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My star in the sky

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my star in the sky (fin de soirée, 16.10.22) ★ ─ w/ #rplibre

Tout a dérapé.
C'est arrivé comme ça, soudainement, sans prévenir.

Cinq jours. Cinq jours que ma vie a basculé. Que tout a dérapé - absolument tout. Tout ce que j'ai toujours connu. Disparu. Réduit en cendres, à néant. Toutes les personnes que je côtoie depuis toujours... Envolées, elles aussi. Ou peut-être qu'elles ont péri dans l'incendie du manoir ? Non. Quand même pas. Je me mords les lèvres, m'adosse contre cet arbre dénudé. L'envie de déverrouiller mon téléphone et d'enlever le mode avion me démange, juste... juste pour voir si on a cherché à me joindre ce soir. Mais je ne le fais pas, car ça fait presque une semaine que je n'ai aucune nouvelle. De personne. Presque une semaine que je suis entièrement livrée à moi-même. Plus de toit sur la tête. Plus rien du tout. Il me reste ce que j'avais sur moi la nuit de l'incendie. Mes habits, un peu d'argent, un téléphone avec 4% de batterie. Et mon regard qui, au lieu de se poser sur les débris noircis du manoir, heurte ce soir des rangées de tombes, mal éclairées par les lampadaires alentours. Ouais, c'est tellement mal éclairé que, quand je me détache de l'écorce, je ne te remarque pas et ne perds pas une seconde pour te foncer dedans. « Oh !... ... euh... pardon ? »


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Cinq jours. Une libération malgré tout ce que cela peut bien impliquer. Tu n'es pas allée voir l'étendue des dégâts, tu n'as pas non plus demandé d'informations sur qui a survécu ou non. Tout ce que tu retiens, c'est que les entraves invisibles à tes poignets ne sont plus, et que l'épée de Damoclès au dessus de ta tête n'existe plus dans l'ombre de ton reflet. Cinq jours. Ça valait bien une visite nocturne à cette pierre qui n'a plus lieu d'exister, le signe qu'elle peut reprendre sa vie d'avant si elle le souhaite. Du moins, c'est ainsi que tu l'imagines, dans une folle utopie. Pierre froide qui n'a plus été visitée par toi depuis quelques semaines maintenant. Par personne, finalement. Un dernier adieu victorieux, une fleur blanche déposée sur la stèle de sa mère, et tu rebrousse chemin pour retourner à une vie plus simple, plus légale. Mais tu as une dernière chose à faire. Une bougie dans le coin des indigents. Une pensée pour ceux qui n'avaient personne. Revenir au point de départ et finir par être heurtée par une jeune femme qui s'excuse. « C'est rien, pas de problème. » Notification qui éclaire ton écran, tu reconnais ce visage enfantin. « T'es la gosse que j'ai accompagnée pendant le Summer Camp, non ? »
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my star in the sky (fin de soirée, 16.10.22) ★ ─ w/ @Kahena Malacki

