Un Havre de paix (Meryana)

21/07/2022

Environs de Boston, la forêt enchantée ☆ Jeudi 17 novembre 2022 ☆ Soirée

Tu étais encore à l'hôpital quand tu avais entendu parler de ce lieu qui venait d'apparaître presque par magie. Forcément, comme tout ce qui était nouveau en règle générale, tu avais voulu aller voir mais tu ne pouvais pas. Tu prenais donc ton mal en patience, tout en te disant intérieurement que tu irais visiter et prendre quelques photos aussitôt que tu en auras l'occasion. Tu avais encore mal dans les jambes quand tu marchais, aussi les longues promenades à pied ne pouvaient que te faire le plus grand bien. Tu avais gardé le lit pendant plusieurs jours, avec très peu de déplacements possibles alors forcément le manque d'activité physique se faisait rapidement sentir. Tu voulais remettre la machine en route et tu comptais bien allier l'utile à l'agréable. Tu n'avais pas demandé à quelqu'un de ton entourage de t'accompagner, la photo était une des rares choses que tu ne partageais pas. C'était ton jardin secret, ton truc à toi, ton hobby pas touche même si tu espérais en faire ton métier en sillonnant les différentes zones de conflit à travers le monde pour capturer des images inédites et réaliser des documentaires. Peut-être que dans le cadre de ton boulot tu devras passer au numérique mais dans le cadre de tes loisirs, tu restais fermement accroché à l'argentique et tu n'en démordais pas, de ton point de vue le développement des images en lui-même faisait partie du job. Tu étais donc parti à l'aventure en solitaire, ton appareil photo accroché autour du cou et tu posais ta canne contre un arbre ou contre un muret quand tu effectuait des prises de vue. Tu étais tellement concentré sur ta tâche que tu ne vis pas tout de suite qu'il y avait une autre personne et ce qui devait arriver arriva : en reculant pour prendre un meilleur angle, tu bousculas la personne en question. "Désolé." Tu t'écrias en t'éloignant d'un bond. "Je suis confus, je ne vous avais pas vu. " Sans blague. Tu étais en réalité trop focalisé sur cette décoration lumineuse que tu essayais de capturer pour calculer le monde extérieur.

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(Rainier de Danemark)

PRINCE RAINIER
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And I find it kind of funny, I find it kind of sad. The dreams in which I'm dying are the best I've ever had. It's a very mad world.

Mer 16 Nov 2022 - 0:46

Un havre de paix.

@Rainier de Danemark

Tout le monde ne faisait que d’en parler. Aux urgences, elle percevait des brides de conversations au sujet de ce lieu éphémère et enchanté, qui avait pris forme aux environs de la ville. Et si Anna s’en moquait royalement pour finir par en avoir assez de n’entendre ses collègues et patients converser uniquement sur cet endroit, elle a terminé par prendre une décision : celle de s’y rendre afin de comprendre. C’est comme si elle allait élucider un mystère, et cela, seule bien entendu. Car elle leur a demandé de se taire, de se concentrer, mais aussi d’alimenter leurs conversations avec d’autres sujets, parce qu’elle en avait plus que marre de cette fichue forêt. La petite brune était même prête à monter au front afin de la dézinguer, notamment au sujet de sa mise en place, mais elle s’est tu. Sans doute parce qu’elle se doutait que sa curiosité prendrait le pas sur le reste, comme souvent. Où alors, qu’à cause de son impulsivité, elle finira sur un coup de tête de se lever de son divan pour enfiler une paire de baskets et aller voir par elle-même.
Se réveillant après une garde des plus épuisantes aux urgences, étant spécialisé en traumatologie, la brune se saisit de sa télécommande pour mettre l’une des chaînes d’informations en continu qu’elle a l’habitude de voir. On y traite de la Russie et de l’Ukraine, ce qui ne la ravit pas, quand sur le bandeau se trouvant en bas de l’écran, on rappelle aux habitants de Boston et ses alentours que le Great Blue Hill via le Skyline Tail a toujours lieu, pour le mois de novembre uniquement.
— « Et merde ! » Elle jure, siffle entre ses dents pour bondir de son assise, éteindre sa télévision et se rendre dans sa salle de bain afin de se préparer, de se doucher et de se changer. Il est hors de question qu’elle soit plus idiote qu’un autre alors, connaissant Boston, elle s’empare une fois prête de ses clés de voiture pour se garer près du lieu dit et commencer à marcher, ses poings enfoncés dans ses poches. Si elle ne pense rien découvrir d’exceptionnelle au début, elle change d’avis grâce aux illuminations présentes. Ses billes maronné s’écarquillent et sa bouche se décroche alors qu’elle s’évertue à continuer d’avancer en prenant son temps. D’ailleurs, il semble suspendu, durant sa balade en solitaire et cette sensation, à ses yeux, n’a pas de prix. Fermant durant une fraction de seconde ses paupières, un sourire s’imprimant sur son visage, Anna-Katrina sort finalement de son rêve éveillé lorsqu’on lui rentre dedans.
— « Aïe ! Pu… » Mais elle n’achève pas son mot, vulgaire qui plus est, pour se retourner et faire face à celui qui l’a bousculé. « Non, à l’évidence, vous ne m’avez pas vu ! » Elle rétorque sa main droite se trouvant positionner sur son bras gauche, qu’elle frotte, par le choc qu’il a reçu. « On se connait, non ? » Elle lui demande immédiatement sans cérémonie pour froncer ses sourcils et réfléchir. « Vous n’auriez pas fait un tour aux urgences par hasard ? » Anna le sait, son visage lui est familier et si elle l’a connu quelque part, c’est fatalement à son travail.

