you need me, i'm here. — rainier

Plusieurs jours sans nouvelles avant que ces dernières ne percutent ton instinct de plein fouet. Cela fait en effet nombre de jours que tu essais d'appeler ton meilleur ami mais sans aucun succès. En tout début d'après-midi, un message d'une camarade que vous aviez en commun a fini par te contacter afin de te donner les nouvelles. Et ces dernières étaient loin d'être réjouissantes. Rainier avait eu un accident lors de la soirée d'Halloween et son état de santé était peu engageant jusqu'à ce qu'il se réveille. Ton meilleur ami avait un mental d'acier, tu n'en doutais aucunement mais tu avais eu peur pour lui. Sur le chemin pour aller chercher Louise à l'école, tu as réussi à discuter un peu avec lui via la toile et tu en avais profité pour lui demander s'il pouvait recevoir des visites. Ni une ni deux, tu es parvenue à t'arranger avec Elias afin qu'il puisse ramener votre fille à la maison et tu les retrouverais un peu plus tard. Après avoir déposé ta pucette dans le bureau de kinésithérapie du jeune Wertheimer, tu te diriges vers le service où se trouve actuellement Rainier. Bien évidemment, il est étroitement surveillé mais tu n'es pas surprise par le protocole devenue presque une routine depuis que vous vous connaissez. Quelques minutes plus tard, tu toques à la porte avant de la pousser et de la refermer derrière toi. La vision de ton comparse de toujours allongé sur son lit te renvoi bon nombre d'images. Des vestiges que tu tentes d'occulter mais qui reviennent toujours à la charge depuis ton accident et qui te fait souffrir d'insomnies. Secouant la tête, tu esquisses un sourire bienveillant et communicatif au blessé. « Hey … je suis contente de te voir ... ». Tu prends sur toi pour ne pas lui causer du souci et surtout pour ne pas pleurer parce qu'il t'a fait réellement peur. Tu t'approches de lui, prend ta main dans la sienne et la sert doucement pour ne pas lui faire mal.
@Rainier de Danemark

(Invité)

21/07/2022

Tu n'avais pas imaginé que Halloween se passerait ainsi, pas une seule seconde. En même temps, qui aurait pu prévoir qu'il y aurait un mouvement de foule et que vous finiriez blessés, Shay et toi? Absolument personne, parce que pour autant que tu saches tu n'avais pas de don de voyance. Vous étiez simplement au mauvais endroit au mauvais moment, comme pour la plupart des accidents d'ailleurs. Tu gardais le lit depuis plusieurs jours déjà, mais contrairement au début de la semaine tu pouvais recevoir des visites, ce qui était déjà ça. Tu te sentais patraque, sans doute à cause des médicaments qu'ils te donnaient pour soulager la douleur. De ce que les médecins t'avaient dit, tu avais été opéré en urgence en raison d'une hémorragie interne et tu avais été transfusé. Tu avais désormais une cicatrice à l'abdomen et elle rendait chacun de tes mouvements assez douloureux, ne serait-ce que te redresser pour te mettre en position assise dans ton lit. Tu avais finalement récupéré ton téléphone et un chargeur et tu commençais à donner des nouvelles à tes proches, dont Edie. Edie qui comptait venir te voir dès que possible, à savoir quand elle aura réussi à s'arranger avec son ex pour garder leur fille. Tu étais d'accord avec le fait que ce n'était pas un endroit approprié pour une petite de quatre ans, déjà que ça pouvait être difficile pour un adulte de te voir dans cet état. Tu avais reposé ton téléphone sur la console qui se trouvait à portée et tu te sentais somnolent. Alors, tu avais fermé les yeux juste quelques instants, pour ne plus voir les néons agressifs du plafond et qui t'aveuglaient à moitié. Tu somnolas un peu, jusqu'à l'arrivée d'Edie. Il y avait un garde du corps à l'entrée de ta chambre pour contrôler les allées et venues, l'idée étant que tu ne sois pas dérangé par des indésirables le temps de ta convalescence - par exemple des paparazzis. Tu l'informais systématiquement des visites que tu recevais afin qu'il ne fasse pas trop d'excès de zèle en refoulant certains de tes amis et camarades de classe, tu avais déjà reçu la visite de Jace et de Anders. Lorsque ta meilleure amie arriva à ta hauteur, tu lui adressas un sourire encourageant. "Salut, toi." Après cet accident qui aurait pu te coûter la vie, tu étais heureux de voir des visages amicaux et surtout, familiers. Tu serras doucement sa main en retour et tu souris plus large en voyant le visage déconfit d'Edie, en prévision de la connerie que tu allais sortir. "Ne pleure pas sinon je vais pleurer aussi." Tu te réfugiais toujours dans l'humour pour dissimuler le fait que toi aussi, tu te sentais ému.