Excuse bredouillée, soufflée. Pas même un regard pour cette personne que je viens de bousculer, bien trop empêtrée dans ce qu’est devenu mon monde – ou, devrais-je plutôt dire, bien trop empêtrée dans sa chute ? Il a seulement fallu une fraction de seconde, juste le temps que mes yeux se posent sur les débris calcinés, pour que je réalise que ma vie n’allait plus du tout être la même. Moi qui, parfois, espérais silencieusement côtoyer le monde extérieur qu’on m’interdisait tant, me voilà projetée dedans. Entièrement. Je ne voulais pas de ça ; je ne veux pas de ça. Je voulais simplement voir ce que c’était. Ce qu’il y avait derrière tous ces interdits. Briser ces quelques liens qui me donnaient  l’impression d’être plus prisonnière qu’autre chose. Goûter à une certaine liberté... sans pour autant perdre tous mes repères. Perdre ma famille. Cette famille qui n’est pas vraiment la mienne – pas biologiquement, en tout cas, car la femme qui m’a mise au monde a été assassinée. De leurs propres mains. Je n’y pense pas souvent, à vrai dire. Mais quand ça arrive, je me surprends toujours à ressentir une sorte de vide en moi. Un peu comme si, soudainement, il y avait quelque chose à combler en moi. Des réponses à trouver. C’est peut-être pour ça que je suis là, ce soir. Peut-être que, pendant une fraction, j’ai eu l’espoir de trouver sa tombe. Avant que je ne réalise que je ne sais absolument rien d’elle. Je ne sais pas à quoi elle ressemble, ni comment elle s’appelle. Il y a des dates sur la majorité des stèles ; je ne connais pas les siennes. Et puis, vraiment ? Si ce sont vraiment eux qui l’ont assassinée… son corps n’est pas là. Il a été nettoyé. Comme ce qu’ils font à chaque fois, avant que je ne débarque pour nettoyer la scène. Mon cœur semble lourd, tout à coup. J’ai envie de partir. Mais ta voix me stoppe dans mon élan, fait lever mon regard. Tes mots, surtout. La gosse que tu as accompagnée…? Il faut une seconde à mon cerveau pour réaliser qui tu es, où je t’ai vue. Prise au dépourvu, je ne fais que hocher la tête, avant de me rappeler ce moment où tu n’as pas hésité une seconde avant de révéler ton tatouage. Le même que j’ai. Le même qu’ils ont. « Tu… Tu sais où ils sont passés ? » C’est la première chose que je te demande. La voix basse, peut-être désespérée, peut-être brisée. Comme celle d’une enfant perdue, seule. Une enfant qui ne sait plus quel chemin sillonner maintenant qu’on lui a lâché la main.


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T’avais beaucoup trop perdu à leurs côtés pour ressentir la moindre compassion pour ce qui a bien pu se produire. En réalité, tu pensais même que tout ça, c’était un peu mérité, avec tout ce qu’ils ont fait. Détruire des vies. Des familles. Entacher des souvenirs. Briser des innocences, de manière injuste. Imposer le deuil et des fuites, arracher la joie d’innocents, tout ça pour une avide envie de pouvoir, pour de l’argent. Tu as toi-même dû te salir les mains et abattre deux vies pour sauver ta peau. Et la vengeance, tu l’attendais en silence, dans l’obscurité dans laquelle tu as toujours su te tapir. Mais tu n’auras pas le plaisir de la laisser s’abattre sur elleux. Parce que quelqu’un d’autre l’a fait, ou parce qu’ils ont fui, sentant l’étau se resserrer autour de leurs actions. Pourtant, cette gosse perdue, elle est là. Abandonnée à son sort. Peut-être était-ce la brebis galeuse, trop sensible pour ce monde de noirceur dans lequel elle baignait. Avait-elle réellement conscience de la réalité du monde ? Savait-elle qu’il n’est pas aussi dangereux que ce qu’elle a traversé ? La gosse effrayée devant toi, ce n’est pas la même créature farouche que tu as rencontré la première fois. Ça s’entend au son de sa voix, qu’elle sait plus quoi faire, qu’elle n’a plus rien. « Non, j’en sais rien. J’sais pas ce qui a pu s’passer. Mais si toi t’en sais rien, c’est que t’as plus rien, pas même un abri au-dessus d’ta tête, j’me trompe ? » Tu la regardes. Tu vois qu’elle est frigorifiée. Alors tu retires ton blouson que tu passes sur ses épaules. « Viens, on reste pas là, j’vais te mettre à l’abri et te filer à bouffer. J’entends ton ventre de là. » L’instinct de grande sœur qui prend le dessus sur la méfiance.
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my star in the sky (fin de soirée, 16.10.22) ★ ─ w/ @Kahena Malacki