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21/07/2022

Environs de Boston, la forêt enchantée ☆ Jeudi 17 novembre 2022 ☆ Soirée

Ce qui devait arriver arriva. Tu étais tellement absorbé par les lumières et les couleurs que tu n'avais pas vu cette personne que tu venais de percuter. Ton cœur manqua un battement tandis que tu checkais rapidement que la collision n'avait entraîné aucun dommage - tu venais de sortir de l'hôpital et tu avais déjà dû y retourner pour te faire recoudre, tes points de suture avaient lâché quand tu t'étais rendu au Queer Lips pour donner un coup de main suite au vandalisme qu'ils avaient subi suite au match. Un bref soupir de soulagement s'échappa de tes lèvres quand tu te rendis compte que tu n'avais rien. Tu t'empressas alors de t'excuser auprès de l'inconnue que tu avais bousculée - pour le coup c'était entièrement de ta faute. "Encore désolé" tu balbutias à nouveau, toujours aussi confus. Merde alors, tu n'étais quand même pas en train de te faire engueuler comme un enfant turbulent? À titre purement personnel tu ne comptais pas te confondre plus longtemps en excuses, ce qui était fait était fait, vous ne pouviez pas retourner en arrière de toute façon. Après ces quelques minutes de confusion extrême, la conversation reprit une tournure plus normale puisque la brunette au carré court te demanda si vous vous connaissiez. Tu fronças les sourcils, perplexe, parce que sa question soudaine te décontenançait. Maintenant qu'elle le disait, son visage te disait quelque chose. Quant à savoir où tu l'avais croisée, c'était le grand mystère. Tu n'étais pas très physionomiste et en plus de ça, tu avais une mémoire de poisson rouge, ce qui n'aidait pas. "J'ai été hospitalisé il n'y a pas longtemps, en effet." Tu confirmas, toujours en la scrutant, ton appareil photo à la main. "J'ai été admis aux urgences suite à une bousculade lors de la parade d'halloween, mais je ne me rappelle pas de grand-chose, j'étais inconscient quand j'ai été amené au bloc." Tu pinças les lèvres, parce tu n'aimais pas vraiment parler de ces heures sombres qui ont failli t'être fatales. Tu haussas les épaules. "Enfin, je n'étais pas là pour le voir, c'est ce qu'on m'a raconté quand je me suis réveillé." Tandis que tu lui racontais ton histoire, tu devenais persuadé que tu l'avais vue autre part qu'à l'hôpital. Ce n'était pas tant son visage dont tu te rappelais, mais plutôt sa voix. Tu l'avais déjà entendue, mais où? "Comment vous vous appelez? Peut-être que j'ai entendu votre nom quelque part, ou que je l'ai vu sur un badge, ce n'est pas impossible." Ce mystère commençait vraiment à te perturber, et pour le coup tu maudissais ta mémoire défectueuse.

@Anna-Katrina Hutton

(Rainier de Danemark)

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Un havre de paix.