@Edie Reuben

(Rainier de Danemark)

PRINCE RAINIER
(THE PHOTOGRAPH)
And I find it kind of funny, I find it kind of sad. The dreams in which I'm dying are the best I've ever had. It's a very mad world.

Cet endroit, tu ne le connais que trop bien pour l'avoir fréquenté plusieurs jours au printemps dernier. Cette saison 2022 où tout à basculé pour toi. Tu as évité le pire à ta petite fille et c'est ce qui était le plus important pour toi. Cet accident à réveiller de vieux traumatisme et à en créer d'autres malheureusement – quand bien même tu tentes de les gérer de ton mieux. Alors, savoir que ton meilleur ami se trouve également dans ce même couloir, ravive un sentiment qu'inquiétude et de peine à la fois. Le garde du corps du jeune prince est là à te toiser de haut en bas avant de hocher brièvement la tête et te laisser franchir la porte de la chambre d’hôpital. Quatre murs et des tonnes de machines avec ce fameux bip qui ne cessent de retentir en toile de fond. Doucement, tu t'avances vers Rainier un mince sourire étirant tes lippes alors que tu prends sa main avec précaution pour ne pas le blesser ou éveiller la douleur. Tu constates qu'il sert la tienne en retour, signe encourageant qui t'arrache un rictus sincère presque soulagé. Tu contrôles tes émotions du mieux que tu le peux mais tu sais que ton meilleur ami te connaît bien. Peut-être trop est pour cela qu'il use de son humour pour ne pas que tes larmes coulent et que tu souris davantage. Tu secoues la tête, effectivement amusé par sa réplique. Rainier a toujours trouvé un moyen de rebondir dans toutes situations et ce avec sa trace d'un humour qui lui appartient bien. « Comment tu te sens-là? ». Interrogation qui peut paraître bête au vue de son état mais tu avais besoin de l'entendre mais surtout qu'il soit franc avec toi. « Ah et avant que tu t'inquiètes davantage sache que je me suis permis de m'occuper d'aller voir certains de tes profs pour tes devoirs, ils vont t'envoyer tout ça sur ta messagerie et je m'occupe du reste. ». Lui dis-tu tout en le considérant d'un clin d’œil complices et entendus à la fois. Tu sais que comme toi, Rainier tient ses études en haute importance alors tu essaies de l'aider du mieux que tu peux.
@Rainier de Danemark

(Invité)

