-C’est une fille, susurra une voix féminine.
Le petit crié de ce nouveau-né retentit dans tout l’hôpital. Les hurlements cessèrent, sa mère, une prénommée Lise April Aaronson, la regardait fièrement. Ses yeux n’étaient pas encore ouvert mais on voyait déjà la beauté qu’émanait ce petit visage angélique.
-Maëlle Aaronson, bienvenue dans ce monde… murmura une voix grave, celle du père sans doute.
Les pleure de l’enfant reprirent… Le père prit une guitare qui se trouvait dans le coin de la pièce, puis il prit une grande inspiration et commença à chanter. Au premier son qui sortit de la bouche de l’homme, la petite fillette se tut et écouta sans broncher.
C’est ainsi que Maëlle Aaronson entra dans le monde de la musique, celui qu’avaient emprunté ses parents.
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-Papa, Maman ! Cria une petite fille en habit du dimanche, j’arrive enfin à jouer une des œuvres que Papa avait composées au piano !
-Eh bien, c’est très bien ma chérie, s’enquit sa mère.
Maëlle, maintenant âgée de 6 ans avait choisi à la différence de ses deux parents de faire du piano, ce qui réjouissait pas trop son père qui la voyait se tourner vers du genre classique, ce dont il avait horreur par-dessus tout. Mais malgré son amertume pour le classique, il l’encourageait toujours même lorsqu’elle se ratait. Non seulement elle faisait du piano mais elle prenait aussi des cours de chant avec sa mère qui était professeur dans un conservatoire.
Âgée de 6 ans seulement mais cette petite donnée déjà du fil à retordre, premièrement elle était têtue et téméraire. Elle détestait qu’on l’interrompe en pleine prise de parole ou mieux elle détestait qu’on choisisse à sa place notamment lorsqu’il s’agissait de la musique. Elle voulait se montrait grande et voulait toujours faire tout toute seule, mais souvent cela tournée mal…
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12 ans déjà, le temps passe vite. Notre belle petite demoiselle grandissait à vue d’œil et commençait déjà à entrer dans l’adolescence. 1 an avant, ses parents avaient pris la décision de déménager mais pas n’importe où. Quitter Londres et s’installer en Amérique voilà ce qui était prévu. Tout d’abord Maëlle n’approuva pas cette décision car le fait de quitter ses amis et laisser son enfance derrière elle l’inquiétait. Mais au fil du temps cette inquiétude se dissipa et laissa place à une confirmation des parents du déménagement. Son père ne travaillait plus en tant que professeur de guitare mais aller commencer à jouer dans l’un de plus grand bar de New-York.
New-York, le nom de cette ville que tout le monde connaît. Eh oui… c’était hélas, cette ville que les parents de Maëlle avaient choisi d’habiter. Notre musicienne n’aimait guère cette ville trop grande où on se perd si facilement et elle aurait préféré une petite ville de campagne où tout le monde se connaît…
Enfin bref, Maëlle continuait toujours de prendre des cours de piano et de chant. D’ailleurs elle commençait à devenir une très bonne chanteuse et une professionnelle du piano. Elle savait chanter et jouer en même temps et cela rassura la famille qui pensait qu’elle se tournerait vers le classique. Très bonne musicienne mais aussi très bonne élève, par contre elle commençait sérieusement à devenir comme sa mère, déjà têtu et téméraire mais maintenant impatiente, rageuse, rancunière et même égoïste et pourtant avec toutes les qualités qu’elle possédait, elle arrivait à faire monter la colère chez ses parents.
12 ans un âge important pour elle mais aussi pour sa famille. C’est à cet âge-là que notre chère musicienne monta pour la première fois sur scène devant un public bien différent de ce qu’elle avait d’habitude, ses parents. Non, là toute une salle était remplie pour l’entendre chanter et jouer du piano. Ce soir-là ce fut si merveilleux pour cette jeune fille qui venait de faire ses premiers pas dans le monde de la musique sans s’en rendre compte. Mais malheureusement comme dans toutes les histoires il y a des péripéties, ce soir-là non seulement ce fut un très beau soir mais ce fut aussi le premier jour de l’année qu’il neigeait. La petite famille remonta dans la voiture après avoir fini le sublime spectacle. La neige continuait de tomber et on n’y voyait presque rien, la route était glissante et le vent soufflait très fort.
