(loulou) autumn

J'étais en retard. Toujours en retard. Habillée avec les premiers vêtements tombés sous la main. La guitare basse dans son étui avait été balancé sur l'épaule en même temps que le sac à moitié vide. Dans la précipitation, les dernières partitions retrouvées étaient coincées sous le bras. Si j'étais parvenue à temps à mon cours, la sortie de ce dernier fût plus périlleuse. La pression une fois relâchée, il avait suffit d'une seule bourrasque de vent pour que la moitié de mes feuilles s'envolent comme des plumes. " Non non non non " que je cris en m'élançant vers elles, les mains levées vers le ciel.


#rplibre (peut-être plutôt un personnage étudiant au vu du contexte)
+ je favorise les rps courts

une immense chemise à rabats verte sous le bras, casque vissé sur les oreilles, un podcast sur l'interprétation des rêves lui passe au dessus de la tête. l'anglais est trop rapide, l'accent infernal, elle comprends à peine un mot sur deux. la cigarette incandescente au bord des lèvres se consume doucement au bon vouloir des bourrasques sauvages qui menacent de la faire succomber sur l'instant. c'est la feuille teintée de jaunâtre passant devant ses yeux plus que l'exclamation de désespoir qui lui fait relever la tête, l'iris dilaté et légèrement paniqué. sur la partition s'inscrit désormais un cercle noirci de cendre aux bords brûlés par le feu de sa clope. d'un geste vif, elle l'éteint, la cache. devant elle, la scène semble lunaire, sortie tout droit d'un harry potter ou d'un cercle des poètes disparus, le papier volant doucement avant de venir subir leur mort d'artiste sur le pavé humide. tâché de suif, le feuillet traître disparait dans les affres de son carton à dessins alors qu'elle saute pour ramasser le plus de pages possible. ❝ très joli sens de la mise en scène —  elle raille gentiment et son rictus ne dit rien quand elle rend ses partitions à l'inconnue.

hello :'))

Les muscles se sont relâchés avec la pression que je m'étais mise. Dès la première bourrasque de vent automnale, mon bras désormais détendu ne retient plus les cours que je n'ai toujours pas pris le peine de ranger dans mon sac négligemment posé sur mon épaule. Je n'ai pas le temps de m'apitoyer sur mon sort, je m'agite dans tous les sens, les bras tendus vers le ciel pour essayer de récupérer mes partitions de musique. Si j'émets mon mécontentement dans l'action, je suis loin de transmettre l'étendu de l'agacement que je ressens à cet instant. Je sens ta présence se rapprocher avant de te voir, ta réplique fait naître mon air renfrogné. " Tu trouves ? " que je demande alors en fronçant les sourcils. J'me ravise cependant quand mes yeux se pose sur ta personne. Doucement Pansy que ma petite voix intérieure me chante. Enfin, c'est la surprise qui m'anime quand je vois quelques feuilles m'appartenant entre tes mains. " Oh, tu me sauves ! " J'attrape mon bien avec de le fourrer avec maladresse dans mon sac de cours. " J'crois que le reste est foutu... " Soit dans les airs, soit dans la boue. En tout cas, mon humeur était tintée de désespoir.

(hj : oh merci d'avoir répondu à mon rp jfhgjhfg)

les notes se ressemblent toutes, les rythmes sont abstraits et les annotations insondables. la musique défile sous ses yeux sans qu'elle ne puisse en lire une seule ligne mais l'esthétique des feuilles étranges lui plait. ❝ mmh d'un point de vue extérieur, c'était excellent, très wes anderson —   un peu poétique mais malencontreux, teinté d'automne et d'une pointe d'ironie servie embrasée. l'inconnue reprend ses pages, range ses affaires. il reste des partitions par terre, quelques feuilles détrempées tombées dans les flaques et du papier froissé et parsemé de tâches de terre. ❝ c'est rien ça, on peut s'en occuper avec un sèche cheveux, du fil et des pinces à linge —   et essayer d'en sauver la majeure partie en tout cas, sans assurance pour les plus abimées. ❝ je peux m'en occuper si tu veux, et te les rendre après —   l'atelier n'est pas si loin, les faire sécher prendrait à peine une heure.

(hj : avec plaisir <3)

Mes sourcils se dressent face au compliment. Digne d'un Wes Anderson ? " Merci " C'était presque timide tandis que mes yeux sont incapables de quitter les traits de ton visage. J'ai l'impression que c'est toi qui est le personnage d'un film, tu arrives avec tes airs énigmatiques, là pour remonter mon moral quand je suis à deux doigts d'abandonner mes partitions dans la nature bétonnée. Je hoche vivement la tête de haut en bas comme une gamine qui boit les propos d'un adulte. Si tu me dis que tu peux le faire, je te crois. " J'vais pas te laisser t'occuper toute seule de mon bazar... " J'étais bien trop intéressée par tes secrets pour me laisser prendre par la facilité.