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L’instant était magique, suspendu et Anna-Katrina aimait se retrouver dans cette sorte de bulle qui l’amenait bien loin de son quotidien, des urgences et des traumas dont elle s’occupait lors de chacune de ses gardes. La brune ne s’était pas rendu compte jusqu’à ce moment précis qu’elle avait irrémédiablement besoin de faire des pauses pour simplement profiter, respirer à pleins poumons sans ressentir le moindre stress ou la moindre montée d’adrénaline. Seulement, ce songe éveillé, si précieux à ses prunelles émerveillées bien que closent, ne dure pas. Puisqu’on la bouscule, qu’elle sent un corps lourd, puissant, se projeter contre le sien et que son bras la lance et la fait ainsi souffrir, ce qu’elle n’apprécie pas. Désireuse de jurer, elle se retient pour frotter son bras, son mécontentement se percevant sur son visage. Oui, il est simple de lire ce qu’elle ressent sur sa frimousse qui reflète toujours ses humeurs ainsi que ses états d’âme.
— « C’est bon. Plus de peur que de mal. » Elle ajoute, bougonne, déposant son regard noisette sur son bras endolori en continuant de le frotter, pour uniquement poser sa main valide sur ce dernier, afin de le protéger d’un éventuel prochain accident. Seulement, à fixer l’inconnu qui l’a mis légèrement en rogne, elle se rend compte que sa moue lui est familière, ce qui signifie qu’elle l’a forcément vu aux urgences. Deux questions s’extirpent alors de ses lèvres, puisqu’elle désire résoudre ce mystère, étant certaine de l’avoir d’ores et déjà rencontré. « Ça y est ! » Elle prononce dans un murmure, davantage pour elle-même que l’homme présent face à elle. Seulement, elle ne précise rien de plus et le laisse continuer à parler, en l’écoutant attentivement. « Je me rappelle la cohue lors de cette parade d’Halloween… » Songeuse, elle l’est, puisque de nombreux habitants de la ville ont envahis son espace de travail, certains se trouvant plus amoché que d’autres, à l’image de cet étudiant - elle croit qu’il en est un - puisqu’il lui parle d’un bloc opératoire. « Je suis désolée, pour ce qui vous est arrivé. » La brune est sincère, bien que certains en douteraient, à cause de son caractère difficile, mais aussi de sa faculté à ne pas être affecté par ses patients lorsqu’elle travaille. Il faut dire que si elle ne mettait pas de côté ses émotions, elle serait rapidement happée par la tristesse, ce qui n’aiderait personne. « Vous allez mieux, c’est le principal. » Phrase bateau bien que juste, puisque ç'aurait pu terminer d’une manière plus affreuse ainsi que fatale. « Vous devriez oublier ce que vous avez vécu et avancer. » Conseil stupide, qui peut mettre en rogne, mais d’une vérité sans nom, car aucun être humain n’a la capacité de retourner dans le passé afin de la modifier. Autrement, nous serions tous en train de revenir en arrière, pour changer ce que l’on a pu dire, où faire, et nous ne nous concentrerions pas sur notre avenir, qui est le plus important, en réalité. « Heu… » Soudain, elle ne trouve plus les mots, se tait durant un instant, pour reprendre la parole : « Pardon. C’est Anna-Katrina. Docteur Hutton. » Elle termine, puisqu’elle ne souhaite pas que l’on fasse un rapprochement avec son "pseudo" de romancière, étant donné qu’elle désire rester dans l’anonymat. « Je travaille aux urgences. Je suis spécialisée en traumatologie. Nous nous sommes croisés, lors de cette fameuse nuit. » Celle de la parade d’Halloween, qui a terminé en fiasco. « Il me semble également que l’on se soit vus au Queer Lips. » Ses sourcils se froncent tandis qu’elle se remémore le jour où elle a souhaité venir en aide à ceux qui avaient subi des dommages à cause de ses imbéciles qui ont vandalisé des boutiques et autres lieux dans la ville. « Je me suis occupée des graffitis, sur les murs. Je les ai fait disparaître et vous… » Elle ne se rappelle pas ce qu’il a pu faire ce jour-là, mais est persuadé qu’il s’y est trouvé lui aussi.

