(freygway) And time can stop me quite like you did

with @Thomas Hemingway and @Romy Freymann
mercredi 7 décembre 2022 Museum of Fine Art Boston
Ce soir c'est un soir spécial. L'arrivée d'une nouvelle et unique pièce de collection, un tableau de Maître venu rejoindre pour quelques mois ses semblables dans une exposition du musée d'art de Boston. Gala organisé et accueillant les plus puissants de la ville et de la région, une soirée à but de réunir un maximum de fonds pour faire vivre et perdurer l’existence de cet endroit. Tu te sens loin de tout ça, toi. Tu n'es ni venue te montrer, ni venue avec un chéquier. Non toi tu seras que l'extension de son bras, l'atout charme. T'as forcé sur le maquillage, teint parfait, liner sophistiqué te donnant quelques années supplémentaires, bouche claire cependant pour ne pas trop en faire. Talons qui te donnent de l'allure, longue robe noire avec décolleté en tulles travaillé, tenue qu'il a bien entendu lui-même approuvé. C'est un cadeau, comme la dernière fois. Et comme la dernière fois, t'espères voir aussi apparaître sur ton prochain salaire le gros pourboire qu'il avait laissé à ton attention au BadGirlz. Echange de bons procédés, contrat pas énoncé mais bien présent. Pourtant ces derniers temps c'est devenu quelque peu différent. C'était juste du business, maintenant c'est plus personnel. Les choses ne changent pas tellement les vendredis soir dans la boite ; mais derrière la protection plus rassurante de son écran de son téléphone, il se livre. T'aimerais en faire autant, si t'avais pas aussi peur de tomber dedans. Parce que toi Romy, t'as le coup de cœur un peu trop facile, et que de toute manière, tu refrènes l'intérêt car tu sais bien que rien ne se passerait jamais. T'es que la fille de la boite, la fille payée pour, la danseuse, l'escort, la fille qui ne brille que lorsque lui-même décide de la sortir dans la lumière, avec une belle robe à paillettes. Son chauffeur est passé te prendre au pied de ton immeuble, tu l'as rejoins à l'intérieur de l'habitacle de la voiture. Vous arrivez sur les lieux de la soirée, et tu réalises que tu ne l'a pas encore complimenté. « Ce costume te va vraiment bien, tu es très élégant. » Il est même plus que ça, il est beau. Séduisant, attirant. Des mots qu'il te sont interdits de dire, des pensées qui te sont interdites d'avoir. Arrivés sur les lieux, t'as une légère montée de stress, tous les yeux vont se tourner vers vous lorsque vous allez sortir et aller vers les marches et le parvis du musée. « T'es prêt ? »

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mercredi 7 décembre 2022 Museum of Fine Art Boston
TW :: évocation de sa mère décédée
Tapis dans l’ombre, dans sa limousine, Thomas tape sur son smartphone. Il a besoin d’infos sur l’œuvre d’art qui apparaît ce soir pour la première fois dans l'musée, puis aussi parce qu’il compte faire un chèque qui ferait s’évanouir plus d’un tant il y aura de zéros sur ce dernier. Parce qu’il lui doit, à elle, son étoile, sa mère partie bien trop tôt et qui chérissait l’art plus que tout au monde, hormis lui. Seulement, il a pas pu en profiter comme un véritable gosse et il en souffre encore aujourd’hui, l’homme qui semble pourtant détaché de tout. La plupart du temps, on l’considère comme froid, sans scrupules ni même sentiment et pourtant, il en a. Y’a que ça en lui et ils le font tant bouillir qu’un jour, il finira par imploser. Quand, comment, où, personne n’a la réponse à ses questions et s’il y a bien quelqu’un dans c’te putain de bas monde qui lui permet de faire stopper l’temps afin que la bombe à retardement qu’il est n’explose pas : c’est elle ; Romy.