Il y a cette petite flamme, tout au fond de moi. La semaine dernière encore, elle était grande. Elle brillait. Elle brûlait - elle brûlait tellement que j'avais envie de souffler dessus, pour m'en débarrasser. Mais je n'y arrivais pas. Cela ne fait que quelques jours qu'elle est au bord de l'extinction. Elle existe encore, cette flamme, mais elle est devenue minuscule. Elle ne brûle plus ; bien au contraire, elle n'arrive même plus à m'apporter un soupçon de chaleur. Elle vacille, ma petite flamme. Je crains chaque nuit qui arrive, car c'est à ce moment-là qu'elle manque de s'éteindre. À chaque fois. Elle lutte pour ne pas partir en fumée. Mais lorsque je t'ai reconnue, elle a un peu grandi. Un tout petit peu. Comme si un souffle d'espoir commençait à la requinquer. Oui, clairement, j'avais envie que tu me dises ce que je voulais entendre. Que tu savais où ils étaient. Que ce n'était pas un coup d'un gang rival, ou qu'ils s'étaient juste déplacés autre part. Pendant une seconde de folie, j'ai même voulu que tu me dises que tu étais là pour me conduire jusqu'à eux. Qu'ils t'avaient envoyée pour m'accompagner, encore une fois. Mais non. Rien de tout ça. Et, sans le vouloir, tu as soufflé sur cette flamme, la réduisant presque à néant. Presque, oui. Parce que tu l'aides à se réchauffer, ensuite. J'ai le cœur qui fait mal. Ça se voit tant que ça, que j'ai tout perdu ? En même temps… mes vêtements doivent être pourris, la fatigue s'est abattue sur mon corps tout entier. C'est ça. J'ai faim, soif, froid. Et je suis crevée. C'est dur, de se retrouver dehors du jour au lendemain, sans rien. Plus rien pour affronter le froid nocturne. Plus rien à se mettre sous la dent, si ce n'est des choses trouvées dans la forêt qui rendent bien souvent malade. Mais c'est tout aussi dur d'admettre qu'on a plus rien. C'est comme reconnaître une sorte de faiblesse. D'impuissance. Alors, je secoue seulement la tête (non, j'ai plus rien). Ça limitera les dégâts, quelque part. De ne pas le dire à voix haute. « Merci… » La voix étranglée. Malgré moi, je serre un peu plus ton blouson autour de mes épaules. Ils n'ont jamais fait ça, tu sais ? Prêter quelque chose pour que je me sente un peu mieux. Mais mes pieds restent figés sur place, et je te regarde avec des yeux ronds. Paniqués, peut-être ? « Non ! Et… et s'ils reviennent ? » Ils ont toujours voulu que je reste avec eux, tu sais..


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Regarder cette gamine qui a quoi, l'âge de Keelan ? La voir aussi pétrifiée, perdue, juste avec sa force d'esprit pour surmonter le froid, ça te démonte. Qu'est-ce qu'ils lui ont fait ? Pourquoi lui faire subir ce traitement horrible ? Depuis combien de temps elle roulait pour eux, avant qu'ils l'abandonnent à la nature, sans rien ? Ca animait un peu plus le feu ardent de ton mépris pour ce gang qui, malgré t'avoir apporté une certaine sécurité financière, t'a pris beaucoup trop. Au diable ton innocence, au diable ton coeur, au diable ta sérénité, même. Chaque individu devenait un potentiel ennemi. Ton propre reflet dans le miroir est devenu un ennemi, certains jours. Mais là, toutes les planètes sont alignées pour lui faire confiance, pour lui accorder du répit quelques jours, ou peut-être plus, si la cohabitation est facile. Tu souris doucement à son remerciement, et alors que tu l'invites à te suivre, elle reste figée, posant cette question qui te secoue un peu. Tu te plantes devant elle, posant une main amicale et lente sur son épaule frêle. « Écoute. Ca fait cinq jours que tu erres dans la nature sans avoir nulle part où aller, et ils sont pas revenus te chercher. Souviens toi qu'en venant avec moi, t'es toujours avec eux. Parce qu'on roule ensemble. T'as vu la marque sur ma peau cet été pour t'en rappeler. Alors c'est pas une trahison de venir avec moi, d'accord ? C'est.. une mise à l'abri alternative. Tu veux bien me faire confiance une fois de plus ? » En a-t-elle véritablement le choix ? Pas vraiment. Parce que c'est soit ça, soit elle se laisse dépérir dans le froid, la faim et la soif. « Et s'ils reviennent te chercher, tu pourras retourner vers eux. Je ne t'enferme pas. Je te mets en sécurité et je m'occupe de toi. » Tu relâches l'emprise de ta main sur son épaule, offrant ton bras pour la soutenir dans sa marche si elle en ressent le besoin.
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my star in the sky (fin de soirée, 16.10.22) ★ ─ w/ @Kahena Malacki

