jessica

►Sur les pelouses ensoleillées

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Par cette belle journée d'été, je me baladais dans le campus afin de m'aérer un peu la tête. J'avais buché mes cours toute la matinée et je n'en pouvais plus. Il avait fallu que je sorte avant de développer une migraine.
Quelques étudiants paressaient sur les pelouses paisibles. Certains lisaient leurs cours, d'autres discutaient ou jouaient au cartes. D'un groupe s'échappait même de mélodieux accords de guitare.
Tout respirait la sérénité et la bonne humeur.
Même si cette ambiance était particulièrement agréable, elle me causait un petit pincement au coeur. Depuis que j'étais arrivée à Harvard, je n'avais guère réussi à nouer de relations avec les autres étudiants et parfois je me sentais assez seule. Il faut dire que j'avais toujours eu un tempérament très travailleur et je plongeais facilement dans mes cours, dont personne ne pouvait nier l'importance, au lieu de me forcer à sortir un peu de ma coquille.
Mais l'insouciance générale du faire son effet sur moi. A moins que le déclic ne provienne directement de la créature dont la seule vision m'enchanta.
C'était une très jolie brune au longs cheveux foncés contrastant avec la blancheur de son teint. Elle était adossée à un arbre, assise sur le tapis formé par l'herbe, et lisait un livre d'une épaisseur impressionnante. Une robe noire simple mais sexy lui arrivait aux genoux, serrant d'assez près sa fine taille. De ses manches courtes jaillissaient de belles épaules nues et laiteuses. A ses pieds des chaussure à talon, noires également.

Sans trop tergiverser, je m'installais non loin d'elle sur le gazon.
Je profitai du regard curieux qu'elle leva un instant sur moi pour lui lancer :
"il fait beau n'est-ce pas ? ça fait plaisir un temps comme ça"

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FICHE BY LAVENDER J. TREVENA

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Sarah avait eu un cours cette matinée-là. Elle avait été assidue et pourtant, même en sortant de la classe, ce n’était pas le repos qu’elle espérait, mais continuer d’étudier. Parce que oui, elle n’avait pas qu’un seul cours après tout et elle avait des tonnes de lecture pour les autres cours. Cependant, elle ne se laissait jamais abattre, c’est bien ce qui l’aidait à survivre dans cet univers.

En sortant de son cours, elle réalisa à quel point il faisait beau. Elle aimait adapter la température à ce qu’elle devait faire. Étudier par exemple, il était si agréable d’étudier au grand air. Sans se poser davantage de questions, elle s’aventura sur la verdure de l’Université pour se trouver un coin tranquille où s’installer. Elle finit par repérer un arbre et s’y dirigea et elle s’y adossa. Elle savoura un petit moment ce temps estival. Elle se perdit un moment en observant les bâtiments, mais aussi des réparations que l’on faisait ici et là. Sarah pinça les lèvres et secoua la tête. Pas question de penser à cela maintenant. Elle sortit donc un épais volume de son sac pour se mettre à faire ses lectures de cours.

Cela faisait un petit moment qu’elle lisait, elle avait fini par arrêter de regarder les gens qui passaient près d’elle. Concentrée, mais finalement un mouvement sur le côté attira son attention, on venait de s’asseoir pas trop loin. Elle observa rapidement la jeune femme et avant de pouvoir retourner ses iris clairs sur son livre, l’inconnue s’adressa à elle. Sarah eut alors un sourire, elle n’était pas très difficile d’approche et pourquoi être de mauvaise humeur contre une personne qui ne fait que parler du beau temps? Il lui arrivait d’être dans des mauvais jours, mais la température aidait à être heureux parfois. À ses mots, elle acquiesça d’un léger mouvement de la tête, signifiant qu’elle était aussi d’accord.

«-Je suis bien d’accord. C’est une température agréable, ça rend de bonne humeur.»

Cependant, parler de la pluie et du beau temps, cela a ses limites. Croyant que la jeune femme ne voulait que témoigner de cette magnifique journée, Sarah lui sourit de nouveau et se repencha sur son livre.

