(travis) + we don't need to speak

TRAVIS & ASHA
Le silence est pesant à la bibliothèque universitaire pourtant tu sais qu’il suffit qu’on entende une seule mouche voler pour que la vieille MacCarty hurle le terrible « sileeeeeeeeeeeeeeeeence » qui perce les tympans de tous les étudiants. Tu feuillettes un bouquin sur l’histoire du tissu tout en prenant des notes afin de préparer ton futur projet que tu dois présenter dans deux semaines. Ton téléphone vibres sur la table et tu t’empresse de l’attraper avant que le vieille te remarque. Travis te demande où tu es, tu pianotes quelques mots sur ton clavier « à la BU. » Ce mec c’est un peu ton opposé, un mather qui passe le plus clair de son temps à s’amuser. Pourtant tu sais bien qu’il est pas con et qu’il pourrait s’assurer un avenir meilleur si il arrêtait de faire toutes ces conneries qui le classe chez les « pas fréquentables d’Harvard », toi tu t’en fous un peu qu’il soit fréquentable, tu l’aimes bien c’mec. Tu regardes autour de toi, y a pas beaucoup de monde, faut dire qu’avec le temps qu’il y a dehors y a pas grand monde qui viendrait s’enfermer pour bosser, des gens comme toi, des acharnés. T’es bien consciente que y a des moments où tu dois lever le pieds mais t’as peur de ne pas réussir, t’as toujours été ambitieuse, peut-être ce qui te définis le mieux. La porte de la BU s’ouvre sur Travis, alors tu lui fait signe de te rejoindre en faisant un peu de place à côté de toi.

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Library ? I don't understand, sorry.

Après avoir passé plusieurs heures à vendre ce qu’il lui restait afin d’arrondir son fin de mois, Travis n’avait plus rien à faire. Le reste des Mather devaient encore dormir, en loque qu’ils étaient. D’accord, il était loin d’être tôt, mais ils n’étaient pas non plus connus pour se lever aux aurores, plutôt pour s’y coucher.
Observant son téléphone, assis sur un muret, casquette sur la tête, Mikhaïl cherchait dans ses contacts quelqu’un qui pourrait être libre. Non pas qu’il n’aimait pas être seul, il aurait pu retourner se coucher, mais pour une fois qu’il était levé, autant utiliser cette journée. Pour aller en cours ? Ca, ce serait un jour peut être, et plus du gâchis de temps qu’autre chose. Ah tiens ! Asha. Il ne la voyait pas tout les jours, alors autant profiter de sa liberté du moment. Par contre, il doutait qu’elle soit libre, cette jeune femme était si à fond dans ses études, sa vie était tellement bien rangée, qu’elle devait être encore entrain de réviser. Il décida tout de même de lui envoyer un message.
Son instinct lui avait dicté la bonne chose ; elle était à la BU, et surement encore plongée dans de nombreux livres. C’était à la fois respectable de voir quelqu’un d’aussi impliquée, mais peut être légèrement inquiétant aussi. Après une hésitation, la BU n’étant pas son lieu favori, il décida de se mettre en route ; il n’était pas très loin.
Une fois arrivé, fidele à sa discrétion habituelle, on n’entendit que lui ; déjà parce qu’il venait de se manger le coin d’une table, et que du coup, il jurait comme un charretier.
« La con de ….fais chié ! »
Seulement, ce n’était pas vraiment l’endroit pour le faire, et la vieille harpie ne tarda pas à pointer le bout de son nez dans sa direction alors qu’il venait de repérer Asha et allait vers elle.
« Monsieur ! Vous êtes dans une bibliothèque ! »
Travis se retourna, levant un sourcil. Elle voulait quoi, celle la ?
« Eeeeeet ? »
On voyait clairement à son ton qu’il se fichait royalement de sa tête. Il avait bien appuyé son mot à rallonge, et la regardait d’un air clairement provocateur. Ce n’était même pas fait exprès, c’était juste du Travis pur et simple. Sans attendre de réponse, il se dirigea vers Asha, qui était, comme il s’y attendait, au milieu de ses livres.
« Quelle vieille bique, putain ! »
Il s’assit là où elle lui avait laissé de la place, et croisa ses bras sur la table, la tête dessus. La vieille le surveillait toujours de loin ; peut être parce qu’il n’avait pas retiré sa casquette, son « couvre-chef » comme elle dirait surement. Lui, n’y pensait déjà plus.
« Encore dans les livres ! Faut te détendre ma petite Asha. »