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21/07/2022

Environs de Boston, la forêt enchantée ☆ Jeudi 17 novembre 2022 ☆ Soirée

À présent que vous étiez certains de vous être déjà rencontrés, vous voilà en train de réfléchir à une autre question des plus cruciales, à savoir : où. Une fois l'hébétude due au choc passée, ton cerveau était en train de tourner à plein régime. Tu le savais, tu avais une mémoire de poisson rouge, en plus de ne pas être très physionomiste. En même temps, considérant le nombre de personnes que tu étais susceptible de croiser tant dans le cadre de tes fonctions que dans ta vie privée, il était tout simplement impossible de retenir les visages et les noms de chaque personne. Heureusement pour toi, la jeune femme ne semblait pas en prendre ombrage, elle était même en train de se remémorer les différents endroits où vous avez pu vous croiser. Ainsi, tu avais appris qu'elle était urgentiste et qu'elle était de service le soir d'halloween, quand tout à dérapé. Seul petit bémol, tu ne l'avais certainement pas vue puisque tu étais inconscient lorsque tu as été transféré au bloc opératoire et tu t'étais réveillé en soins intensifs ; pas du tout le même service, donc. C'était forcément autre part, parce qu'en plus de son apparence qui te disait vaguement quelque chose, tu te rappelais un peu plus précisément de sa voix. Sa voix, tel était le détail auquel tu te raccrochais. Elle disait être désolée pour ton accident. "C'est la faute à pas de chance." Tu répondis, lui adressant un sourire qui se voulait rassurant. "J'étais au mauvais endroit au mauvais moment, ce sont des choses qui arrivent, personne n'aurait pu anticiper qu'il y aurait un mouvement de foule". En ton for intérieur, tu te dis qu'aucun garde du corps n'aurait pu te sortir de là sans dommages, eux aussi auraient fini piétinés. C'était surtout ta maladie qui avait empiré ton état, si tu n'avais pas souffert d'hémophilie, tu t'en serais sorti avec quelques contusions tout au plus, rien de dramatique. Là encore, à la loterie génétique, tu n'avais vraiment pas eu de chance, on pouvait dire merci grand-mamie Victoria pour cela. Ces banalités échangés, elle donna enfin son nom. Anna-Katrina. Ce n'était pas commun, comme nom composé et tu l'avais entendu, ses sonorités résonnaient en toi. "Moi c'est Rainier...de Glucksbourg." C'était ainsi que tu étais venu au monde, après tout, c'était le nom de ta dynastie, Prince du Danemark, c'était juste ton titre officiel. Ce n'était pas ton titre qui apparaissait sur tes papiers d'identité, ton passeport ou ton permis de conduire. Pourquoi tu ne t'étais pas présenté en tant que prince? Tu ne l'avais pas fait parce que tu avais la flemme, ce soir, tu avais juste envie d'être Rainier, sans les protocoles et autres titres pompeux. Après tout, tu avais failli y rester quelques semaines auparavant, et cet épisode t'avait ramené à ta condition de mortel. Un jour, comme le reste du monde, tu finiras entre quatre planches, seule l'institution à laquelle tu donnais un visage humain sera éternelle. Ton regard s'éclaira alors lorsqu'elle mentionna le Queer Lips. "Mais bien sûr!" tu t'écrias, comme frappé d'une illumination soudaine. "Vous avez aussi ramené des donuts, non?" Tu te rappelais que Magdalena, ta coloc, avait ramené du café et c'était cette petite attention qui t'avait - partiellement - fait changer d'avis à son sujet mais tu confondais peut-être. "Miss graffitis, je remets, maintenant! J'étais le balayeur, celui qui ramassait les débris pour que les autres ne se blessent pas." Tu avais toujours trouvé que la situation avait quelque chose d'ironie, toi le prince, tu étais devenu balayeur pour quelques heures. "Visiblement je n'ai pas été suffisamment prudent puisque j'ai réussi à faire sauter quelques points de suture, j'ai dû me faire recoudre." Accessoirement, tu t'étais fait gronder parce qu'avec ton état de santé fragile, tu étais censé te tenir à carreaux pendant ta convalescence, ce que tu n'avais pas forcément respecté, n'en faisant qu'à ta tête comme d'habitude.

@Anna-Katrina Hutton

(Rainier de Danemark)

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Mar 3 Jan 2023 - 1:41

Un havre de paix.