Maëlle raconta les évènements qui venaient de précéder la soirée, son fabuleux concert…quand soudain…
Un camion vint percuter la voiture de la famille Aaronson, cette dernière se retrouva à l’envers, le camion se renversa et là…plus aucun bruit, seul le vent qui souffle. Au bout de 15 minutes, les pompiers, l’ambulance et les policiers arrivèrent. Ils ramenèrent les victimes, deux blessés et deux morts voilà le bilan de cet accident.
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Dans la chambre numéro 203 de l’hôpital de New York, Monsieur Aaronson se trouvait près du lit de sa fille les yeux remplient de larmes et les mains tremblantes comme l’eau au toucher du vent. Maëlle était différente, elle était en très mauvais état et son cœur battait faiblement. La famille était presque au complet, il manquait seulement Madame Aaronson, mais qui ne pouvait et qui ne pourra jamais venir. Comme vous avez compris, elle est le chauffeur du camion était décédés lors de ce tragique accident qui faillit coutait la vie de Maëlle.
...
Le 4 mai 2009, à l’hôpital de New York, une fille du nom d’Aaronson se réveille enfin de son long coma. Lorsque Maëlle se réveilla, son père jouait sa chanson préféré Tears in Heaven d'Éric Clapton.
Au départ elle ne parlait pas vraiment, puis après 6 autres mois de rééducation elle put enfin se libérer de la peine qui restait enfermée dans son cœur.
Sorti de l’hôpital le 8 novembre 2009, presqu'âgée de 14 ans maintenant. Quand elle rentra chez elle, elle courut vers le cimetière et s’arrêta en voyant la tombe de sa mère. Même si elle le savait très bien cela lui fit un choque.
Elle s’accroupit et tomba dans un sanglot inconsolable. Elle pensait à toutes les choses qu’elles ne feront pas et plus jamais mais aussi au fait de ne pas avoir été là le jour de ses obsèques, tout ça la rendait si malheureuse. Pourtant tout avait si bien commencé. Qui lui donnerait des cours de chant ?
Elle était tellement triste qu’elle ne remarqua pas la présence de son père qui lui aussi avait les larmes aux yeux.
Il posa délicatement une main sur sa fine épaule :
-Je sais se que tu ressens, cela ne sera plus pareil mais s’il te plait ne m’ignore pas, ignore tout ce que tu veux mais pas moi…
-Je n’ai plus que toi de toute façon…sanglota-t-elle.
-Tu as toujours la musique…
-Non, ça me fait trop de mal je ne veux plus, le coupa-t-elle.
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Après les mots qu’elle avait prononcés ce jour là à propos de la musique et bien elle tint sa promesse et ne rechanta plus du tout, ni même ne joua du piano, elle avait abandonné la musique…
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Maintenant lycéenne de deuxième année, âgée de 17 ans. Cela faisait 3 ans qu’elle n’avait pas rejoué du piano ni chanter. Cela lui manque beaucoup, et elle passait toujours dans la salle de musique de l’université pour caresser du bout des doigts les touches froides et lisses du piano. A-vrai-dire elle désirait rejouer et rechanter plus que n’importe quelle autre chose mais à chaque fois qu’elle essayait elle revoyait l’accident qui avait coûté la vie de sa mère malheureusement.
Un jour, sa curiosité ne put l’empêcher de revenir dans la salle de musique. Vide à l’heure du midi. Encore une fois elle caressa ces touches noires et blanches. Elle prit le fauteuil en velours rouge qui se trouvait non loin de cet instrument puis elle s’assit. Elle revoyait toutes ses images, l’accident, la tombe de sa mère, son premier concert, elle bloqua. Pourtant elle voulait jouer. Elle inspira profondément puis expira et enfin ces doigts se mirent à jouer. Les notes s’assemblèrent pour former un son, ce son mélodieux qu’autrefois elle faisait si bien. À sa grande surprise la mélodie qu’elle jouait fut la chanson préférée de sa mère, « Thinking Of You » de Katy Perry. Elle se laissa bercer par cette mélodie si douce et si triste qu’elle replongea dans une nostalgie qui fit tomber quelques larmes. Tellement absorbé par sa musique qu’elle ne remarqua pas qu’elle faisait un incroyable retour dans ce monde en chantant et en jouant comme elle le fait si bien…
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Deux ans avaient passé et depuis cet évènement Maëlle ne faisait que jouer. Grâce à l’argent de son père mais aussi son talent musical qu’elle excellait de jour en jour, elle put intégrer la prestigieuse école d’Harvard qui pourrait peut-être lui permettre un jour de réaliser son rêve.