[ styrán ] timebombs and hurricanes

Je suis complètement indécis. Parce que je sais que Styx me plait. Qu'il mériterait clairement que je me donne à lui avec les exigences d'une relation avec. Mais je ne me sens pas très serein à cette idée. Je ne me suis pas remis de ma rupture, même si ça fait longtemps. Et en même temps, j'en ai envie aussi. Ce sont des envies contradictoires. Je pensais avoir un peu de temps pour organiser mes pensées, faire mon choix, mais Styx ne semble pas tenir. Son message est sans équivoque. Advienne que pourra, je pensais. Je prends le chemin de la bibliothèque et le chercher parmi les rayons. J'arrive à ce fameux rayon. Il est là, de dos, en train de bouquiner. Je souris. Je viens le rejoindre et l'entourer de mes bras, déposant un tendre baiser sur sa joue. - Bonjour, toi. Je le garde contre moi, l'embrasser, est un gain de temps que je pouvais me permettre. Mais combien de temps va-t-il accepter ce petit jeu ? - Tu es si pressé de me voir que tu avances le rendez-vous ? Je me mets à rire avant de déposer un énième baiser sur sa joue. Je continuerais à le torturer avec plaisir.

L'avoir dans mes bras, c'est ce qui illumine ma journée. Ce petit con a un pouvoir sur moi que je n'aurais pas cru possible. Similaire à un souvenir passé. Même s'il reste différent. Son parfum. Sa chaleur. ça me fait du bien. et réconforte une partie de ma résolution. même si je reste un peu à reculons à l'idée. Seulement ... il mérite des réponses. Je ne pourrais pas être lâche toute ma vie. Ce n'est pas moi. - Moi aussi, je suis content de te voir. Je dépose un baiser dans son cou, riant alors qu'il s'abandonne. Au moins, je me sens rassuré de ces ondes positives. de ce bonheur qu'il maintient en me voyant. Enfin, presque. La distance qu'il marque me rappelle à l'ordre. Je ne peux pas fuir. Lorsqu'il me retourne une question, je ne peux m'empêcher de m'avouer vaincu immédiatement. Je laisse apparaitre mes dents blanches dans un sourire qui se veut séducteur alors que j'attrape sa main pour qu'il revienne vers moi. - Oui et non. Mais premièrement, restes contre moi. je veux en profiter un peu avant d'aller en cours. Je viens à nous tourner de façon à le bloquer entre la bibliothèque et moi. mes mains se posent sur le rayonnage pour l'empêcher de fuir. - Deuxièmement, c'est possible que j'ai envie de te voir de biens des manières. j'émets un petit clin d'oeil taquin, il sait bien de quoi je parle. pas de traduction à faire. - Mais... Ma main quitte le rayonnage pour se glisser sous son menton, approchant son visage du mien. - Je sais que tu m'en voudrais si je ne t'apportais pas les réponses que tu attends. Et je ne voulais pas le faire par message. Ce sont pas des choses qui se disent par message. seulement, je dois trouver une manière de les dire. sans trop en dire. et en même temps, sans le perdre non plus. je sais que ça fait ma vie sans lui et ce n'est pas quelque chose d'agréable...

Le cœur s'embaume de cette ambiance. entre ces deux étagères de livres, il se romance une complicité agréable. je me sens léger. heureux. c'est bien pour ça que je me sens plus joyeux que lui, à sa remarque, j'acquiesce silencieusement. malicieusement. Je pourrais m'enflammer pour lui, de passer à ce qui est encore plus intense. plus brûlant. mais ce n'était pas le moment pour ça. question piège qui vient à se poser. Je dois l'avouer qu'au fond de moi, j'ai eu un doute. à cause de Noam. mais... - Tu tiens vraiment à être l'unique, hm.. mauvaise habitude de ne pas se dévoiler. Je devrais. Mais j'ai peur de finir par m'engager et souffrir à nouveau. Je préfère me concentrer sur notre relation, voir comment elle évolue sans me prendre la tête à essayer d'y déposer une étiquette.  mais je dois lui offrir un peu de moi. un peu de "nous" pour le rassurer. qu'il ne parte pas et me fasse mal par son absence. Je serre lentement ses bras pour contenir ses pulsions qui grandissent à cause de lui. Il me facilite pas du tout la tâche et je lui lance un regard sombre comme un père à un enfant qui cherche à faire des bêtises. Sauf que là... c'est lui. - Bien. dis-je d'un ton autoritaire mais pas sec. Je plonge mon regard dans le sien. - Je tiens à toi, Styx Cardena. je dépose sagement un baiser sur son menton. - Tu es la pièce maitresse de ma vie. puis mon regard s'assombrit. s'il est aussi important que ça, je dois lui dire. - Si je vais pas... aussi loin avec toi... là, les images du passé me reviennent. j'en tremble. - J'ai un passif... assez douloureux. Et je voudrais pas... enfin... je suis pas bien. pas à l'aise. c'est récent. alors... voilà. je détourne mon regard, à présent que la bombe est lancée. qu'elle a explosée.

la moue nerveuse, je tente de garder un air détaché pour ne pas m'emballer. - J'te le dis, parce que je sais que tu as besoin de le savoir. Je le montre pas beaucoup, je le sais. parce que j'ai besoin de me protéger à cause d'un passé douloureux et encore trop frais. je ne savais pas comment allait réagir Styx face à mes mots. Allait-il le comprendre ? Ce questionnement s'allège quand il vient à me dire qu'il est prêt à aller à mon rythme et que nos regards se croisent à nouveau. Je comprends à quel point il est accroché à moi, et cela, depuis un moment déjà. ça remonte avant nos retrouvailles. Et ses désirs qu'il me transmets, je le trouve touchant et en quelque sorte, galvanise mon âme de savoir qu'un tel homme m'attends à l'arrivée. Un sourire s'étire de mes lèvres et je viens les déposer tendrement sur les siennes. - Merci, mon beau. J'ai de la chance d'avoir quelqu'un comme toi dans ma vie. Même si on ne se promet rien, je sais que je pourrais compter sur lui pour me soutenir. Tout comme... - A mon rythme mais tu sais que tu peux compter sur moi ? Si tu as envie de parler, te confier, toi aussi... tu peux me parler, tu sais ? Le coeur a envie de dire les petits mots, ça fait saigner les lèvres de vouloir le faire. Mais la violence passée les ravale rapidement. Je glisse mes mains plus bas, autour de ses hanches pour qu'il se rapproche de moi mais plus chaleureusement. - Un dernier baiser avant d'aller en cours, mon beau ? Ce n'est pas que j'ai pas envie de rester mais j'ai conscience qu'on a du travail aujourd'hui.