21/07/2022

Tu avais presque réussi à t'habituer au bip incessant des machines auxquelles tu étais branché, au point que tu ne les entendais presque plus. Tes journées étaient rythmées par les allées et venues des médecins. Tu avais eu du mal à émerger après ton opération alors forcément, tu faisais l'objet d'une surveillance rapprochée. Tu ne sentais plus la douleur, en grande partie grâce aux sédatifs qu'ils t'administraient. En contrepartie, tu avais toujours envie de dormir. Fort heureusement, tu restais suffisamment lucide pour pouvoir recevoir la visite de tes proches. Tu étais content de voir Edie, même si vous auriez préféré vous retrouver dans d'autres circonstances - comme pour la plupart des gens, en fait. La situation restait malgré tout émouvante et tu n'avais pas pu t'empêcher de faire de l'humour, comme à chaque fois que tu te sentais déstabilisé par une situation donnée. Tu étais ainsi fait, on ne te changera pas. Tu hochas la tête plus gravement lorsque ta meilleure amie te posa la question fatidique, à savoir comment tu allais, réellement. Tu te mordis la lèvre et lorgnas les fils qui te reliaient à ces machines comme si tu n'étais rien d'autre qu'un pantin dont une main invisible tirait les ficelles puis tu soupiras longuement, dépité. "Comme quelqu'un revenu d'entre les morts, je suppose." Tu répondis, sans qu'il y ait la moindre trace d'ironie dans ton propos. "L'obscurité. C'est effrayant." Il n'y avait eu rien d'autre que du vide, du néant. Plus d'image, plus de son, tu avais simplement shut down pendant plus de vingt-quatre heures. Tu clignas des yeux puis ton regard sombre se posa sur Edie. Tu avais un souci en moins à gérer, tes enseignants avaient été mis au courant de ta situation et tu allais pouvoir récupérer tes cours sans soucis. "Tu es la meilleure!" tu t'écrias chaleureusement, un léger sourire étirant tes lèvres gercées - le manque d'hydratation, sans doute. "Je vais encore devoir faire un mot d'absence pour la doyenne." Tu soupiras, presque blasé. Tu faisais évidemment référence au fait que tu avais dû te rendre à Londres avec ta famille lorsque la reine d'Angleterre est décédée courant septembre. À croire que cela devenait une habitude, ou pire, que tu le faisais exprès. "Et toi? " tu questionnas à ton tour. Tu te doutais bien qu'au delà de l'inquiétude que ton accident avait pu provoquer, se retrouver ici ne devait pas être un moment particulièrement joyeux, bien au contraire. En même temps, tu ne connaissais pas grand monde qui kiffait les hôpitaux.

@Edie Reuben

(Rainier de Danemark)

PRINCE RAINIER
(THE PHOTOGRAPH)
And I find it kind of funny, I find it kind of sad. The dreams in which I'm dying are the best I've ever had. It's a very mad world.

Tu connais cette mélodie de bip qui se succèdent sans fin. Ils sont à la fois sécuritaire et inquiétant au possible. Tu te souviens encore de la détresse pour trouver la moindre respiration, l'anxiété pour ta gamine, jusqu'à ce que tes yeux rencontre la couleur azuréenne de Elias. Il avait été là à ton réveil, présent comme un rempart sur lequel te reposer pour apaiser l'angoisse. Tu espères que quelqu'un était là pour ton meilleur ami, qu'il y a eu une rampe sur laquelle il a pu se reposer tout comme toi. Tout naturellement, tu lui demandes comment il se sent là, maintenant. Ses propos ne t'étonnent même pas, car tu aurais pu prononcer les mêmes voilà quelques mois en arrière. Une part de ton être avait envie de demeurer dans cet obscurité à la fois apaisante et angoissante. Aucune trace d'humour noir transpire dans son intonation mais juste véracité tangible dans la justesse des termes employés. Tu serres doucement sa main avant de passer une main sur son front pour dégager les mèches qui reposer aux coins de ses yeux. Des gestes complices d'une amitié qui date de plusieurs années désormais mais à laquelle vous teniez tous les deux. Tu en profites alors pour rassurer le jeune prince sur la situation de ses études car il tient tout autant que toi. Encore un point en commun que vous partagez tous les deux. « La meilleure je n'en sais rien … mais je fais tout mon possible et quand je fais une promesse je la tiens. ». Lui dis-tu tout en le considérant d'un petit clin d’œil amusé et solaire à la fois. Tu esquisses un rictus moqueur lorsqu'il évoque la énième démarche qu'il va devoir faire pour justifier de son absence auprès de la proviseur du campus de Harvard. « Ah ne t'inquiètes pas de ça maintenant, il te suffira de le demander au médecin du service. ». Rainier ne perd pas le nord lorsqu'il détourne la conversation en ta direction en te demandant comment tu vas. Tu te contentes de hocher nonchalamment les épaules avant de poursuivre. « Moi je vais bien et c'est pas le plus important, mh ? ». Tu ne préférais pas évoquer la profondeur de ton état d'esprit car il y avait des choses que tu devais affronter toute seule même si c'était compliqué. Heureusement, Elias était présent et t'aider de son mieux. « D'ailleurs … le garde du corps devant la porte … il est nouveau non ? ».
@Rainier de Danemark

(Invité)