@Rainier de Danemark

Anna-Katrina rencontre énormément de monde, par le biais de son travail. Des patients, elle en voit circuler à la pelle et elle saura vous dire leurs prénoms ou noms, sans le moindre problème. Sans doute parce qu’elle se préoccupe des autres, à une excellente mémoire et que pour elle, sauver des vies est la définition même de la raison pour laquelle elle se retrouve sur terre. En même temps, on ne décide pas de devenir médecin du jour au lendemain : c’est pour la plupart des personnes une vocation, plutôt qu’un moyen de se faire beaucoup d’argent en choisissant une spécialité. Certains se prennent pour des Dieux. Ils sont généralement des crétins en blouses et elle aimerait les faire redescendre sur la terre ferme. Seulement, les patients savent rendre le change puisqu’une minorité d’entre eux viennent aux urgences encore et encore, durant le même mois. Ils ne réfléchissent pas, forcent alors qu’ils doivent se reposer, sans se rendre compte que d’autres personnes souffrent à côté. Ces dites personnes, on leur accorde moins de temps comme « les habitués » en grignotent une bonne partie. Bien malheureusement, de temps à autre, cela peut être fatal pour les imbéciles qui n’apprennent pas et les autres, ceux qui n’ont rien demandé et repartent avec une étiquette à bout de leur gros pouce. Dans tous les cas, c’est ainsi que la blonde savait qu’elle retrouverait dans sa mémoire où et quand elle avait rencontré cet homme qui l’a bousculé. Prenant le temps de réfléchir, elle leur remémore la parade d’Halloween. Lui soufflant d’ailleurs qu’elle est désolée pour lui, c’est en pinçant ses lèvres quand réagi aux propos qu’il lui souffle.
— « Enfin, s’il y avait moins de crétins qui faisaient n’importe quoi, il y aurait moins d’accident. Aucun mouvement de foule. » Il y a forcément un ou plusieurs coupables et à ses yeux, ils sont évidemment à blâmer. « Ils ne se rendent pas compte qu’à cause d’eux, certaines personnes meurent, parce que nous n’avons pas suffisamment de bras, ni de temps. » On ne peut plus sérieuse, il lui revient à l’esprit la particularité du jeune homme. *Hémophile !* Ses immenses billes formant de parfaits « O », elle ne prononce le moindre mot avant de se présenter, après une légère absence. Faisant de même, elle lui tend une main afin qu’il la serre et plisse du regard. Pourquoi est-ce que cela lui dit quelque chose, Glucksbourg ? Elle va y méditer et retrouver cela dans la soirée, elle en est on ne peut plus certaine. D’ailleurs, elle lui rappelle qu’ils se sont revus au Queer Lips, ce qui semble faire « tilt » dans la tête du jeune homme. « Non, ce n’était pas moi, les donuts. » Elle n’avait rien apporté, n’y avait pas songé. Il faut dire qu’elle venait pour remonter ses manches et donner un coup de main. « Oui. Je repeignais les façades pour faire disparaître certaines choses ignobles qui avaient été écrits à l’aide de bombes de peinture. » Cela l’avait marqué, comme tout à chacun, elle suppose du moins. « Ah ! » Hésitante, elle se permet d’ajouter : « Mais est-ce que ça va mieux depuis ? Vous ne risquez pas de faire de nouveau sauter vos sutures ? » Avec sa pathologie, il suffit d’un rien pour qu’il s'ouvre et perde du sang, c’est donc, sans y réfléchir, qu’elle ajoute : « Parce qu’avec ce que vous avez… » Et elle s’arrête, le fixe et pose une main devant sa bouche. Car elle en a trop dit, c’est forcément fait cramer. « Navrée, je… J’ai une excellente mémoire. » Elle lui explique en entremêlant ses doigts, nerveusement. « Du coup, je me souviens de votre pathologie. On ne traite pas des personnes comme vous tous les jours. » Mais pourquoi s’excuse-t-elle en fait ? D’être un bon médecin et de se remémorer les patients qu’elle n’a serait-ce qu’entrevue ? C’est idiot, elle le sait, mais malgré tout, elle sait être entrée dans l’intimité de ce Rainier sans le vouloir, ce qui peut le mettre véritablement mal à l’aise, elle le sait et le comprendrait.

