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Si vous jugez le livre, le livre vous juge aussi (théo)

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Cherche la solitude dans la bibliothèque, cherche des aventures dans les romans. Refuge. Elle s'est assise dans un coin de la bibliothèque, sur le sol. (ils ont l'habitude les employés). De la gamine un peu bizarre qui s'installe toujours le dos contre les étagères, elle dérange personne, gamine transparente. Les genoux repliés contre elle, elle mâchouille un crayon en essayant de trouver des mots à accumuler sur son petit carnet. Page blanche. Nerveusement elle triture la couverture abîmée d'un livre de son ancêtre, ses yeux se figent sur le titre. La maison d'Âpre-Vent, talent qu'elle caresse du bout des doigts mais qu'elle ne parvient pas à atteindre. Les nuits s'échappent et glissent entre ses doigts, elle ne parvient plus à trouver le sommeil depuis que cette page blanche hante ses pensées. Pourtant ils comptent tous sur elle, ses enseignants, la gamine prodige. Et cette gamine prodige ne parvient pas à produire un devoir sur la littérature jeunesse. Elle range nerveusement le livre, le porte bonheur, dans son sac et se lève pour changer de rayon, tombe nez à nez avec le garçon, l'autre descendant de la grande littérature. Tu es là ! comme une évidence, alors elle ressort son petit carnet et lui tend.  J'ai un problème, je n'arrive plus à écrire. Comment je fais si je suis cassée ? parce qu'il n'y a que pour écrire qu'elle est douée. Était douée.  

@Théodore Hawthorne
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Écrire. Le chuintement froid de l’acier contre la souplesse du papier, l’encre s’écoulant en longues lignes manuscrites, la crispation des doigts contre la plume et les pages qui se tournent lentement. Découverte d’horizon blanc ne réclamant que l’expression intime de tes pensées. Les ratures, les commentaires en marges, les frustrations, les merveilleuses découvertes… Un ensemble bien concret de l’évolution. Quelques chuchotements rythmiques, répétitions inlassables des mêmes mots pour atteindre une sonorité satisfaisante. Et son nom aussi, obsession tangible qui envahi ton écriture comme une boucle incessante. Source d’inspiration nouvelle dont l’ouroboros empêche la fuite. Orphéa. Et le silence aussi. Écrire, c’est accepter de ne plus parler. C’est finalement se taire et hurler sans un bruit les secrets du cœur. Permettre aux vents furieux de se déchaîner dans la plus parfaite immobilité. Théodore, les écrivains sont des individualités marquées du sceau de la solitude. Partout. Toujours. Un soupire t’échappe et la main couverte de tâches, tu refermes brutalement ton carnet satisfait des quelques paragraphes que tu as su écrire aujourd’hui. Tes écrits bien cachés à l’abris de ton sac, tu prends le chemin des rayonnages prêt à quitter la bibliothèque lorsque ton chemin croise celui de Myrrha. « Tu es là ! » Elle ressort précipitamment un petit carnet et tends dans ta direction. « J’ai un problème, je n’arrive plus à écrire. Comment je fais si je suis cassée ? » Insoluble tourment que la paix des vents tumultueux occupant la pensée, déchirant l’âme d’une inspiration sans faille. Tu lui offres un sourire plein d’une empathie sincère avant de poser ta main sur la couverture de son précieux. « Tu n’es pas cassée. » Tu saisis au hasard un ouvrage dans le rayon, l’ouvrant en son centre pour choisir un mot aléatoire. « Si tu veux, nous pouvons nous renvoyer la balle autour du mot… adieu ? Jusqu’à ce que quelque chose vienne ? »

[HJ : J’ai vraiment ouvert un livre au hasard  Si vous jugez le livre, le livre vous juge aussi (théo) 1881463262 ]
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