21/07/2022

Parfois, tu te demandais quand tout ce cirque infernal allait enfin s'arrêter. Tu n'avais qu'une seule hâte, que minuit sonne le 31 décembre à venir, pour que l'année se termine et laisse place à la nouvelle. Il faut croire que cette année était une année noire pour vous deux, la vie ne vous avait pas épargnés Edie et toi, loin de là. Il n'y avait cependant pas que du négatif dans toute cette histoire, vous pouviez encore compter l'un sur l'autre, contre vents et marées, malgré l'adversité.Tu t'esclaffas légèrement quand la Reuben remit en doute le fait d'être la meilleure, tu la reconnaissais bien là, elle qui, comme toi, n'avait jamais vraiment été du genre à se vanter. "Tu es bien trop modeste." Tu soufflas, te retenant de faire la moue. "Tu en as déjà fait bien plus que n'importe qui d'autre." Tu en avais déjà fait l'amer constat, ce n'était pas donné à tout le monde de se démener ainsi pour les autres. La plupart des gens étaient égoïstes, trop centrés sur leur nombril pour seulement voir ce qui se passait autour d'eux. La plupart préféraient rester aveugles et ignorants, c'était encore la meilleure excuse qu'ils pouvaient trouver pour ne rien faire. Heureusement, le tableau n'était pas si noir, il y avait encore un espoir quand tu voyais les petites attentions que tes camarades t'avaient témoigné en apprenant ton accident. Tu te calas un peu plus confortablement dans ton lit, parce que ton dos te faisait légèrement souffrir. "T'inquiètes, je suis déjà sur le coup, j'ai déjà les infirmières dans la poche." Tu répondis, en référence à cette histoire de bon d'absence. "Non je déconne, bien sûr que je demanderai au médecin qu'il me fasse un certificat médical." Tu le savais, tu n'étais pas vraiment réputé pour être un tombeur. Tu étais certes très charmant mais ça s'arrêtait là, ton charme, aussi ravageur puisse-t-il être, ne t'avait jamais permis d'obtenir des passe-droits. Tu toisas longuement Edie après lui avoir posé la fameuse question, à savoir comment elle allait. Cette question avait tout son sens parce qu'à force de se sacrifier pour les autres, on avait tendance à s'oublier soi-même. Les autres avaient tellement tendance à considérer ce dévouement comme un dû qu'ils ne pensaient jamais à retourner la question, et à s'intéresser sincèrement à la réponse. "Bien sûr que oui, c'est important." Tu protestas, aussi vivement que ta faible condition physique te le permettait. "Mais si tu n'as pas envie d'en parler, je ne t'y obligerai pas, tu pourras m'en parler quand tu le sentiras." Tu ne le savais que trop bien, il y avait beaucoup trop de choses que l'on refusait de s'avouer à soi-même, tu étais un spécialiste en la matière. La conversation dévia alors sur le garde du corps, qui était nouveau. "Oui, il vient d'intégrer l'équipe." Tu confirmas, en jetant un œil à la porte où ledit garde du corps était posté. "Pour la petite histoire, Terminator à démissionné début septembre, il est venu avec nous quand nous sommes allés en Italie avec Shay, et il se trouve que je l'ai libéré de son devoir pour les vacances. Je lui ai dit qu'il pouvait prendre des vacances, de pécho qui il voulait et c'est possible qu'il ait pris mon conseil au pied de la lettre puisqu'il est tombé sous le charme d'une italienne et il a décidé de rester à Rome pour une durée plus ou moins longue." Tu avais surnommé ce brave homme Terminator parce qu'il ressemblait à Arnold Schwarzennegger dans le film du même nom.

@Edie Reuben

(Rainier de Danemark)

PRINCE RAINIER
(THE PHOTOGRAPH)
And I find it kind of funny, I find it kind of sad. The dreams in which I'm dying are the best I've ever had. It's a very mad world.