Sublime dans cette robe qu’elle a choisi et qu’il a approuvé, il la fixe, mais prononce pas un traitre mot. Il la laisse s’installer à ses côtés puis retourne sur son iPhone parce que va y en avoir du beau monde, des mécènes. D’eux, ils s’en contrefout, faut le savoir, d’ailleurs, ils s’en doutent, mais de ce qui se trouvent dans l’musée, c’est pas l’cas et s’il peut avec sa fortune apporter davantage de trésors dans ce lieu : y’a aucun doute que Thomas le fera.
- « Quoi ? » Il émerge de ses pensées et son regard clair s’ancre dans le sien. « Merci. » Il hausse des épaules, comme à son habitude, pour minimiser ses propos. « C’est d’la haute couture. Il irait à n’importe qui. » Il ajoute même, puisqu’il est griffé par la maison Dior et tandis qu’ils cessent de parler, il la scrute en silence. Romy, elle, est une œuvre d’art. Thomas a aucun doute à c’propos, mais comme toute œuvre, il est interdit de toucher. *Faudrait en faire une œuvre.* De Romy, un tableau, à cet instant précis, entre ombre et lumière, avec son profil absolument parfait, ainsi que le long trait de sa gorge qui descend jusqu’à sa poitrine. « Ouais. Prêt. » Il termine de prononcer pour s’rendre compte qu’ils sont arrivés et sortir du véhicule avant elle. Attachant le bouton de sa veste de costume, il daigne lui ouvrir lui-même la portière pour lui offrir sa main afin qu’elle puisse s’extraire de la limo. À coups sûrs, tout le monde va les épier, scruter le moindre de leurs gestes, mais encore une fois : il en a rien à faire. C’qui compte, c'est qu’elle brille, qu’elle soit visible telle qu’elle est véritablement et non comme elle pense l’être. Parce que dans la finalité, s’il y a quelqu’un dont on va glorifier la beauté ce soir : ce sera elle.

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warning : pensées dégradantes envers les femmes
mercredi 7 décembre 2022 Museum of Fine Art Boston
T’éclipsant au profit de l'homme et de ses occupations, absorbé par son téléphone alors que tu restes silencieuse, presque transparente. Tu restes à une place que tu détestes, ta place, celle de juste te taire et attendre. Tu brûles d'un feu intérieur que t'as envie de laisser s'exprimer, et pourtant ce soir tu le fais pas, parce que t'es pas dans le confort rassurant du petit salon habituel. T'es exposée, dehors, t'as presque peur de faire le moindre pas de travers et de perdre ce que vous avez. Alors tu le laisses dans ses pensées, tu te la fermes avant de finalement laisser s'échapper quelques mots, un compliment qui se veut vouloir le mettre en confiance. Lorsqu'il redresse enfin le nez de son téléphone, c'est pour te fixer. Tu le vois même si tu fais semblant que c'est pas le cas. Tu vois son regard clair fixé sur tes traits à travers le reflet discret de la vitre. Reflet de ses billes bleues qui se perdent facilement parmi les lumières de la ville dehors. Tu respires doucement et la tension dans la voiture commence à être dure à porter, heureusement vous êtes arrivés. « Allons-y alors. » Tu glisses ta paume dans la main qu'il t'offre pour sortir de la voiture. Pas évitant, t'as pas l'habitude des robes longues, pourtant tu prends le temps pour t'appliquer, sortit gracieusement pour pas lui ficher la honte. Habituellement la honte est le cadet de tes soucis, mais ce soir c'est différent. De nombreuses têtes se tournent vers vous. Des organisateurs, des photographes, des invités aussi. Peut être que le fait de voir que t'es pas le seul visage respirant la vingtaine te met d'une certaine, malsaine et drôle de manière, à l'aise. T'es pas idiote et tu sais que son monde fonctionne ainsi. Que le monde régi par l'argent ressemble à celui du BadGirlz. Qu'il n'y a pas que là-bas que, pour certains, le rôle de la femme ne va pas plus loin que d'être celui d'un objet de désir. C'est aussi le cas ici au musée. Un tapis rouge a été tiré pour mener jusqu'à l'entrée du musée. « C'est excitant. » C'est pas une première pour toi, grâce à lui t'as déjà été dans une soirée de ce type. Mais t'as la sensation que tu sauras te lasser de ça. Des flashs, des paillettes, des bulles dans les coupes de Champagne, des bijoux étincelants, de ses doigts dans le creux de tes reins pour te pousser discrètement à avancer. L'entrée te semble durer une éternité. Tout le monde l’interpelle, lui parle, lui pose des questions, on s'en fiche complètement de toi, t'as à peine le droit à quelques regards de considération. Hypocrisie à son paroxysme lorsqu'on te salut poliment alors que tu sais pertinemment que les idées sont dégradantes à ton égard. Mais c'est dans le silence des esprits, des têtes, ou à la rigueur, dans la discrétion des chuchotements. A l'intérieur t'as pas l'impression de retrouver ton souffle, et tu interceptes un serveur au plateau qui passe puis lui piquer deux coupes « C'est ton quotidien, tout ça ? » Cette soirée te semble complètement surréaliste.