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21/07/2022

Environs de Boston, la forêt enchantée ☆ Jeudi 17 novembre 2022 ☆ Soirée

"Je ne vais pas dire le contraire." Tu grimaças, quand la brune te dit que s'il y avait moins de crétins qui faisaient n'importe quoi, il y aurait moins d'accident. "Comme on dit la plupart des accidents sont stupides." Il suffisait d'une seule seconde d'inattention pour que tout bascule. C'était d'ailleurs le nœud du problème, les gens faisaient rarement attention, que ce soit pour eux-mêmes ou pour les autres, et même quand on faisait attention pour soi ou pour ses proches, certaines choses ne pouvaient être évitées. Tu pinças les lèvres. "C'est encore pire quand il y a une concentration importante de gens bourrés au même endroit." Toi, tu ne buvais jamais, tu ne comprenais même pas l'intérêt. De toute façon, tu n'aimais pas ça, alors c'était vite vu. Vraiment, que les gens finissent par rouler sous la table en soirée, c'était un concept qui t'échappait totalement, tu ne voyais pas où était le plaisir. Tu préférais garder le contrôle de la situation, être vigilant pour tout ce qui se passait autour de toi. C'était dans ton tempérament de vouloir veiller sur les autres. Toi-même tu étais appelé un jour à avoir de grandes responsabilités en tant que monarque. Ce n'était pas vraiment une vocation - à dire vrai ce n'était la vocation de personne, pas même celle des personnes avides de pouvoir et de privilèges - mais tu savais que le moment venu tu te dévoueras corps et âme à ton devoir. "Ah bon?" Tu t'exclamas, embarrassé, quand Anna te confirma qu'elle n'avait pas ramené les donuts au Queer Lips. "J'ai dû confondre." Captain obvious au rapport. Tu le sentais, ce grand moment de solitude quand tu te rendais compte de ton erreur. Il n'y avait pas que ton corps qui te faisait défaut, ton esprit te jouait aussi des tours. Tu n'avais juste pas les yeux en face des trous, ce matin là. "Au moins, ça aura permis à quelqu'un d'autre d'en profiter." Tu ne te souvenais plus d'en avoir mangé, de toute façon pendant que tu balayais le sol, tu portais des gants pour ne pas te blesser avec les débris de verre, de bois et de plastique. C'était déjà ça, tu songeas non sans cynisme, au moins il y avait un médecin sur place en cas de besoin. "Oh, je n'ai pas lu les graffitis, je vous crois sur parole." Tu n'osais dès lors imaginer les horreurs qu'elle a pu avoir sous le nez pendant qu'elle les nettoyait. Quand vous disiez tout à l'heure que les gens pouvaient être de sombres crétins, les événements du quatorze novembre en étaient le parfait exemple. "J'ai donné un peu d'argent au propriétaire, un don anonyme. J'espère que ça l'aidera à se refaire." Tu aurais pu lui faire un chèque sur place mais de ton point de vue ça paraissait déplacé. Tu n'avais pas agi ainsi pour frimer ou par souci d'image, tu n'attendais même pas de reconnaissance, tu avais simplement fait ce qui te paraissait juste. Tes yeux sombres se posèrent sur la trentenaire pour la sonder, lorsqu'elle mit le sujet de ta maladie sur le tapis. "Oui, ce que j'ai." Tu ajoutas d'un ton neutre. "L'hémophilie. Ma maladie n'est pas un secret d'état." C'était un fait connu du grand public, à tes yeux ta pathologie n'avait rien de tabou. Ça faisait partie de toi, tu ne voyais pas pourquoi tu devrais en avoir honte, le cacher. Tu avais d'ailleurs souvent prêté ton visage à des campagnes de sensibilisation, tu intervenais dans des hôpitaux, auprès du public, tu avais déjà participé à plusieurs marathons pour récolter des fonds. Il y avait même une forme de militantisme là dedans, tout ce qui gravitait autour du handicap et de sa prise en charge était en quelques sortes devenu ton cheval de bataille. "Mais ouais, je sais, c'est une maladie génétique assez rare. Je veux bien croire que ce soit délicat pour la prise en charge, et c'est un coup à perdre un patient sur la table d'opération quand on ne sait pas. Heureusement que ma sœur l'a signalé, je suppose que c'est aussi en partie grâce à elle que je suis encore là pour en parler." À t'entendre parler on avait l'impression que tu étais un miraculé et pourtant c'était clairement ce que tu étais. Tu avais l'impression d'être littéralement revenu d'entre les morts. C'était sûrement possible, tu ne savais pas encore mettre de mots sur ce qui s'était passé quand tu étais H.S. et peut-être que tu ne le sauras jamais.

@Anna-Katrina Hutton

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LIEU
passé
@Rainier de Danemark
pathologie (hémophilie)