Un nouveau chapitre s'écrit chaque jour où le soleil se lève et se poursuit même lorsque l'astre lunaire brille dans le ciel. Un ciel que Rainier et toi partagiez depuis que vous êtes amis et cela remonte à pas si longtemps lorsque tu y songes. Cette année a été mouvementé pour vous deux, tu ne saurais comment le dire mais des deux, tu te dis que ton meilleur ami en a bavé. Tu t'en veux, de ne pas avoir été là ou assez présente pour lui. Alors non, tu ne vantes pas loin de là lorsqu'il prétend que tu es la meilleure, tu as nombre de défauts – comme tout le monde certes, mais tu es ainsi faite, trop humble selon ton entourage. « C'est dans ma nature d'être là pour mes proches Rain … je n'y suis donc pour rien. ». Une nature que certains te reprochent et parfois, ils n'ont pas tort car tu préfères voir tes proches heureux même si cela se fait à ton détriment. Seulement, tu ne vois jamais les choses de cette manière, c'est comme cela et quelque part c'est peut être une bonne chose car la générosité et l'humanité se perdent à vue d’œil ces dernières années. Tu hoches lentement la tête lorsque Rainier te suit sur la logique d'un justificatif du médecin pour témoigner de son absence. Tu sais que ton meilleur ami est très impliqué dans ses études et le fait de manquer des cours provoque un élan d'anxiété que tu as toi même vécu il y a quelques mois. À l'époque, tu potassais déjà sur ton lit de clinique alors que Elias râler de te voir déjà en train de rattraper ton retard. Bien évidemment, ton comparse de toujours ne lâche aucunement l'affaire et te pose la question que tu redoutais un peu : savoir comment tu te sentais. Tu lui dis que ce n'est pas important, qu'il y a pire et en somme qu'il ne faut pas s'y attarder mais le jeune prince demeure tenace - comme toujours. Tu esquisses alors un rictus un brin moqueur, heureuse de voir qu'il a la force d'être lui même en toutes circonstances. « Je ne veux pas t'embêter avec cela Rain, vraiment surtout au vue de ton état tu as d'autres chats à fouetter, mh ? ». Histoire de rebondir sur une note plus amusée, tu l’interroges sur la présence de nouveau garde du corps. Ce dernier a été peu commode envers toi, un brin bourru et difficile de lui accrocher un sourire. Comme tu le songeais, le garde du corps est nouveau au service du jeune homme. Tu l'écoutes avec attention lorsqu'il te parle de Terminator, un surnom qu'il avait donné à son ancien garde du corps, un sacré type ceci dit au passage. « à Rome ? Carrément ? Tu as raison, il est peut être tombé sous le charme d'une italienne ? C'est un beau roman à l'eau de rose sur fond de réalité mais pourquoi pas …. » Lui dis-tu sans te départir de ton sourire … « Mais j'avoue qu'il était plutôt cool dans le genre ... ».
@Rainier de Danemark

(Invité)