Est-ce que ça te l'a déjà fait ? Est-ce que t'as déjà eu cette impression de vivre quelque chose tout en croyant que ce n'est pas réel ? Que ce quelque chose qui t'arrive est tellement improbable, tellement bouleversant, que tu ne sais plus si c'est un rêve ou la réalité ? Parce que tu sais, ça fait cinq jours que j'oscille entre rêve et réalité, justement. Je vais me réveiller, hein ? Je vais bien finir par me réveiller dans ce petit lit pour une personne dans lequel je dors depuis que je suis gamine, pas vrai ? Je vais finir par constater que le manoir est toujours bien posé sur ses fondations, qu'il n'a pas disparu et que je ne me suis jamais retrouvée seule, non ? Il y a eu deux soirs où j'y ai tellement cru que j'étais persuadée que, oui, j'allais bien finir par me réveiller dans mon lit. Mais en ouvrant les yeux le lendemain matin, j'étais surprise de me retrouver dans les bois. Et je ne savais plus. Si j'avais tout imaginé ou si c'était bien réel. Mais la réalité nous rattrape toujours, hein ? Comme là. Tu me tires de mes pensées en posant ta main sur mon épaule. C'est automatique mais… je me crispe un peu, à ce contact. Un peu comme si je me préparais à recevoir un coup de ta part. J'ai rien contre toi, au fond. C'est juste une habitude. Je me force à détendre mes muscles avant de grimacer, le regard baissé, tourné vers ce sol caillouteux. Tes mots font mal, vraiment. Cinq jours que je suis livrée à moi-même après avoir grandi auprès des mêmes personnes. Mais cinq jours que ces mêmes personnes ne sont pas revenues me chercher. Ils sont pas revenus. Un peu comme si, malgré tout ce temps passé avec eux, j'avais aucune importance. Au-delà de ce qu'il peut y avoir dans leur cœur, je servais au moins à parfaitement nettoyer leurs scènes de crimes, y compris les plus violentes et les plus sanglantes. Non ? Ou alors est-ce qu'ils ont trouvé quelqu'un de mieux que moi pour ce boulot ? Argh. « Ok… oui, d'accord. » J'acquiesce d'un signe de tête, histoire de me convaincre un peu plus. Oui, c'est vrai. Tu fais partie des nôtres donc, quelque part, je garde toujours un pied dans les Bloody Guns. Puis, merci. Tu me fais penser à autre chose plutôt qu'à ma potentielle incompétence et mon potentiel remplacement. « Je vais essayer. » De te faire confiance. Mais comme tu es l'une des nôtres, ce sera facile, pas vrai ? Je t'offre un léger (très, très léger) sourire, quoiqu'un peu timide sur les bords. La dernière fois, notre rencontre était bien brève ; et là, on va se retrouver dans le quotidien l'une de l'autre. Ce qui me paraît assez dingue, si j'y réfléchis bien. « Ouais… j'ai l'impression d'être une gosse, quand tu dis ça. » Et ça me fait sourire un peu plus sincèrement, m'arrache même un faible rire. Tu vas t'occuper de moi. On dirait une maman. Ou une grande sœur - ouais, une grande sœur, c'est mieux. Car je suppose que notre écart d'âge va plus ressembler à celui de deux sœurs plutôt qu'à celui d'une mère et sa fille. J'hésite un instant quand tu tends ton bras, ne sachant d'abord pas quoi en faire. C'est l'épuisement qui parle. Et le soulagement de me dire que, ce soir, je ne vais pas dormir dans le froid. Puis, finalement, je percute : ah oui. C'est pour que je me tienne, c'est ça ? Alors, timidement et peut-être un peu maladroitement, je m'agrippe doucement à ton bras. Je te suis, le silence nous enveloppant le temps d'un regard pour te remercier, avant que je ne brise cette atmosphère dont je ne sais pas trop quoi penser, « Et tu habites où ? »


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