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Sarah & Jessica

►Sur les pelouses ensoleillées

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La belle étudiante avait replongé les yeux dans son livre. Son regard à la clarté si limpide m'avaient rendue encore plus frémissante et son doux sourire m'avait encouragé.
Pourtant j'hésitais encore à lui parler à nouveau, j'avais si peur qu'elle trouve mon attitude ambiguë. Néanmoins je savais que dans ma situation c'était le risque inévitable dès que je voudrais me diriger vers une relation sentimentale.
A force de réfléchir, je n'osais plus rien dire car la jeune fille paraissait à nouveau entièrement prise par sa lecture.
Je me contentais alors de la regarder à la dérobée tant j'aimais me rassasier de sa beauté. Mais ma situation devenait de plus en plus inconfortable.
Je n'avais pas comme elle un livre qui puisse me donner une contenance et je tremblais que mes coups d'oeil incessants dans sa direction soient remarqués.
Et ce qui devait arriva. Son regard trop clair heurta brutalement le mien alors que je m'attardais à contempler les courbes si bien proportionnées de son corps.
Rouge comme une pivoine, je piquai du nez et arrachait nerveusement quelques brins d'herbes, cherchant désespérément quelque chose à dire pour faire diversion, mais sans que le moindre mot ne vienne à ma bouche

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FICHE BY LAVENDER J. TREVENA

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Sarah retourna dans les lignes de son épais volume. Cela prit tout de même du temps avant qu’elle réalise qu’elle était observée. En fait, c’était vraiment la sensation de se sentir regarder qui la fit relever la tête vers la personne la plus proche d’elle, soit la jeune femme qui avait pris place dans l’herbe près d’elle.

Leurs regards se croisèrent et Sarah vit tout de suite la jeune femme rougir. Pourtant, Sarah ne pensa pas que c’était parce qu’elle l’observait, prenant plutôt sa réaction comme de la timidité, Sarah l’interrogea doucement.

«-Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous?»

C’était dit de façon très aimable, Sarah n’était pas de celle qui se fâche pour un rien ou qui s’irrite lorsqu’on la regarde, d’autant plus qu’elle ne savait pas vraiment ce qui se passait dans la tête de l’inconnue. Le soleil rend de bonne humeur à ce que l’on dit et c’était bien pour cette raison précise que Sarah était de bonne humeur. Il y avait des jours où elle aurait été un peu moins délicate dans sa demande. Elle regarda rapidement autour d’elle, c’était une assez grande école après tout, elle reposa alors une question.

«-Vous vous êtes perdue? Le campus est énorme ici, ça m’arrivait souvent quand je suis arrivé…»

Elle disait cela et pourtant, elle ne savait même pas si elle était nouvelle. Peut-être qu’elle ne l’était pas… après tout, ce n’est pas rare de rencontrer quelqu’un qui est ici depuis des années et qu’on ne l’ait jamais vu. Pourtant, elle prit le risque de lui demander, en même temps, cela retirerait peut-être le malaise qu’elle ressentait.

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Jessica W. Collins a écrit:
Sarah & Jessica

►Sur les pelouses ensoleillées

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Je soupirais de soulagement intérieurement. La belle inconnue ne semblait pas se formaliser de mon étrange attitude, même si les questions qu'elles me posaient témoigner de son étonnement vis-à-vis de celle-ci.
Je saisis l'occasion tendue en me rapprochant d'elle pour m'assoir à son côté et lui répondre.
Faire quelque chose pour moi ?
A la vérité j'aurais eu tant de demandes informulables à lui faire...
Oh vous être très gentille, en fait... je...
J'hésitais un long moment puis comme elle me demandait si j'étais perdue, jetant ma pudeur aux orties, je lui dévoilais tout, du moins tout ce qui pouvait décemment l'être.
"Je ne suis pas vraiment perdue, mais un peu quand même. Enfin disons que je sais ou est ma chambre universitaire, il n'y a pas de soucis !
En fait je ne suis arrivée que depuis la semaine dernière à Harvard et c'est vrai que tout me parait si grand ! Je n'arrive pas à m'y retrouver dans le campus. Et puis aussi je n'ai encore parlé à personne. Je suis assez timide c'est vrai, mais là je commençais à étouffer ! Ca me fait du bien de vous parler. Quand je vois le beau temps qu'il fait aujourd'hui, ça aurait été trop triste de rester seule tout le long de cette journée !".
Je me repris, mon coeur avait parlé si vite, devançant le contrôle de ma pensée. J'avais honte maintenant, la jolie étudiante devait me trouver terriblement nunuche.
Sans oser la regarder de peur de trouver de la réprobation dans son regard, j'enchainais sur un discours que j'espérais plus posé.
"Sinon moi c'est Jessica ? et vous ? vous suivez quelle diplome ? moi je suis en première année de sociologie. J'imagine que vous êtes depuis longtemps à Harvard ?"

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FICHE BY LAVENDER J. TREVENA

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