21/07/2022

"Alors nous sommes deux." Tu dis simplement quand Edie te rappela que c'était dans sa nature d'être là pour tes proches. L'un comme l'autre agissiez de façon complètement désintéressée, sans jamais rien attendre en retour. C'était de toute manière quelque chose qui était un pré-requis pour le rôle que tu allais occuper un jour : un souverain était avant tout au service de son peuple et non l'inverse, sinon, ce n'était plus un roi mais un tyran. Ta présence dans ce lit d'hôpital était le parfait exemple de ton sens du sacrifice. Tu t'étais jeté dans la mêlée sans réfléchir, tu n'avais qu'une seule idée en tête : sortir Shay de là. Tu avais pris des risques inconsidérés pour ta propre vie parce que tu ne voulais pas qu'elle soit mal. Au final ça n'avait pas servi à grand-chose parce qu'elle avait quand même été blesséet mais tu ne regrettais pas de l'avoir fait. Sur le moment, c'était ce qui t'était venu, d'instinct, tu avais voulu la protéger coûte que coûte. Les personnes égoïstes ou lâches n'auraient jamais agi ainsi, tu le savais, mais ce n'était pas pour autant que tu t'attendais à ce qu'on te décerne une médaille. Ton acte de bravoure était loin désormais et il te fallait reprendre des forces pour sortir de cet hôpital et retourner en cours. Certes, il n'y avait rien de dramatique à manquer quelques jours de classe mais cette idée te dérangeait. Tu savais que même en étant à l'article de la mort, tu voudrais y aller quand même. Bon, d'accord, c'était un peu exagéré parce qu'en l'état tu ne pouvais pas faire grand-chose mais si tu avais la possibilité de suivre tes cours depuis ta chambre d'hôpital tu le ferais volontiers. Quand on voulait réussir on s'en donnait les moyens, peu importe les obstacles qui se dressaient en travers de son chemin. "D'autres chats à fouetter, vraiment?" Tu ricanas, amusé, alors que tu jetais un regard circulaire à la pièce. "Tu vois des chats quelque part, toi?" Tu savais évidemment que ce n'était rien d'autre qu'une expression mais tu taquinais gentiment ta meilleure amie, en grosse partie pour dédramatiser la situation. Si vous ne pouviez plus rire, alors que vous resterait-il? La conversation s'allégea tout à coup, et c'était de ton nouveau garde du corps que vous étiez en train de parler. Tu venais de confirmer que l'autre n'était plus là et qu'il était en train de vivre la dolce vita en Italie auprès de sa bien aimée, rencontrée cet été. Tu haussas les épaules quand Edie exprima son incrédulité. "Quand on dit que cette ville est la destination parfaite pour les amoureux, avec Paris et les îles grecques, bien sûr." Ton regard se perdit un peu au loin tandis que tu te sentais gagné par la nostalgie. "C'est bien à Rome qu'on s'est remis ensemble cet été, Shay et moi. Le dix-sept août pour être précis. Je crois qu'il y en a qui ont cru que je venais de la demander en mariage. Faut dire que j'ai un peu abusé." En soi, il suffisait simplement que tu lui demande si elle voulait à nouveau être ta petite-amie mais tu ne voulais pas quelque chose de froid et impersonnel. Tu y avais simplement mis tout ton cœur, comme toujours. "Mais je suis d'accord que ça ressemble à une rom-com digne de Netflix. Il s'est découvert une nouvelle jeunesse et je suis heureux pour lui s'il a su trouver la bonne personne, c'est tout le mal qu'on peut lui souhaiter." Ça, c'était ton côté romantique qui s'exprimait. Tu aimais les belles histoires et tu estimais que tout le monde avait le droit de vivre son conte de fées. "C'est vrai que le bougre me manque parfois, mais c'est la vie, tout le monde suit son propre chemin. En attendant le nouveau fait très bien l'affaire et je n'en attends pas moins de lui." Après tout, si tu devais engager une équipe pour assurer ta sécurité, tu attendais au moins qu'ils se montrent efficaces.

@Edie Reuben

(Rainier de Danemark)

PRINCE RAINIER
(THE PHOTOGRAPH)
And I find it kind of funny, I find it kind of sad. The dreams in which I'm dying are the best I've ever had. It's a very mad world.

En quelques mots, le jeune prince du Danemark venait d'énoncer combien vous étiez semblables. Encore une tonalité solide pour comprendre pourquoi votre amitié est forte depuis tout ce temps. Aider votre entourage était une nature qui parfois vous revenez en boomerang quitte à en subir les conséquences. Conséquences que vous gérez à votre manière sans pour autant le partager avec autrui. Seules quelques personnes arrivent à savoir que cela ne va pas pour vous – même si vous avez tendance à prétendre le contraire. Tu serres avec précaution et douceur sa main pour ne lui faire ressentir davantage de douleur. Vous riez tous les deux et toi davantage lorsque tu le vois rebondir sur tes derniers propos, ceux où il a d'autres chats à fouetter. Tu secoues la tête, un maigre rictus à la commissure des lippes. « Non, je n'en vois nul part mais si tu en avais chez toi … alors je suis certaine que Lou serait heureuse de savoir que son oncle a des chats. ». Comme toi, ta poupée avait l'amour des animaux. Elle adorait Oslo et Fidji vos deux golden retriever qui le lui rendaient bien d'ailleurs. Tu es un brin surprise d'entendre que son ancien garde du corps se trouve à Rome mais en soit s'il a finit par trouver sa moitié, cela ne t'étonne pas le moins du monde. « Tu crois au vertu des mythes de ces pays là maintenant ? ». Lui demandes-tu plus pour détendre davantage l'atmosphère de cette chambre qui te rappelle de mauvais écho ancien. « Mais vue ton histoire avec Shay … je en suis pas étonné venant de toi. Je sais que tu y as mis toute ton âme. ». Rainier était dévoué à certaine amitié, encore plus lorsqu'il s'agissait de la personne qu'il aimait. Et la jeune femme avait beaucoup de chance. Tu rigoles un peu plus à ses dires sur son ancien garde du corps qui avait le sourire plus simple que le nouveau. Ce dernier ne cessait de grogner, il aurait été capable de faire peur à ta fille sans aucun doute. « Ouais, c'est certain qu'il parvient sans souci à faire son boulot … m'enfin un peu de sympathie ne lui ferait pas de mal non plus. Après temps qu'il veille sur toi, moi ça me va ... ».
@Rainier de Danemark