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mercredi 7 décembre 2022 Museum of Fine Art Boston
TW :: évocation de sa mère décédée - insultes
La limousine, Thomas y est habitué. Seulement, d’habitude, il s’y retrouve seul, pour se rendre à ce genre de galas à la con. Depuis qu’il a commencé toutes ses soirées débiles, où les fortunées se complaisent à se dire des choses sans esprit durant quelques minutes pour cracher ensuite leurs venins, l’architecte est seul. Et il a voulu mettre fin à ce cycle à la con, puisqu’on lui posait toujours cette putain de question, à savoir la raison pour laquelle il a pas une femme à son bras, et c’est là que Romy est entré en jeu. Le truc, c’est qu’à présent qu’ils sont dans sa limo, alors qu’il regarde l’œuvre en question, le British pur souche se demande s’il la met pas dans « la merde » elle aussi. Après tout, devoir subir ce genre d’événement était si étouffant pour lui qu’il lui a demandé de l’accompagner, mais elle, comment elle va le supporter ? Thomas s’en veut d’y penser seulement à c’te seconde soirée à laquelle ils se rendent tandis qu’il la déjà scruter, la trouvant évidemment magnifique.
- « Yep. Allons-y. » C’est tout ce qu’il répond, surtout à lui-même, alors qu’il tend sa main pour qu’elle sorte du véhicule. Marchant sur le tapis rouge menant jusqu’au musée, Romy à son bras, il répond à quelques questions, tire sur sa chevelure à l’aide de sa main libre et il s’essaye à sourire sans que ça ne sonne faux. La réalité est qu’il n'est franchement pas à l’aise l’architecte de renom, surtout que maintenant, il se dit qu’il est plus seul dans le bateau. À cause de lui, sa danseuse préférée du Bad Girlz doit se dire qu’il est comme tous ses connards qui la regardent. Faut dire qu’il a le fric, alors pourquoi il serait autrement ? « Excitant. C’est pas le mot que j’aurais choisi. » Il souffle tout bas au creux de son oreille, pour toute réponse quand ils pénètrent enfin dans le musée et qu’un soupir de soulagement quitte ses lèvres. « Ouais, c’est bien ça. » Il répond, comme à bout de souffle, attendant qu’elle lui offre l’une des deux coupes. « J’déteste ça. Très franchement. J’suis navré de t’avoir emmené dans c’te… » Il en fait des gestes à l’aide de ses bras, de ses mains, parce qu’il ne trouve pas les mots. « … C’te merde. » Il s’en veut, cela se lit sur son visage. « C’est une soirée pour vieux milliardaires qui s’affichent avec des femmes plus jeunes et comme un putain d’crétin, j’fais la même chose. J’vaux pas mieux que ces connards de mes deux avec leurs cravates qui sont pincées à leurs chemises pour pas qu’elles bougent ! » Il en désigne, des hommes qui se trouvent ainsi et qui le regardent d’un mauvais œil, car il est entendu. Tous les regards se posent sur lui alors qu’il est sur le point d’exploser et de continuer à les insulter. Seulement, il ferme les yeux et se rappelle la raison pour laquelle il est ici. Mécène du musée, il récolte de l’argent pour l’art, l’une de ses passions, notamment grâce à sa mère assassinée, et il est hors de question qu’il lui porte davantage préjudice, même s’il pense tout ce qu’il vient de dire. « J’suis navré. » Il prononce à l’intention de tous, levant les mains comme pour avouer qu’il capitule, alors qu’il a besoin d’une chose : souffler. Faut qu’il respire, se trouve un coin dans lequel il puisse reprendre son souffle et se calmer.