Anna-Katrina se demandait ce qu’elle fichait ici en finalité. C’était certes un bel endroit à découvrir, mais elle avait beaucoup à faire demain, avec son travail. Les urgences, ce n’était pas une mince affaire, surtout qu’elle se chargeait des cas de traumatologies en général, étant sa spécialité. Mais elle ne peut rentrer tout de suite. L’urgentiste est rentrée dans un jeune homme ou inversement et les voici à converser de leurs multiples rencontres, se remémorant les instants où ils se sont croisés. Heureusement pour Rainier, la brune a une excellente mémoire, qui ne lui fait généralement jamais défaut.
— « Oui. C’est tout à fait cela. La plupart des accidents sont stupides. » Elle ne peut qu’être d’accord et cela a notamment lieu lors des fêtes, comme à noël par exemple avec tous ces cas des chutes des toits afin d’installer le père noël avec son traineau ou encore une guirlande lumineuse. Le fait est que les urgences sont habituellement toujours surchargées et c’est pour cela qu’elle a désiré y travailler. Puis, ils discutent du queer lips, où ils se sont vus dans le but de réparer les dégâts qu’ils lui ont été infligés. Toujours la bêtise humaine. Détruire ce qu’autrui a bâti de ses mains, elle ne saisit pas ce qui a du sens dans ce genre d’actes. « Oui. Aucun donuts, ni même le café. Je n’ai apporté que mes mains, enfoncées dans mes poches. » Elle n’avait pas songé à venir avec de quoi boire ou manger, mais c’était plutôt dit qu’elle allait devoir se retrousser les manches afin d’aider au mieux et surtout de faire disparaître tous ses ignobles graffitis. « J’ai bu un café noir, alors ça m’a profité. » Elle ajoute dans un frêle sourire, pour lui en parler, desdites écritures sur les murs, avant d’acquiescer avec dégout. « En plus de la stupidité, l’être humain peut se démontrer mauvais. » Elle en soupire pour être surprise par cette étrange confession sur le fait qu’il ait donné de l’argent au propriétaire. Un don anonyme, elle comprend mieux puisque s’il y avait eu collecte, elle aurait, elle aussi, fait un chèque. « Je l’espère également. » Elle conclut à ce propos, quand elle se remémore sa pathologie. Certains n’aiment parler de ce dont ils souffrent et à sa façon de lui répondre, avec ce terme "secret d’État", il semble que cela ne soit pas du tout son cas. « Je ne pensais pas qu’il y avait secret d’État. » Elle en sourit plus largement. « Certaines personnes n’aiment pas parler de leur maladie et je ne peux pas le deviner à l’avance, alors… » Elle en hausse des épaules, comme pour s’en excuser. « Votre sœur ? » Cela lui donne une puce à l’oreille. « Rainier… Vous avez une sœur… » Elle se met à parler toute seule. « Je ne l’ai pas vu, ce n’était pas moi. Comment s’appelle-t-elle ? » Son interrogation l’amène à encrer son regard dans le sien puisqu’elle commence à mettre les pièces du puzzle en place, car elle a cette étrange sensation qu’ils ne doivent pas être si inconnus que cela l’un pour l’autre.

(Invité)

21/07/2022

Environs de Boston, la forêt enchantée ☆ Jeudi 17 novembre 2022 ☆ Soirée

La forêt enchantée était si paisible. Tu te laissais volontiers envelopper par cette atmosphère féerique. Même si cette rencontre avait débuté par une collision, tu appréciais marcher aux côtés de la doctoresse et discuter avec elle, même si vos sujets de conversation n'étaient pas des plus joyeux. Qu'importe. C'était naturel de parler des choses que vous connaissiez tous les deux, qu'il s'agisse de ton hospitalisation ou des actes de vandalisme dont le Queer Lips a été la cible. Comme d'habitude ta mémoire t'avait fait défaut, tu avais confondu Anna avec une autre personne mais ce n'était pas bien grave, d'autant plus que vous étiez nombreux ce jour là et occupés chacun dans votre coin. Après tout, vous étiez là pour donner un coup de main au propriétaire, pas pour boire et manger à l'œil. "Apporter ses mains ce n'est déjà pas mal." Tu acquiesças en lui glissant un regard de biais. "Les donuts et le café c'était du bonus." En soi la personne qui les a ramenés n'y était pas obligée mais c'était une gentille attention. Ça changeait de la connerie humaine dont ils avaient dû effacer les traces. "Je ne peux pas dire que cela m'ait profité, je me sentais un peu vaseux ce jour-là alors je n'ai pas fait de folies." Tu pinças les lèvres. C'était du passé, n'est-ce pas? Ni elle, ni toi, ne pouviez refaire l'histoire. Tu glissas finalement tes mains dans tes poches. Il faut dire qu'il commençait à faire vraiment frais, le soir. Dire que l'été indien avait duré plus longtemps et n'était pas si lointain que ça. Tu avais l'impression que la météo ne savait plus ce qu'elle voulait. La conversation continua sur la façon dont tu percevais ta maladie. En toute franchise, tu avais dit à la médecin que l'hémophilie dont tu souffrais n'était pas un secret d'état. Son argument se tenait. "Effectivement vous ne pouvez pas deviner." Tu répondis simplement, le ton neutre. "En ce qui me concerne je préfère parler de certaines choses sans détour, quitte à choquer. Il y a certainement des sujets que je préfère éviter, mais pas celui-là." Tu ponctuas tes explications d'un sourire qui se voulait bienveillant. Malgré ton apparente raideur, tu n'avais en aucun cas l'intention de l'agresser. "Oui, j'ai une sœur. Une sœur jumelle." Tu confirmas, tout à coup étonné que Anna s'intéresse soudainement à ta fratrie. "Adelaide, pourquoi?" Tu fronças les sourcils. Est-ce qu'il y avait un élément qui t'échappait? Il faut croire, parce que tu avais l'impression qu'une ampoule s'était illuminée dans la tête de ta vis à vis et tu te demandais pourquoi.