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TRAVIS & ASHA
L’arrivée de Travis fut fracassante, enfin c’est plutôt contre le coin de la table qu’il avait l’air de s’être fracassé, la vieille MacCarty râlait comme un pou et ça te faisait doucement rire, tu observais l’échange entre ton ami et l’autre vieille truie avant de replonger dans ton bouquin notant les choses à retenir sur ton calepin. « Quelle vieille bique, putain ! » tu n’aurais pas dit mieux, tu relèves la tête en riant doucement, c’est vrai qu’elle est chiante et tu te doutes bien que c’est une vieille fille, tu regardes en sa direction discrètement et siffle « mal-baisée » entre tes dents afin que seulement Travis puisse l’entendre. Il s’asseyait face à toi et posait sa tête sur ses bras en regardant du coin de l’œil la vieille « Encore dans les livres ! Faut te détendre ma petite Asha. » tu posais ton bouquin, le crayon en guise de marque page. C’est vrai que tu bossais trop, que tu ne prenais pas le temps de te reposer, pourtant t’aimais ce rythme de vie, t’étais toujours à fond dans tout ce que tu faisais et il faut croire que c’est ce qui te faisait vivre. Pourtant des fois tu avais cette sensation d’être finalement seule, les gens sortaient pendant que toi tu bossais, les cours ou au Lord. « Ahaha, t’as pas tort... j’le sais. » t’esquissais un sourire, t’étais quelques peu gênée dans ce genre de situation, t’aimais tout pouvoir gérer dans ta vie, pourtant ce n’était pas toujours facile. « Tu as quelque chose à proposer où on reste là à chuchoter pour ne pas se faire virer par l’autre vieille. » Elle était lourde et tu avais bien souvent du mal à la supporter alors pourquoi pas s’échapper un instant de la terrible prison qu’était la BU lorsque la terrible MacCarty se transformait en dragon.

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Library ? I don't understand, sorry.

Au « mal baisée » de Asha, Travis ne put s’empêcher de rire, toujours aussi discrètement, ce qui lui valu un regard noir doublé d’un froncement de sourcils par la vieille qui était visée. En retour, Mikhaïl lui tira la langue entre ses doigts en forme de peace, d’un geste bien vulgaire, comme pour appuyer les dire d’Asha. D’ailleurs, il remit son regard sur elle, d’un air soupçonneux...
« Compte pas sur moi pour arranger ça…»
Rien que d’en émettre l’idée, lui fit avoir une mimique de dégout profond. Non, c’était juste inimaginable. S’imaginer se réveiller un matin, se retourner, et voir le corps de l’affreuse garde du corps des livres nue à lui faire un clin d’œil, non et re non, même en aillant bu fumé, en étant s’être piqué, jamais il ne le ferais. Même pour de l’argent, même pour une dose ! D’ailleurs en parlant de se piquer, Travis avait encore une légère marque bleue, tirant sur le violet au creux du bras. Il s’était habitué à la voir, mais n’était pas imprudent non plus ; il savait se gérer, et attendait toujours que la marque commence à s’effacer avant d’y repiquer ; il tenait à garder son bras, tout de même.
Une bonne chose de fait ; Asha acquiesçait le fait qu’elle était bien trop préoccupé par ses examens, alors qu’elle était déjà très doué, et pouvait carrément souffler un peu, du moins, Travis ne supporterait pas de rester toute la journée à la regarder feuilleter ses bouquins. Ou alors, il dormirait à coté, ouais, ca pouvait être une bonne idée de rattraper son retard à lui, son retard de sommeil.
« Tu as quelque chose à proposer où on reste là à chuchoter pour ne pas se faire virer par l’autre vieille. »
Il ne lui en fallut pas plus pour voir là une perche tendue pour refaire râler sa nouvelle amie enrobée.
« Parce que tu crois qu’elle va faire un truc celle la ! »
Cria t-il à moitié, avant de faire un grand sourire à Asha. Lui se taire ? Non non, jamais. Ce n’était pas tant un esprit de rébellion qu’il montrait ; quand on lui montrait que son comportement emmerdait, il en rajoutait des couches et des couches. Je vous raconte pas quand il n’aime pas quelqu’un, ca deviens juste la troisième guerre mondiale. Ce qu’il n’avait pas prévu par contre, c’est que le dragon n’était pas seul dans sa ligue anti-Travis, et qu’elle alla chercher sans rien dire un fonctionnaire de l’école pour le mettre dehors. Mikhaïl regarda l’homme approcher, avant de se tourner vers Asha.
« Ouais en fait, j’crois qu’on va bouger hein…»
Et au plus vite aussi, ca serait bien !

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