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mercredi 7 décembre 2022 Museum of Fine Art Boston
T’aimes à te faire croire que t'es forte, que t'es capable de tout encaisser, de tout supporter. Mais au fond est-ce que tu l'es ? T'as jamais eu de problème avec le regard des gens, tu t'en fiche complètement des avis, des moqueries, c'est un trait que t'as depuis gamine et évidemment, t'as aucune idée que t'en es doté. Peut être que si tu t'en rendrais compte, tu prendrais en assurance. Mais t'es clairement pas assez réfléchie pour prendre le temps de te poser, de réfléchir et de faire ton introspective. Toi t'as vie elle est régit par les décisions sans réfléchir, les choix de merde comme ceux qui peuvent amener à de bonnes surprises. Thomas c'est une bonne surprise. Même bien plus que ça, un intriguante surprise. C'était pas ton droit de vouloir prendre contact avec lui et pourtant tu l'as fait. Tu regrettes pas et même si c'était le cas, tu ferais semblant du contraire. Car foutu fierté à la con peut parfois te mettre dans de ces situations. Si toi c'est la frénésie du moment qui agite tes entrailles, pour lui les choses ont l'air complètement différentes. « C'est parce que pour toi c'est une routine, il faut apporter du piment à tout ça. » Tu lui adresses un large sourire. Un de ceux que tu distribues à tour de bras, les pupilles sombres visées sur lui, le regard presque pétillant et puis... une main que tu retiens d'aller se déposer sur lui. Parce que c'est bien trop dans ta nature de jouer, que t'as l'envie dévorante de faire un pas en avant et de venir lisser le revers de sa veste ; mais que vous êtes en public alors, et bien t'évites. A la place tu prends les coupes de Champagne et lui en offre une. Son élan de sincérité te ramène aussi sec sur terre. Une esclandre qui étire un fin sourire, tu t'en moque que certains visages n'aillent dans votre direction, t'as même tendance à redresser les épaules et agiter doucement les cheveux dans ton dos, comme pour prendre la pose. Tu regardes pourtant Thomas fermer les yeux, et comprends finalement que, si toi tu prends tout ça à la rigolade, pour lui c'est loin d'en être le cas. Alors finalement tu fais s'écrouler cette barrière que tu t'es toi-même imposée, et te penches légèrement pour faire glisser tes doigts à l'intérieur de son coude, jusqu'à finalement les faire tomber dans sa main libre. Attrapant sa paume, tu tires alors sur son bras pour le forcer à prendre la direction de ton sillage. « Allez viens, on va se trouver un peu d'air frais. » Est-ce que ce musée à un toit, un balcon, une terrasse ? Tu vas dans plusieurs directions, ne sachant pas vraiment où aller. Il a la délicatesse de pas te corriger, il connait certainement mieux le musée. Tu finis par trouver une porte ouvrant sur un grand balcon donnant sur la ville deux étages plus bas. « Ah c'est pas mal ici non ?! » Tu vas appuyer le bas de ton dos contre la rambarde épaisse, dos à la ville, et portes deux ou trois fois ta coupe d'alcool à tes lèvres. « Ces soirées ont toujours cet effets là sur toi ? Parce que si c'est le cas, tu devrais peut être songer à arrêter. » tu ricanes. Pas de lui certainement pas, mais de la situation. De la manière dont toute cette situation est ridicule.