Remettre de l'ordre dans le chaos, de faire la lumière sur une situation obscure, il faut croire que encore une fois, vous vous rejoignez sur certains points. C'était en tout cas l'objectif que tu poursuivais en tant que - futur- journaliste. Pour cela tu n'hésiteras jamais à t'approcher des abysses, voire y plonger, tu le savais au plus profond de toi. Tu souris quand la jeune femme exprima son regret de ne pas avoir profité des donuts. "Je ne pense pas qu'on ait besoin de vandaliser un endroit au hasard et faire appel à des volontaires pour tout remettre en état afin profiter des donuts." Tu dis alors, tournant la tête vers la brune. "Je peux tout simplement vous offrir un café." En tout bien tout honneur bien entendu, puisque ton cœur était déjà pris. Tu lui proposais une session de rattrapage, ni plus, ni moins. "Vous voyez moi aussi je peux aller droit au but." C'était, bien sûr, quand tu n'étais pas obligé de te perdre dans des explications complexes parce que là, il valait mieux s'accrocher tant tu t'expliquais comme un manche. "En ce qui me concerne je préfère une personne qui s'exprimera sans détour plutôt que quelqu'un qui préférera manier la langue de bois, j'en côtoie assez comme ça." Tous ces ronds de jambes et ce langage de politicien avait tendance à te fatiguer plus qu'autre chose, pourtant avec le rôle qui t'attendait tu allais bien devoir apprendre à faire avec, malgré la flemme. Tu te contentas de sourire d'un air mystérieux quand la doctoresse te demanda si tu avais encore bien des secrets. "Si je vous en dis trop, je serai dans l'obligation de vous faire disparaître." Tu dis, très sérieusement, guettant une potentielle réaction de sa part. "Je plaisante." Tu ajoutas, même si cela te paraissait évident. Tu compris bientôt que de toute façon tu n'avais pas intérêt à faire disparaître la doctoresse pour de bon sous peine d'avoir ta sœur sur le dos. En effet, la brune réagit lorsque tu révélas le nom de ta sœur et sembla enfin comprendre qui tu étais. "Bingo!" Tu commentas quand elle fit le lien entre ton nom de famille et tes titres. De cela tu n'en tirais aucun orgueil, tu appréciais ton anonymat. D'une certaine façon, en restant anonyme, tu pouvais bénéficier d'une plus grande liberté. "Je suis désolé." Tu répondis, sincère, quand elle te révéla être une orpheline. D'une certaine façon tu comprenais. Tes parents étaient peut-être bien vivants mais ce n'était pas pour autant que ton père t'avait donné de l'attention. Tu avais souffert de ce manque toute ta vie , tu t'étais construit autour de cette blessure. Tu avais eu d'autres figures d'attachement, d'autres modèles. Ton grand-père, par exemple. "Est-ce que vous avez essayé de savoir qui ils sont, de les retrouver pour comprendre pourquoi?" Les raisons de cet abandon. Toi, tu avais besoin de réponses pour trouver une certaine forme d'apaisement mais peut-être qu'elle fonctionnait différemment. Il y avait après tout des vérités qu'il ne valait mieux pas découvrir.
@Meryana-C. Hutton (Rainier de Danemark)
PRINCE RAINIER
(THE PHOTOGRAPH)And I find it kind of funny, I find it kind of sad. The dreams in which I'm dying are the best I've ever had. It's a very mad world.