@Anna-Katrina Hutton

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feat @Rainier de Danemark & @Meryana-C. Hutton
Environs de Boston, la forêt enchantée ☆ Soirée
TW : pathologie (hémophilie) - dégradation d'un lieu - abandon et orphelinat

L'urgentiste s’était imaginée vivre cet instant de féérie seule, loin du brouhaha de la ville de Boston à cette heure tardive. Mais elle avait fait la rencontre d’un jeune homme avec qui - de prime abord - il y eu une collision, au propre et un peu au figuré. Seulement, la brune se lie souvent avec des personnes au caractère bien trempé et finalement, une conversation en a découlé. Marchant côte-à-côte, la doctoresse Mery, profite de la quiétude ainsi que de la beauté du lieu tout en conversant avec le jeune homme qu’elle a déjà rencontré à de nombreuses reprises et ensemble, ils placent les pièces du puzzle afin de savoir qui ils sont l’un pour l’autre. Parlant du Queer Lips, Ana précise qu’elle n’a rien rapporté, contrairement à ce qu’il s’imaginait. — « Oui, il est vrai que le but était d’aider à remettre de l’ordre dans le chaos. » Ce qu’elle fait également aux urgences, en sauvant des vies humaines. « Je n’ai pas profité des donuts. J’aurais dû. » Elle ne s’est permise qu’un gobelet emplit de café et elle esquisse un sourire à ses mots, quand ils en viennent à un sujet plus sombre. La pathologie de Rainier n’est pas des plus évidents afin de le soigner et elle se rappelle qu’il lui avait fallu de nombreuses poches de sang, afin qu’il puisse survivre à l’incident. D’ailleurs, elle avait couru pour lui en chercher, seulement, elle ne lui en soufflera aucun mot. Ce moment est derrière eux et il est inutile de se le remémorer davantage. « Je peux vous comprendre. Je suis relativement franche et directe, mais ça ne plaît pas forcément. » Un léger rire passe la barrière de ses lèvres charnues. « Surtout à l’hôpital, avec les patients. On m’a demandé d’être plus… » Elle cherche les bons mots. « … Conciliante, plus mesuré. » Alors, elle préfère se taire, parfois, plutôt que de dire aux individus présents à quel point ils ont été stupides. « Vous avez donc de potentiels secrets à me révéler ? » Lui jetant un coup d’œil, Meryana sourit plus encore, car elle plaisante, bien sûr. Cependant, lorsqu’ils en viennent à la fratrie de Rainier, la brunette met une autre pièce du puzzle à sa place, du moins, c’est ce qu’elle imagine et à sa révélation, elle sait avoir juste. « ADELAIDE ! » Elle s’exclame ses iris bleutés semblables à d’énormes billes. « Je connais votre sœur jumelle. » Elle s’arrête net et lui fait face. « Nous sommes de très bonnes amies, elle et moi. Tu es un de Danemark. » Et là, lui revient ce qu’il disait plus tôt. « C’est un de tes secrets, n’est-ce pas ? En disant… » Elle fouille dans sa mémoire. « …De Glucksbourg, tu évites que l’on sache que tu es un prince. » Elle le fixe, puis ajoute rapidement : « Ne t’en fais pas. Je ne suis pas le genre de personne à être impressionné par un titre ou à vouloir me rapprocher de toi pour en profiter. » Puis, elle enfouit ses mains dans ses poches afin de les réchauffer, et lui confie l’un de ses secrets : « De mon côté, je suis orpheline. Née à New York. Mes parents ne voulaient pas de moi. J’ai grandi dans un orphelinat. J’avais quelques mois seulement lorsqu’on m’y a déposé. » Et de cela, peu de personnes en ont connaissance.

(HJ - pardon pour mon temps de réponse, j'ai eu une longue absence à cause de soucis de santé. Meryana est identique à Aanna-Katerina, à des détails prêts : son faceclaim, son groupe, ses prénoms et son âge. )

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