(Invité)

21/07/2022

Le simple fait que Edie serre ta main dans la sienne suffisait à te confirmer que tu étais en vie. Tu serrais ses doigts en retour, pour lui montrer que tu étais bel et bien là. Après ces soixante-douze heures de cauchemar, tu avais besoin de te raccrocher à cette source de chaleur humaine, à cette familiarité si confortable. Signe que tu reprenais lentement mais sûrement du poil de la bête, tu risquas une plaisanterie à propos d'une sombre histoire de chats. Qu'ils soient à fouetter ou non, Edie te confia à quel point Louise serait ravie de voir que tu avais des chats. "J'en prends bonne note." Tu ris un peu, en lui adressant un clin d'œil qui se transforma en grimace tandis que les hématomes que tu avais au visage se rappelaient à ton bon souvenir. Tu avais encore la pommette enflée en raison du coup de coude que tu avais pris dans la figure et tu garderas un œil au beurre noir pendant un long moment encore. Tu avais l'air de t'être bagarré et on t'avait déjà dit que ça te donnait un air sexy. "J'espère toutefois que même sans les chats, vous aurez envie de venir me voir. Tu sais que tu n'as pas besoin d'une invitation, uh?" Quoiqu'il arrive ta porte sera toujours grande ouverte pour Edie et sa fille, elles faisaient partie de ta famille, pas celle du sang mais celle que tu t'était choisie et construite au fil des années. Tes relations désastreuses avec ton père en étaient le parfait exemple, les liens du cœur pouvaient être beaucoup plus forts que ceux du sang. "Je ne sais pas si je crois à ces mythes à proprement parler, mais je me dis que la réputation de ces pays ne vient pas de nulle part." Il y avait forcément une raison qui expliquait que telle ou telle destination était très prisée par les couples plutôt qu'une autre. Il n'empêche que c'était une jolie histoire et les belles histoires avaient le don de mettre du baume au cœur en ces temps difficiles. "Que veux-tu, quand on aime, on ne compte pas." On ne pouvait pas dire que tu sois particulièrement radin, bien au contraire. Ta générosité était sans limites, et tu donnerais ta chemise pour tes proches. Le hic, c'est que les personnes mal intentionnées avaient tendance à en abuser mais ce n'était pas ça qui allait te freiner. Tu pouffas de rire quand Edie déplora qu'un peu de sympathie ne ferait pas de mal a ton garde du corps. "Qui sait, peut-être qu'en lui faisant des grimaces il se dériderait un peu." Tu n'avais pas encore personnellement testé mais tu trouvais l'idée très amusante. "Je reste quand même impressionné par sa capacité à garder son sang froid en toutes circonstances. Je sais que je ne pourrais pas rester de marbre tout le temps, même si d'un autre côté je vais devoir apprendre à m'endurcir si je veux être reporter de guerre, ou même en tant que roi." Dans le cadre de ton métier, tu vas en voir des horreurs, tu en as d'ailleurs déjà vu et ça ne t'avait pas refroidi pour autant. Cela dit, tu avais encore le temps pour apprendre à contrôler tes émotions, il était inutile de se précipiter.

@Edie Reuben

(Rainier de Danemark)

PRINCE RAINIER
(THE PHOTOGRAPH)
And I find it kind of funny, I find it kind of sad. The dreams in which I'm dying are the best I've ever had. It's a very mad world.

(Contenu sponsorisé)