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Je reçois un message de Yanis. Ce soir, nous avons un invité. Sur le principe, ça ne me dérange pas, j'avais déjà une idée de ce que je voulais cuisiner et une personne en plus, ce n'est pas un problème. Mais quand je vois le prénom de celle-ci sur l'écran de mon téléphone, je marque une petite pause. La dernière fois qu'il est venu, j'ai cru que je perdrais mon calme à cause de détails qui peuvent être insignifiants pour certains. Mais pour d'autres, ça devient compliqué. Je me souviens encore de la seule fois, ce jour-là, ou je me suis sentie faiblir. Il passait derrière moi pour rejoindre Yanis dans le salon, et je me suis laissée envouter par l'odeur de son parfum. Des images qui se sont créés dans ma tête alors que je tenais mon verre de vin. Il m'a échappé. Comme la situation. J'ai encore l'image du verre qui tombe, du regard échangé avec Ezekiel qui avouait presque "pourquoi" et mes balbutiements quand Yanis est entré dans la cuisine pour me demander ce qu'il se passait. Je ne dois plus me laisser emporter par mes émotions. ni mes désirs. Ezekiel est un ami de Yanis et je sais très bien que la moindre incartade lui sera reportée. Je ne me vois pas perdre la vie que je mène actuellement. Gâcher tant d'années de cette manière.
Toute la journée, je me suis martelée l'esprit pour me motiver. J'ai terminé la journée relativement tôt pour pouvoir faire les courses sur le chemin et préparer un délicieux repas. Même si je ne mange pas de viande, j'ai récupéré de quoi faire plaisir à ces messieurs. Je m'attèle au repas. Message de Yanis : J'ai un peu de retard, mais je me dépêche. Urgence à l'hôpital. ça commence bien... Quand le repas est prêt, j'enfile une tenue plus appropriée. Et quand ça sonne à la porte, je remarque mon reflet dans la porte d'entrée. * mince * on avait dit plus d'erreurs et je me rends compte que la robe est peut-être longue mais moulante. Que mon chemisier est peut-être simple mais un peu transparent, un peu ouvert. Je n'ai pas le temps. Je décide de me décoiffer, désorganisant ma masse capillaire pour ne pas paraitre trop apprêtée et je referme un bouton supplémentaire pour cacher la naissance de ma poitrine. J'ouvre la porte. J'ai l'impression que l'air me manque. - Bonsoir, Ezekiel. Grand sourire. Je suis ravie, ça, c'est certain. - Entres, vasy. Yanis ne va pas tarder, il a eu une urgence à l'hôpital. que je m'empresse de lui dire alors que je recueille sa veste pour l'installer sur le porte manteau.
Je ne perds pas de temps dans le vestibule et marque une distance raisonnable en allant en direction de la salle à manger. Occupons l'espace. nos esprits. - Tu veux prendre un verre de vin ?
@M. Ezekiel Emerson
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