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depuis ton retour, tu t’es un peu égarée, t’sais pas vraiment, t’hésite, tu tâte, tu testes. l’voyage en europe, rien de plus révélateur pour toi, la vie parfaite n’existe pas, parfois faut tomber, faut s’prendre des murs, tester des trucs qui nous attirent pas, avant d’se rendre compte qu’ce n’est pas si mal que ça. tu t’aventures, t’essayes d’avoir moins peur des conséquences, tu t’surpasses même. au final t’es juste devenue plus forte qu’ce que tu ne l’as jamais été.
casque sur les oreilles, musique qui envahie ta tête, tu t’élances dans les rues de boston une fois la nuit tombée, l’souffle frais du vent caresse ton visage. mains enfouies dans les poches, tu gambades, marche en suivant l’rythme de la musique qui a pris possession d’ton corps.
un peu d’monde encore dans les rues, pourtant toi tu cherches la tranquillité, t’veux pas trop t’mêler à la foule sortie pour apprécier les températures encore plutôt douces de l’automne. au fond d’ta poche, une tige, cigarette magique qu’une de tes connaissances t’as gracieusement filé. c’pas tout les jours qu’on t’fait ce genre de cadeau, t’aimes bien, d’temps en temps fumer ce genre de truc, t’achètes pas, tu fumes avec les autres en général. alors c’lui là tu lui veux un spot royal. un calme inébranlable, une vue à couper l’souffle. t’connais un endroit sympa sur les hauteurs d’boston, paraît qu’c’est pas mal fréquenté la journée mais la nuit, y a personne. t’es clairement pas équipée, mais avec tes baskets et le flash d’ton téléphone ça ira t’en doute pas, t’es plutôt dégourdie en plus.
tu t’éloignes d’la ville, grimpe un peu dans les chemin terreux encore éclairés par l’éclairage municipal. déjà de là, la vue est belle. les lumières de la vie qui se mêle aux étoiles.
le p’tit chemin qui mène au coin secret, plus trop secret s’annonce, là-bas y aura plus d’lumière. règle le flash de ton téléphone avant de t’y élancer. il fait noir, très noir, on n’voit rien. si y a quelqu’un, lui doit t’voir, une lumière qui traverse les bois, qui fait craquer les brindilles sous son passage.
bientôt arrivée à l’immense plaque de béton au dessus du vide, l’endroit idéal pour observer la ville. visiblement quelqu’un a eu la même idée que toi. hésitation, rebrousser chemin ou rester là ?
« c’est rare qu’y ai quelqu’un ici à cette heure-ci.. » qu’tu lâches doucement, retirant le casque de ses oreilles. luiza t’as pas peur, ça pourrait être un dingue, un psychopathe ou quoi que ce soit, quelqu’un qui prépare son prochain crime et toi tu t’présentes comme la plus facile des victimes. t’approchant toujours un peu plus, tu remarques que la personne qui te tourne le dos doit avoir a peu près ton âge, qu’c’est une fille comme toi, alors voilà, t’es un peu rassurée. c’est idiot elle pourrait très bien t’tuer elle aussi. « j’ai la flemme de redescendre et d’chercher un nouveau coin, ça t’dérange pas si on partage la place ? » que tu lâches avec ton plus beau sourire. « j’m’appelle luiza »
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