(( wealey )) here comes the bride

las vegas, november 11th @"Georgia Weasley"

l’esprit allégé, des actes et son corps incontrôlés, atlas avait le rire un peu trop facile. l’alcool coulant à flot dans ses veines en était peut-être le fautif. sans doute. peu importe, l’américain ne ressentait rien actuellement si ce n’était l’euphorie, l’excitation de découvrir d’autres faces cachées de la ville qui ne dormait jamais. et c’en était.. exaltant. presque aussi exaltant qu’un bloc opératoire ou trifouiller académiquement un cadavre pour en découvrir tous ses secrets. il n’y manquera pas de décrire ce sentiment à georgia dans son futur interview.. ou à la prochaine session de ce soit disant séminaire ou retrait journalistique ou whatever. s’il en finissait un jour. l’impulsivité qui l’avait mené dans cette ville aux côtés de georgia a failli invoquer sa mort, mort d’ennui, s’étant royalement emmerdé toute la journée. il avait presque regretté les milles pas dans son salon à se réciter tous ses derniers cas d’opération - avant qu’il n’en ait eu marre et n’attire georgia dans les profondeurs des vices las vegan. le début de la descente, le début de leur escapade de nuit qui les avait conduits jusqu’ici. devant une chapel, lèvres collées, un passant lambda les interpellant, les méprenant sans aucun doute pour un couple.  » Pour vous marier les p’tits jeunes, c’est par ici, il faut rentrer » atlas leva les yeux vers elvis, puis se tourna vers georgia, la malice brûlant ses prunelles et tout son visage. la mauvaise idée se profilait à l’horizon. « Cap ? » la pire des idées même.

las vegas, november 11th @Atlas Weaver

la journée avait été longue. entre le trajet en avion aux aurores et le fait de piétiner des heures pour passer d'une conférence à une autre dans un bel hôtel de Las Vegas. parce que si certains étudiants venaient joyeusement passer le week-end ici pour faire la fête, Georgia elle, était principalement là pour assister à un séminaire qu'on pourrait juger ennuyeux pour ceux qui n'y connaissent rien. une chance à ne pas laisser filer pour espérer dégoter un des meilleurs stages de l'année. l'évènement n'avait clairement pas eu l'effet escompté pour le moment, raison pour laquelle elle avait suivi Atlas dans rues bondées de la ville. situation improbable, après une une proposition qu'elle pensait jeter dans le vent mais qu'il avait accepté bien rapidement. ce n'était pas pour lui déplaire, il allait au moins lui changer les idées pour la soirée. ou bien lui brouiller, les idées. l'alcool faisait déjà bien trop effet sur les deux et réfléchir intelligemment ne faisait plus parti de leurs capacités. si bien qu'à en croire le regard malicieux d'Atlas, oui, suivre les indications de ce monsieur ressemblait étrangement à un plan correct. qui n'avait jamais entendu parler de ces mariages de dernière minute à Les Vegas ? personne. certainement pas Georgia mais pour une raison qu'on appelerait gin tonic, elle était cap de rentrer dans cette chapelle. – Cap ! sourire aux lèvres, elle attrape la main d'Atlas pour entrer à l'intérieur. l'air interdit qui se dessine sur son visage, constatant qu'un mariage s'achevait tout juste. – C'est une blague ? C'est lui Elvis ? elle explose de rire devant le ridicule de la situation alors que ce même Elvis, habillé d'un costume kitch à souhait, se rapproche d'eux. – J'crois qu'il va nous ensorceler au lieu de nous bénir jusqu'à la fin de nos jours... qu'elle chuchote à Atlas d'un air moqueur.

las vegas, november 11th @Georgia Weaver

c’était sans doute l’alcool mais il lut un air de défi sur les traits du elvis qui les avait interpellés, atlas. air de défi qu’il mima en retour vers gia, tout aussi intoxiquée qu’il ne l’était. ce ‘cap ?’ serait le mot qu’il regretterait amèrement au réveil mais le vice l’appelait, les effluves de l’intrépidité, la stupidité l’attirait. et gia le suivait, le tira même par la main, les faisant pénétrer dans l’antre du sacré elvis et ses apôtres - les statues inertes qui entouraient le maître des lieux qu’atlas jugea sans gêne. elvis bas de gamme qu’il en conclut, même avec le taux d’alcool élevé dans son sang et gia semblait partagé son avis. « J’vois son torse luisant de transpiration d’ici sous son costume kitsch, Gia. C’est ses poils luisants qui vont nous ensorceler, on va finir dans sa cave de c’te chapelle, dans un culte à la gloire de tous les Elvis du monde.. » qu’il chuchote en vitesse en retour, la panique mélangée au dégoût tandis que le concerné, Mr Sueur, débarqua devant yeux. « Passeports et licence de mariage, s’il vous plaît les jeunes ! » attendez, quoi ? atlas était trop hypnotisé par le costume risible qu’il avait écouté la moitié de sa demande mais réflexe d’enfant pourri gâté à qui on ne refusait rien, il sortit de sa poche arrière quelques liasses de billets. « Ça passe, ça ? » le maître des lieux, visiblement habitués aux mariages irréfléchis, leur fit un sourire forcé avant de leur refiler un papier à remplir. noms, prénoms, identité des futurs mariés. dernier regard vers la brune, dernière concertation, dernier moment de pseudo réflexion vite évincé avant qu’il ne grave leurs noms à l’encre d’un stylo fourni par Elvis.  « Attends, c’quoi ton nom en entier déjà ? » demander l'identité de sa future mariée deux minutes avant le mariage ? un classique.